ארכיון יומי: 24 באוקטובר 2021


Culte des saints musulmans  dans l’Afrique du Nord et plus spécialement au Maroc-Edouard Montet

Il y a les marabouts impudiques, qui saisissent une femme qui passe et, en public, s’unissent à elle. On en connaît des exemples authentiques assez nombreux. A Tunis, un saint de cet acabit « accolait les femmes en pleine rue, nous raconte Pellissier de Reynaud dans ses Annales algériennes' ; les passants le couvraient respectueusement de leurs burnous pendant l’accomplissement de cet acte édifiant. » 

« Il y en avait un à Tétouan, dit L.-S. de Chénier, qui ayant un jour rencontré les femmes sortant du bain, après quelques mouvements convulsifs, s’empara d’une des plus jeunes et eut commerce avec elle au milieu de la rue; ses compagnes qui l’entouraient faisaient des cris de joie, et la félicitaient sur son bonheur; le mari lui-même en reçut des visites. »

J’ai pu constater moi-même au Maroc combien le récit du consul de Chénier était exact, et combien ses jugements reflétaient l’opinion courante dans ce pays.

On m’a raconté dans les Châouia qu’un marabout ayant pénétré dans la maison d’une jeune mariée, dont il voulait abuser en l’absence du mari, et ayant été mis à la porte par la belle, celle-ci fut vivement blâmée par son époux, lorsqu’à son retour au domicile conjugal il apprit la vaillante résistance de sa femme aux tentatives de séduction du saint. « La cohabitation avec l’envoyé de Dieu, dit-il à sa compagne, eût répandu la benediction divine sur notre demeure. » C’est bien là l’expression du sentiment populaire : tout ce qui vient de l’homme de Dieu est bon, pur et sacré. C’est avec la même indulgence dévote que sont jugées les prostitutions de certaines maraboutes.

 

Nous terminerons ce paragraphe en citant un cas curieux de mélange de continence et d’incontinence. C’est l’histoire de la grande sainte des Béni Çâlah’, Lâlla Imma Tifellout. Cette femme, qui passait pour être la plus belle fille de la montagne, eut une jeunesse très pure : on la citait comme le modèle de la chasteté et de la contilence. Plus tard, elle remplit le pays du bruit de ses débordements passionnés : on la tenait pour une espèce de goule (démon féminin), que rien ne pouvait satisfaire. Son amour donnait la mort, disait-on. Mais, un jour, on apprit que Lâlla Tifellout avait quitté sa demeure, pour aller s’établir au sommet d'une montagne, dans une sainte retraite, où elle passait ses jours et ses nuits à prier et à s’entretenir avec Dieu. C’est là qu’elle acheva sa vie dans l'ascétisme le plus rigoureux. Elle avait reçu le don des miracles et sa présence dans la tribu des Béni Çâlah’ y répandait toutes les bénédictions et tous les bonheurs.

 

Rôle politique et social.

Le prestige extraordinaire dont jouissent les marabouts, et l'influence si grande qu’ils exercent, expliquent le role politique qu’ils ont si souvent joué et qu’ils remplissent

encore à l’heure actuelle.

Les marabouts, au Maghreb, se sont souvent interposes avec succès entre les tribus se faisant la guerre. On leur doit l'apaisement de nombreux conflits et en Algérie même

on a fait plus d’une fois appel à leur intervention pour régler des différends entre indigènes et colons français. Ils sont, d’une manière générale, dans l’Afrique du Nord et plus spécialement encore au Maroc, les représentants du droit contre la violence, et du savoir, ou tout au moins du bon sens, contre l’ignorance.

En Algérie, les patriotes et les fanatiques, qui ont soulevé les indigènes contre la France, étaient tous des marabouts.

Dans le but d’expulser les étrangers du sol de leurs pays, ils ont même joué un rôle eschatologique, exploitant la croyance messianique au Mahdî et se faisant souvent passer eux-mêmes, comme nous l’avons dit, pour ce fameux personnage des derniers temps, qui présidera à la fin du monde.

Boû-' Amàma, qui est mort en 1908, et qui a été l’un des agitateurs musulmans les plus remuants dans l'Oranais et le Maroc limitrophe, était un marabout de cette sorte.

 

C’est encore un marabout que ce célèbre Moûlaye l-H’asen, dont on a tant parlé lors des événements qui se sont passés d’avril à septembre 1908 dans le Sud-

Marocain contigu au Sud-Oranais. C’est lui qui a dirigé et conduit contre les troupes françaises les harkas formidables qui ont attaqué les colonnes françaises à El Menabba, le 16 avril, et qui ont été mises en déroute, après avoir subi des pertes énormes, à Benî Ouzzien et à Boû-Denîb, les 13 et 14 mai, au siège du blockhaus et de la redoute de Boû-Denib, 1er septembre, et à Djorf, le 7 septembre. On a raconté qu'au combat du 7 septembre, Moûlaye 1-H’asen, vieillard octogénaire, s'était enfui vers le Tahlalet. Quelle fin pour ce fanatique marabout qui, depuis des mois, avait prêché la guerre sainte avec l’ardeur d’un néophyte et qui, par ses discours incendiaires, avait groupé les contingents de la harka !

Harka:Corps d’armée formé de troupes irrégulières, résultant d’une levée en masse. Ce terme marocain doit être orthographié h’arqa d’un mot arabe qui signifie teu, incendie. On a estimé à 20,000 hommes le nombre des marocains qui ont attaqué Boû-Denîb.

 

Qu’on me permette ici de rappeler un souvenir tout personnel. Fin décembre 1900, je campais dans le Grand Atlas marocain à la zàouiade Moûlaye l-H’asen; ma tente

et celles de mes compagnons de voyage, le capitaine Larras, aujourd’hui commandant, de la Mission militaire française auprès du Sultan et M. F. Soudan, étaient dressées au pied des murailles de la zâouia. Egarés dans la montagne, en pays peu sûr, nous étions venus nous abriter sous les murs de la zâouia, où nous avions été très bien reçus, et tandis que, pendant la nuit, les gardes marocains qui veillaient sur notre sécurité chantaient pour ne pas s’endormir, l’un d’eux t’âleb (étudiant) de la

zâouia célébrait en langue berbère les mérites qu’il nous attribuait et les exploits qu’il imaginait de notre part. Je n’aurais jamais pensé alors que huit ans plus tard le marabout qui nous offrait sa protection et nous avait tires d’une situation difficile, déchaînerait les populations du Grand Atlas et du Tafilalet contre les Français, et que mon fils, officier dans la colonne du Général Vigy, puis dans celle du Colonel Alix, aurait à combattre les fanatiques soldats du fanatique Moûlaye 1-H’asen.

Culte des saints musulmans  dans l’Afrique du Nord et plus spécialement au Maroc-Edouard Montet

חיי היהודים במרוקו-תערוכה מוזיאון ישראל -הפולקלור היהודי במארוקו-חנוכּה

חנוכה

החנוכייה — ״חנוכּה״

בין תשמישי־הקדושה המקשטים את הבית היהודי החנוכייה היא החפץ העיקרי. החנוכיות המסורתיות של צפון מארוקו ומרכזה עשויות פליז. אפשר לחלקן לשני סוגים: חנוכיות בעלות מבנה אדריכלי וחנוכיות המעוטרות בערבסקות (סיציליאניות).

 

מאחר שחג־החנוכה נחוג לזכר חנוכת המזבח וחידוש עבודת המקדש, קבעו היהודים בחנוכיות מרכיבים בעלי אופי אדריכלי — סמל לבית־המקדש. בפולין שאב האמן את השראתו מן הפנים של בית־הכנסת, ואילו באיטליה השפיעו על יצירתו המבצר, על צריחיו וחומותיו, או חזיתות הכנסיות (נרקיס, עמ׳ 26). במארוקו סגנון האדריכלות הוא ספרדי־מאורי. נרקיס (שם, מס׳ 22) מתאר מנורה שהגיעה ממארוקו, אך מוצאה — לדעתו — מספרד. האמת היא, שקשה ביותר להבחין בין האדריכלות הספרדית ובין האדריכלות המארוקאנית בתקופה שבה היו שתי הארצות חלק מממלכה אחת, שאמניה ואומניה חצו את מיצר ג׳בל אל- טאריק (גיבראלטאר) ללא קושי.

מנורה מס׳ 112 שלהלן משקפת, כנראה, את הטיפוס המארוקאני העתיק ביותר. מנורה זו מקושטת בצורות אדריכליות, ובה חמישה חלונות ושני חצאי־חלונות, העשויים בסגנון מודח׳אר. משני צדדיה לוח, שקבוע בו חלון גדול יותר. הקשתות חדות.

למנורה מס׳ 113 שלהלן הותקן קולב כה מפותח, עד שהוא לובש צורת גג. משלימים את המבנה שני מגדלים כשל מינארט. המתבונן במנורה זו אינו יכול שלא להעלות על הדעת את הקשתות המעוגלות ההארמוניות של בית־הכנסת בטולידו, הידוע היום בשם כנסיית סאנטה מאריה לה בלאנקה. מתעורר הרושם, שיהודי ספרד ביקשו לטבוע בחנוכיותיהם את זכר האדריכלות של מולדתם, שאבדה להם פעמיים. לימים התפתח סוג זה, וממדי החנוכיות הלכו וגדלו. באופן כללי אפשר לומר, כי ככל שמנורות־החנוכה קטנות יותר, כן הן עתיקות יותר.

לבסוף הופיעו ציפורים על גגות המבנה. בעוד שהמבנה האדריכלי מעלה את זכר בית־המקדש, הרי הציפורים מביעות את הכתוב בתהילים פד: ״נכספה וגם כלתה נפשי לחצרות ה׳… גם צפור מצאה בית ודרור קן לה אשר שתה אפרחיה…״ זוהי תחינתו של היהודי הנודד, המבקש — כמו ציפור נודדת — את מנוחתו במשכן המחודש של אלוהיו.

 

נרקיס (שם, מס׳ 18) מתאר מנורה שהוא מייחס לה מקור סיציליאני. למעשה, דופנה האחורית איננה אלא טבעת־תלייה, מעוטרת בפיתוחי־ערבסקות נאים, שממנה עולה להבה. מאחר שצורתה נקלטה באופן טבעי באמנות המארוקאנית, נעשתה מנורה זו תוך זמן קצר לחפץ עממי (מס׳ 111). היא אינה כה מפות­חת כמו המנורה הסיציליאנית (האם חיקו עושיה דוגמה עתיקה ופשוטה יותר ?), ועיטוריה הטבועים מצביעים בלי ספק על מוצאה המארוקאני. את העיטור הזה — עיגולים קטנים טבועים — אנו מוצאים בשורה של מנורות־אבן(להלן, מס׳ 122—124) ממארוקו הדרומית, המצוירות בדרך־כלל בשלושה מיפלי־שמן. צורתן הגיאומטרית והחומר שממנו הן עשויות מורים על מבנן האדריכלי ועל קירבתן למנורות־האבן המזרחיות ולמנורות מן המאות הי״א—הי״ב העשויות שיש מהרי הפירנאים.

המאה הט׳׳ז פליז

הגובה : 11 ס״מ ;

הרוחב : 18 ס״מ

אוסף אביגדור קלגסבלד, פאריס (112)

[1] השווה חנוכייה מדרום צרפת מן המאה הי״ב, השמורה באוסף המחבר, קטלוג ״סינאגוגה״, מס׳ 2070

מקנס — ירושלים דמרוקו-יצחק טולידאנו-התשס"ז

שיר זה נתגלה למורנו ורבינו זצוק״ל בחלום בליל שבת קודש, וכתבו במוצאי שבת קודש.

פיוט לכבוד התורה סי׳ אני ברוך רפאל חזק.

א שורר שירה, לכבוד התורה, מפז יקרה זכה וברה,

נ אמן שמו בחר בעמו, להיות לו לשמו, אומה נבחרה,

נ גלה בכבודו, על סיני הודו, קרא לעבדו, לקבל תורה,

נ תנה לנו על יד רועינו משה רבינו, בחיר כל נברא,

נ אמן ביתו, הביט בדמותו גם נבואתו, מראה מאירה,

י שמח ישראל, באהבת אל כי הוא מנחיל אל, ללומדי תורה.

י ש העולמות, הם הנעלמות, מעלות רמות, לדורשי תורה,

ב רוך אבינו, אשר זיכנו, וקידשנו, בדברי תורה,

ר בת נעימה, תורה תמימה, פתי מחכימה, עין מאירה,

ו משיבת נפש, אשר בה חפץ, נותנת חופש, לכל סוחרה,

כ י היא חיינו, אורך ימינו, גם תשיג לנו עושר תפארה,

כ ל דרכיה, הליכותיה, ונתיבותיה, שלום ואורה,

ר וב שלום להם, אשרי חלקיהם, מכשול אין להם, אוהבי תורה,

פ יקודים ברים, מצות ישרים, מדריכים מורים דרך ישרה,

א שרי הגבר על יצרו גובר, מישרים דובר, עוסק בתורה,

ל א יירא לבו, משונאו אויבו, בטוח לבו, בזכות התורה,

ח זק גואלי מלא משאלי, לב זך ברא לי, רוח טהורה,

ח י צור מגיני, זכני לבני, גם בני בני, עוסקים בתורה

ח נון ענני, מחטא נקני, גם תצילני, מכל עבירה,

ז ך טהרני, תורה הוריני והדריכני בנתיב הישרה,

ק דוש חונני אל תטשני וקדשני, בקדושת תורה,

ק יים אל סלעי, אורי וישעי, לעבדך רְעֵה, היה לי סתרה

ק בל שועתי, שעה רינתי, גם תפילתי, לך עטרה.

 

ידוע דברי הקדמונים: ״קבלה היא, הזמירות שנתפשטו בקהילות ישראל נאמרו ברוח הקודש״.

 

מקנס — ירושלים דמרוקו-יצחק טולידאנו-התשס"ז

הירשם לבלוג באמצעות המייל

הזן את כתובת המייל שלך כדי להירשם לאתר ולקבל הודעות על פוסטים חדשים במייל.

הצטרפו ל 219 מנויים נוספים
אוקטובר 2021
א ב ג ד ה ו ש
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  

רשימת הנושאים באתר