ארכיון יומי: 11 במאי 2013


Histoire des juifs de Safi-B. Kredya

 

PAGES DE L'HISTOIRE

DES JUIFS DE SAFI

L'histoire des juifs de Safi (Maroc) est aussi ancienne que la ville elle-même. Malheureusement, peu d'écrits lui ont été consacrés. Brahim Krhdya, historien amoureux passionné pour sa ville, tente de relancer la recherche dans ce domaine. Il ne cesse de piocher dans les rares manuscrits disponibles et incite les chercheurs à suivre son exemple

Pour ne pas laisser passer cette occasion, je signale que les juifs de Safi avaient une presence importante dans les biens immobiliers de la ville, presence sans pareille dans les autres villes du pays. Les anciens de Safi le savent bien qui racontent encore leurs nouvelles. J'ai trouve cette verite :dans la suspension des travaux par les autorites sur certains terrains de la Chaaba et pres des tombeaux des Saints Moughitine apres que leurs vrais proprietaires se furent manifestes: ce sont des juifs de Safi qui se sont opposes a l'atteinte de leur propriete. 

par la lecture de documents de justice qui indiquent que certains juifs de Safi possedaient de vastes terrains a l'est de la ville, englobant leur cimetiere, les terrains voisins, y compris celui occupe par l'Ecole Ghiati qui, a l'origine, avait ete une ecole hebraique, construite par l'Alliance Israelite Universelle. Ces terrains s'etendaient jusqu'a Dar Al Baroud. 

par leur possession de beaucoup de maisons dans les differents quartiers de la ville – et plus specialement dans 1'ancienne medina -, qui etaient louees a des musulmans ou a des juifs sans distinction. Parmi ces proprietes, un immeuble de la rue du R'bat, connu encore sous le nom de « Dar Murciano », juif originaire de Murcie, en Andalousie 

par l'etude des archives de la Conservation Fonciere ou j'ai releve le nom de families et d'individus juifs qui etaient proprietaires de nombreux irmmeubles. Parmi ceux-ci, la famille Levy et ses enfants : David Levy (ne en 1912 ) et Albert Levy (ne en 1914 ), et le plus connu des propretaires, Israel Benayer, ne en 1902, qui possedait un lotissement tres vaste, appele « Benslimane », sis au Plateau et consistant en plusieurs lots – sa superficie totale etait de 5200 m2 et sur l'Avenue Mohammed V, un autre terrain de 1439 m2.

Cette coexistence et ce travail commun des juifs et des musulmans ont tisse en ville et dans les campagnes des relations sociales interferentes et complexes qui les ont reuni en une societe d'interets unie et harmonieuse, malgre les differences de confessions et de traditions. Cette communion a revetu plusieurs aspects dont nous choisissons : 

La cohabitation des juifs et des musulmans ne s'est pas arretee au voisinage des logements, mais certaines maisons etaient occupees en commun par des families juives et musulmanes, sans aucune gene ni embarras, le patio etait habite en commun comme la terrasse, sans aucune sensibilite religieuse.

 Cette situation, en l'abbsence de mellah dans la ville, faisait que le juif de Safi vivait normalement, loin de toute aversion, rejet ou dissension, gardant sa personnalite et sa fierte parce que, comme tous les juifs du Maroc, il considerait la vie dans le mellah  comme une humiliation plus qu'une protection.

Cette cohabitation et ces liens de voisinage et de vie ont cree des amities solides entre les deux communautes, consolidees par la frequentation et les relations, dans des visites reciproques et des entretiens en temps normal et pendant les fetes et les evenements (familiaux). Et de temps en temps, elles debouchaient sur des unions entre des juives et des musulmans parmi les descendants de families respectees et considerees.

Les juifs et les musulmans de Safi etaient tres ouverts dans leurs convictions religieuses, loin de tout chauvinisme ou sectarisme. Certains juifs apprenaient le Coran et assimilaient bon nombre des miracles de ses chapitres.

 Des discussions theologiques interessantes entre des – foukaha –   (juristes) musulmans et des rabbins juifs se tenaient dans la sereniteet creaient des liens intimes comme ceux qui liaient le rabbin Abraham Siboni avec de nombreux savants musulmans, comme le raconte Hai'm Zafrani dans une anecdote. D'autre part, d'autres recits nous indiquent que plusieurs des habitants musulmans de la ville connaissaient a fond le judai'sme et ses mysteres, ses commandements licites et interdits. La science de l'un des citoyens de Safi en matiere de judai'sme atteignait un point tel que, quand il se rendait a Tanger et se melait aux juifs, on le prenait pour l'un de leurs rabbins. II vecut ainsi longtemps au milieu d'eux avant qu'ils ne se rendissent compte de la realite.

Jusqu'a ces derniers temps, l'administration locale ne permettait guere le libertinage dans les confessions juive ou musulmane.

Un vieillard qui etait mokaddem -chef de quartier – raconte que quand un juif blasphemait au sujet de l'islam, il recevait cent coups de baton sur la plante des pieds et il etait condamne a circuler dans les rues de la ville,criant.

Je demande pardon a Dieu, j'ai insulte la foi d'un musulman, puis il était jete en prison pour une annee entiere.

La meme procedure s'appliquait a tout musulman insultant un juif dans sa foi

Les habitants, juifs et musulmans, se partageaient de nombreuses croyances populaires, et se consacraient a des rites de sorcellerie et de charlatanisme. Leurs epouses visitaient en commun et continuellement les tombeaux des Oulad Ben Zmirro, attribuant a Abraham, a ses freres – Ishaq, Ismai'1 et Youssef – et a leurs enfants enterres pres d'eux, des prodiges et des miracles, et sollicitaient l'exaucement de leurs voeux et la guerison de leurs maladies rebelles. A ce propos, Edmond Doutte et Simon Levy rapportent respectivement l'un et 1'autre des recits narres par des juifs de Safi:

  1. Le premier raconte qu'un enfant musulman, atteint de la paralysie des membres inferieurs, fut abandonne par sa mere dans le mausolee des Oulad Ben Zmirro. II guerit grace a leur pouvoir mysterieux, et depuis, il acquit la faculte de guerir tout paralytique, juif ou musulman. II etait connu sous le nom de Haj Abdelkader.

Simon Levy a recueilli les elements du second a Safi en  1973 II y est dit qu'un homme paralytique accomplit un sejour de sept jours et sept nuits aupres des tombeaux de Oulad Ben Zmirro. Ces saints le visiterent dans son sommeil et lui demanderent de se lever et de marcher. II ne s'executa point, evoquant son infirmite. lls insisterent. II se leva alors et fit deux pas. Quand il fut sur de sa guerison, il refusa de quitter le mausolee avant d'obtenir un moyen pour gagner sa vie. lls lui remirent a ce moment-la une bouteille contenant de l'eau benite, lui affirmant

Tout malade qui s'adressera a toi, touche-le avec cette eau et il guerira. » Cet homme s'appelait Hachemi Baghough. Levy ajoute qu'il ne soignait que les juifs.

Sa fille herita cependant de son etrange pouvoir et c'est grace a elle, que la mere du narrateur, le juif Leon Mghira, entre autres, fut guerie.

Les musulmans et les juifs de Safi aimaient egalement la musique andalouse et le malhoune. Cela se remarque par le nombre de groupes musicaux de la ville qui etaient mixtes, comptant des instrumentistes virtuoses et des chanteurs des deux communautes; le succes de chanteurs des deux communautes dans ce genre de musique arabe originelle, comme 1'artiste juif, Cohen Saadia, et ses eleves, les musulmans Abdelouahad Lahkim et son frere Abdelkader Lahkim; l'existence de poetes juifs qui se sont distingues aupres de leurs freres musulmans dans de merveilleux poemes de malhoune, tel le fameux « A Sidi, Had Arrasoul », compose par un juif inconnu de Safi.

Les premiers vers chantent: 

« A Sidi, ce messager est venu de la !part de ma gazelle.

 Je lui ai jure sur toute chose, sur ma foi.

Le bien-aime de mes pensees est venu la nuit

 derniere me visiter chez moi.

Mes yeux ont joui de son image et j'ai ranime mon coenr.

Apres mon attachement a lui,gens

Mon aime m'a oublie.

 II a oublie la nourriture et l'engagement, la vie commune et l'habitude.

II m'a trahi sans faute (de ma part), m'a abandonne et oublie.

II m'a rentplace par d'antres qui l'ont detourne de moi. 

En resume, il vous a ete presente quelques exemples historiques vivants de la presence des juifs dans la ville de Safi et des images evidentes et convaincantes de l'interaction dans les relations qui rattachaient les deux communautes entre elles et qui ont consolide l'entente, la familiarite et la cohabitation des juifs et des musulmans.

Certaines traces de ces relations subsistent encore et ont marque la population de cette ville, dans le temps, dans son caractere, par l'acceptation de l'autre et par l'ouverture a autrui, par le respect des differences, les considerant comme un apport culturel enrichissant.

Cela a place la ville a l'avant-garde des villes marocaines, meritant notre fierte, et en a fait un modele privilegie, montrant les vertus de la culture de tolerance, de coexistence, de cohabitation qui ont marque toutes les periodes de l'histoire ancienne et moderne de la ville. II est necessaire de conserver cette education, actuellement plus qu'en toute autre periode, en ce temps de mondialisation, de communications aisees et vastes, avec toutes leurs intensions et leurs aspects.

Juifs du Maroc R.Assaraf

Juifs du Maroc a travers le monde – Robert Assaraf

Une nouvelle crise se produisit en 1922, lors de l'annonce du depart d'un nombre important de Juifs de Fes, Sefrou et Meknes pour la Palestine britannique. Les autorites s'efforcerent d'entraver le mouvement en exigeant le depot d'une garantie importante afin de financer un eventuel rapatriement.

Le mouvement ne prit jamais de reelle ampleur. Ainsi, le commandant militaire de Meknes, le general Poemyreau, ne tarda pas a rassurer Lyautey:

Certains joumaux ayant annonce des departs assez importants d'Israelites pour la Palestine, notamment a Fes, j'ai I'honneur de vous rendre compte que j'ai fait proceder a une enquete sur les possibilites d'un exode analogue a Meknes. Jusqu'a present, le mouvement s'est reduit a peu de choses. Une douzaine de familles israelites seulemmt, appartenant a la classe pauvre, auraient quitte la ville sans esprit de retour. Aucun Israelite n 'a d'ailleurs manifeste I 'intention de se rendre en Palestine pour y obtenir la naturalisation anglaise el revenir ensuite au Maroc comme sujet anglais.

De fait, le mouvement s'arreta de lui-meme apres que des informations furent parvenues sur l'accueil plutot mitige reserve aux nouveaux venus par les instances du mouvement sioniste, qui privilegiait !'immigration en provenance d'Europe orientale. Beaucoup rebrousserent chemin et revinrent au Maroc, porteurs de recits propres a decourager les eventuels candidats au depart. De fait, entre 1922 et 1947, !'immigration juive en provenance du Maroc se limita a un millier de personnes, et tout fut entrepris pour decourager les activites des differents mouvements sionistes.

Dans sa lutte contre le sionisme, la Residence generate etait assuree du soutien de !'Alliance israelite universelle, dont le journal, Paix et Droit, soulignait en janvier 1923 qu'une amelioration de la condition des Juifs au Maroc etait le plus sur moyen de couper l'herbe sous les pieds du mouvement sioniste. Evoquant les departs de Fes et de Meknes, Paix et Droit notait:

On leur presentait plus la Palestine comme un immense chantier en activite ou la vie est douce et agreable, et qui est dirigee par un gouvernemmt favorable aux interets Israelites. II n 'en fallait pas plus pour determiner des esprits simples a y chercher un refuge et l'amelioration de leur condition presente. Mais, a peine installes, ils purent constater qu 'ils avaient ete victimes d'un decevant mirage. Le comite central de I'Alliance israelite universelle a demande au gouvernemmt de la Republique d examiner avec bienveillance la requete que la communautede Fes avait presentee a M. le president Millerand, et de lever; dans la mesure du possible, les incapacites qui frapppent la population juive et qui ont contribue, dam une large mesure. au depart pour la Palestine d'Israelites «fezziotes ». II a, d'autre part fait connaitre aux representants de l 'Alliance au Maroc, en particulier a Fes, le lamentable sort qui est reserve, etant donne les conjonctures actuelles, aux immigrants qui se rendraient inconsiderement en Palestine, et les a engages a enrayer un mouvement d'exode qui ne peut qu 'etre desastreux pour les malheureux qui cedent a de maladroites ou coupables suggestions.

La Residence pouvait compter sur l'appui de 1'Alliance et opposer une fin de non- recevoir aux hommes politiques frangais partisans d'un assouplissement de la politique envers le sionisme. C'est ainsi que Lyautey repliqua sechement au senateur Anatole de Monzie, gagne' au sionisme par Nahoum Sokolov:

Le sionisme est importation etrangere, recevant ses directives du dehors et servant les interets politiques d'une puissance politique determinee; il peut constituer une doctrine dont I 'importation au Maroc parait peu desirable et qu 'en tout cas le Protectorat frangais n 'a pas a faciliter.

Face a cette situation, la direction sioniste decida de mettre a l'epreuve les autorites frangaises, en envoyant au Maroc des emissaires charges de recolter des fonds. Le premier emissaire, Abraham Elmaleh, avait ete judicieusement choisi. Journaliste et dirigeant de la communaute marocaine de Je'rusalem, il appartenait a une famille illustre, et entret nait d'excellents rapports avec le consul de France a Jerusalem.

Bien que profonde'ment hostile au sionisme, Yahia Zagury, l'inspecteur des institutions israelites, estimait qu'on ne pouvait lui interdire de recolter des fonds pour la Palestine. Agir de la sorte aurait ete ignorer l'attachement sentimental des Juife marocains pour la Terre sainte

Le mariage trad. chez les juifs marocains

 

LE MARIAGE TRADITIONNEL CHEZ LES JUIFS MAROCAINS – ISSACHAR BEN-AMI

לעילוי הנשמות הטהורות אסתר וגלאוסיה וייזר ז״ל

Chez les Juifs du Sud

Dans le Haut-Atlas occidental. A Demnate, on sert dimanche matin, dans la maison de la jeune fille, un petit dejeuner aux invites qui ont veille toute la nuit. Les islan, chacun avec son ane, vont chercher du bois qu'ils remettent a la mere de la fiancee. Ce sont eux qui pourvoient au combustible necessaire durant toute cette periode.

On abat un tower ou boeuf chez le fiance et un autre chez la fiancee. Les betes sont costumees, Au moment de l'abattage, la mere de la jeune fille a en main une grenade sucree, ou elle recueille du sang qui coule de la bete. Elle en enduit apres le visage de sa fille.

A Sidi Rehal, se deroule lundi la ceremonie du henne. Vers le soir, les islan installent les fiances sur une table placee dans la cour. La jeune fille est recouverte de telle facon qu'elle ne peut etre apercue du jeune homme. C'est une tante, une cousine ou une soeur qui leur applique du henne aux mains et aux pieds. C'est un bon fal.

L'abattage du boeuf a lieu mardi, en presence des deux families, des invites et des musiciens locaux. On entoure les cornes de la bete d'un hzam et on y depose des bracelets. Les femmes poussent des "youyous" et les islan surveillent l'animal. A un moment donne, ils le mettent a terre. La mere du fiance accourt pour reprendre le hzam et les bracelets. Pendant que l'abatteur fait son oeuvre, la mere de la fiancee s'approche.

 Elle porte deux grenades, deux oeufs, des dattes, du sucre, du sel et un qendil neuf allume, qu'elle depose pres du boeuf. Durant ce temps, le I'ab bat son plein. La mere recueille le sang du tawer et le met dans les grenades, dans lesquelles elle aura depose cinq dattes et du sucre.

 Elle enduit du sang de la grenade la figure de la mariee. Ensuite, sur le lieu meme ou a coule le sang de la bete, elle enterre le quandil, les œufs, les dattes, le sucre, le sel et les grenades. Ceci est fait de liberee la fiancee de toute magie faite contre elle.. Le I'ab continuera jusqu'a la nuit ou jusqu'au mercredi matin.

A Ourika, mardi est le "nhar elhenna elkbira". Le matin, on procede a 1'abattage. La bete est recouverte d'un drap et porte des bracelets aux cornes. On lui met du henne sur sa tete et du khol aux yeux. Ici, donc, le deguisement est comple ; la bete est costumee telle une mariee. Certaines traditions qui concernent la parure du bœuf se retrouvent chez differents pauples eurpeens

 On chante et on danse jusqu'a ce que 1'animal soit cacher. La mere de la jeune fille recueille du sang dans une grenade, qu'elle aura videe de ses grains. Elle garde soig- neusement cette grenade. Le soir, a lieu la derniere ceremonie du henne, que cloturera un repas.

A Tesra, les families dejeunent ensemble le dimanche. Ils mangent du couscous au poulet. Lundi matin, avant 1'abattage du boeuf dans la maison de la jeune fille, on entoure les cornes de la bete d'un hzam rouge, on y pose des bracelets et on lui attache les pieds. La mere de la fiancee recueille du sang de 1'animal, qu'elle melange au henne. On fait griller de la viande et on en sert aux invites. La fete dure toute la journee. Le soir, a la cere- monie du henne, la mere de la fiancee applique a sa fille du henne prepare avec le sang du boeuf sacrifie le matin. La mere du jeune homme en fait de meme a son fils. On leur d6pose aussi de l'argent dans le creux de la main, afin de "les rendre heureux".

Une histoire de familles-J.Toledano- Achkenazi-Rabbi daniel Hachomer

une-histoire-fe-famillesJoseph Toledano

Ecrivain journaliste, conferencier, ne a Meknes, Maroc, en 1938, Monte 1963 a Jerusalem, comme premier delegue du mouvement Oded, il a ete journaliste a Kol Israel

       Achkenazi

Nom patronymique d'origine hebraique d'une origine : Achkenaze, terme qui designe traditionnellement en hebreu, l'Allemagne. Dans la Bible, le terme Ashkenaze ( Chroniques, 6 ) designe ene peuplade descendant de Gomer, fils de Japhet, fils de Noe, et dont on croit que les Germaniques seraient kes descendants.

Son territoire s'etendait autour du mont Ararat, en Armenie. Dans les communautes sepharades et orientales, ce pqtronyme atait accole aux originaires d'Allemagne en particulier, et d'Europe Centrale et Orientale, en general, aux juifs parlant Yidish venus s'y installer.

Autres orthographes Askinazi, asquinazy, Skenazy, Skinazy, Asquinazi, Eskenazy. Au XXeme siecle, nom peu repandu, porte essentiellement en algerie – Alger, Oran mias egalement en Tunisie – Tunis, Sfax, Ferryville – et moins au Maroc.

Rabbi Elisha

Celebre rabbin d'Allemagne monte a Jerusalem. Il fut envoye une premiere fois en mission au Maroc en 1650 – 1654 ou il fut l'hote a sale de Rabbi Yaacob Sasportas, qui s'illustrera plus tard danns la lutte contre le faux Messie, Shabtai Zvi

Sur la voiedu retour, en Italie en compagnie d'un autre emissaire, rabbi shelomo Navaro, ils furent attaques par des brigands qui les depouillerent du fruit de leur collecte. Son compagnon tomba amoureux d'une belle chretienne, l'epusa, se convertit et reta en Italie.

Rabbi Elisha fut alors contraint de prolonger son sejour a l'etranger poue receuillir de nouveaux fonds pour les œuvres de la ville sainte. Il fut envoye une seconde fois en mission au Maroc en 1666, en pleine crise messianique, alors que son fils, Nathan, surnomme Haazati, l'homme de Gaza, ou il avait rencontre le faux messie Shabtai Zvi, était devenu le prophete du mouvement.

Sa piete et son erudition lui valurent une tres grande renommee et il eut notamment poue disciples a Sale, Rabbi Hayim benattar le Vieux, et a Meknes rabbi Eliezer Bahloul, qu'il initia a la Kabbale er rabbi Shemaya Mimram, qui fut son hote jusqu'a sa mort a Meknes en 1673.

Rabbi daniel Hachomer

Un des saints les plus veneres au Maroc, repute pour sea guerisons miraculeuses en particulier des maladies mentales. Nous ne possedons aucun detail sur sa biographie si ce n'est qu'il serait venu – comme la majorite des saints veneres au Maroc – de Terre Sainte.

Sa Hiloula, le 1er du mois Ellul, attirait dans le passe des milliers de pelerins, depuis qu'en 1944, un ancien volontaire de l'armee francaise avait fait le vpeu, s'il survivait, d'organiser chaque annee un pelerinage sur sa tombe dans le petit village de Arba Tougana dans l'Anti Atlas, au sud du Maroc.

Malgre son isolement et les difficultes d'acces, le pelerinage obtint un grand succes et les pelerins affluaient de tout le Maroc, en particulier de Marrakech et de Casablanca. Avec le temps rapporte l'ethnographe Issakhar Ben Ami, les musulmans commencerent a le venere sous le nom de Sidi Daniel.

Rabbi abraham Skenazy

President du tribunal rabbinique de Sfax, en Tunisie jusqu'a sa mort en 1856. Il fut un disciple de rabbi Hayim Fitoussi.

Rabbi Itshak Haim

Rabbin a Tunis, premiere moitie du XIXeme siecle

Rabbi Hayim Zeev.

Le fondateur de la premiere imprimerie hebraique en Algerie. Emissaire de jerusalem, venu receuillir des fonds pour les yechivot de la ville sainte en Afrique du Nord, il s'installa a Alger, sa mission terminee et publia en 1853 le premier livre hebraique. Soucieuxde rendre le rituel accessible et comprehensive aux masses, il publia la meme annee une petite brochure contenant la traduction en judeo arabe de la " Habdallah " que l'on recite a la sortie du chabat pour benir l'Eternel d'avoir distingue entre le Chabbat et les jours de la semaine entre Israel et les autres nations, et des autres prieres de circonstance.

Rabbi Eliezer

Publiciste et editeur de livres religieux a Tunis au debut du siecle, correspondant du journal hebraique de Jerusalem " Halebanon ".

Rabbi David

1898 – 1983. Celebre et respecte Grand Rabbin d'Oran et d'Oranie, des annees trente a soixante. Ne a Oran, il fut un des disciplesde rabbi Nehorai Azoubib. En 1919, il fonda avec cinq autres notables l'association pour la propagation des etudes religieuses " Yagdil Torah ".

Il representa l'Algerie au Congres mondial des Communautes sepharades qui se tint a Amsterdam en 1938, ou il fit une communication sur le plus celebre des rabbins de sa ville natale. Rabbi Yaacob Sasportas.

Auteur de manuels d'education religieuse et d\une histoire des juifs a Oran. Delgue de l'Alliance pour l'Oranie. Deux ans avant l'independance de l'Algerie, il fut nomme Grand Rabbin d'Alger et d'Algerie, premier sepharade a occuper ce poste depuis la formation du Consistoire apres la conquete francaise.

Il fut l'hote d'honneur des originaires d'Algerie a Casablanca pour la ceremonie d'innauguration de leur synagogue en 1950, le Temple Bet El. Mort a Paris en 1983.

Joel 

1929 – 1993/ Fils de rabbi David Professeur de philosophie ne a Oran. Profondement impregne de culture juive, il a été en France, un de ceux qui ont contribue a la reformation des contenus de la tradition juive, selon les categories de la culture contenporaine. Il fut avec son frere Daniel le fondateur dans sa ville natale du mouvement de jeunesse religieux " Bne Akiba ", et en France un des membres dirigeants de l'UEJF et un des piliers de l'Ecole de cadres d'Orsay.

Directeur de la section " Pensee juive " au Centre Universitaires des Etudes juives, il fut egalement membre du comite de redaction du periodique de l'Alliance " Les Nouveaux Cahiers ". Son œuvre maitresse restera la traduction de la grammaire hebraique de Spinoza, realisee en collaboration avec son epouse, Jocelyne Achkenazy-Gerson.

Rabbi Yehouda Leon

1922 – 1996. Fils de rabbi David, plus connu sous son totem scout de Manitou, educateur eminent, un des fondateurs a Paris du Centre univesitaire d'Etudes Juives et a Jerusalem, au debut des annnees 70, en collaboration avec l'Agence Juive, de " Mayanot ", institut de formation de dirtigeants pour les communautes de la Diaspora.

Apres sa fermeture, il fonda le Makhon Meir poue l'enseignement de la pesee juive. Sioniste fervent, il s'installa a Jerusalem au debut des annees 70. un des fondateurs de l'UNIFAN. L'union des immigrants de France et d'Afrique du Nord qui lui a rendu un grand hommage en 1992 a l'occasion de son 70eme anniversaire.

Sa veuve et ses amis ont fonde l'Institut Manitou pour la publication de ses œuvres et la diffusion de sa pensee et de son enseignement.

הספרייה הפרטית של אלי פילו-מסעי יהודה חמישה פרקי מסע מחורזים לאלחריזי

 

מסעי יהודה

חמישה פרקי מסע מחורזים לאלחריזי

מהדורת יוסף יהלום ויהושע בלאו

מכון בן צבייהודה אלחריזי

ירושלים תשס"ג

 

גבר גבה קומה בעל שער שיבה ופנים חלקות: יַחְיַא אִבְּן סֻלַיִמָאן אִבְּן שַׁאאוּל אבּוּ זַכַּרִיּא אלחַרִיזִי אליַהוּדִי מִן אַהְל טוּלַיְטִלַה – כך תיאר את מחברנו אִבְּן אַלְשַעַאר אלמַוְצִלִי (1197־ 1256) בחיבור ביאוגרפי ערבי שכתב על משוררים בני תקופתו (קַלָאאִד אלְגֻ׳מאן פִי פַרַאאד שֻעַרָא הַאדָ׳א אלזמאן – מחרוזת אבני חן על שכיות החמדה של משוררי תקופה זו). משעה שפרסם פרופ׳ יוסף סדן את הביאוגרפיה הערבית הזאת על פי כתב יד עלום, נגה אור חדש על  דמותו של גדול היוצרים במקאמה העברית. נתברר שאת ספר המקאמות שלו, ׳תחכמוני׳, כתב במזרח, במקום שנפטר כמה שנים אחר כך בהיותו בן ששים (חלב 1225). כך נולד צורך לבחון את פרטי הביאוגרפיה של האיש כפי שהיא עולה מן התיאורים האוטוביאוגרפיים שהנחיל לנו בעברית ובערבית.

מָקָאמָה

ב (נ') [ערבית: מַקַאמַה̈ מקום אסֵפה, הרצאה] כִּנּוּי לְסִפּוּרִים שְׁנוּנִים הַכְּתוּבִים פְּרוֹזָה חֲרוּזָה וּמְלֻוִּים פֹּה וָשָׁם בְּשִׁירִים שְׁקוּלִים. הַמָּקָאמָה נִפְתַּחַת עַל פִּי רֹב עַל יְדֵי "מַגִּיד", שֶׁהוּא שִׁנּוּי שְׁמוֹ שֶׁל הַמְּחַבֵּר. הַמָּקָאמוֹת הָיוּ נְפוֹצוֹת בַּסִּפְרוּת הָעַרְבִית בִּימֵי הַבֵּינַיִם וּמִמֶּנָּה עָבְרוּ גַּם לַסִּפְרוּת הָעִבְרִית בִּתְקוּפַת סְפָרַד: "תַּחְכְּמוֹנִי" לְאַלְחֲרִיזִי, "מַחְבְּרוֹת עִמָּנוּאֵל" לְעִמָּנוּאֵל הָרוֹמִי – הֵם מְקָאמוֹת.

תצלומים של שרידי ׳תחכמוני׳ בכאלף דפים מן האוסף העברי השני של הספרייה הלאומית בפטרבורג וכן תצלומי כתבי-היד מן האוסף הערבי-יהודי (אוספי פירקוביץ) שהגיעו אל המכון לתצלומי כתבי יד עבריים בספרייה הלאומית והאוניברסיטאית בירושלים, גירו את הדמיון, אבל גם עשרות הקודקסים האירופיים המחזיקים העתקות של ה״תחכמוני״ הפופולרי לא זכו לבדיקה של ממש. כך ניגשנו אל המלאכה.

מהר מאוד נתברר שאכן ניתן להשלים באמצעות קטעים חדשים את המקאמה הערבית- יהודית אלרוצ׳ה אלאניקה (האחו ההדור, זה שמה שמזכיר הביאוגרף הערבי). נתברר עוד ששער מו בתחכמוני(׳שער מאזני הדור׳) כולל בעצם שני נוסחים של המסע, שנתאחדו בידי מעתיקים מאוחרים לנוסח אחד מעורב. בעקבות ההפרדה בין הנוסחים קיבלנו שני תיאורים עבריים, מוקדם ומאוחר, לצד התיאור הערבי־יהודי המאוחר. מלבד אלה כללנו כאן גם את המקאמה הבודדת ׳מחברת הנדיבים׳ שנתפרסמה בידי ש״מ שטרן, וכן את שער המשוררים (שער יח בתחכמוני) בגלל דרך התיאור המסודרת על פי ערים ומקומות ברצף של מסע. ברישום חילופי הנוסח ראינו את עצמנו ממשיכי דרכו של המלומד היהודי האיטלקי, ש״ד לוצאטו(1865-1800).

ברישום חילופי נוסח מכתבי היד של תחכמוני (כתבי יד אלמנצי, אחר כך כתבי יד הספרייה הבריטית 27,113.Add משנת 1282, וכן כתב יד 27,112.Add) היה לוצאטו עסוק בהפסקות במשך תקופה של כתריסר שנים באמצע המאה התשע-עשרה. באיגרות שכתב באותה תקופה אל ש״י קמפף, שהוציא כמה מן השערים הראשונים של ה׳תחכמוני׳, נתן ביטוי למסירותו לעניין. הוא זלזל ביחסם הלועג של בני דורו על שהוא מבזבז את זמנו לריק ׳להעתיק חלופי נוסחאות בדברי החריזי׳, והוא אף קרא תיגר על גישתם בסוף האיגרת מיוני 1857 (שד״ל, עמי 1303-1302): ׳אינני מבקש משפט אנשי דורי, כי על הרוב ברכתם קללה היא בעיני, ותהלתם חרפה, וחירופם תהלה׳.

שד״ל התכוון כנראה למלומדים בני אירופה שהמקאמות האוריינטליות לא נחשבו בעיניהם. האשכנזים לא ירדו לסוף דעתם של שעשועי אלחריזי, ולפעמים עוד החליפו בין ספרו המקורי, תחכמוני, ובין התרגום העברי שהכין למקאמות אלחרירי, ואשר איתיאל הוא שם הדובר הקבוע שלהם. 

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