Langues et folklore des Juifs marocains-Pinhas Cohen-2014-7 – Qseda di pissah u-s-sekka- Qasida de Pâque et Souccot

7 – Qseda di pissah u-s-sekkaQasida de Pâque et Souccot

Ana ya-l-zwad masi- l-herka /tlaqet ‘ ammi Pissah

Sifo fiddo ghadi-l-es-sekka / hebb ihdemha bel‘ani

Zrat u qalt -lo be-klam Idid : y a ‘ammi Pissah /ya ‘amm-l-‘id

Dreb biddek/ ma tedreb-s- b-el-hdid.

‘Ammi Pissah qal-lhom / sehdo ‘liya Ana ka ned‘i-l-kom es-sekka.

F-sher Tisri ka tzi tab‘ani.

F-el-hin / es-sekka qamet mehtala

 ‘Al-khsom kanet m ‘uwwla

Qalt/l- mut kaina/ wana f-had-della

 Nesber l-Pissah hetta izi i‘ayrni hna

 ‘Ammi Pissah qam b-wahd-z-zhala

 U qal-lha / sir ‘liya / y a dik el-mehbola

 A se“aya u-d- dlila /ismek gher nuwwala

 D-el-‘wad u Iqseb u-oraq rihani

 Kif ikon ya s-sekka /hetta t‘ayerni

 Ana ‘la koll -‘yad/Rebbi feddelni

 U Pissah Hu VAdonai / semmani

 U-serr u z-zin / liyya ‘tani

 L-byot mferrsin / u-l-frasat metloqin

Smaye‘ mes‘olin /u-l-kisan mdehhbin

Banu Israël/qbel men sher mwozzdin

 Sgher u kbir ‘asir u ‘ani

 Ktert-l-babonez/m‘a reht-en-nuwwar

L-word u-l-yasmin u-ma-z-Z.har

U- r-rwaih el-mezianin / u-l-qelb-l-hani

S-sbani del-hrir ‘all-mida metrohin

Mkhaded del-mobbar l-et-tekia mozodin

Srab u mahia / u-l-lham smin

 D-drari s- sghar / dairin b-el-mida

B-sawt Idid / ka iqrau l-Haggada

Ka iqolo ‘am akhor / f-Rosalaim / nkono hakda

 F-el- mida / hadren reb ‘a del- kosot

 Ida hebbet mahia / ‘andek er-resot

 Karpas u maror/u tlata del- massot

 Ya‘mels-seder/l-luli u t-tani

 Yeqra l-hellel / u yerqed hani.

Hsem ya s-sekka / u sir flialek

Lama nezbed sifi / u nteyyeh-lek rasek

Nherre- s-lek qsabek/ u nach ‘el n-nar f-rehanek.

Qada Pisah klamo / qafzet s-sekka u zat qeddamo.

Qalt s-sekka l-‘ammi Pisah : “ nti razel u ana mrewa

Shabelk nkhaf mennek/ taqta ‘ li odniya ?

Ana lallak ‘andi uladi/Rebbi iduwwem-hom ‘liya.

Sem ‘o y a l-hadrin /yaztne ‘t -r-rbah

Dhiu men ‘liya had ben- t-terrah.

Za Sabo‘ot i‘mellhom s-salom

U qal-lhom : Ya nas / baraka m- el-khsom !

‘ammi Pisah sma ‘ l-mosar

qal Ihom : ikfina men had-el ‘ar

Ma ‘endna haza / b-had-l-ghiar

 Aziu netsalho / u nensau had-l-ma ‘yar

 U narz ‘o kellna fhal khwan f-ed-dar

Traduction :

“ Ecoutez braves gens, un jour que je partais pour une expédition, je vis l’oncle Pisah, l’épée à la main, en route pour détruire la Souca (la cabane) . Elle s’avança vers lui et lui parla en ces termes : “ Oncle Pisah, roi des fêtes, frappe de tes mains et non de ton épée ” .

Vexé, l’oncle Pissah prit l’assistance à témoin et dit : je porte plainte contre Soucca devant vous ; chaque année, dès le mois de Tichré, elle court après moi. “ Dois-je suppoter lontemps ses injures, répliqua- t-elle, ce serait tomber bien bas ! ” Pissah répondit en colère : “ Va-t- en vieille folle, pauvre mendiante qui porte nom de cabane, faite de roseaux et de vulgaires roseaux. ”

Comment oses-tu me narguer, moi que Dieu a préféré à toutes les fêtes. “ Pisah appartient au Dieu d’Israël, ” c’est ainsi qu’on m’appelle .Le charme et la beauté à moi seul ont été conférés. En mon honneur les chambres sont bien décorées, les literies bien dressées, les cierges allumés, et l’on sort les verres dorés.Un mois auparavant, les enfants d’Israël se préparent à m’accueillir, grands et petits, riches et pauvres ; les fleurs, le jasmin et l’oranger exhalent leurs odeurs suaves, les nappes de soie sont étalées, les oreillers de brocard sont disposés pour s’y accouder ; le vin, la mahia et la viande grasse sont servis en quantité et le cœur est en paix . Les enfants autour de la table récitent la Haggada et tous, petits et grands, riches et pauvres entonnent “ l’an prochain à Jérusalem ! ” Sur la table, sont posés quatre verres pour le vin, du céleri, des herbes amères et les pains de misère (pains azymes). Premier et second Séder, on récite les Louanges et on va dormir, le coeur en paix comme des anges.

“Un peu de pudeur Souca, lui dit Pisah, retire-toi ou je vais te transpercer de mon épée et mettre le feu à tes roseaux et à tes plantes.”

Après que ce dernier eut terminé sa plaidoirie, la Souca se leva, accourut vers lui et le harangua en ces termes :

“ Bien que tu sois homme et moi femme, crois-tu que j’ai peur que tu me coupes les Oreilles ? J’ai des enfants, que Dieu me les garde et ils ne permettront pas que l’on m’insulte . ” A quoi Pisah répliqua : “ Bonnes gens, ! débarrassez- moi de ce fils de mitron ! ”

Pour ramener la paix entre frères, le cousin Sabouot  intervint et s’efforça de les raisonner. Dans un geste magnanime Pisah déclara Eh bien, cessons cette querelle stérile, oublions nos querelles et redevenons des frères .

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