ארכיון יומי: 10 בפברואר 2017


La persecution anti-juive-JosephToledano

La persecution anti-juiveLe premier statut des Juifs

La défaite est vécue par le nouveau régime installé à Vichy comme une opportunité divine pour réaliser sous couvert de l'occupation allemande, la Révolution Nationale sur le modèle des dictatures fascistes et national-socialiste. Avec son inévitable cortège d'idéologie et de mesures antisémites adaptées à la sauce française – comme le proclamait dès juillet 1940, le nouveau ministre des Affaires Etrangères, Paul Baudoin:

La révolution totale dans laquelle s'est engagé le pays était en gestation depuis une vingtaine d'années. L'évolution actuelle s'est faite en toute liberté et non pour complaire au vainqueur. Nous adopterons une solution française conforme à notre caractère, à nos besoins, dans la meilleure ligne de nos traditions… Le monde d'avant 1940 a été définitivement enterré…

Pour propager et veiller à l'application des idéaux de la Révolution Nationale, des dizaines de milliers de militants sont enrôlés dans le corps de la Légion des Combattants fiançais – dont les juifs sont naturellement exclus – en France et dans les trois pays de l'Afrique du Nord.

Rapidement, est élaboré le Statut des Juifs, adopté par le gouvernement Laval le 3 octobre 1940 et publié au Journal Officiel le 18 octobre. Sans aller aussi loin que son modèle îles lois de Nuremberg, le statut adopte la définition raciale et non religieuse de l'appartenance au peuple juif "celui ayant trois grands-parents de race juive ou deux grands- parents de la même race si son conjoint lui-même est juif. Il poursuit le même objectif: mettre fin à la domination de la pieuvre de la ploutocratie juive internationale en éliminant progressivement les juifs de la vie nationale et en les mettant au ban de la société française. Le statut écarte les juifs de la fonction publique, des mandats électifs et de toutes les professions susceptibles d'influencer l'opinion: de l'enseignement à l'information, en passant par les arts, le cinéma, la radio et la presse. Le statut fut immédiatement et automatiquement étendu à l'Algérie – avec en supplément local l'abrogation du décret Crémieux de 1870 octroyant en bloc la nationalité française aux juifs algériens – et aux juifs français résidant dans les protectorats de Tunisie et du Maroc. La décision de d'étendre également le nouveau statut aux juifs de ces deux pays ne pouvait être aussi automatique en raison de la survivance théorique de leur autonomie judiciaire.

Pour les juifs du Maroc, sujets personnels du sultan ne relevant pas directement de la juridiction française, Vichy demanda au Résident à Rabat de préparer le terrain, en adaptant, si nécessaire, les mesures aux conditions locales, pour obtenir le plus rapidement possible l'aval du sultan, seul habilité en fin de compte à donner vigueur aux dahirs, préparés et rédigés en fait à la Résidence. Dans la colonie française du Maroc l'antisémitisme larvé qui croupissait dans certains milieux, trouva là l'occasion de refaire surface et de s'épanouir au grand jour comme en témoigne un haut fonctionnaire de la Résidence, le Délégué à l'Instruction Publique, Roger Thibault:

Je fus surpris par l'attitude de la plupart des hauts fonctionnaires qui au temps où Léon Blum était Président du Conseil, affirmaient des opinions pro-sémites exagérées et qui, maintenant, ne savaient qu'inventer pour appliquer au Maroc un statut des Juifs encore plus sévère qu'en France…

(Les Cahiers de l'Alliance Israelite Universelle)

Malgré ces pressions, le Résident soucieux d'éviter les effets pervers de mesures antijuives trop sévères pour la stabilité sociale et l'équilibre fragile de la vie économique du pays, voulait, au contraire, comme devait l'affirmer son avocat lors de son second procès, "amortir ou éluder ces lois d'exception non seulement parce que Noguès les trouvaient injustes, mais parce qu'elles étaient, au Maroc, suprêmement imprudentes ".

S'il n'est pas interdit en l'occurrence de douter des considérations de morale de Noguès, l'opposition éthique du sultan à la prise de mesures spécifiques contre ses sujets juifs n'était pas un secret. Mais la faiblesse de son pouvoir effectif, surtout en ces circonstances, était trop évidente. Il ne pouvait être question pour lui de s'y opposer de front, et de concert avec les services de la Résidence, ses représentants veillèrent au cours des semaines de négociations à alléger au maximum la portée pratique de ces mesures, avant que le sultan ne finisse par donner son aval et apposer son sceau sur le dahir du 29 Ramadan 1359, publié au Journal Officiel du Protectorat le 31 octobre 1940, portant application au Maroc du Statut des Juifs.

Premier amendement, sans portée pratique, mais essentiel pour le Commandeur des Croyants qu'était le sultan, la définition religieuse et non raciale du juif. Est juif celui qui professe la religion juive. Ainsi un juif converti à l'islam ne peut plus être considéré comme juif avec ou sans mention de l'appartenance ethnique ses ascendants. En conséquence, la conversion était le moyen théorique d'échapper à la condition juive, mais nul ne songera à cette extrémité uniquement pour échapper à l'application du Statut comme en avertissait ses étudiants, futurs Contrôleurs civils du Centre de Hautes Etudes d'Administration Coloniale, le professeur Dutheil:

Autre intervention du Makhzen central sur un plan différent – la question de savoir si les juifs, pour échapper au nouveau Statut, ne pourraient s'y soustraire en se convertissant à l'islam.

Avant même que le Statut ne fut élaboré, la question avait été soumise au sultan. Dès l'abord, ce dernier en contesta le principe, exposant d'une part, que l'attestation du cadi était nécessaire à la validité des conversions et d'autre part surtout, que lui, sultan, ne pouvait assumer la responsabilité en sa qualité de chef religieux, de l'application d'une législation qui pouvait être considérée comme de nature à entraver les conversions. L'argument est peut-être spécieux, il n'en est pas moins sympathique. D'ailleurs les conversions à l'islam sont rares chez les juifs. Il illustre cependant clairement l'affirmation qu'il n'y a pas d'antisémitisme chez les Marocains, ni, d'après notre exemple, chez le premier des Marocain.

אוצר הפתגמים של יהודי מרוקו – חנניה דהן

371 כ׳באר א־דאר, תציבו ענד א־סגאר.חנניה דהן

ידיעוֹת מהבית תמצא אותן אצל הקטנים.

 

372 דַאר בְלָא אולאר,כ׳ימא בלא אותאד.

'בית בלי ולדות, כאוהל בלי יתדות.

 

כל אדם שאין לו בנים חשוב כמת. (נדרים סדי)

 כלוב בלי עופות, כוורת בלי דבורים ־ בית ללא ילדים.(ויקטיר הוגו)

ברכת הבית ברובה (ברוב בני הבית). (כתובות קזי)

 

373 דאד מחלולא, מן דאז ידכ׳להא.

בית פתוח, כל עובר יכנס

374 נוואלא מן אל־כּלךּ, ולא מול א־דאר יתנפךּ.                                    

טוב שבת בבקתת עץ, מלסבול בעל־בית רועץ

טוב שבת בסוכת קנים, ולא בעל-בית מתנפח.

 

ביקתה וצחוק בה, טובה מהיכל ובוכים בו

טוב אוהל קידר ושמחה בו, מהיכל מלך ותוגה בו (םפר המיד|ות פרק יג, ח,)

                                                                                                                                            

375 א־דכ׳ול ל־דאר-עאר,

ול־כ׳רוג׳ מנהא – עאראיין.

הכניסה לבית-חרפה, והיציאה ממנו חרפה כפולה.

 

לעולם אל ירבה אדם רעים בתוך ביתו. (ברכות סג׳)

 מנע רבים מתוך ביתן, ולא הכל תביא ביתן. (יבמות

ם״ג)

 

376 – א־חדי עלא דארךּ, ומא תסררק ג׳ארךּ.

 שמור על ביתן, ואל תאשים שכנך בגניבה.

 

 377 – סד עליך דארךּ, ורייח עלא כ׳אטרךּ.

סגור עליך ביתך, ותנוח להנאתך.

378 – ל־יהודי ול־פאר, מא תורילהומש באב א־דאר.

ליהודי ולעכבר, אל תראה איפה אתה גר.

 

היהודי והשטן אל תכנים אותם לכרמך.

 

379 שוף ביתו – וכ׳טב בנתו.

התבונן בביתו, ובקש בתו.

 

380 מן דאר אל־בגר תעבי תבן?

מבית של פרות, תקח התבן?

 

אבני ביתו וקורות ביתו של אדם מעידין בו. (תענית יא׳ ־ חגיגה טזי)

הבית מעיד על בעליו. (זה לעומת זה 664)

יוצרות ויוצרים בשירה העברית במרוקו – ר' שלמה חלואה – יוסף שטרית

 

שירה ופיוט אצל יהודי מרוקונקל להבין את התרגשותו, את התלהבותו ואת הכרת התודה של ר׳ שלמה חלואה לבני הקהילה בגיברלטר ולמנהיגיה. הוא הגיע למושבה שנה או שנתיים לאחר תום מאורעות מולאי יזיד, ב־1793 או ב־1794, וכעשר שנים לאחר תום המצור הגדול והנורא של הספרדים על המושבה בשנים,1783-1779 ולאחר שהספיקה הקהילה להתאושש, להתייצב ולשגשג מחדש. רש״ח ניצל זה עתה מזוועות וממוראות שעברו במשך עשרים ושניים חודשים על יהודי מכנאס ובני קהילות רבות אחדות במרוקו, והתוודע לקהילה מאירה פנים ופורחת, שהייתה מורכבת ברובה הגדול מיהודים יוצאי מרוקו ומצאצאיהם ילידי המושבה, שהמשיכו לשמור על מנהגי אבותיהם ועל חיי דת קפדניים. הייתה זו הקהילה היהודית הראשונה מן הקהילות שצמחו בצל האסלאם שנחלה שוויון זכויות ואף אוטונומיה תרבותית מלאה. רבים מבני הקהילה קיבלו אזרחות בריטית.31 חלקם עסקו במסחר ביךלאומי וקיימו קשרים עם מדינות אחרות, ובמיוחד עם אנגליה ומרוקו. הם חיו בבטחה, באיכות חיים ובכבוד בצל הממלכה הבריטית, ואין פלא שחייהם דמו בעיני המשורר העני כגן עדן עלי אדמות, וזאת לאור מצבם העגום, המושפל, הבלתי יציב ולעתים אף הטרגי של יהודי מרוקו. בתארו את מזלם הטוב ואת האושר שהזדמן ליהודי גיברלטר התייחס רש״ח למעשה בין השיטין למצבם השונה והרעוע כל כך של יהודי מרוקו ושלו עצמו.

פרט לכך מצא רש״ח אוזן קשבת לשיריו בקרב עשירי הקהילה, והללו גם היו נדיבים עמו. כך הוא מתאר אותם במליצה המשמשת מבוא לפיוט: ״ואחריהם יאירו נתיב יחידי סגולה, / נכבדי ארץ כותרות וגולה, / גבירים, גזברים ופרנסים הדר הקהלה, / ששים ושמחים, מאושרים לשם תפארת ותהלה, / מנייהו מלכי מנייהו אפרכי [=מהם מלכים מהם היפרכים, היינו רמי מעלה], נושאים ונותנים באמונה בסלע מלה, / נבונים וידועים, חוקרים ודורשים וזאת תורת העולה, / כל ישעם וחפצם להבין משל ומליצה, תמן מתלין מתלא [=שם ממשילים משל, מתמצאים בשירה] נ…]״. רש״ח הקדיש שתי מחרוזות תמימות משירו לתינוי שבחיו של ר׳ שלמה אבודרהם, שהיה דיין בתיטואן והתחיל כנראה לשמש דיין ואב בית הדין בגיברלטר לאחר תום פרעות מולאי יזיד, זמן קצר, כנראה, לפני שהמשורר ביקר בקהילה. הוא השפיע על קהילתו החדשה משאר רוחו ומידענותו הגדולה בתלמוד ובהלכה, והנהיג אותה בחכמה ובתבונה. בשיר שבח אחר שרש׳׳ח הקדיש לראשי הקהילה כדי לעניין אותם במצבו ואשר כתב אותו לפני נסיעתו לגיברלטר הוא לא הזכיר את ר׳ שלמה אבודרהם, שכן זה שימש עדיין דיין בתיטואן, אך במליצת המבוא לפיוט שלפנינו הוא האריך עוד יותר בשבחיו וציין את טיפולו המסור בעניים: ״איש רץ לקראת רש [=עני] יריץ, / יוסר מידו עושר ורש [=ועוני], ותעלומה יוציא אור מאיר לארץ, / ואחריו נוהים יראי אלד׳ים, החכמים השלמים, כל אחד לפי מעלתו נ״.]״.

 

                        גם ר׳ דוד בן אהרן חסין נסע לגיברלטר כעשרים שנה לפני רש״ח, אך התרשמות מהקהילה הייתה רחוקה מלהיות חיובית, שכן הוא יצא ממנה בפחי נפש. הוא כתב על נסיעתו זו שלושה פיוטים. באחד – ״לכו חזו מפעלות דר שמים, / זה הים גדול ורחב ידים״(תהלה לדוד2, דף י

ב) – הוא מתאר את התפעלותו מהים ומבריאתו של הקב״ה, בלא הזכרת בני הקהילה ואף בלא רמז כלשהו לגיברלטר. בשני – ״אם קמי קמו על נפשי, / ה׳ מגן בעדי, // בסודם אל תבוא נפשי, / בקהלם אל תחד כבודי״(שם, דפים ח, ב ־ ט, א) – הוא יוצא חוצץ נגד חברי מסדר הבונים החופשיים בגיברלטר, שביניהם היו גם יהודים, ומאשימם בכפירה באל. בשירו אין רמז כלשהו שהדברים מתייחסים לגיברלטר, ורבים – כולל שמואל רומאנילי בספרו משא בערב, עמי 111 – סבורים שהמשורר התכוון לתופעה שהייתה קיימת כביכול במרוקו. אולם רצה מזלי וגיליתי בכתב־יד שבבית המדרש לרבנים בניו־יורק, מס׳ 4517, דף צג, א את הכתובת שלהלן בראש הפיוט: ״פיוט זה חיברו מוהר״ר [־מורנו הרב רבי] ר׳ דוד חסין על כת ליצים של עיר גיבאלטאר[!]״. כתב־היד נכתב כנראה בסוף המאה ה־18 בידי ר׳ אברהם אלנקאר עבור ר׳ אברהם בן אמוזיג מפאס. נציין כאן גם שבדפים כט, ב – לב, ב של אותו כתב־יד רשומים פיוטים משל ר׳ אברהם אלנקאר שהוא כתב לכבוד ר׳ דוד חסין ולכבודם של אישים אחרים. לכן אין מתקבלת כל הפרשנות שבנה בטעות אליהו מויאל על סמך שירו של רדבא״ח כפי שהיא באה לידי ביטוי בספרו התנועה השבתאית, עמי 63, 76-75, 201, 224, 244. את השיר השלישי – ״אל חביב לי חיבתו, מחלה בלבי בלתו״ (שם, דף כה, א) – הוא ״[ייסד] בעבור עלינו] צרה בתוך הים לולי ה׳ שהיה ל[ו]״. בתוך השיר הוא כותב: ״אומד בפי לא אדום: / מי נחני עד אדום י / יושב על פני תהום / רבה בספינה״.

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