Redacteur:Asher Knafo-Structures et organisation de fa communauté juive de Mogador

ברית-brit

Quand les femmes sortaient de chez elles

Simhat Thora

Nous avons dit que les femmes ne sortaient pas souvent. Cependant, a part les fetes familiales ou elles pouvaient s’exhiber habillees selon la mode de l'epoque, il y avait une autre occasion a laquelle toutes les femmes pouvaient sortir: c’etait la veille de Simhat Thora. Elies venaient a la synagogue, amenant leurs enfants a leurs maris, plutot leurs bebes, pour faire les Hakafot.

C’est une ceremonie qui existe dans les communautes juives du monde entier, chez nous, c'etait grandiose. Les synagogues etaient decorees, chacune selon le gout de ses dirigeants et de leur richesse. L’allumage a giorno, les Sefarim, en plus de leurs ornements ordinaires, etaient surcharges de foulards en soie bariolee, de ceintures dorees comme celles que j’avais deja decrites. Apres la priere du soir, on tourne autour de la Teva, oil la personne la plus venerable de l',assistance tient dans ses bras un Sefer Thora. Chacun des fideles prend a son tour, pour un petit moment, un Sefer Thora, pour danser, chanter et tourner autour de la Teva. Les enfants, eux, tournent aussi autour de la Teva en brandissant des bougies allumees a la grande joie de l'assistance.

Les femmes venaient jusqu'a l'entree de la synagogue pour admirer le spectacle, les jeunes filles entraient dans la synagogue, et les fillettes se melaient aux petits garcons pour aller vers leur papa.

Le lendemain, dernier jour de la fete, etait le jour le plus anime. A la synagogue, on faisaient monter au Sefer Thora, comme Hatanim, ceux qui uvaient ete elus, et ceux qui s'etaient maries au courant de l'annee. On invitait aussi a lire dans la Thora les enfants – nouveaux Bar Mitsva de  l'annee, et avec eux tous les enfants ages de 6 a 12 ans pour lire, chacun a son tour, un passage dans le Sefer Thora.

Mais avant le passage de chacun des invites a lire dans la Thora, le Pay tan – chanteur de la synagogue chantait un Piout qu'il avait specialement adapte a chacun d'eux.

Alors qu'un Hatan ou un enfant disait les benedictions de la Thora, ses parents passaient entre les fideles avec des plateaux charges de bonbons, gateaux, sucreries et d'autres charges de boissons fortes comme de l'eau de vie. du cognac, ou autres.

On ne terminait cet office que vers 13 heures ou plus. Apres la synagogue, on se rendait visite mutuellement pour prendre de riches aperitifs.

Traduction litterale de Hatan : Le marie. Au figure, le Hatan est celui qui a ete elu pour terminer la lecture de la Thora, ou pour en commencer la lecture. A Simhat Thora il y a trois Hatan : Le Hatan Thora, elu pour terminer le cycle de la lecture de la Thora : le Hatan Meona, elu pour lire le passage qui debute par le mot Meona (c'etait en general un enfant) et enfin le Hatan Berechit elu pour commencer le nouveau cycle de la .Thora

On passait l’apres-midi a rendre visite aux membres de la famille ou aux amis qui etaient venus nous voir pendant la fete.

La sortie de la fete etait fastueuse egalement. Certaines families allumaient des feux de joie, les jeunes gens ou meme les hommes murs qui se sentaient encore assez jeunes pour le faire, sautaient par dessus les flammes a tour de role, jusqu’a une heure avancee de la nuit.

L'auteur de ces lignes m'a raconte qu'a cette occasion on brulait les branches qui couvraient le toit de la Soucca. Cette ceremonie s'appelait: Tabrianeut.

Yom Kippour

Une autre joumee ou il etait permis aux femmes et aux jeunes filles de sortir etait le jour de Kippour. En ce jour, les hommes sont pour ainsi dire prisonniers de leurs synagogues (la bienseance voulait que l'on ne sorte pas de la synagogue), les dames sortaient de leurs maisons. Les mariees, allaient a l'Azara, l'endroit de la synagogue reserve aux femmes ; et les jeunes filles allaient faire un tour aux environs de la synagogue. C’est alors que les jeunes hommes risquaient un regard hardi vers la rue. Certains osaient sortir carrement de la synagogue et observaient les jeunes filles qui elles aussi jaugeaient les jeunes gens.

Le lendemam, jour de Simhat Cohen , jour de fete aussi, surtout au marche. Apres la priere du matin, tous les fideles couraient acheter ce qu'il fallait pour la fete de Souccot, les cedrats, les branches de palmiers, les roseaux et les genets pour construire leur Soucca, d’autres encore, se depechaient d'acheter poulets, viande, poisson, fruits et legumes.

Et pendant tout ce va et vient, ils demandaient des renseignements, sur telle jeune fille ou tel garqon. Arrivee la fete de Souccot, les demandes en mariage se multipliaient. En fait, ce jour de Kippour etait le jour unique ou les jeunes filles etaient remarquees par les jeunes gens, du moins, pour ceux qui etaient bien intentionnes.

Bien sur, ce n’est pas seulement comme cela que se faisaient les mariages. II etait courant que l'on se marie entre parents, cousins germains, cousins par alliance, meme dans des cas qui ne sont pas recommandes par la raison, comme deux freres epousant deux soeurs ; un frere et soeur epousent la soeur et le frere d’une autre famille. Les oncles epousant leurs nieces, (les neveux ne peuvent en aucun cas epouser leurs tantes).

II y a des families ou les liens familiaux sont tellement enchevetres, que l’on est souvent embarrasse pour faire les presentations, et on ne sait plus ce qu’est parent pour l’autre. Par exemple. la femme peut etre en meme temps cousine, niece et epouse de son oncle. Si l'on faisait des recherches, et qu'on examinait tous les liens de famille, on trouverait que tous les habitants  constituaient les membres de quatre ou cinq families.

Je veux dire par la, que les mariages provenaient aussi d'arrangements entre familles, afin de ne pas introduire un etranger dans la famille, car on ne savait sur quel genre d’homme ou de femme on pouvait tomber. Le mariage entre families etait presque garanti. (J’ai lu demierement dans un Selection" que les Rotchild n’epousaient pas d'etrangers. D'abord, car il n’y . qu’une Rotchild qui puisse apporter une dote a un Rotchild, et ensuite rarce qu'ils ne veulent pas que le secret de leur fortune passe a des etrangers !)

Ansi, les "bonnes" families de Mogador en faisaient autant : d'abord, elles se consideraient comme nobles et ne voulaient pas s’abaisser a prendre un parvenu, (en admettant, que le pretendant soit riche).

Elles ne consentaient a un mariage avec un pretendant de rang inferieur que si celui-ci avait recu une education superieure et demontre son erudition.

Redacteur:Asher Knafo-Structures et organisation de fa communauté juive de Mogador

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