ארכיון יומי: 9 באוגוסט 2022


David Corcos Reflexions sur l'onomastique Judeo-Nord-Africaine-Jerusalem 1976-Zaoui-Wa'nono-Waknin- fin de l'article

Sfedj, Sfaj, nom de famille en Tunisie; nom patronymique attesté au Maroc du XVIe au XIXe siècle avec la graphie hébraïque בן אספאג׳ =ben Asfaj, ou ben Isfaj (Ysfaj): (a) en arabe maghrébin “Sfenj” = beignets; marchand de beignets se dit Seffaj; l’art du faiseur de beignets = taseffajt; (b) Sfej, village du djebel Nefüsa (Tripolitaine); (c) Isfunj est un mot arabisé du grec qui signifie éponge (Renaud, Colin, Tuhfat, 21); (d) Yjfash est un nom d’homme berbère; les Banü Yjfash vivaient dans la région de l’actuelle Casablanca au XIe siècle; ils furent chassés de leur habitat à la fin de ce siècle et cette tribu se retrancha dans la montagne du Fazaz (G. Marçais, Les Arabes en Berbérie, pp. 527-528, 533). Avant et après le XIIe siècle, il y avait de nombreux Juifs au Fazaz; la capitale de cette région montagneuse, Fazaz ou la Kalaa d’El-Mehdi ben Tawala Ijfeshi, était presqu’entièrement peuplée de Juifs. La ville fut détruite par les Almohades (cf. L’Afrique au XIIe siècle, tr. fr. Fagnan, p. 136).

 

Sicsu, Seksou, Sixo (סאקסו, סיקסו) n’apparaît pas sur nos listes rabbiniques; c’est pourtant le nom d’une famille bien connue au Maroc. Ce nom ne doit pas être confondu avec Sisso (בן סיסו), ni avec Chekchik, Zaksah et Sakseque de l’Algérie et de la Tunisie. Sicsu-Seksou-Sixo (Xixo des documents espagnols, voir ci-après) me paraît indiquer l’origine du nom de la tribu berbère de l’Atlas Occidental les Seksawa (Sixaoua, Saksawa, Sekçioua suivant l’orthographe des historiens et sociologues européens modernes): Seksü aurait-il été l'ancêtre éponyme des Seksawa? Les Berbères n’indiquent leur appartenance à cette tribu qu’en se faisant appeler Seksiwi, mais le nom d’homme (ainsi qu’il paraît l’être) Siksü- Seksü n’existe, à ma connaissance, que chez les Juifs. La tribu des Seksawa s’est toujours tenue à l’écart du mouvement almohade. Vivant dans une région de montagnes inaccessibles, elle a probablement donné refuge à tous les opposants de ce régime. Dès le milieu du XIIIe siècle et au XIV siècle, la puissance des Seksawa s'étendait à une bonne partie de l’Atlas et à tout le Sud du Maroc. Ils étaient devenus les champions de l’indépendance berbère contre les Mérénides. Ils avaient des relations suivies avec l’Espagne par le port d’Agous, sur l’embouchure du Oued Tensift, qui fut dans les siècles antérieurs le port d’Aghmat la juive (Agouz est la Couz de al-Bekri). Les Juifs avaient alors une influence considérable chez les Seksawa. Leur plus puissant aguellid (roi chez les Berbères) faillit même se convertir au Judaïsme: c’est ce que nous raconte Ibn Khaldûn qui fut presque le contemporain de cet aguellid (cf. D. Corcos, Séfunot X [1966] pp. 88-89 et notes 179, 180). Astruc Jacob Xixo de la ville de Tortose mourut en 1283 ou 1284; grâce à son influence, le haut rang qu’il avait occupé et son immense fortune, il avait été un des Juifs les plus puissants du royaume d’Aragon; les biens qu’il laissa à son fils Abraham Xixo furent placés sous séquestre par ordre de Pedro III (cf. Régné, passim). Depuis lors, on ne voit plus de Xixo en Espagne. La famille Sicsu ne prit de l’importance dans les temps modernes que lorsque Abraham Sicsu devint un des principaux hauts-fonctionnaires du Makhzen au début du siècle dernier. Ses descendants, fixés à Tanger, jouèrent un rôle dans la politique européenne au Maroc.

 

Sunbal, aben-Sunbal (אבן סונבל) Sunbol est le nom arabe d’une épice selon les uns, de trois sortes de plantes selon d’autres. Sunbal, aben-Sunbal est le nom d’une famille illustre établie seulement au Maroc depuis 1492 et éteinte vers 1850 par la mort de ses derniers membres à Hambourg.— Ihuda Abenxabal, almoxerife de Séville, avait dans cette ville la “Sinagoga de Alcoba” qui était au XIIIe siècle un magnifique monument; Isaac Xambell et sa femme furent convertis de force en 1391; les Sunbal- Abenxabal-Xambell se partagent entre Séville et Valence et appartiennent à l’élite juive dans ces deux villes (cf. Baer, t. I, pp. 379, 481 sqq., 494, 707-711; t. II, p. 50). En 1493, la famille se réfugia au Maroc où elle devait jouir d’un grand prestige; Nahman aben Sunbal fut un des leaders des expulsés au Maroc; parmi ses descendants, il y a de nombreux érudits, rabbins ou diplomates; à la fin du XVIIIe siècle Samuel Sunbal fut le secrétaire du sultan Muhammad ben Abdallah et son ambassadeur au Danemark.

 

Vilhalom (בילאלון, בילאלום), ethnique de nom de lieu; Vilhalom est l'espagnol Villalon; l’aljama de Villalon de Cainpos, dans la Province de Valladolid était riche; entre 1474 et 1491, elle fut frappée de lourdes contributions (Suarez Fernandez, p. 72). Après 1492, la famille ou les familles Villalon-Vilhalom vécurent longtemps au Portugal, peut-être comme “Juifs-cachés”. Après 1578, un Vilhalom fut un des principaux négociateurs juifs chargés du rachat des Portugais, prisonniers au Maroc après la bataille des Trois-Rois. Il rendit de grands services et quitta le Maroc pour l’Italie; mais sa famille était restée à Fès (cf. Jéronimo de Mendoça, Jornada de Africa, passim). D’autres membres de cette famille s’établirent en Algérie. Leur nom y fut déformé: de Belalloum d’abord, on avait fait Lalloum, un nom arabe(! ), mais phonétiquement français.

 

Villalobos (ביאלובוס), ethnique de nom de lieu: Villalobos dans la Province de Léon. Cette aljama dépendait de celle de Valderas. En 1689, à Fès, un important marchand de cette communauté, Joseph Villalobos, eut un procès difficile avec Joseph Ben-Chelouha, descendant d’Israël Ben- Chelouha, un des Envoyés de Moulay Zidan aux Pays-Bas en 1617.

 

Wahnish (ווחניש), Oihnich, Ouahnich, Guanish etc.: deux noms différents maintenant confondus; (a) ethnique de nom de lieu, Wahanis, localité arabe de la Province d’Alméria en Espagne, aujourd’hui Ohanès: Abu Merwan ‘Add al-Malik al-Wahanisi (=originaire de la ville de Wahanis), mystique du XIIP siècle qui a surtout vécu à Ceuta (cf. El-Maqsad, tr. G. S. Colin, pp. 88 sqq.). Les Juifs qui avaient pris le nom de leur ville d’origine, Wahanis, ne s’appelaient pas comme les Musulmans Wahanisi comme les Juifs Djian (=Jaen) ne s’appelaient pas Djiyani comme les Musulmans originaires de la même ville. Par contraction, Wahanis était devenu Wahnis; enfin, à cause de la ressemblance avec le nom Ou-Hanish, sûrement plus répandu en Afrique du Nord, le s final s’est transformé en sh; (b) Hanish et Hannash sont des noms d’hommes berbères. Chez des Juifs autochtones de la Berbérie, il y a aussi Bou-Hanish.

 

Wahnun, Wahnoun. Ou-Hanun, Uanun etc. (ואחנון) : c’est le nom d’homme Hanun (=Hanoun=lat. Hanon) avec l’indice de filiation berbère Ou. Les Hanun ou Hanon étaient nombreux à Carthage et quelques-uns sont fort célébrés. Il y en avait naturellement en Phénicie; mais la Bible ne connaît que deux Hanon: un roi d’Amon, ennemi de David et un Juif, habitant de Jérusalem qui n’était pas parti en captivité, cité par Néhémie. Dans le Talmud de Jérusalem, il n’y a qu’un “Rabi Hanon” qu’on ne cite qu’en tant que pere de R. Simon. Après ces exemples, je n’ai pas su trouver un seul Hanon en Orient. Par contre, il y en a, et assez nombreux, chez les Juifs comme chez les Musulmans de l’Afrique du Nord. Il y en avait egalement en Espagne: par exemple le poète sévillan Ibn Hanun al-Ishbili (Makkan, Analectes II, 139) et le juif Maestre Hanon que l’infante de Navarre favorisa d’une rente en 1413 (Baer, t. I, p. 1002). C’est là, à mon avis, une des suites de l’antique empreinte de Carthage en Afrique du Nord.

 

Wa nono (ואענונו), ou ‘Anounou etc. est l’équivalent de l’arabe Ben-Nono dont il est la forme berbère, originale. Le ע n’est placé au milieu de ce nom que pour une question de phonétique. Nono ou bien Nounou a été et est encore le diminutif du prénom Nissim chez beaucoup de Juifs de la Berbene; c’est pourquoi on ne trouve pas de Wa’nono, ni de Ben-Nono chez les Musulmans de ces pays. En Tunisie, l’ancienne Ifrikiya des Arabes qu ils ont orientalisée bien avant les autres parties de l’Afrique du Nord et la mieux arabisée, on trouve des Ben-Nono: l’interprète juif d’un ambas­sadeur du roi d’Aragon à Tunis en 1329 s’appelait Maymo ben Nono (Dufourcq, p. 506, n. 5). Le nom de famille Wa’nono, nom patronymique était localisé au Maroc, à l’Anti-Atlas et le Sous, terre berbère par excellence. Au début du XVIII׳ siècle, Isaac, son fils Abraham et son petit- fils Isaac Vanono, originaires du Sous et venant d’Agadir, s’établirent à Londres probablement comme marchands de pierres précieuses; Salomon ben Abraham Veanono, auteur et rabbin, originaire du Sous lui aussi, s’établit à Venise.

 

Wa'qnin, Waknin, Ou-‘Aknin (ואעקנין-וואעקנין) avec l’indice de filiation berbere Ou auquel Abensur-Coriat ont encore ajouté ben (בן וואעקנין = ben Ou ‘Aknin). Anciennement, il y avait Ibn ‘Aknin quelque peu arabisé, mais seulement à cause du ibn; dans la liste des noms de famille juifs à Tanger, il y a Bouacnin בו עקנין = Bou ‘Aknin). Comme Wa’nono, Wa 'knin est un nom patronymique uniquement judéo-berbère. Il n’a pas existé chez les Musulmans. Voir ci-dessus, pp. 3 sqq.

 

Zagury, Zagouri, Azaguri etc. (זגורי, אזאגורי) est encore un nom de famille qui a plusieurs origines. C’est, plus exactement, le nom de plusieurs familles differentes les unes des autres: anciennement, il y avait probablement les Seguri, originaires de Següra en Espagne musulmane, ville encore importante aujourd’hui; des Zagüri, originaires de Zegûra, ancienne capitale détruite de Fazuata (voir Al-Fazuati) et non de Zagora, localité moderne du Maroc Oriental; des Zaggouri. originaires d’une tribu disparue, les Ait Zeggour ou les Bem Zaggour dans le Haut-Atlas, chez les Haskura; une famille Azzagun qui avait peut-être pris le nom d’un ancêtre lointain Azzügür ou bien Azzagür (nom d’homme berbère au XIh siècle —cf. Lévi-Provençal. Documents, p. 52). A un certain moment, tous ces noms se sont confondus.

 

Zaoui, Zawi, Azaoui etc. (אזאוי, בן אזאוי): plusieurs familles juives de 1 Afrique du Nord portent ce nom qui est suivant les cas un nom d’homme arabo-berbère, un ethnique de nom de lieu ou le mot arabe qui désigne le benjoin.

En l'année 983, les enfants de Ziri ben Mennad, savoir Jelala, Mksen ou Maksan, et Zawi, frères de Bologgin, passèrent en Espagne. Zawi fut le premier souverain ziride de Grenade.

Zaoui-Zawi, Azzawi=l’homme de la Zawiya. Chez les Musulmans, une Zawiya est une sorte de couvent. — Le premier sultan alaouite, Moulay Rachid, après avoir détruit la Zawiya de Dila, fit transporter à Fès les nombreuses et riches familles juives de cette localité. Beaucoup de ces familles prirent alors le nom de Zawi-Zaoui (=originaires de la Zawiya-de Dila-).

al-Jawi qui est arabe, désigne le benjoin et signifie exactement “le javanais”. Le mot benjoin provient de (al- lu)ban Jawi. Le mot a pris, au Maroc, le sens général de “parfum à brûler” (cf. Renaud, Colin, Tuhfat, 13) et par extension, chez les Juifs de ce pays, “celui qui sent bon”.

 

David Corcos Reflexions sur l'onomastique Judeo-Nord-Africaine-Jerusalem 1976-Zaoui-Wa'nono-Waknin- fin de l'article

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אורה של ירושלים-מרן הרב שלום משאש זצוק"ל.פרק אחד עשר:תורתו שבכתב-כתבן נפלא

אורה של ירושלים

פרק אחד עשר:

תורתו שבכתב

כתבן נפלא

פרק נכבד ומאלף במסכת עמל התורה של רבנו הקובע ברכה לעצמו, היה כתיבת חידושי תורה. רבנו התברך בכתיבה עשירה הן מבחינת איכותה וצורתה והן מבחינה כמותה. היה נוהג להעלות על הכתב כל חידוש שנתחדש לו במהלך לימודו ביודעו שהכתיבה היא משלימה ואף מתקנת את ההבנה. שפע הכתבים העצומים אשר השאיר אחריו הם אוצר בלום של ברכה המשאיר אותנו פעורי פה מול היכולת המדהימה של יצור אנוש להקיף נושאים כה רבים ומגוונים, וליצוק את תוכנם בעט סופרים בבהירות בסדר מופתי ובכישרון בלתי מצוי, כבר בימי בחרותו החל להעלות את חידושיו על הכתב ומאז ועד ימיו האחרונים לא הניח מידו את כלי הכתיבה. גם כאשר שהה חוץ לביתו בצרפת וכדו׳ לא הניח ידו מלכתוב דברי תורה. וכפי שהליץ ואמר רבנו בסוף ימיו על עצמו ׳שזה כבר 80 שנה שקנה הוא לעצמו את הקנה לחבר׳. כל תשובה היא היסטוריה בפני עצמה, כל תשובה נכתבה אחרי יגיעה של כמה שבועות, ולא הדפיסה אלא לאחר תיקונים והגהות והוספות בכמה וכמה פעמים של שינויים (עד כ- 10 טיוטות) פרי עמל של חודשים ולפעמים גם שנים. ספריו נכתבו בעמקות שאין לה אח וריע, כשהוא מהפך וחוזר ומהפך בכל פוסק שמזכיר, ומתבונן הוא בדברי הראשונים וגם האחרונים ואף על אחרוני האחרונים, ומצרפם כצרוף את הכסף מבלי לדלג על שום מילה, בניתוח הדברים והבנתם אם שייכים הם לזמנינו או נשתנו הטבעים והתייחס לכל מקור שהובא בספרים ובדק האם הוא מתאים לנדון, האם דין זה נובע מהפשט או מהקבלה, האם זו ־ק קולא או שורת הדין, וכדו׳. ואף שהדברים שכתב היו עמוקים, אך רבנו ידע לפשטם ולחלקם לסעיפים ולקצרם כשהיה אפשר, וכדרכה של תורה היה מביע את דעתו בסכינא חריפא ובאמיצות הראויה ליושבים בסנהדרין. המשקל הכבד של הכרעתו היתה על פי הבנה עמקנית שיצא לו מעיון בגמרות בראשונים, ועפ״י הבנה יסודית בבית יוסף ובשו״ע, ומה שכתב בשם שותי״ם ושאר ספרים היו הם לו רק לסיוע.

 

מזרח שמש

בהקדמת ספרו הראשון ׳מזרח שמש׳ שהינו ספר מיוחד במינו, שאת יסודותיו הניח בהיותו בימי זריחת שמשו ימי החפץ ועתות הכישרון, בהיותו בגיל יז׳ שנה עד להיותו בגיל כה׳ שנה.

כותב רבנו את הסיבות שהביאו אותו לגשת אל הקודש להפיץ את כתביו, וזה לשונו: ואף שתמיד נסוגתי אחור שהרי במקום גדולים אל תעמוד, מקום בו עמדו הש״ך והט״ז והפרי חדש, ואני אנה אני בא ויראתי פן ישרפוני מפרשי השו״ע בהבל פיהם בפרט בהלכות איסור והיתר, שצריך מומחה בן מומחה שיסבירם, אעפי״כ ־ החלטתי, כיון שמוטלת על האדם של יפוצו מעינותיך חוצה, ואל תחזיק טובה לעצמך היא התורה שלמדת, כי לכך נוצרת להשכל וידוע אותי שכולם יכירו וידעו את ה', והוא דבר שבחובה, ובפרט שרוב המפרשים הולכים בשיטת הרמ״א, ואני כתבתי לבאר ההלכה לפי שיטת מרן הבית יוסף, ואם לא להלכה אז שיהיו הדברים רק לעורר את לבבות הקוראים לפלפול׳.

ולא הוציא רבנו את ספרו זה לאור, אלא רק כשהיה בגיל 53 לאחר שקיים בהלכות אלו הפוך בה והפוך בה בדיבוק חברים ותלמידים בכל פרטי הפרטים, ובכתיבות חוזרות ונשנות עד שנהיו הדברים מנופים ביג׳ נפה. ספרו זה שבבת אחת התגלה רבנו על ידו לגאון ענק, היוה כעין סנונית ראשונה שבישרה לעולם התורה מה רב טוב הצפון באסמיו הרוחניים.

הספר ״מזרח שמש״ עוסק בביאור הלכות מליחה בשר וחלב ותערובות, בשולי עכו״ם, הספר בנוי סביב דברי השולחן ערוך כפי שעשו הט״ז והש״ך לאסוקי שמעתא אליבא דהלכתא בדברים חדשים, ובהכרעות דברי מי צדקו מבין גדולי הראשונים והאחרונים. ובסופו הגדיל לעשות ולערוך בטוב טעם ודעת את דיני וכללי ספק ספיקא לפי דעת מרן רבי יוסף קארו זצ״ל כדרך שעשה הש״ך לפי דעת הרמ״א, שכידוע למי שמכיר את הענינים שנדונו שם, שכמעט כל כללי הש״ך שנכתבו שם, הם לפי דעת הרמ״א ולא כפי דעת מרן רבי יוסף קארו. וכפי שגלוי וידוע שחלק התורה שאיותה נפשו של רבנו להשתעשע בה, היתה בהלכות שנדונו בספר. ואכן ספר זה כשמו כן הוא ״מזרח שמש״ שכן ספר זה האיר והזריח שמש על הלומדים"איסור והיתר".

 

קטן המדליק את הגדול

וכשפונה הוא לתלמידי חכמים שיואילו בטובם ללמוד בספרו, פונה הוא בהתנצלות שיתיחסו אליו כעץ קטן המדליק את הגדול, וגם מפני שפעמים מראים משמים לקטנים מה שלא הראו לענקים.

וממשיך רבנו ומבקש שלא יבהל הקורא להשיב על דבריו, ובפרט שהרבה מהנכתב נשא ונתן בהם לפני חכמים מפורסמים ראשי ישיבות, ובפרט עם שאר בשרו הרה״ג המפורסם בחריפותו ראב״ד מקנס כמוהר״ר יהושע בירדוגו זלה״ה שלימים נתמנה לראב״ד בעיר רבאט ולרב הראשי למרוקו.

 

חברותא עם אורח בעיר

בענינים שכתב בספרו ׳מזרח שמש׳ ראה לנכון לפלפל בהם אפי׳ עם אורחים שהגיעו באקראי לעירו, כפי שמספר רבה של העיר נתניה שההכרות הראשונה שלו עם רבנו היתה בשנת תשי״א בהיותו אז רב בעיר מרסיי, והגיע לשליחות למרוקו, והתארח שם אל רבי יעקב שמעוני ז״ל גבאי ביהכ״נ ׳בני יששכר׳. בבוקר לאחר תפלת שחרית ניגש אליו רבנו זצ״ל והזמינו לביתו, ואז הוציא רבנו את כתבי הספר הנזכר ובדיוק באותו הזמן גם הוא עסק בענינים אלו, ואז ישבו יחד מידי יום במשך חודש ימים לאחר תפילת שחרית (בנץ החמה) עד שהיה הולך לבית הדין בשעה תשע, למדו בררו ופלפלו באותם הנושאים.

בהסכמת הגאונים על ספרו מזרח שמש מוצאים אנו דברי שבח והערכה מבית הדין הגדול של מרוקו, בראשות הדיינים הגאונים, הרב שאול אבן דנאן, רבי מיכאל אנקווה, ורבי שמעון הכהן, שכותבים עליו: שמחבר הספר הוא עליון בהדרגה בתורת המשפט ומפורסם הוא בעומק עיונו, בזכות וטוהר הדעת, ושמש תורתו זורחת בקרני הודה לכל יהודי מרוקו, והאמנם שהספר מעיד על עצמו ואין צריך הוא את הסכמתינו, ורק מפני אהבתינו אליו אהבה אמיתית פנימית, לא רצינו לסרב לו.

הגאון רבי יוסף משאש זצ״ל כותב עליו: זך השכל והרעיון, מזה בן מזה, וכל דפי הספר מלאים וגדושים פלפולים וחידושים כולו בוסם וכו׳.

הגאון רבי ברוך טולידאנו זצ״ל כותב לו במכתב שהודפס בראש הספר תבואות שמש ח״א: איש חיל, רב פעלים, פריו קודש הילולים, ידידי ואור עניי, מעוז ומגדול, סיני ועוקר הרים, זרחה עלינו שמש צדקה בהופעת יקר הדרת הספר הקדוש "מזרח שמש״ וראיתי שכולו מלא וגדוש בסברות נכונות… אוהבו נצח. ובמכתבים שהתכתב עמו בד״ת כותב הוא לרבנו רשפי אהבתו בוערים בקרבי דבריך שמחוני, וכדבש וחלב היו תחת לשוני, וכל עצבותי שכחתי, שלם אתה ושלמה משנתך. (תבואות שמש ח״א/לט-נ).

רבי רפאל בירדוגו דיין במרוקו ולאח״כ בחיפה כותב לרבנו בהופעת ספרו מזרח שמש: אתה רבי שלום הנך המזרח שמש של היהדות בכמה ארצות ־ ובמדינתינו בפרט, תשמח ותחבוש התורה כתר לראשה, בראותה חולית זהב נוספת על השרשרת אשר רכשה מימי קדם״.

רבי שלמה טולידאנו שהיה החברותא של רבנו בלימוד איסור והיתר, ובזמן שהיה החברותא של רבנו נכתב הספר מזרח שמש, כותב לו רבי שלמה במכתב אחרי שראה את הספר: ״הארז אשר בלבנון יקר מדר וסוחרת, שמו נודע בכל מתרץ ומיישר כל ההדורים בנועם שפתיו, וכל העם מקצה אליו ידרושון מה

יעשו, ובפתחי את סיפרך אורו עיני, ונתמלא הבית אורה, כי כל הספר מלא אורה, ותיכף נזכרתי בימי הצעירות, וחבל על דאבדין ולא משתכחין״.

הרה״ר לישראל הגאון רבי משה שלמה עאמר שליט״א מספר: כשלמד בכולל עם האברכים הל׳ איסור והיתר, היה מעיין בספר ׳מזרח שמש׳ סעיף סעיף, וכל פעם היה נדהם מחדש כמה עמל ויגיעה השקיע בכל סעיף קטן בהלכה.

אורה של ירושלים-מרן הרב שלום משאש זצוק"ל.פרק אחד עשר:תורתו שבכתב-כתבן נפלא

עמוד 172

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