Histoire des juifs de Safi-B. Kredya-Aspects de la présence juive à Safi : entre le passé et le présent

Chapitre II

Aspects de la présence juive à Safi : entre le passé et le présent

D'autre part, les juifs faisaient concurrence au reste des metiers et des activites, dont la ferronnerie, la menuiserie, la maconnerie, la coiffure, le commerce des epices, et meme dans la propriete de boulangeries et de restaurants populaires.

Pour leurs activites dans les campagnes de Safi, nous relevons le temoignage de deux Frangais, qui ont visite la region des Abda au cours des deux premieres decades du XXe siecle la campagne etait presque vide de juif en tant qu'habitant et agriculteur. Aubin qui a visite Abda en 1902  n'y a remarque qu'un seul juif d'origine tunisienne, Israel Lalouz, qui habitait a Oulad Selmane et etait proprietaire de six fermes, d'ecuries pour la culture et l'elevage du betail et des chevaux, et qui employait de nombreux agriculteurs saisonniers ou en partie 

Doutte parcourant la region en 1914 environ dix ans apres la visite de son compatriote, disait II n'y avait pas de juif dans les Abda, a l'exception dela Casbahdu ca'id Aissa Ben Omar oil leur presence est recente. Apparemment, la situation a change apres les annees vingt quand le Protectorat frangais a pris les choses en main et que l'economie coloniale s'est implantee a Safi et dans sa region, portant prejudice aux affaires des indigenes juifs et musulmans. 

Cela a pousse les plus nantis a rechercher d'autres activites afin de compenser les pertes subies. Beaucoup d'entre eux ont choisi les activites agricoles, par des voies multiples que nous avons relevees dans plusieurs recits oraux, dont

L'acquisition par les juifs de terrains agricoles dans les environs de Safi a Dar Caid, a Sebt Gzoula, a Jemaa Sahim, a Chemai'a et dans la banlieue de la ville. 

 II en resulta de nouvelles expressions inhabituelles dans le langage de la population probablement dues a 1'etonnement de voir les juifs acheter des terrains agricoles. II est avere que ces proprietaires juifs n'exploitaient pas leurs terrains eux-memes, mais ils les confiaient a des agriculteurs musulmans voisins, contre une partie des recoltes fixee d'avance. 

    1. L'association de juifs avec des agriculteurs musulmans, proprietaries de terrains, par 1'achat de materiel d'equipement et d'exploitation mis a leur disposition contre la partition de la recolte.
    2. L'achat de troupeaux de betail et la conclusion d'accords avec des «fellahs » eleveurs pour en assurer le paturage et l'engraissement. Arrivees au terme de l'age ou du poids convenus et desires, les betes sont vendues sur les marches des campagnes et leur prix est reparti apres le retrait de leur prix d'achat.
  1. Certains marchands juifs se sont specialises dans le commerce des produits agricoles : ils en achetaient de grandes quantites dans les differents marches, les emmagasinaient pour les exporter par la suite, par le port de Safi, versla Franceet vers d'autres pays.

 Les gens du peuple gardent encore en memoire les noms de grands negociants en cereales qui ont amasse de grandes fortunes : Bensabbat, Chamoun, Pinhas, Chanbot, Ohanna, Mayer, les Oulad Liwy, Habir, Ben Touijer, Millar, Wazzana, Ben Dellac, Douidou,… et bien d'autres.

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