ארכיון יומי: 7 בדצמבר 2021


Les martyrs juifs d’Oufrane-Omar Lakhdar

 

Selon la courtoisie de l'auteur Mr Omar Lakhdar

 Les martyrs juifs d’Oufrane

Les martyres juifs d’Oufrane (Ifrane de l’Anti-Atlas), est une histoire qui se confond aujourd’hui avec la légende :

« Quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende, phrase célèbre du film américain l’homme qui tua Valérie valence,

Ces révélations historiques des descendants des nisrafims d’Oufrane, publiées dans des manucrits et ouvrages, sont conservés précieusement depuis plusieurs générations dans les archives familiales de l’ancienne communauté juive de Mogador. C'est d'Oufrane que bien des Israélites de Mogador, et d'ailleurs, tirent leur origine. Les principales familles d'Oufrane, qui étaient sur place ou émigrées, sont les suivantes: Afriat, Abitbol, Ammar, Abecassis, Bougamin, Elgebbas, Elharrar, Ifergan, Knafo, llewi, Kohen, Ouhiyyun, Rebboh, Rebbibo, Qadus, Qidüsim, Süsan, Tedgi, Sebbagh, Serraf, Zafrani.

Au Maroc et ailleurs, on a beaucoup parlé d'lfran et de ses Juifs. Ceux-ci seraient installés dans la région depuis des siècles. Un de leurs tombeaux porterait même une date antérieure à l'ère chrétienne. On sait que la palmeraie d' Ifran était, autrefois, placée sur une des routes commerciales du Soudan. C'est, notamment. l'Offaran de Valentim Fernandes (1506-1507). l'Ifran de Léon (in Ramusio. 1606). l'Ufaran de Marmol (1667), l'Oufran de Venture de Paradis (1841).

En 1790, juste après la mort du sultan Mohammed ben Abdallah, un ascendant de Ma-El-Amine, et de M’Rebbi Rebbou, un chef de clan qui avait semé la terreur parmi les naufragés des rivages de Oued Noun , du nom de Bou Hlassa, l’homme au bat, ainsi nommé parce qu’il portait constamment sur le dos un sac d’amulettes gros comme un bat, arriva un jour à l’improviste, dans le souk des Ait Bou-Bker chez les Ait Ba-'Amran, région d'Ifni, où 60 juifs d’Oufrane étaient venus pour leurs affaires. Il leur aurait donné un délai de huit jours pour se convertir ou de mourir dans un bucher. Cette nouvelle glaça tous les habitants d’Oufran. Indignés, musulmans et juifs étaient irrités contre la décision fanatique de Bou-Hlassa. On redoutait qu’un drame allât se passer.

Au jour dit, dix parmi les juifs avaient réussi à s'enfuir. Les autres s’étaient présentés au rendez-vous avec leur rabbin, Yehuda ben Naftali Aferiat. Il y en avait des adolescents, des hommes mûrs et des vieillards. D’autres avaient des jeunes femmes et des enfants. Tous déterminés à ne pas céder au chantage du cynique personnage. Certains avaient même apporté le bois pour alimenter le feu du bucher qui serait tenu sur la grande place. La seule personne de la communauté qui manquait encore à l’appel, c’était Moise Knafo, qui s’était occupé ce jour là, à la circoncision de son fils. On l’attendait. Il arriva, après avoir lui-même circoncis son enfant. Sa jeune femme, encore malade de ses couches, se sauva à travers champs, en emportant son bébé, attaché derrière son dos, à la manière des autochtones, et se dirigea à pied sur Mogador, sa ville d’origine. Il fallait sauver l’enfant pour perpétuer la race. Une fois arrivée dans cette ville après trois mois de voyage, tout en haillon et le corps brulé par un soleil torride, elle fut accueillie avec bienveillance à Mogador par la famille Corcos, à laquelle elle raconta le drame de la communauté juive d’Oufrane.

Dans le souq on alluma le brasier. Les flammes s’élevèrent dans le ciel avec un panache de fumée noire. Les cris, les pleurs, les supplications et les hurlements de la population se faisaient entendre partout. Bou Hallassa qui supervisait les opérations, resta insensible à cette scène atroce, qui impressionnait tout le monde. Les juifs, tous, d’une seule voix, entonnèrent alors la prière du Chémah.

Naftaly Afriat le rabbin de la communauté les poussait un par un au bûcher. D’un regard sévère, il glaçait les hésitants. Tous se jetèrent au feu. Les cris atroces des premiers suppliciés semblaient décupler l’ardeur de ceux qui suivaient, et une émulation sauvage s’empara de cette troupe exaltée.

Seul, Naftaly Afriat, comme le capitaine à bord, demeura le dernier, avant de se livrer aux flammes. Il voulut se laver les mains pour ses ablutions. Il appela une femme qui passait avec un seau d’eau. Il arracha son anneau d’or de son oreille pantelante, et le lui offrit pour un peu d’eau. Puis, sans un cri, il entra au bûcher.

Les Afriat, qui portaient l’anneau, signe qu’ils n’avaient pas livré leurs bijoux au Veau d’Or, ont cessé depuis l’événement d’Oufran, d’en orner leur oreille, en souvenir du sacrifice de Naftaly Afriat. Les cendres des cinquante victimes de Bou Hlassa sont inhumés aujoud’hui dans une grotte au cimetière d’Ifrane.

Les descendants des héros d’Oufran qui pleuraient en contraignant la paupière de leurs yeux de verser un torrent de larmes mais qui s’y refusaient et s’y substituaient un torrent de flammes, se montraient toujours très fiers à l’évocation de ces faits glorieux, qui constituent une des plus belles pages de leur histoire.

Pour commémorer cet événement dramatique il est est temps de penser à dresser un mémorial à Ifrane à la mémoire de nos compatriotes juifs qui avaient perdu la vie, victimes de fanatiques sans scrupules.

המרכיב העברי בערבית הכתובה של יהודי מרוקו-יעקב בהט

המרכיב-העברי

אנוס – מוכרח:

1) מא יבטל… מן גיר אידא כאן אנוס = לא יבטל [אף יום תפילה בציבור] אלא אם כן היה אנוס

2) האדו די כָּאנו אנוסים סוֹף אַס עְמְלוֹ… = אלה שהיו אנוסים [והתפללו בטעות לפני עלות השחר,] ראה מה עשו [גזרו על עצמם תענית]…

 

אני: אני הכותיב ע״ה [=עבד ה׳] שמעון מאמאן…, תאפילאלת / כ״י 1372.

אני הדל – ביטוי ענווה: אני הדל כָּא נְסְרְח כְּלָאם אְתַנָא = אני הדל מפרש את דברי התנא.

 

אנס״ו – אמן נצח סלה ועד: כן ישמחנו ה׳ אנס״ו / ש״ח 76.

 

אסור] – אסור, שאין רשות לעשותו או להשתמש בו: נָאס כָּאמְלִין חייבים בָאס יְצוּמוּ האד 4 דצייאמת ואסור לפרוץ גדר = האנשים כולם חייבים לצום את ארבעת הצומות האלה, ואסור לפרוץ גדר . [מאכלות אסורות, מאכלות אסורים

] אסור – אִסור l'issur ,lissur (פ).

1 דבר האסור לאכילה: 1) יָאכֵּל סִי חָאזָא דְלְאִיסוּר = יאכל דבר מה של איסור [שהוא אסור לאכילה]

2) כִאָנוּ יָאכְּלוּ לִיסוּר = היו אוכלים את האיסור [=בשר משחיטה לא כשרה]

2 דבר האסור לעשותו: 1) לִילְתְ לְחְד כָּאיְיְן אְסוּר אַכוּר… = במוצאי שבת יש איסור אחר…

2) האד לאסור דלמא… ־ האיסור הזה של [שתיית] מים… / ק״מ ח, י.

3) בָאֱסֱ יִתְפְךּ מְן לאִיסוּר דְשְׁבְתְ = [דברי הוויתור על הבהמה הנמצאת אצל הגוי נאמרו רק] כדי שיינצל מאיסור של [חילול] שבת .

4) כָּא יִעְמְלוּ בְּזָאף דְלְאִיסוּרִים = [אלה העושים נדנדה על עץ בשבת…] הם עושים הרבה איסורים /

5) הָאד שִׁי אִיסוּר גַמוּר = [מי שעונה אמן אחרי קדיש של ׳לימוד״, בלי שהשתתף בו,] זה איסור גמור / 6) וְיְעְמלוֹ לְאִיסוּר דְלְהוֹצַאָה – [יש חשש שייקחו אתם ספרי תפילה,] ויעשו איסור של הוצאה [מרשות לרשות] / ק״מ לט,

7) לְהְדָארִי דִי פִיהוּם לְאִיסוּר לְשׁוֹן הַרַע = דיבורים שיש בהם איסור לשון הרע /

8) לְאיִסוּר דתוֹלָעִים… אוּעֵר מְן לְמָאכְּלָא דטרפה = איסור [אכילת מזון שיש בו] תולעים… חמור יותר מאכילת טרפה / מ״ב נו, דף סה ע״א. [נדנוד איסור] [חשש דלאיסור, לממון דלאיסור, ספק איסור, שאר איסורין)

המרכיב העברי בערבית הכתובה של יהודי מרוקו-יעקב בהט

David Corcos Reflexions sur l'onomastique Judeo-Nord-Africaine-Jerusalem 1976

Batash, Batas, Bataj (בטאש, באטג'), nom d’homme d’origine arabo-espagno- le(?) devenu patronyme avec parfois l'indice de filiation ben, aben, ibn et l'article al=le\ Benyamin et Jucef Abenbitals, fils de Salomon Abenbitals, notables à Hucsca en 1170(!); don Bittas Halleva fillo de Samuel, notable de la “Aljarna” de Saragosse; en 1382 Bitas de la riche famille Avengayos de Jaca; au XIV״ siècle la famille Abenbitas est une des plus importantes de Saragosse; don Mose Abaltax, financier et collecteur d’impôts, est un des Juifs les plus influents du royaume de Castille à partir de 1350. De nombreuses autres personnalités juives d’Espagne appartiennent à la famille Batash. Abenbitas etc. Quelques Juifs de langue arabe écrivaient ce nom (פטש), ex.:

  1. Isaac בן אלפטש de Tolède (m.le 16 Novembre 1332) dont le nom a été mal lu: “El-Fats”(!) (Millas et Cantera, pp. 94-95) est, selon mon opinion, incorrectement corrigé par “El- Fatesh”(!) (J. Schirmann, dans Tarbiz XXVII [1958], p. 565). Certains membres de la famille vivaient à Fès au XV״ siècle: le puissant vizir juif Harun ben Batash assassiné en 1465; au début du XVI״ siècle, Moshé aben Batash était un des leaders des Juifs hispano-portugais à Fès; dans cette dernière ville eut lieu en 1705 la mariage de la riche héritière ‘Azzuna bat David ben Ismaël ben Yosef aben Batash (Ms. 880/478, HTS New York). La famille Batash a vécu au Maroc jusqu’à ces dernières décades.

 

Ben-Chabbat (בן שבת), Bensabat, Benshebat, Benchebat etc.; en Algérie l’indice de filiation a été supprimé avec la francisation du pays; c’est un nom patronymique: Shebbat est un prénom arabe assez courant jusqu’au XVI״ siècle, plus rare après ce siècle. Rattacher Ben-Shebbat au Shabbat juif ne serait sans doute pas exact bien qu’alors ce patronyme prendrait le sens de “fils du Shabbat = observateur du Shabbat = l’homme de religion mosaïque”; mais peut-être est-ce avec cette idée qu’en Afrique du Nord quelques Juifs qui n’avaient pas de nom de famille l’avaient-ils adopté à une époque récente? Au Maroc, les authentiques Ben-Shebbat, mal prononcé et mal écrit Bensabat etc., étaient des Levyim (des Lévy): Ben- Shebbat ha-Lévy ou Levy-Ben-Shebbat (voir Liste Coriat). En Espagne, il y avait vers 1330 don Cag aben Xabat qui appartenait à une des premières familles de Cordoue (Baer, t. II. p. 54); le fameux financier Joseph de Ecija était un Abi-Shebbat; son nom complet est R. Joseph ha-Lévy ben Ephraïm ben Isaac ha-Lévy ben Abi-Shebbat (cf. Sevet Yehuda, pp. 52, 53); en 1492, la famille Abensabad laissa de nombreux biens en Espagne

 

Ben-Kassouma (בן קסומה),nom patronymique de Juifs vivant dans la région de l’Oued Draa au XVI et XVII" siècle, puis à Meknès et à Larache vers 1735 (cf. Abensur, fol. 42). Kassouma est le féminin du prénom arabe Kassem. A ma connaissance, seules les femmes juives portaient le prénom Kassouma par contraction K-ssouma et le nom de famille qui en dérive n’a pas existé en dehors du Maroc.

 

Ben-Lu’lu’, Benloulou, Benlolo, Belolo etc. (בן לולו), nom patronymique arabo-berbère, ex. Maala ben Lü’lü', gouverneur de Taroudant sous les Almorávides (Lévi-Provençal, Doc. p. 219) et l’historien Zarkashi ben Lü’lü’ dit al-Lü’lü’i, auteur de la Chronique des Almohades et des Hafsides. Lü’lü’ signifie “perle”, il est l’équivalent du mot “al-Jawhar” devenu synonyme de Lü’lü’ au Maghrib (cf. H. P. J. Renaud et G. S. Colin, Tuhfat al-Ahbab, p. 109). Jawhar prononcé Zohar et aussi Zohra sont des prénoms courants chez les femmes juives et musulmanes de l’Afrique du Nord; Ben- Lü’lü’ et Ben-Zohar comme noms patronymiques sont également répandus chez les Juifs.

 

Ben-Moha (אבן־מוחה), Moha est un prénom de femme chez les Juifs du Sud et du Sud-Est marocain. Une famille connue de rabbins, auteurs d’ouvrages sur divers sujets religieux, de la communauté de Marrakech, écrivaient leur nom: aben-Moha, se rattachant ainsi, suivant la tradition, aux anciens éxilés d’Espagne. Le prénom féminin Moha a peut-être existé en Espagne.

 

Ben-Mu‘iza (בן מעיזא) : Mü'iza est un prénom qui a été rarement porté et seulement par des femmes berbères de religion musulmane ou juive; c’est le féminin de Mü‘iz (qui est en fait un titre, devenu prénom) illustré par Mü‘iz ben Ziri ben ‘Attiya. Une famille Ben־Mü‘iza a vécu à Meknès au XVIL et XVIIL siècles .

 

Ben-Tejeda (בן תג׳ד־ה), ethnique de nom de lieu avec le ben dans le sens “originaire de”: Tejeda, ville espagnole située non loin de Salamanque. Il y avait une petite communauté juive (cf. Suarez Fernandez, p. 70). Les Ben-Tejeda, connus pour leur adresse dans le travail des métaux précieux, n’existent plus depuis la fin du XVIIIe siècle. A cette époque, cet ethnique n’était connu qu’au Maroc.

 

Ben-Zanou (בן זנו) : Zannü (Zanou=Zano) est un nom de femme berbère de la “race” des Zenata: une des filles du sultan mérénide Abu ‘Inàn (1329-1352) s’appelait Zannü (cf. Ibn Al-Ahmar, Radwat an-Nisrln, p. 81).

 

Ben-Zerri (בן זרי), ne pas confondre avec Ziri, nom d’homme chez les Berbères Sanhaja, qui est aussi comme Ben-Zerri un nom patronymique chez les Juifs du Nord de l’Afrique. La tribu des Aït-Zerri dans la haute vallée du Draa a été composée de Berbères musulmans et de nombreux Juifs. En 1930, ces derniers n’y étaient plus qu’au nombre de soixante- quinze personnes environ (Villes et Tribus du Maroc, Tribus Berbères, t. II, pp. 94 et 128) et il n’en reste plus aujourd’hui.

 

Ait Zerri (Aït Zerri) is a tribal area (class L – Area) in Region de Souss-Massa-Draa (Souss-Massa-Drâa), Morocco (Africa) with the region font code of Africa/Middle East. It is located at an elevation of 853 meters above sea level.
Aït Zerri is also known as Ait Zerri, Aït Zerri, Oulad Jerri.

David Corcos Reflexions sur l'onomastique Judeo-Nord-Africaine-Jerusalem 1976

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