ASSARAF ou AZERAF ou BENASSARAF ou BENAZERAF

une-histoire-fe-famillesASSARAF

Nom patronymique d'origine arabe indicatif d'un métier: le changeur. Son équivalent en hébreu, Halfon-Halfan, est porté chez les sépharades d'Orient et dans les communautés achkénazes. Métier d'argent donc, métier juif par excellence dans l'ancien temps. La multi­plicité des monnaies au Maghreb jusqu'au XIXème siècle et l'occupation française, fut un des obstacles majeurs au développement économique et il fallait être expert pour s'y retrouver entre les différentes monnaies ayant cours légal et les changeurs juifs y étaient experts, jouissant d'un monopole presque exclusif. Pour ne donner qu'un exemple, jusqu'à la fin du siècle dernier au Maroc, avaient cours légal, outre la monnaie nationale (pièces d'argent et d'or émises par le sultan Moulay Hassam, de si bonne teneur qu'elles étaient thésaurisées, disparaissant ainsi peu à peu de la circulation, en vertu de la loi d'airain qui veut que la mauvaise monnaie chasse la bonne), la peseta espagnole, la livre sterling, le thaler autrichien de Marie-Louise et le franc-or. En Tunisie, la livre italienne était aussi courante que le dinar. En Algérie, la France avait dû surmonter bien des résistances avant d'imposer le franc. Avec la colonisation et l'installation des banques, le métier de changeur a peu à peu disparu – mais le nom est resté. Citons pour mémoire une autre explication plus savante fondée sur l'origine supposée hébraïque du nom: dérivé de séraphin, les anges serviteurs qui, dans la tradition juive, appartiennent au plus élevé en grade des choeurs d'anges qui, dans le ciel, chantent la gloire de l'Etemel. Autres orthographes: Asseraf, Seraf, Benazeraf. C'est sous cette dernière forme, précédé de l'indice de filiation, qu'il était porté dans l'ancienne zone espagnole du Maroc. Nous l'étudierons donc à part. Au XXème siècle, nom moyennement répandu, porté dans tout le Maghreb, particulièrement répandu au Maroc (Rabat, Goulimine, Taradount, Casablanca, Settat, Tétouan, Tanger, Meknès, Fès, Sefrou Agadir, région du Sous) et en Algérie (Oran, Mostaganem, Tlemcen, Sétif, Mascara).

  1. YOSSEF: Rabbin dans le village de Kakou dans le Sous, au XVIIème siècle Kabbaliste célèbre en son temps, il connut la longévité et vécut plus de cent ans.
  1. ISSAKHAR (1817-1892): La figure dominante de la communauté juive de Salé m XIXème siècle. Descendant d'une grande famille de Tlémcen arrivée au Maroc avec la famille Encaoua, il fut le président du tribunal rabbinique de la ville portuaire. Il jouissait de l'amitié des notables et lettrés musulmans avec lesquels il étudiait les textes de Maïmonide écrits, on le sait, originellement en arabe. Les musulmans de Salé étaient particulièrment fiers comme leurs compatriotes juifs, de leur origine espagnole, et ont toujours entretenu avec eux les meilleurs relations. Aux yeux de la communauté juive, son extrême piété lui valut la réputation de saint. Sa réputation dépassait largement sa ville natale. C'est ainsi que pour doter convenablement sa fille, il se rendit à Mogador pour recueillir des dons. Il fut l'hôte de rabbi Yossef Elmaleh, dit Baba Sidi, qui était connu pour sa générosité. Rabbi Yossef le retarda chez lui pendant plusieurs semaines, en expliquant qu'il devait démarcher en sa faveur les riches de la ville. En fait il attendait que les coutu­rières finissent de coudre tout le trousseau qu'il avait décidé de lui offrir à ses propres frais. Son amour d'Eretz Israël était immense et il souhaitait rejoindre à Jéru­salem ses amis, rabbins de la ville voisine Rabat, qui avaient fondé le Comité de la Communauté maghrébine de la ville sainte, mais sa communauté refusait de le laisser partir. Décidé à passer outre, il assura sa succession en nommant un tribunal de trois rabbins comprenant les rabbins Itshak Amzallag, Messod Encaoua et Raphaël Encaoua. son gendre et futur premier Grand rabbin du Maroc. En 1880, il prétexta un pèlerinage sur les tombes de ses ancêtres à Ceuta (ou Settat?) pour continuer en secret vers Eretz Israël. Dès son arrivée à Jérusalem, il fut nommé juge au tribunal rabbinique de la communauté maghrébine. A la mort de son ami, le fondateur du Comité de la Communauté Maghrébine, le célèbre Tsouf Davash, rabbi David Bensim'on, il fut sollicité pour lui succéder, mais le poste fut finalement attribué à une autre sommité venue de Rabat, rabbi Eliezer Halévy Ben Tuoubo. Ce n'est qu'à sa mort, en 1886, qu'il accéda à la présidence du tribunal et de la commu­nauté, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort, six ans plus tard, laissant un impérissable souvenir dans toutes les communautés de la ville sainte.

YAACOB ASSARAF

 Grand notable de la commu­nauté de Fès au début de ce siècle et président de la Hebra Kadicha (Compagnie du Dernier Devoir). En creusant les fondations pour la construction du bain rituel de la communauté, il découvrit sept couches de tombes (le manque de place dans les cimetières Israélites était chro­nique en raison de l'interdiction faite par le Coran de faire commerce de terrains desti­nés à la sépulture, les communautés devant se satisfaire des terrains forcément réduits alloués gratuitement par les autorités) qu'il ré-enterra sur les consignes du grand rabbin Shelomo Abendanan. Après le sac du mellah de Fès, lors du terrible Tritel des 17, 18, et 19 avril 1912, les nouvelles autorités françaises confièrent au directeur de l'école de l'Alliance Israélite Universelle, Amram Elmaleh, le soin de négocier le montant des indemnisations dûes aux victimes des massacres et du pillage. Le peu de zèle montré par le directeur de l'école qui estimait exagérées les demandes de réparation de ses coreligionnaires, provoquèrent la révolte de la communauté qui décida la formation d'un comité de 15 membres pour poursuivre les négociations. Présidé par Yaacob Asseraf, le comité réussit au bout de quelques années de négociations, à Rabat et à Paris, à obtenir une indemnisation substantielle. Son épouse joua un rôle très actif dans la fondation du premier Talmud Torah public, école religieuse baptisée "Em Habanim", "La mère des enfants" en souvenir du dévouement des épouses pour sa réalisation.

  1. YAACOB ASSARAF

Rabbin en Algerie au debut du XXeme siecle, il fut l'un des plus celebres disciples de la yechiba d'Oran, dirigee par rabbi David Cohen-Scali.

 ABRAHAM ASSARAF

  Pieux et modeste notable de la communaute de Rabat il etait connu de tous comme Abraham Ben Alya. Sa sollicitude envers les ( rares ) prisonniers juifs allait jusqu'a se rendre a la prison de Rabat la nuit de Pessah, muni d'un panier contenant le vin, les matsot, le plat du Seder et les repas, pour que les prisonniers juifs puissent egalement celebrer la sortie d'Egypte, sa famille attendant son retour pour entamer la ceremonie du Seder. Il mettait un point d'honneur a ne jamais s'asseoir tout au long de l'office de Kippour, mettant des pois chiches crus sous ses pieds pour rester en eveil, disant que le Kippour ou il s'assierait serait son dernier. Il en fut effectivement ainsi en 1953.

JOSEPH ASSARAF

Administrateur et banquier israelien. Un des sept directeurs de la Banque Discount internationale de Geneve, appartenant, comme la banque israélienne du même nom, à la famille Recanati de Salonique. Né à Fès, il est monté jeune en Israël où il fut directeur de l'agence d'Achdod de la banque Discount. Ancien membre du Conseil municipal de la ville sur la liste du Likoud, il a été l'un des fondateurs de la Brit des originaires du Maroc en Israël                                                          


ROBERT
ASSARAF

   Fils de Simon, fils d'Abraham. Administrateur de sociétés né à Rabat en 1936. Après une brillante carrière dans la haute administration marocaine après l'indépendance, il fut l'administrateur délé­gué du plus grand groupe économique privé du Maroc, l'Ominium Nord-Africain. L'un des fondateurs, au début des années soixante-dix, du mouvement d'intellectuels "Identité et Dialogue", prônant le dialogue entre Juifs et Musulmans, et Israéliens et Palestiniens qu'il devait quitter pour protester contre son orientation trop pro­palestinienne. Après son retrait des affaires, il s'est consacré à la communi­cation et à la vie publique fondant en 1995 le Centre de Recherches sur le Judaïsme Marocain avec trois centres à Rabat, Paris et Jérusalem, qui a déjà organisé deux colloques internationaux et accordé des dizaines de bourses aux étudiant de second et troisième cycle des universités de France, du Maroc et d'Israël. Fondateur, à l'universite de Jerusalem, de la chaire d'histoire du Maroc et du Judaisme marocain qui porte son nom. Membre du Board of Governors de l'Université Hébraïque, il est depuis 1998 président de l'Association des amis de l'Université Hébraïque de Jérusalem en France. Il a publié en 1997 une étude historique "Mohammed V et les Juifs du Maroc à l'époque de Vichy", traduit en hébreu en Israël ,et en arabe au Maroc.

 ALBERT ASSARAF

 Fils de Samuel, fils d'Abraham, commerçant et universitaire français né à Rabat en 1956. Auteur notamment d'un livre sur un des personnages les plus intrigants du Talmud, Elicha Ben Abuya, "L'hérétique" (Paris, 1991) auquel il avait consacré sa thèse de doctorat de troisième cycle.

JOSEPH ASSARAF

 Fils de Elie, directeur de société, né à Meknès. Après des études à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et à l'Institut Technique des Banques, il entra au Crédit Lyonnais. Depuis 1989, il est directeur de la société de communication fiancière Swap.

DR JACQUES ASSARAF 

 Fils de Charles, médecin, né à Settat, Maroc, en 1947. Docteur en médecine de l'université de Toulouse, il participe activement à la vie commu­nautaire: président de la section locale des Médecins amis d'Israël, vice-président du C.R.I.F. Midi-Pyrénées et président du comité régional du F.S.J.U., membre du Comité de l'Appel Juif Unifié de France

ASSARAF ou AZERAF ou BENASSARAF ou BENAZERAF : nom derive de l’arabe (sarf) qui veut dire monnaie, donc ce nom désigne probablement  celui qui echange de l’argent

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