Racines-Judaisme et tradition-Moche Gabbay-La Mimouna

LA MIMOUNA

Le tableau dépeint la nuit de la Mimouna: le rabbin bénit les membres de sa communauté, les hôtes goûtent les mets; les femmes préparent la moufléta et le thé; un groupe d’hôtes entrent avec des tambourins recevoir la bénédiction du rabbin et goûter aux friandises.

LA FETE ET SES SOURCES Depuis quand fête-t-on la Mlmouna au Maroc? Nous n'avons pas de date précise mais il y a des témoignages sur son existence déjà au 18èmes et peut-être même plus tôt.

Quelle est l'origine de la Mimouna, donc?

Pour les Juifs du Maroc le nom tire son origine du mot "Mimoun"qui en arabe dialectal signifie bonheur, bonne chance et tout cette nuit converge vers le souhait d'une année de bonheur et de prospérité. La multiplicité des symboles liés à la Mimouna confirme ce qui est écrit dans la Michna. "le monde a été béni de quatre bénédictions …et Pessah pour la récolte״ On souhaite une récolte abondante.

Autre explication, non moins populaire, celle qui lie la Mimouna à la foi dans la Guéoula, la Délivrance. Selon la tradition de même que les enfants d'Israël ont été délivrés de l'esclavage d'Egypte au mois de Nissan, ils connaîtront la délivrance finale ce même mois. Cette tradition limite le mois de Nissan à Pessah et voilà que la fête est terminée et que le Messie n'est pas arrivé, mais nous continuons malgré tout à croire en sa venue: pour montrer leur foi, les Juifs d'Afrique du Nord ont institué cette fête particulière — la fête de la Emouna, de la foi.

Autre hypothèse également bien connue, celle qui lie la Mimouna à la mémoire de Rabénou Maïmon, le père de Maimonide. Selon la tradition il serait mort le lendemain de Pessah et comme on ne fait pas de Hiloula ce mois, on a instauré la Mimouna en sa mémoire.

Alors que les hommes participent à l'office solennel du soir, la maîtresse de maison dresse la table spéciale de la Mimouna. Le vert domine car en plus des fleurs qui décorent la maison, on ajoute des épis de blé, orge, des fèves vertes, de la laitue et des fleurs sur la table — pour souhaiter une année de verdure et d'abondance; un poisson vivant, symbole de fertilité, du lait, du miel, de la farine, des oeufs, des amandes, des dattes, des gâteaux et autres friandises.

Pas de sel, poivre, olives noires, moutarde ou viande cette nuit-là. Le gâteau spécial, consommé uniquement cette nuit, c'est la moufiéta, sorte d'omelette faite à la place des oeufs avec de la farine. La moufleta est trempée dans du beurre et du miel. Autre plat dans certaines villes, le couscous sucré.

Il existe des coutumes particulières quant à la présentation et la fabrication des mets et des symboles disposés sur la table. Une attention particulière était consacrée à la "khmira", le levain pour la confection du pain. La croyance populaire comparait le levain qui lève à la montée d'Israël au sein des nations. Dans certaines familles c'étaient les voisins musulmans qui apportaient le levain, mais dans d'autres on le fabriquait à la maison.

Les Juifs de Marrakech avaient coutume de conserver le contenu du verre du prophète Elie de la nuit du Séder ainsi que les restes du vin des quatre verres pour

les verser sur le levain en chantant le poème Bessiman tob vahahslaha / tihyé le'daténou Ce sera un bon présage pour notre communauté Kol sasson vékol simha / isama' bearsénou

Et la voix de la joie et de l'allégresse se fera entendre dans notre pays

Véaz tihyé Harvaha / bébiat mésihénou

Et ce sera alors la délivrance avec la venue de notre Messie.

On ajoute au levain des feuilles de figuier, des fèves, dattes et cing pièces d'argent, des pièces uniquement destinées à cet effet et symbolisant la bérakha, la bénédiction. Dans certaines communautés on couvrait le levain avec un talit et au-dessus un bracelet d'or ou d'argent et on appelait ce levain " l,rossa", la mariée.

Après l'office du soir il était de coutume d'accompagner le rabbin ou le vieillard le plus respectable de la synagogue, jusqu'à son domicile, en le portant sur les épaules dans certaines villes et en chantant. Arrivés à la maison du rabbin, son épouse recevait les hôtes et le rabbin les bénissait de la bénédiction des Cohanim. En sortant chacun emportait une datte et se dépêchait chez lui. Dans certaines villes du sud du Maroc les hommes revenaient de la synagogue avec des épis de blé ou d'orge qu'ils déposaient au seuil de leurs maisons dans deux buts: les montrer aux hôtes, symboliser et souhaiter une année de verdure et d'abondance.

 

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