ארכיון יומי: 23 בינואר 2022


Temoignages-souvenirs et reflexions sur l'œuvre de L'Alliance Israelite Universelle-L'école de l'Alliance à Marrakech-Fiby Bensoussan

L'école de l'Alliance à Marrakech

Fiby Bensoussan

Avant l'ouverture des écoles de l'Alliance israélite à Marrakech, mon père racontait que les leçons de français étaient enseignées dans une chambre vide sans bancs ni tableau. Parfois, les élèves étaient plus âgés que les professeurs. Il n'y avait bien entendu que l'élément masculin, les filles se consacrant à l'apprentissage de leur rôle de femmes au foyer ou apprenant des métiers tels que la couture, la broderie, la finition de vêtements, de caftans rutilants de fils d'or et d'argent, de sérouals artistement piqués à la machine à coudre qui venait de faire son apparition dans les foyers, etc.

Puis ce fut l'événement extraordinaire de la construction de deux écoles une pour les filles, l'autre pour les garçons dans les jardins de Znuma et Afia (une partie du merveilleux Agdal royal). Le jour de l'inscription, ce fut la ruée. C'était surtout les mères qui amenaient leurs filles et leurs garçons. Les mères qui regrettaient de ne savoir ni lire, ni écrire désiraient voir leurs filles avoir accès à l'instruction.

Les jeunes garçons aiguisés par l'étude de l'hébreu font de rapides progrès sautant souvent de classe. Les filles rivalisaient entre elles et parvenaient à suivre facilement les leçons. Seul restait l'accent impossible du Français, poussé parfois jusqu'au ridicule.

Accompagnée de ma mère et de ma grande sœur, nous attendons fébrilement l'appel de nos noms. Quelle émotion, nous voilà inscrites ! Il faudra revenir munies d'ardoise, de craies et revêtues d'un tablier beige garni de bleu, la tenue uniforme pour toutes les petites filles, les garçons eux sont en tablier noir.

 

En rang, la maîtresse armée d'une règle, inspecte les cheveux. S'il y a des lentes, c'est qu'elles ont des mères. Renvoyées chez elles pour arracher les lentes une à une et ne revenir que la tête parfaitement propre. Les ongles en deuil subissent le même traitement. Dans les petites classes, nous n'avons pas toujours la même maîtresse et des monitrices ou des remplaçantes se relaient autour de nous. Malgré cela, j'apprends facilement et plus tard, je vais aimer avec passion la langue française, riche et élégante. C'est l'aventure la plus exaltante pour les petites filles.

La récréation nous trouve excitées, bavardes et pressées de courir et de jouer. Je me souviens de nos premières maîtresses que nous admirions pour leur beauté et leur élégance. Leur parasol était souvent assorti à leurs robes C'était les filles du grand Rabbin Pinhas Cohen. La grande s'était mariée et partit habiter Mazagan. Nina la cadette s'était mariée à M. Cohen qui enseignait aux garçons. On l'appelait Hérode, ses cheveux roux étaient flamboyants.

Pour se rendre à l'école, on pouvait y aller soit du Mellah ou encore à partir de la Médina (beaucoup de familles habitaient dans les quartiers des Arabes), en longeant l'austère cimetière juif. Les mendiants venus souvent de l'Atlas sont accroupis contre les murs. Devant le cimetière, une immense montagne que nous grimpons et dévalons avec des cris de Sioux. Une cantine distribue aux pauvres soupe ou riz.

En 3ème, nous avons eu Mme Cami grassouillette aux yeux aussi bleus que le ciel de Marrakech au printemps. Elle était pétrie de bonté et de gentillesse. Pendant l'heure de la gymnastique, elles nous faisait faire des huit avec nos bras ou puiser l'eau des puits, alors que nous avions des ailes aux pieds et ne rêvions que de courir et de jouer. Nous étouffions nos fous rires pour ne pas lui déplaire, car nous toutes l'aimions. Mme Cami était aussi tendre qu'une maman. Nous attendions impatiemment l'heure de la récréation pour nous livrer à nos jeux favoris : en sautant à la corde en chantant "l'aéroplane de St-Malo", en jouant à l'escargot en poussant la palette du pied, en jouant à saute-mouton, à "la balle jolie balle..ou encore aux ânes, soit en contournant sans les toucher un grand nombre de zéros tracés sur l'ardoise, en tapant sur le dos de la main de celui qui ne la retire pas assez vite de la paume de son adversaire et qui reçoit alors une tape cuisante, ou encore "à la ronde des muets".

En 2ème classe, ce fut Mme Abou. Nous lui devons tout ce que nous avons appris en dehors des leçons. Grande, autoritaire, elle avait le sens de la justice et de l'humour. Un jour que nous ne connaissions du mot qu'une femme enceinte, elle fit venir son fils Lucien, âgé de six ou sept ans, pour nous apprendre que le mot enceinte voulait dire aussi un rempart autour d'une ville.

Un première, l'année de l'examen final, ce fut Mlle  Tolédano toujours bien habillée et bien coiffée. Elle était la seule à venir à l’école dans sa voiture. Un matin, nous avons trouvé l'école en effervescence. Mlle Tolédano est morte dans un accident de voiture sur la route de Casablanca. Nous sommes bouleversées, d'autant que cette année est l'année où nous espérons réussir à obtenir notre diplôme. M. Bibas, le directeur des deux écoles est venu nous voir pour nous annoncer que nous aurions Mme Abou pour terminer l'année. M. Bibas est très près de ses élèves et couvait presque tous nos parents. En cette année 1935 il fait une chaleur accablante, mais nous, les enfants, ne ressentons ni la canicule, ni le froid cinglant de l'hiver.

 

Nous travaillons sérieusement, Mme Abou ne supportant ni bavardage ni paresse. A la récréation, quand elle nous surprenait en train de parler en arabe, nous devions payer deux sous pour chaque oubli. C'est grâce à elle que notre promotion a connu 80 pour cent de réussites. J'ai une mention bien ce qui déplaît à mon frère qui attend les résultats. Il voulait pour moi une mention très bien.

Enfin, c'est la joie, la liberté. Les familles aisées jamais opulentes, envoient leurs enfants pour les vacances au bord de la mer, à Mogador ou à Mazagan. Les jeunes se baignent jouent, apprennent à vivre en société. Une expérience fantastique. Connaître une autre ville, ses habitants et son climat. Malgré le vent de l'alizé, Mogador demeure cette petite ville bleue et blanche, où l'on vit chaque heure comme un cadeau du ciel.

Nous sommes sorties de cette première école riches de poésies. Des fables de La Fontaine (le par cœur est obligatoire). Même le Cid que je peux encore réciter au grand ahurissement de mes enfants.

Les enfants de famille nanties avaient droit à l'écolage alors que les autres avaient droit à la cantine. Durant la Seconde Guerre mondiale et sous le régime de Vichy, certaines élèves qui fréquentaient le lycée français en furent renvoyées.

Je suis et resterai toujours reconnaissante à l'Alliance où j'ai appris une langue raffinée qui comble ma soif de culture et qui m'a aidé à évoluer dans la vie. Je remercie de tout cœur l'organisation, l'école et nos maîtresses si dévouées. 

Temoignages-souvenirs et reflexions sur l'œuvre de L'Alliance Israelite Universelle-L'école de l'Alliance à Marrakech-Fiby Bensoussan

את אחי אנוכי מבקש-שלום פוני כלפון-אם הבנים- תשע"ב-ילדות במרוקו.

את אחי אני מבקש

אחד הרופאים לא אהב יהודים, וזכור לי שתמיד דיבר אלינו בגסות ובזלזול. היו אלה רופאים שזה עתה סיימו ללמוד ושלחו אותם לבית החולים כחלק משירותם הצבאי. אני לא יודע אם היו בקיאים בכל רזי הרפואה, שכן הרבה מאוד אנשים מתו תחת ידם. והנה מקרה שקרה: באחד הימים הגיע אלינו בחור צעיר, בן עשרים לערך, וגיבסו אותו בדיוק כמו את חיים. בדומה לחיים, גם לו הותירו רק חלון קטן מרובע מעל חזהו כדי שיוכל לנשום. ואולם, נראה היה לנו שהבחור אינו שליו וחם מזג הוא, כי מקץ שלושה ימים התחיל לצעוק שאינו יכול לחיות ככה. שם את ידיו כל אחת בצד אחר של חלון הגבס בחזהו וקרע את הגבס! הרופא בא בבהלה, ראה מה שהבחור עשה, קילל אותו, צעק, רגז על כולנו היהודים, ונתן מיד הוראה להוריד לו את הגבס ולזרוק אותו מבית החולים. כולנו נבהלנו ואמו בכתה והתחננה לרופא שירחם עליה וישאיר אותו בבית החולים, ואולם הרופא בשלו. וכך היה. דאגנו מאוד לבחור הזה, ותהינו מה יעלה בגורלו. כאשר יצאתי מבית החולים לאחר שנים, פגשתי אותו ברחוב. ממש התפלאתי לראות שהוא הולך כרגיל. ניגשתי אליו ושאלתי אותו בתמיהה מה קרה לאחר שזרקו אותו מבית החולים, והוא ענה ״כלום״! חשבתי שאולי הלך לבית חולים בעיר אחרת. ואולם, לא! הוא חזר ואמר: ״אתה רואה, אין לי כלום״. התפלאתי והתפעלתי, ולתמהוני לא היה גבול. לא הייתי משוכנע בדבר בריאותו, אך כאשר ראיתיו שוב לאחר שנים רבות ושאלתיו שוב בנוגע לבריאותו, ענה נחרצות ״אין לי כלום, יימח שם אותו רופא! סתם ממזר!״ ואני חשבתי על חיים המסכן, ששכב כך שלוש שנים ואולי לא היה זה נחוץ כלל וכלל – ואף לא בעבורי. לאחר שדיברתי עם הבחור הזה נזכרתי בבת דודתי יקות ז״ל, שלה הקדשתי סיפור בספרי(״שערי ספרו״, הוצאת כרמל, ירושלים תשמ״ח 1988, ע׳ 116) שהגיעה לבית החולים בעקבות הפלה, ומתה לאחר הטיפול הרפואי שקיבלה. השמועה אז סיפרה שתוך כדי טיפול קרעו את רחמה ומזה נפטרה. צעירה כבת עשרים, יפהפייה בגוף ובנפש, צנועה וענווה. את כאב מותה נשאתי אתי כל השנים מפני שהרגשתי שהרופאים הרגו אותה ברשלנותם. בזמן כתיבת הסיפור עליה עיניי זלגו דמעות ללא הפסק כאילו רק עכשיו נפטרה. הייתה עוד עלמה צעירה ויפה בעלת חיוך מקסים שהייתה באה מביתן הנשים לשבת אתנו, וכולנו אהבנו אותה.

 יום אחד ישבה אתנו משוחחת ומחייכת כרגיל. היה לה קול נעים והייתה עליזה תמיד. פתאום התלוננה שהיא מרגישה חולשה. אמא שלה לקחה אותה לחדרה לנוח ואמרה שתחזור מאוחר יותר. נפרדנו ממנה בצחוק והמשכנו בשיחתנו על כוס תה. לא עברה שעה קלה ושמענו צעקה גדולה ומרה, קורעת לב ומבשרת רעות. צווחה לא רגילה שביטאה זעזוע וייאוש, שפילחה את האוויר והגיעה אלינו. לרגע השתתקנו בדממה של חרדה. אמא רצה מהר לראות מה קרה ובחזרה הודיעה שהעלמה נפטרה! כך פתאום, פרלה הלכה לעולמה. נשארנו המומים מכאב ויגון והתחלנו כולנו לבכות בשקט על תעלולי החיים ועל הלא נודע הצפון בהם. דמעות נוזלות ללא הרף וללא מעצור על התאכזרות החיים לעלובים ולנדכאים, לטהורים ולתמימים. הנה עלמה בדמי ימיה, בימי פריחתה, נקטפה כפרח לפני שלבלב במלוא יופיו והדרו. כשמה כן היא – פנינה טהורה. בא המוות וקטע את חייה. ככה, ללא הודעה מוקדמת. עדינה ששבתה את לבנו בהתנהגותה האצילית והפשוטה. סבלה כאבים וייסורים בשקט ובלי תרעומת. היא גרמה לנו עונג ונחמה בנוכחותה. חכמה וצנועה, והנה פתאום – איננה! דיכאון וקדרות אפפוני ימים רבים. כך היה גם עם נער בן גילי שמת לעינינו. מעודי הייתי רגיש ובעל לב רך, וכאבם של אחרים נגע בי מאוד. השתתפתי בצערם עם כל הלב. לא פעם ראיתי את המוות עומד למולי וכל כמה שזה כאב, לא נפלתי ברוחי. על כל אסון היינו אומרים מה שלמדנו במסכת ברכות כ׳ וכן ״ה׳ נתן ה׳ לקח, יהי שם ה׳ מבורך״. כך קיבלנו את כל מה שפקד אותנו – בהכנעה ובלב כואב. התגברתי על כאבי וצרת נפשי באמצעות קריאה בתהלים, שבהם תמיד מצאתי עידוד ונחמה. אין כמו מזמורי תהלים לרומם את הנפש ולחדור לנשמה, ללמד ענווה ואמונה בה׳. רק נסו לקרוא את מזמור כ״ז בכל פעם שמצב נפשכם ירוד, כפי שאני עושה, ותיווכחו במזור ללבכם!

״לדוד אדוני אורי וישעי ממי אירא״. מילים נשגבות ונפלאות. אני נושא אתי תמיד ספר כיס של תחלים וקורא בו בכל עת כשאני בחוץ ואין לי מה לעשות, כמו לחכות בתור לרופא וכו'. התגברתי על כאבי ועל צרת נפשי והתעודדתי להמשיך לשאת באחריות כבן אדם וכיהודי. התמסרתי ללימודיי ולקריאת הספרים שבלעתי בזה אחר זה. יום אחד עמדנו בפני הפתעה נעימה. מי מופיע בביתנו להחליף תחבושות ולחלק תרופות? לא אחר מאשר ידידי הגדול, סי לכדר, בן סי מוחמר בעל הבית והשכן שלנו מספרו. אמא ואני שמחנו כל כך לראות אותו, כמו שנפגשנו בבן משפחה. הוא חייך תמיד כמו שהיה צעיר. מתברר שהוא גר עכשיו בפאס. הוא למד להיות אח ועכשיו התחיל לעבוד בבית החולים. עזרתו למחלתי הייתה גדולה לאין ערוך ולא מעט הבראתי בזכותו. הוא היה לנו לעזר רב בכל המובנים, וכל יום בא לבקר אחרי העבודה. הוא ידע מה קרה לי וכל משפחתו הצטערה על המקרה. לא פעם הוא בא לבקר אותנו כשחזר מבית הוריו בספרו והביא לנו סל פירות מהמובחר.

בבית החולים נתנו לנו מנות, שזה ביצים, לחם וחלב. מהם היינו צריכים להתקיים, אבל בזכות ידידינו, הנזירות וסי לכדר היינו מקבלים מנות נוספות. מהחלב המיותר עשינו גבינה, חמאה וכל מיני מטעמים שלמדנו מאחרים. הקרובים והידידים שבאו לבקר אותנו הביאו לנו אוכל מבושל או עוף ובשר שאמא בישלה בחצר. ידידים של אבא מערים אחרות באו לבקר והיו נותנים לאמא סכומי כסף שעזרו למחייתנו, כי באותו זמן, למרבית הצרה, גם אבא היה חולה ולא הייתה פרנסה. לקראת סוף השנה השלישית שוחררתי מבית החולים והייתי הולך פעם בחודש לביקור אצל הרופא.

מה עושה ילד בן תשע בבית עם גבס על הרגל? מלחמת העולם הייתה עדיין בעיצומה ואז היו קבלנים שונים שהיו ספקים של הצבא לדברי לבוש. הקבלנים חילקו את העבודות לנשות המללאח – תפירת מדים, סריגה של סודרים, כפפות וגרביים בחתיכה אחת. כל משפחה עבדה כדי לעזור בפרנסת הבית. אני למדתי לתפור במכונת תפירה ידנית מדים, מכנסיים ומעיל, וכן סריגה בחמישה מחטים. עזרתי לאמא גם בבישול ובאפיית לחם יום יום. עסקתי בזה בנוסף על הלימודים שהתמדתי בהם וקריאת ספרים. כמו כן תפרתי וסרגתי, תיקנתי וגיהצתי, וכל זה בישיבה. כשגמרתי את העבודות האלה הייתי נוהג לשבת ברחוב שלנו והייתי קורא בספר או עושה שיעורים. בין הילדים הרבים שהכרתי הייתה גרסיה לוי, ילדה חיננית בשמה, חכמה כמו שהייתה יפה ומקסימה. חייכה תמיד והקרינה טוב לב וגדלות נפש כבר בגיל זה. היא הייתה באה לשבת על ידי ולדבר אתי בקולה הנעים, מתעניינת ושואלת מה אני לומד ומקשיבה בערנות. היא דובבה אותי וזה עזר לי, כי הייתי ביישן. לימים דרכנו תיפרדנה ויעברו כחמישים שנה עד שניפגש שוב בארץ, לגמרי במקרה. כעת היא הפכה ללבנה אלבז. חשבתי עליה תמיד בחיבה ובגעגועים. היא הביאה לי שמחה בלב בחברתה הנעימה. כך עברו להן השנים, ולא האמנתי כאשר בביקור האחרון, כשהרופא הוריד לי את הגבס, הוא בישר לי שאני בריא ושאוכל ללכת הביתה. חיים הלך הביתה לפניי אבל הוא לא שכח אותי. המשכנו להתראות והוא המשיך לעזור לי בלימודיי. אם ייסורי נגמרו, הרי שייסוריו לא תמו. אף על פי שעזב את בית החולים הוא לא הבריא לחלוטין. דרכינו נפגשו עוד בעולמנו הקטן הזה. לימים, כשעזבתי את פאס, שמרתי אתו על קשר עד שעליתי ממרוקו לארץ. יום אחד כשהייתי בפריז, שבה שהיתי כעיתונאי, שמעתי מפי ידיד נעורים שפגשתי שם, שחיים נמצא לצורך ניתוחים בבית החולים האמריקאי המפורסם. הלכתי לבקר אותו ולשמחתי לא היה גבול. כמו אח גדול הוא היה לי. אהבתי אותו בכל לבי. מה דאב לבי לשמוע שהוא עוד עובר ניתוחים למכביר שעלו הון ובכל זאת שום דבר לא עוזר. עברו שנים ואני עדיין בחו״ל ובביקור אחד מיני רבים בארץ, רואיינתי בקול ישראל. הוא הקשיב לשידור ודרך התחנה נודע לו כיצד להתקשר אתי. נפגשנו שוב, בשמחה גדולה, ומאז אנחנו בקשר. ייסוריו תמו רק כשקטעו לו את הרגל מהירך שגרמה לו ייסורים כל ימי חייו. כשראיתי אותו בלי רגל, חשבתי לעצמי שמישהו אחר היה בוכה לבטח על מר גורלו, אבל לא הוא. אותו החיוך, אותה חדוות החיים, שלא סרה ממנו כל חייו. הוא חי בשיבה טובה ובמצב רוח מרומם, כדרכו. סוף סוף יצא לי לשאול אותו: ״מדוע היית מכה אותי במקל על היד?״ והוא ענה בחכמתו כרגיל: ״רציתי לדעת עד כמה חשוב לך ללמוד. אבל אל תגיד שהכאבתי לך!״. ״לא, באמת לא״, עניתי. נפרדנו בחיוך ובתקווה שנמשיך להתראות, ושמרנו על קשר עד שנפטר בשיבה טובה.

את אחי אנוכי מבקש-שלום פוני כלפון-אם הבנים- תשע"ב-ילדות במרוקו.

Sid Maleh-Le chantre des murs blancs

Le chantre des murs blancs

Sid Maleh

Au début du XXe siècle, Casablanca attirait des migrants des quatre coins du Maroc. En deux décennies, la Maison blanche située sur une colline se donnait un port et s’entourait de quartiers modernes, de médinas et d’un mellah – quartier juif – qui accueillait les plus valeureux parias des autres mellahs séduits par les promesses de la France. Les listes d’attente pour les écoles ne cessaient de s’allonger et la ville, où se croisaient les architectures et les arts, exerçait ses charmes délétères sur des personnages partiellement aveuglés par les lumières coloniales. C’est dans cette ambiance, plus délurée que désabusée, que grandit la légende de celui qui devait devenir le plus grand chantre du judaïsme marocain. Sa renommée ne se démentit pas même quand il choisit, après être devenu aveugle, de se ranger et de se consacrer à la musique liturgique pour expier ses nombreux péchés.

Ce livre reconstitue la saga de ce « mellah des mellahs » où se déversa l’histoire du judaïsme marocain avant de se débander dans tous les sens. C’est la biographie musicale d’une communauté parmi les mieux intégrées à leur environnement et les plus sournoises et dessillées. C’est aussi le récit de la protection coloniale sous laquelle est né le Maroc pluriel qui intrigue et séduit tant de nos jours.

Jean Maleh, né à Casablanca, est médecin. Il se passionne pour les littératures maghrébines auxquelles il consacre désormais ses recherches. Le Chantre des murs blancs est son deuxième roman.

הירשם לבלוג באמצעות המייל

הזן את כתובת המייל שלך כדי להירשם לאתר ולקבל הודעות על פוסטים חדשים במייל.

הצטרפו ל 227 מנויים נוספים
ינואר 2022
א ב ג ד ה ו ש
 1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
3031  

רשימת הנושאים באתר