La famille Mamane, issue de la famille du Rambam-Maimonide

 

Sefrou : le petit Jerusalem

Malgré sa petite taille, Sefrou apporta énormément à la culture juive au Maroc. Les rabbins qui s'y trouvaient étaient célèbres dans le pays et même au delà des frontières marocaines. De nombreux rabbins s'y installaient et y enseignaient, et leurs oeuvres concernaient tous les domaines : les lois, les textes sacrés, la Cabale, les chants et louanges, la morale…L'influence et l'importance de cette ville au sein du judaïsme marocain, l'ont rendue centrale et on la nommait communément «petit Jérusalem».

Origine du nom Mamane

(sources : musee de la diaspora, Tel Aviv)

Ben Maïmone,Ben Mamane, Mamane, Mama, Mamani, Maïmone.

Beaucoup de noms de famille juifs furent décidés en fonction de leur lieu d'habitation.

Le nom Mamane est lié à la ville Maimane, en Espagne ou les juifs vécurent tout au long du 11ème siècle.

Le nom Mamane est défini en tant que nom juif depuis le 14ème siècle en Espagne, et le 16ème siècle au Maroc.

              La famille Mamane, issue de la famille du Rambam-Maimonide

La famille MAmane appartient aux familles liées à l'expulsion des juifs d'Espagne, dont la majorité est concentrée à Marrakech, Meknes, Fez et Sefrou. Les anciennes générations considèrent la famille Ben Mamane comme descendante du «Grand Aigle», le guide de tout Israël, le Rambam, descendant lui-même du Roi David. Autrefois, les membres de cette famille étaient nommés Ben Maïmoni, puis le nom s'est contracté en Ben Mamane, et ce n'est que récemment, que le mot «Ben» ayant disparu, ils répondirent au nom de Mamane.Ce n'est que dans certains écrits et dans les ketoubot et les Gitin que l'on s'applique à écrire encore Ben Mamane .Cette évolution est effectivement confirmée par les témoignages des plus anciens habitants de Safed et Tibériade, tel que le Rabbin Shlomo Ohana émissaire d'Israël au Maroc.

Ainsi, depuis ce temps, jusqu'à aujourd'hui, dans les textes, on conserve le nom Ben Mamane. L'ajout de la particule «ben» est considéré comme un honneur pour les familles ayant habité en Espagne, sous domination arabe. «Ben» provient du mot arabe «ibn», comme Ibn Ezra, Ibn Danan, Ibn Tsour. Au fil du temps, et avec l'influence des accents, le «alef ayant disparu, on n'écrivit plus que le «ben». De nos jours, certains mêmes n'écrivent que le «noun» de fin, suivi d'un point au dessus.

Les juifs prirent l'habitude de rajouter «ibn» devant leur nom de famille, et même certains sages espagnols ainsi que le Rav Abraham Ibn Ezra, Rav Shmouel Ibn Tivon, Rav Ibn Gavirol, et tous ceux qui comme eux. maîtrisaient la langue arabe.

Le Rav Rafaël Abou, de mémoire bénie, qui à eu une grande importance au Maroc, également de par sa création de l'école Ozar Hatorah. écrivit que lors des dernières générations, la majorité des familles ayant en leur sein des grands Rabbanims ou de respectables dirigeants, sont originaires du Maroc (tels que la famille Ben Shimon, la famille Ben Mamane de Sefrou)…

Le Rambam-Maimonide-, père de la dynastie

Le Rambam est compare à un arbre, source de sagesse dont l'ombre protège et couvre beaucoup d'autres hommes. Le Rav Moshe Ben Maïmone, de mémoire bénie, était un homme dont les connaissances étaient complètes. C'était un génie du Talmud,un scientifique, un philosophe, médecin, linguiste etc….Mais ce qu'il ne faut pas oublier de préciser c'est à quel point toutes ses actions étaient empreintes de sa sagesse,l'arbre dont les racines sont plus nombreuses que les branches et qu'aucun vent ne peut faire vaciller, et dévier de ses convictions fidèles à la tradition.

Le Rambam appartient à une famille comptant de nombreux rabbins et juges. Il acquit la majeure partie de ses connaissances auprès de son père, le Rav Maïmone. Il passa son adolescence à errer en Espagne jusqua la conquête des Almohidin, après laquelle sa famille s’installa à Fez. Rav Moshé fut l’élève du Rav Yossef Ibn Aknin à qui il écrivit même un texte d’adieu lorsqu’il quitta Fez.

Avec la montée des violences contre les juifs, le Rav Maïmone, écrivit un «texte de consolation» afin de soutenir les juifs. Quatre ans plus tard, en réaction à l’appel d’un Rav qui voulait éloigner de la communauté tous les convertis de force, Rav Moshé écrivit un texte, appelant au contraire, à soutenir et à aider les convertis de force à pratiquer leur judaïsme en cachette, ou même à changer de ville afin de fuir ceux qui les poursuivaient.

Certains chercheurs ont osé dire que le Rambam et sa famille pratiquaient également leur judaïsme en cachette, afin de se préserver. Mais cette théorie contredit les paroles du Rambam lui-même, lorsqu’il écrit qu’il conseille à celui qui se sent menacé de tout quitter et d’aller s’installer en lieu sur, afin de pratiquer sa religion librement. Il semble même de façon sure appartenait à une famille respectée par le pouvoir arabe, et pouvant pratiquer donc son judaïsme ouvertement. De plus, dés le moment où elle ne put plus pratiquer librement, la famille du Rambam n’hésita pas à quitter Fez et à errer. Dans la vieille ville de FeZ, on trouve encore aujourd’hui, sous un vieux toit, treize fenêtres, où sont accrochés treize récipients de cuivre. Selon la tradition, c’est là qu’habitait la famille du Rambam.

On raconte beaucoup d’histoires au sujet du départ du Rambam et de sa famille de la ville de Fez.

Ainsi, un soir de Souccot, le roi interpella le Rambam qui rentrait de la synagogue, son loulav à la main : «Quel jour sommes nous pour que tu te promènes ainsi, une branche de dattier à la main, tel un fou ?» Le Rambam lui répondit :» Monsieur le Roi, ceci n’est pas l’acte d’un fou. Sachez que les fous sont plutôt ceux qui jettent des pierres, sans que l’on sache pourquoi. »Il faisait ainsi allusion à la coutume des musulmans qui consistait à jeter des pièrres, lors de leur rassemblement à la Mecque. Le Roi ne comprit pas la remarque, mais ses ministres, jalousant depuis longtemps le Rambam, y virent une occasion de se venger et expliquèrent ses paroles au Roi. Ce dernier ordonna sa mise à mort. Le Rambam ayant eu vent du décret décida de prendre la fuite avec sa famille, à travers cette histoire, nous sentons également l’importance de la place qu’occupait le Rambam, même au sein de la cour.

On s’accorde à dire que le Rambam serait resté cinq ans à Fez, durant lesquels il aurait écrit la plupart de ses commentaires sur la Mishna, en arabe. Durant leur voyage pour se rendre en Israël, la famille du Ramabm évita de très peu une terrible tempête, qui ne les empêcha pas d’arriver sains et saufs en Terre Sainte. Mais au bout de seulement quelques mois, à cause de la situation difficile en Israël, la famille du Rambam fut contrainte de tout quitter et de partir vers Alexandrie, puis Fostat. Ils s’y installèrent et prospérèrent dans l’affaire de commerce de pierres précieuses dirigée par le frère du Rambam.

Le Rambam devint le médecin du Roi Salah à Din, rôle auquel il consacrait la majeure partie de sa journée. Quand il rentrait chez lui, il s’occupait de différents malades qui venaient le voir, autant juifs que non juifs. Il prit une place de plus en plus importante publiquement, se place à la tête du Tribunal et à lui seul, rassemblait de nombreux élèves. Il participa même à l’écriture de Lois avec les Sages de son époque. C’est en Egypte qu’il écrivit «Yad Hazaka» (ayant pour introduction «Sefer Hamitsvot» ), «Le guide des égarés» ainsi que plusieurs livres au sujet de la médecine. Il écrivit aussi de nombreuses explications sur le Talmud. Il décède le 20 Tevet 4965 (1204), au Caire et est enterré à Tibériade.

Son fils, Rav Avraham, prit sa place de Rav.

Il existe beaucoup d’écrits, sur lui en tant que Rav, en tant que scientifique et sur ses œuvres.

Les sages d’Israël lui rendirent hommage, durant de nombreuses générations.

La famille Mamane à Sefrou (MAroc).

Pour de nombreuses générations, le Rabbin occupe une place très importante dans la vie de la communauté juive. Son rôle est de la diriger tant au niveau des lois, qu’au niveau de son mode vie, et des attitudes à adopter.il devient souvent conseiller pour des problèmes personnels, mais également juge lors de conflits entre des membres de la communauté. Il aide ainsi à la reconcialiation entre les hommes, entre un homme et sa femme, et même, soutient matériellement celui qui est dans le besoin.

Ainsi, la famille Mamane, résidant à Sefrou, «le petit Jérusalem», à laisse une empreinte sur cette ville. De cette famille, proviennent de nombreux rabbins et pérsonnalités de Torah. In verset de Baba Metsia «tout érudit dont le fils et le petit-fils sont érudits, la Torah demeurera au sein de sa descendance à jamais…», convient tout à fait à cette famille. Dés le 17ème siècle et jusqua nos jours, depuis l’installation des juifs à Sefrou,on retrouve des membres de la famille Mamane occupant des places importantes,tant au matériellement, que spirituellement. Ils posèrent ainsi de solides bases pour la vie communautaire juive et son organisation.

La famille Mamane, issue de la famille du Rambam-Maimonide

עם ר"ם-שושלת רבני משפחת מאמאן לבית הרמב"ם-ק"ק צפרו מאת הרב ד"ר רפאל עמרם ממן- עמוד 5 בחלק בצרפתית-עמ' 10-7

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