Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Enríquez- Ayalon

- אטיג'אר (Atejar) Etejar
Etedjar
Nom arabe: «Les commerçants».
אטיזאר, אתיג'ארAutres graphies:
Graphies dans les anciens documents espagnols : Atjar, Atejar.
Magaluf Atjar, de Majorque, fait l’objet d’une enquête ordonnée par le roi d’Aragon, en date du 5 décembre 1390, à Saragosse
Sentó Atejar, habitant de Deleitosa (Trujillo), figure dans un! procès de l’année 1487
Mosheh Atejar, habitant Fès, rabbin membre du Tribunal Rab- binique au XVIe s
Ben Etampsi, Ben Etnapsi
בן אטאנפצי
Gentilé de אטאנפץ, graphie hébraïque de la ville d’Etampes, dans le- département de Seine-et-Oise, en France, qui fut le siège d’une Communauté juive dès le Xlle s. Les rabbins de cette ville prirent part au. Synode de Troyes en 1160.
בן טנאפסי, בן אטנפצי, בן אטנאפצי Autres graphies:
Ayllon:
Ayalon, Aillon, Ailon
איילון
Nom d’une ville de l’évêché de Sigüenza, dans le Royaume de Castille qui fut un centre juif aux Xlle et XIII s. La tradition des juifs- espagnols prétend que cette ville fut fondée par leurs ancêtres et ils font dériver son nom de celui d’Ayalon , ville ancienne de Palestine. «Aillon» est aussi le nom d’une ville dans la province de Segovia.
Salomon Ayllon, fils de Jacob, rabbin né à Safed (Palestine) en 1664, mort à Amsterdam en 1724. Il séjourna quelque temps à Salonique et à Livourne et adhéra au mouvement du pseudomessie Shabbétaï Zebi. En 1696, il succéda à Isaac Abendana au Rabbinat de la Communauté Portugaise de Londres, mais en 1710 il présenta sa démission et accepta le Rabbinat de la Communauté Portugaise d’Amsterdam. Auteur de Teshubot «Réponses à des Consultations» contenues dans plusieurs :recueils d’auteurs différents, et d’un ouvrage sur la Cabale dont un manuscrit est conservé à la Bibliothèque du Jew’s College à Londres
אינביטו Enbito
En Vito, Envito, Enbito
Nom composé de אין «En» (dont le sens est «Monsieur» dans les dialectes catalan, majorquin et valencien) et «Bito», orthographe judéo- espagnole du mot latin «Vito» ou «Vïta», traduction datant des premiers siècles de l’ère chrétienne de : חיים Hayyim (Vie). De nombreuses traductions de cet appellatif ainsi que plusieurs de ses dérivés sont de- venus des noms de famille dans presque tous les pays. Voir: Aben Hayyim
Chez les Juifs d’Espagne aux Xlle et XHIe s., le préfixe «en» fut souvent uni à des prénoms dont quelques-uns sont devenus sous cette forme des noms patronymiques par la suite: Enyuce (Monsieur Joseph), Enjuda (Monsieur Judah), Enisac (Monsieur Isaac), etc.
Enrîquez
Henriquez, Henriques
אנריקס
Patronyme du nom espagnol Enrique : «Fils d’Henri». Plusieurs familles ayant conservé la coutume espagnole d’associer officiellement le nom de la mère à celui du père, le nom d’Enriquez se retrouve fréquemment combiné avec d’autres noms portés par des juifs : Bueno-Enriquez, Gômez-Enriquez, Gabbay-Enriquez, etc.
Ce nom a été porté principalement en Espagne et au Portugal par des marranes dont plusieurs sont revenus publiquement au judaïsme aussitôt émigrés à Amsterdam, Londres, la Jamaïque, Surinam, Les Barbades et New-York. Il est donc permis de penser qu’il s’agit du nom de baptême emprunté au parrain lors de la conversion forcée.
Abraham Barukh Henrîquez, surnommé «Aventurero», membre de l’Académie Poétique fondée par Manuel de Belmonte à Amsterdam en 1676. En 1683, il fut Administrateur de la Société de Bienfaisance «Maskil ha-Dal» dans cette ville
Abraham Nùnez Enrîquez, administrateur de l’institution charitable «Abi Yetomim» à Amsterdam, au XVIIe s
Jacob Nunez Enrîquez, riche commerçant à Amsterdam au XVIIe siècle, chez qui furent déposés longtemps les bijoux de la Couronne de Suède
Jacob Gabay Enrîquez, conjointement avec Jacob Cohen, adressa un pamphlet à Menasseh Ben Israël en 1642
Isaac Nunez Enrîquez, premier Enrîquez qui figure à Hambourg au XVIIe s
Antonio Enrîquez Gômez, juif converti de Ségovie, qui s’appela dans sa jeunesse Enrique Enrîquez de Paz et fut Capitaine de l’Armée. En 1363, il se rendit en France où il devint secrétaire de Louis XIII, puis il vécut en Hollande. En 1660, l’Inquisition fit brûler son buste comme judaïsant. Poète satirique auteur de nombreuses poésies et comédies
Isabel Enrîquez, poétesse espagnole morte à Madrid après 1680. Isaac Cardoso lui dédia son ouvrage Del Color Verde comme un symbole d’espérance (Madrid, 1634). Elle finit par s’établir à Amsterdam où elle revint publiquement au judaïsme
Aaron Méndez Enrîquez, médecin à Amsterdam, en 1680
Isaac Enrîquez, rabbin à Salé au XVIIIe s
Isaac Nunez Enrîquez, habitait la Géorgie en 1733. C’est probablement le même Isaac qui s’établit à New York en 1741
Jacob Nùnez Enrîquez, habitait la Jamaïque en 1744
Abraham Nùnez Enrîquez, planteur à la Jamaïque en 1760
Isaac Nùnez Enrîquez, émigré à Savannah (U. S. A.), mort à Philadelphie en 1767
David Quixano Henriques, réformateur anglo-israélite, né en 1804, mort à Londres en 1870. Il fut directeur de la City Bank et de la Bank of Australasia. Il se consacra activement pendant plusieurs années au travail de la Synagogue Portugaise de Londres et fut un des pionniers de la fondation de la West London Synagogue, dont il fut un des principaux dirigeants et le trésorier de 1847 à 1862
Jacob Quixano Enriques, commerçant des Indes Occidentales né à la Jamaïque en 1811, mort à Londres en 1898, frère de David (14). Fondateur à la Jamaïque d’une école juive, il contribua par ses libéralités à toutes les institutions juives et à la fondation de la West London Synagogue, ayant fait partie de son Conseil d’Administration. Il fut également Directeur de la Colonial Bank et membre du Conseil d’Administration de la London Chartered Bank of Australasia, à Londres
Amos Henriques, médecin anglais, né à la Jamaïque en 1812, mort en 1880. Lorsqu’il était étudiant à Paris, il prit part à des émeutes: contre Louis-Philippe. Il visita l’Italie, exerça sa profession à Athènes: et s’établit à Constantinople où il reçut la mission du gouvernement turc d’organiser le personnel médical de l’armée. A la défaite des Turcs à la bataille de Nezid en 1839, il fut fait prisonnier mais réussit à s’évader. En 1840, il vint à Londres d’où il s’embarqua pour la Jamaïque. Quelque temps après, il retourna à Londres pour exercer, avec succès, sa profession. Il écrivit certains ouvrages parmi lesquels de nombreux pamphlets sur la nature du choléra, en 1849, attirèrent l’attention publique.. Il fut décoré de l’Ordre turc de Medjidie et de celui de Charles III d’Espagne
Robert Martin LIenriques, musicien, compositeur et éditeur de- musique, né à Cophenhague en 1858
Parmi les familles de marranes du nom d’ENRÍQUEZ, victimes de l’Inquisition, figurent les suivantes :
Rafaela, Juana, Micaela et Beatriz Enríquez furent haranguées: par l’Inquisition et le portrait de leur mère décédée, Blanca Enríquez,. fut brûlé en effigie en 1642
Antonio, Violante et María Enríquez et le mari de celle-ci furent brûlés au bûcher en 1680
Luis Enríquez et la veuve d’un autre Luis Enríquez, âgée de- 60 ans, avec sa fille, furent condamnés à la prison perpétuelle
Luis Enríquez, fermier des domaines royaux, fut déporté au Brésil le 10 mai 1682
Blanca Enríquez, de Cadix, et Beatriz Núñez Enríquez, de La Guardia, furent brûlées en effigie, la première à Séville, le 14 octobre 1721, la seconde à Valladolid le 26 janvier 1724
Josefa Enríquez, du Chili, habitant Malaga, femme du martyr Simon Andrade, qui fut brûlé le 30 novembre 1721, et Catalina Enríquez, de Séville, celle-ci âgée 73 ans, furent également brûlées à Grenade le 25 janvier 1724
Gaspar Enríquez, de Cuenca, fut condamné à la prison perpétuelle par le Tribunal de Cordoue le 23 avril 1724
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