ארכיון יומי: 4 בספטמבר 2024


La vie et l'impact de Rabbi Refael Baroukh Toledano-Meknes- Rabbi Yaacov Toledano« La synagogue de la Lionne

 

Ses premieres annees au 'heder

A Meknes, le tsala’h, lieu de priere, servait aussi de Talmud-Tora aux enfants du mellah. Dans ces lieux simples, mais impregnes de saintete, des maitres prives, auxquels les parents versaient un modeste ecolage, enseignaient aux enfants les premiers éléments de connaissance de la Tora et de piété. Lorsqu’ils grandissaient, les plus doués se groupaient autour de l’un des nombreux érudits dont Meknès regorgeait. Aucun cadre n’existait pour les filles qui acquéraient leur savoir et toutes les halakhoth pratiques auprès de leurs mères et grands-mères, respirant depuis leur plus jeune âge une atmosphère de foi et de crainte de D.

Ci-après, une description laissée dans ses écrits par Rav Maïmon Ben Attar, rabbin de Meknès qui se rendra plus tard en Égypte :

Quand j’avais cinq ans, mon père m’a conduit chez un maître qui m’a inculqué avec amour le Pentateuque et sa traduction en judéo'arabe, ainsi que le commentaire de Rachi. J’ai aussi appris trois sortes d’écriture, comme on le faisait à l’époque : écriture semi-koulmous (une écriture cursive locale moitié hébraïque moitié ‘aramith’), l’écriture de Rachi, et celle dans laquelle on écrit le Sefer Tora.

Lorsque j’eus dix ans, après avoir terminé ce qu’on pourrait appeler mon ‘cycle scolaire’, j’ai rejoint une sorte de yechiva où l’on étudiait le jour et la nuit et où je me suis consacré à l’étude du Talmud et de ses commentaires. Grâce à D., l’étude me comblait et m’aiguisait l’esprit, et je me suis formé au iyoun (approfondissement par questions, recherche, comparaison entre raisonnements, etc.) grâce à mon maître et Rav. Le matin, on étudiait la souguia de la Guemara (déchiffrer et mettre au clair le raisonnement des Sages sur un sujet donné) avec Rachi et Tossafoth. Laprès-midi jusqu’au soir, nous révisions, entre élèves, ce que nous avions appris le matin. Après la prière du soir, nous revenions au domicile du Rav pour reprendre tout ce que nous avions appris, jusqu à très tard dans la nuit.

Nous dormions dans la maison du Rav tous les jours de la semaine et ne rentrions à la maison que le vendredi soir. Lorsque nous allions au lit, un élève restait éveillé pour nous lire quelques lignes de moussar dans des livres comme le « Chévét Moussar » ou le « Pélé Yoets », afin que nous nous endormions ‘sur’ des divrei Tora, des paroles de Tora : ce même élève ne posait la tête pour dormir que lorsque tous les autres étaient endormis. À quatre heures du matin, nous nous levions pour faire tous partie des dix premiers arrivés au beth hakenesseth. 

Au lever du jour le jeune Baroukh se dépêchait de rejoindre son père au beth hakenesseth familial, l’oratoire de Rabbi Chemouèl Tolédano. Prier dans cet endroit équivalait à ‘étudier’, car l’élite de Meknès s’y trouvait : trois générations de rabbanim, soit au moins soixante véritables érudits !

Telle était l’atmosphère première dont Rabbi Baroukh s'est imprégné durant ses jeunes années : une famille prestigieuse avec un riche passé d’étude de la Tora et de responsabilité communautaire ; une communauté préservée des influences étrangères et vouée tout entière à la crainte de D. et à l’observance des mitsvoth ; des récits prodigieux à propos d’ancêtres des générations passées ; une prière authentique et sincère, et une vie entièrement articulée autour d’une valeur suprême : Tu y méditeras dans la Tora jour et nuit.

Ce sont ces valeurs qui ont façonné la personnalité du jeune Baroukh et l’ont marqué pour la vie. Même après des années, les Anciens de Meknès le montraient du doigt en se disant l’un à l’autre : « Voilà un échantillon vivant du Meknès de jadis ! Il est le produit de la « Jérusalem du Maroc » dans toute sa splendeur ! »

 

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Debdou-Histoire de la ville

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Moulay Er-Rachid étendit son autorité sur les Arabes Makhil et les Béni Snassen. À cette nouvelle, Moulay Mohammed accourut avec une armée pour combattre son frère rebelle. La rencontre eut lieu dans l’Angad en août 1664 et prit fin par la mort de Moulay Mohammed qui tomba frappé d’une balle. Son frère l’enterra dans le Dar Mechâal. Cette indication nous permettra d’établir où se trouvait le Dar  Mechâal, qui ne pourrait être très éloigné des régions de l’Angad et des Béni Snassen

Nous n’avons pas à faire ici l’histoire du règne de Moulay Er- Rachid. Disons seulement qu’avant de se rendre à Fès pour se faire proclamer sultan dans cette ville, le Chérif eut à combattre la longue résistance armée de Taza dont il finit par s’emparer en 1666

Son successeur, Moulay Ismaïl (1679), passa la première partie de son règne à combattre les Turcs qui menaçaient le Maroc et qui semaient des divisions entre les tribus des confins. Finalement il se décida à traiter avec les Turcs et put ainsi dompter les tribus rebelles des régions de la Moulouya. Comme les Mérinides, il éleva, sur le par­cours, des Kasbahs occupées par des garnisons. Mais pour des raisons encore ignorées il expulsa, vers 1690, les Juifs qui habitaient toujours

Dar Mechâal et finit par détruire cette place forte qui disparait alors des annales de l’empire marocain

 Quant aux Juifs expulsés, nous les retrouvons par la suite à Debdou.

Un siècle plus tard, un auteur français, André Chénier, très versé dans l’histoire récente du Maroc, relata ces événements de la façon suivante״) :

«Moulay Er-Rachid alla ensuite dans un canton appelé la Montagne du Juif, parce qu’un Juif y commandait et que les Berbères qu’il avait subordonnés à ses lois le respectaient comme leur souverain; ayant répandu le trouble dans cette contrée, il fit périr le Juif comme indigne de commander à des Mahométans, s’empara de ses richesses et en récompensa des troupes.»

Il n’est pas inutile de rappeler ici qu’il existe encore, chez les Béni Zekkara, près de Tiznit, une montagne portant le nom de «Montagne du Juif» à côté d’une source et d’un ancien cimetière auquel on attribue le même nom. Cette indication encore permet de situer le Dar Mechâal entre Taourirt et l’Angad.

Du côté juif, un document contemporain, ignoré jusqu’ici, qui a trait à cet épisode, m’a été signalé par le rabbin Hassarfaty de Fès, d’après une chronique manuscrite se trouvant encore aujourd’hui à Fès. Un extrait de cette chronique, que l’éditeur admet être incom­plète, a été récemment publilé dans l’ouvrage du rabbin Chlomo Tolédano de Tibériade. L’auteur de la chronique est Samuel Ibn Danan, rabbin à Fès au dix-septième siècle.

«Dans l’année 5425 (‘1664-1666) ), Moulay Ali Ech-Chérif se rendit du Tafilalet au Sous. Il prétendait à la royauté. Mais il fut jeté en prison par Admimi, le gouverneur du Sous. Celui-ci lui donna pour compagne une servante noire. De leur union naquit Moulay Ismaïl qui devait régner plus tard. Antérieurement déjà, Moulay Er-Rachid, le fils aîné de Moulay Ech-Chérif s’était rendu du Tafilalet à Taza où il massacra, par traîtrise, au moment du Chabbat, le juif Aaron ben Mechâal qui gouvernait en roi. Puis il se rendit à Fès et on ouvrit devant lui la porte Bab el- Bouzet : cette nuit-là, il coucha dans le Mellah. Le lendemain, on ouvrit devant lui la Bab es-Samrin de Fès el-Djedid.»

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Debdou-Histoire de la ville

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