Bebdrihem-Benech-Benegmos-BenElhench-Benelly-Benero-Benessiano-Benesther
BENDRIHEM
Nom patronymique d'origine arabe, diminutif de Aboudraham, le petit argentier, à rapprocher de Aboudraham. Certains pensent que le patronyme Benzrihen ne serait qu'une déformation phonétique de Bendrihen, mais rien n’apportent pas de preuve. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Tanger, Casablanca) et en Algérie (Oranais).
ELIAS: fondateur d'une imprimerie hébraïque à Tanger dans les années 1950, spécialisée dans l'édition de livres de pour les mettre à la portée du public, prières du rituel, et de petites brochures de poèmes et chants pour les fêtes religieuses accompagnés d'une traduction en espagnol
BENECH
Nom patronymique vraissemblablement d'origine arabe, francisation de Ben nas, formé de l'indice de filiation Ben et du substantif nas, textuellement les gens, le fils de gens bien, le fils de bonne famille équivalent de l'espagnol Hijo de algo devenu Hidalgo, dont il est sans doute la traduction. Autre explication très proche, mais basée sur une origine hébraïque: Ben ich, le fils de quequ'un. Dans la société juive traditionnelle fermée sur elle-même l'extraction familiale était essentielle dans la fixation du statut social. Ainsi par exemple à Meknès, la société juive se divisait dans l'ancien temps en quatre catégories: "oulad zdoud", les fils des ancêtres, ceux qui pouvaient se prévaloir d'ancêtres rabbins célèbres; "oulad nas", descendants de familles privilégiées; "oulad souk", les fils de la me, le peuple sans ascendance noble, et "oulad el anyim", les fils des pauvres, les indigents auquel la communauté se doit de porter assistance le Talmud mettant en garde que "c'est de la classe pauvre que sortira la Torah". Autre orthographe: Benech. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc (Larache, Tétouan).
JOSE BENECH: Militaire français, auteur d'une étude très fouillée sur le Mellah de Marrakech basée sur des observations sur le terrain dans les années trente: "Essai d'explication d'un mellah" (Baden-Baden, 1947).
BENEGMOS
Nom patronymique d'origine berbère, ethnique de la tribu des Ait Hemoch. Le nom ne figure pas sur la liste Tolédano des noms usuels au Maroc au XVIème siècle. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc, à Salé.
BEN ELHENCH
Nom patronymique d'origine arabe, dont le sens est le fils du serpent. Le serpent est on le sait l’emblème de la tribu de Dan, le cinquième fils du patriarche Jacob qui le bénit ainsi "il sera Dan, un serpent sur le chemin, un aspic dans le sentier; il pique le pied du cheval et le cavalier tombe renversé," ( La Genèse, 49; 16 ). Mais au-delà de ce symbole, le serpent l'animal maudit de la Bible à la suite de la pomme d'Adam et craint au plus haut point, est un motif très répandu dans la mythologie liée à la vie et aux tombes des saints juifs et musulmans du Maghreb, soit comme gardiens en défendant jalousement l'accès, soit dans la capacité de l'apprivoiser, preuve évidente d'un pouvoir surnaturel (voir rabbi Ephraim Encaoua entrant à Tlemcen monté sur un lion dont la bride est un serpent). Plusieurs saints vénérés au Maroc portent ce nom: moul elhnch. La prononciation courante est Belhens. Ce patronyme a été francisé de façon très poétique en Algérie sous la forme de Bel-Ange Autres formes: Belhanche, Bel Lahnech, Bel Hnch, Bou Hanich. Au XXème siècle nom peu répandu, porté au Maroc (Marrakech. anti-Atlas) et en Algérie (Alger Mostaganem).
- SHLOMO: Saint dont la tombe dans la synagogue d'Arabalou, près de l'Ourika, dans l'Atlas, au sud de Marrakech était un des centres de pèlerinage les plus connus au Maroc. Selon la tradition, il fut un des sept rabbins envoyés d'Eretz Israël pour convertir les Berbères au judaïsme.
ROBERT BEL-ANGE Professeur d׳histoire né à Mostaganem. Auteur du livre ״Les Juifs de Mostaganem״ (Paris, 1990; et de l'article ״Mostaganem, la tourmentée' dans l'ouvrage collectif: ״Les Juifs d'Algérie, images et textes (Paris, 1987).
PROSPER BOISNIC: Fils d'Albert Bol Hanich, négocoant. Industriel français ne Saint Denis du Sig, Algérie, en 1913. Fondateur des Etablissements Bou Haniche. Vice-président du Syndicat National des Industries Papetières et Graphiques.
BENELLY
Nom patronymique d'origine hébraïque, formé de l'indice de filiation Ben et du prénom masculin biblique Eliahou, qui a pour sens: il est Dieu, le fils de Elie. Le prophète Elie est une des figures les plus populaires de la Bible pour sa jalousie pour les commandements de l'Etemel et ses miracles racontés dans le premier livre des Rois, pour éloigner le peuple de l'idolâtrie et le ramener dans la voie de la Torah. Selon la tradition, le prophète Elie n'est pas mort et continue à accompagner partout et toujours les enfants d’Israël. A chaque séder de Pessah une place et un verre de vin plein lui sont réservés dans tous les foyers juifs. La tradition ajoute qu'il est présent dans chaque brit mila, circoncision et qu'à l'arrivée du Messie, il le précédera sonnant du chofar. Si ce prénom est resté toujours très populaire au Maghreb il n'est devenu nom patronymique que dans quelques communautés. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté sous cette forme uniquement en Algérie, à Alger et Mascara.
BENERO
Nom patronymique d'origine italienne, ethnique espagnole de Venise, qui abrita une des communautés sépharades les plus florissantes de l'histoire. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Tunisie, à Tunis.
BENESSIANO
Nom patronymique d'origine italienne, ethnique de la ville de Venise qui a abrité jusqu'au XVinème siècle une des communautés séphardes les plus propspères. Autre orthographe: Bensiano Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement en Algérie, à Tlemcen, Oran Alger et Bône.
BENESTHER
Nom patronymique d'origine hébraïque, un des rares patronymes formé à partir d'un prénom féminin: Esther, le fils d’Esther. Ce prénom d'origine perse qui signifie étoile et a donné le français astre, a pris en hébreu le sens de caché (en hébreu moderne cacher se dit lahstir). Effectivement dans la Bible, le prénom originel de l'héroïne de Pourim, la reine Esther, était Hadassah, et le texte biblique lui donne ce nom pour indiquer qu'à son époque du premier exil, la chèkhina, la pésence divine, était cachée et non omniprésente comme sur la Terre d'Israël. Pour les exégèses c'est une des explications de l'absence totale de la mention du nom de Dieu dans tout le livre d'Esther. Ce prénom féminin a toujours été très populaire dans toutes les communautés et continue a être donné de nos jours. C'est la raison pour laquelle il n'est devenu nom patronymique qu'exceptionnellement. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc.
Bebdrihem-Benech-Benegmos-BenElhench-Benelly-Benero-Benessiano-Benesther–page 183