Benziza-Berab-Berakha-Beraka-Berda

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BENZIZA

Nom patronymique d’origine arabo-berbère au sens difficile à cerner. Il est possible que cela soit une altération phonétique du prénom féminin arabe Zaza, qui signifie la réussite, la facilité ou la droiture. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom très peu répandu, sinon disparu. 

BERAB

Nom patronymique d'origine hébraïco-araméenne, formé de l’indice de filiation hébreu Ben (le n n'étant plus prononcé) et de rab, textuellement nombreux, important et par extension personnage important, titre donné à Babylone au président d’une académie rabbinique et à partir des Guéonim à tout lettré grand dans l'étude de la Torah, devenu par la suite le titre donné au rabbin chargé de l'enseignement de la Torah et au chef spirituel d'une communauté juive. Ce nom s'est illustré en Espagne avant l'expulsion et après l'expulsion à Fès et en Terre Sainte. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, le nom avait disparu sous cette forme, au Maghreb, mais il semble que le patronyme Berrebi si connu en Tunisie et en Algérie n'en soit qu'une variante, mais vue son importance nous l'étudierons séparément.

  1. YAACOB (1474-1541): Un des plus célèbres rabbins expulsés d'Espagne en 1492. Descendant d’une grande famille de Tolède, il arriva d'abord à Fès avec la grande vague d'expulsés et fut immédia­tement promu grand rabbin, comme il devait l’écrire lui-même: "Et grâce soit rendue à l’Etemel, après l'expulsion et l'apostasie d'Espagne, je fus, alors que je n'avais que dix-huit, le guide spirituel et le rabbin de cinq mille familles à Fès, une ville d'érudits et de savants dont la réputation s'étend à tout l'univers et malgré la faim, la soif et le dénuement total, je me suis consacré uniquement au service de l'Etemel". Mais deux ans plus tard, il devait quitter le Maroc comme beaucoup d'autres éminents rabbins pour l’empire ottoman plus hospitalier. En route, il s'attarda quelque temps à Meknès, Tlemcen et Alger. Après quelques années en Egypte, il monta en 1520 à Safed où il fut pendant 24 ans le grand rabbin de la ville et institua un haut tribunal. Pour permettre aux expulsés d'expier leurs péchés, il entreprit de rétablir la "sémikha”, onction et intronisation des rabbins par leurs maîtres, tombée en désuétude depuis la destruction du Temple et rencontra dans son combat l'appui des rabbins du Maghreb, alors qu'en Terre Sainte même son initiative fut combattue pour sa hardiesse particulièrement par les rabbins de Jérusalem craignant que Safed ne ravisse la primauté à la ville étemelle. Les autorités turques de leur côté s'opposèrent à ce retour "à la gloire du passé" y voyant à juste titre un geste politique préparant la restauration de la souverainté d'Israël sur sa terre. Limitée à Safed, la restauration de la sémikha devait échouer. Il dût même pour cette raison quitter Safed mais il finit par y revenir terminer ses joins en 1541.  

BERAKHA

Nom patronymique d'origine hébraïque, la bénédiction, à rapprocher de Baroukh ou de Barugel, de l'espagnol Benedicto et de l'italien Benito. Autres orthographes: Beraha, 

Beraka. Au XXème siècle, patronyme très peu répandu, porté en Tunisie et en Algérie (Bône, Philippeville).

BERDA

Nom patronymique au sens et à l'origines difficiles à fixer. Si l'on s'en tient à son orthographe traditionnelle, il s'agit d'un patronyme hébraïque, formé de l'indice de filiation araméen Bar phonétiquement déformé en Ber, et du substantif Da', le savoir, la sagesse, l'homme érudit et sage. C'est ainsi en tout cas qu'en arrivant en Israël les rabbins de cette famille ont transcrit leur nom: Bar Da'. Mais comme il est également porté chez les Musulmans, il semblerait plutôt que son origine soit arabe, dérivé de "brd'a", la selle de l'âne, indicatif d'un métier: le bâtier. Enfin le rabbin Eisenbeth penche pour l'ethnique d'une bourgade en Tunisie sans donner plus de précisions. Autres orthographes: Berdas, Barda, Berdah. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement en Tunisie (Tunis, Béja, Sousse, Sfax) et en Algérie (Constantine, Bône, Guelma, Tebessa, Blida).

  1. MOCHE: Rabbin-juge au tribunal rabbinique de Tunis sous les présidence des rabbins Yéhoshoua Bessis et Nathan Borgel. Mort à Tunis en 1893.

DAVID: Journaliste et dirigeant sioniste à Tunis. Il fut le rédacteur de l'un des rares journaux hébraïques de Tunisie, "Haivri", l'Hébreu, mensuel sioniste, politique et littéraire qu parut à Tunis de 1937 à 1938.

ACHILLE: Célèbre avocat et notable de la communauté de Tunis, première partie du XXème siècle. Spécialiste des questions financières, il fit partie du dernier Comité de la Communauté élu avant la guerre, en 1937, et qui fut dissous après l'instauration par les les représentants des autorités de Vichy du premier Statut des Juifs en 1940.

GABRIEL BERD AT: Homme de lettres et poète français né à Tunis. Parmi ses recueils de poèmes d'inspiration maghrébine: "Poèmes de soi" (1984); "Poèmes à lire" (1986); "Soixante-dix rêves et puis s'en vont" (1986); "Poèmes à l'olivier" (Paris, 1989).

SHLOMO BARAD: Educateur et chercheur israélien né à Tunis. Après sa alya il se joignit au kiboutz Carmia où il vit à ce jour. Chercheur au département d'études du sionisme pionnier dna les pays musulmans de l'Institut Yad Tabenkin, il est l'auteur d’une histoire du mouvement sioniste en Tunisie (Yad Tabenkin, 1980). Après une mission en faveur de la alya clandestine du Maroc, il fut à la fin des années soixante, début des années soixante-dix, représentant du Département de l'Organisation et de l'Information de l'Agence Juive et directeur du Foyer cultu­rel Weizman à Marseille.

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