ארכיון יומי: 6 ביולי 2013


Alliance Israelite Universelle..Richard AYOUN

Brit – 30

La revue des juifs du Maroc

Redacteur : Asher Knafo 

Les 150 ans de l'Alliance Israelite Universelle

Richard Ayoun

Synthese du colloque : L'Alliance Israelite Universelle en Tunisie (1860-1967) et les transformations socioculturelles de la communau te juive.

Au nom de tous les participants, je tiens tout d'abord a remercier vivement pour leur accueil amical et pour l'excellente organisation de nos travaux, les organisateurs de ce grand colloque, la Societe d'Histoire des Juifs de Tunisie (la S.H.J.T.) creee en 1997, sous le regime de la loi de 1901, a l'initiative de responsables communautaires et d'universitaires juifs et non-juifs, tous originaires de Tunisie.

Je remercie plus particulierement les membres du bureau de la S.H.J.T. notamment son president Monsieur Claude Nataf, les Vice-presidents Denis Cohen-Tannoudji, Claire Rubinstein, Sabine Labarthe, Roger Belhassen, Andre Adda et Jacques Taieb. 

La fondation de cette association part de plusieurs constats : en premier lieu, la place importante des Juifs originaires de Tunisie dans la communaute juive francaise, en second lieu, leur fldelite a leurs racines, en troisieme lieu, la relative pauvrete de la recherche scientifrque sur le Judai'sme tunisien, en quatrieme lieu, la publication de nombreux ouvrages romances qui tendent a deformer la realite soit en embellissant le passe soit en le noircissant, en cinquieme lieu, l'interet nouveau manifeste par l'universite tunisienne, sur le theme de l'histoire des Juifs de Tunisie, et enfin, l'ouverture recente des archives tunisiennes.

En partant de ces constats, la Societe d'Histoire des Juifs de Tunisie, societe a vocation savante s'est donnee pour tache de dresser 1'inventaire des sources archivistiques existantes, de rechercher les moyens de preserver le patrimoine juif tunisien, d'encourager des travaux d'universitaires sur l'histoire des Juifs de Tunisie, et d'organiser enfin des manifestations publiques centrees sur l'histoire des Juifs de Tunisie : colloques, conferences, tables rondes, etc..

Richard AYOUN, Maitre de Conferences a l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales Paris.

Decede a Paris le 30 mai 2008, il était membre de la redaction de BRIT

La S.H.J.T., depuis sa fondation, organise pour un public de plus en plus nombreux, comprenant des etudiants, des chercheurs mais surtout des personnes originaires de Tunisie, avides de retrouver leur histoire, six a huit conferences chaque annee, dans les locaux de l'Alliance Israelite Universelle. Ces conferences sont donnees par des temoins d'un passe recent et principalement par des Historiens.

Depuis sa fondation, la S.H.J.T. a organise trente-huit conferences, deux tables rondes et trois colloques y compris celui-ci. Chaque annee, le 9 decembre est organise une ceremonie commemorative au Memorial du Martyr Juif Inconnu ou sont rappeles les noms des Juifs de Tunisie victimes du nazisme, en presence des ambassadeurs de Tunisie et d'Israel.

A l'occasion du 60eme anniversaire de la Rafle des Juifs de Tunis par les SS (Schutzstaffel), le 9 decembre 1942, la S.H.J.T. a organise en partenariat avec le Centre de Documentation Juive Contemporaine, une exposition de documents d'archives inedits et de photocopies sur « la vie des Juifs en Tunisie durant la seconde guerre mondiale ». En fevrier 1998, la S.H.J.T. a ete invitee a participer a un colloque organise par l'universite de Tunis I sur le theme : « Histoire communautaire, histoire plurielle : la communaute juive de Tunisie ». Ce colloque etait le premier du genre a se derouler dans un pays arabe.

Lucienne Saada UN TYPE D'ARCHIVE "LES CHANSONS DE GESTE"

Lucienne Saada

UN TYPE D'ARCHIVE "LES CHANSONS DE GESTE"

On devait decouvrir au cours de ce travail, qu'un grand historien comme Ibn Khaldoun, affirme que "la poesie est de toutes les formes du discours, celle que les Arabes ont regarde comme la plus noble; aussi en firent-ils de depot de leurs connaissances et de leur histoire, le temoin.. ."4 Le depot et le temoin, c'est la une sorte de definition de l'archive.

Mais qu'il s'agisse de gestes ou d'histoire evenementielle, il faut se garder d'omettre d'autres archives; ce sont les textes absents (de gueniza ou d'archives familiales), les textes absentes, marginalises, enfin les textes impubliables dans un contexte politique donne, et, si l'on ne peut les atteindre, au moins, les cerner.

Apres ces quelques generalites sur 1'objet de la recherche et la me- thode, on voudrait evoquer des types de problemes et des types d'archives reperees et terminer par des exemples concrets, tous, tires du commerce avec la geste hilalienne.

Meme si d'aucuns pensent qu'elles ont ete occultees, mal posees ou mal connues, les grandes options socio-historiques au Maghreb passent par ces trois faits historiques: le role des Hilaliens, le statisme de la culture arabe au Maghreb, et les relations entre Juifs et Musulmans au cours des siecles de leur coexistence dans ce pays. On ne peut bien sur traiter de tous ces problemes et c'est pour effectuer une percee dans le mystere controverse des relations entre Juifs et Musulmans que j'ai mis en chantier la collecte et l'etude de series de parlers et de series de corpus poetiques presque tous recueillis aux environs de ces marches sahariennes.

En ce qui concerne les parlers mon but principal etait de proceder a un sauvetage afin d'effectuer un jour un classement meme provisoire de parlers de Juifs dont devra tenir compte une future histoire de la langue arabe; le but secondaire est de voir clair dans l'origine des Juifs de langue arabe a travers leurs usages (voir tableau ) linguistiques et ethnographiques.

 En ce qui concerne la serie de corpus poetiques que comportent les variantes des gestes hilaliennes, outre qu'elles retentissent presque toutes sur des faits ou exploits de heros juifs, celui que j'ai recueilli, en Israel, a 17 kilometres de Dimona, donne des Hilaliens une image bien sur differente de celles que l'on connait par les autres variantes et par l'histoire "officielle". En outre, on peut facilement imaginer l,importance de tous ces parlers de la geste qui sont un tresor de vocabulaire et d'usages quelquefois isoles; notons en passant, que le parler de la G. I. est interessant par son archaisme et celui de la G. XVI. a cause d'une caracteristique atteignant les sifflantes dans un parler de Musulmans. Si plus de quatre milles fiches existent sur le parler de la geste principale aucune etude n'est encore faite sur cette unite dialectale.

Les Hilaliens ou Banu Hilal ou Beni Hilal (arabe: بنو هلال) étaient les membres d'une tribu arabe qui émigra vers l'Afrique du Nord auxie siècle.

Origine

Selon Ibn Khaldoun1, les Hilaliens étaient accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, lorsqu'ils sont venus au Maghreb. Ils se sont installés au Maghreb et se sont mêlés aux tribus berbères nomades ou semi-nomades.

Ibn Khaldoun décrit leur généalogie, deux tribus mères: Hilal et les Banu Sulayms. Ces deux tribus originaires du Nejd avaient comme ancêtre commun Mansour. Les Hilal et les Sulyams avaient comme cousin commun la tribu de Al Yas qui est une branche desQuraych tribu du prophète de l'islam 1. Les Hilal au départ de leur immigration étaient formés de trois familles : Athbedj, Riyah et Zughba.

Histoire

Originaire de la région du Nejd en Arabie, ils ont d'abord émigré dans le sud de l'Égypte avant de partir pour le Maghreb. Menés parAbu Zayd al-Hilali, le nombre de Banu Hilal à s'être établis en Afrique du Nord varie entre 70 000 personnes et 200 000 personnes. Il y aurait eu 50 000 guerriers et 200 000 arabes5. Les Fatimides les utilisèrent pour réprimer les Zirides (berbères) d'abord alliés puis vassaux des premiers ; ceux-ci leur abandonnèrent le pouvoir après la conquête de l'Égypte et la fondation du Caire, mais ces Zirides devenaient de plus en plus indépendants et allèrent jusqu'à abandonner le chiisme. Ils reconnurent le califat Abasside, ce que les Fatimides ne pouvaient accepter. Les Fatimides, du même coup, débarrassaient leur territoire de Haute-Égypte d'une tribu particulièrement difficile à contrôler. Les Zirides furent vaincus rapidement et leurs voisins Hammadides et Zénètes considérablement affaiblis. La dernière bataille sera fatale, la coalition Hilaliens-banu Suleim Zughba décapite le chef Abou Soda de l'armée berbère composée des Ifrenides en 1058. Les Berbères s'enfuirent et livrèrent le pays aux Hilaliens.

Après avoir réglé provisoirement la situation en AndalousieAbd al-Mumin (premier sultan de la dynastie berbère Almohade), dont les forces s'étaient accrues, décida de frapper un grand coup dans le Maghreb central. Il se dirigea, à marche forcée et dans le plus grand secret vers Bejaïa. Son avant-garde entra, sans coup férir, dans Alger et dans Bejaïa, d'où Yahya s'était enfui, puis son fils prit et saccagea la Qalaa (1151). Mais les Arabes comprirent vite le péril. En effet, devant eux, ils retrouvaient des berbères fortement organisés et capables de leur disputer les avantages qu'ils avaient pu arracher à la faiblesse des gouvernements. Les cheikhs d'Ifriqiya, renonçant pour un temps à leur rivalité, décidèrent de s'unir pour rejeter, par leurs propres forces, l'ennemi dans son Far-West. Ils se concentrèrent près de Béja et se dirigèrent, en grand désordre, vers Bejaïa. Abd al-Mumin, qui retournait au Maghreb extrême, fit volte-face dans la Mitidja et entraîna l'ennemi jusqu'à Sétif. Les Hilaliens sentaient qu'ils jouaient leur va-tout. Ils avaient amené leurs femmes et leurs enfants, qui devaient servir d'enjeu à la bataille. Pour ne pas être tentés de reculer, ils avaient même entravé leurs chameaux. Après quatre jours de tuerie, la discipline almohade l’emporta et les Arabes s'enfuirent harcelés jusqu'à Tébessa (1152). Abd al-Mumin n'usa pas de représailles. Il partagea le butin entre ses compagnons, mais rendit leurs familles aux vaincus, dont il reçut honorablement les cheikhs.

Organisation sociale

Plusieurs tribus vivent dans les zones arides et semi-désertiques. Ils sont doués pour l'élevage des caprins. Ils étaient très peu portés sur l'agriculture. Les Hilaliens ne sont pas très conservateurs même si la religion de l'islam est le dogme de la majorité de la population. Au départ, ils étaient des chiites, mais au Maghreb, les Hilaliens se sont "convertis" au régime malikite sunnite.

Les Hilaliens sont patriarcaux et chaque tribu a un chef qui décide du sort des autres. Les autres tribus ont arabisé une grande partie des Berbères nomades et semi-nomades en Afrique du Nord. À l'origine, les Hilaliens sont des nomades et habitent des tentes. Lors de leur arrivée, les Hilaliens ont pris des villes en Algérie comme Ouargla, Biskra, El Oued Souf, Djelfa, Bou-Saâda, Chlef et Tiaret.

L'esprit du Mellah-J.Toledano

L'esprit du Mellah – Joseph Toledano 

Humour et folklore des juifs du Maroc 

A la mémoire de Rabbi Yedidia et son fils Abraham qui : 

S'ils avaient pu jusqu'à ce jour vivre

Auraient mieux que moi ecrire ce livre

Advienne que pourra 

Tous les hommes sont egaux devant Dieu mais que faire, ils sont egalement superstitieux devant le Diable et craignent plus que tout le mauvais oeil et les mauvaises augures. Monter a la Tora etait un privilege que l'on se disputait d'ordinaire. Une seule fois par an, et a un seul passage les candidats manquaient. 

C'est le passage de la Pericope ki tavo (Deuteronome 28 ) dans lequel la Bible enumere avec le plus grand detail les maledictions qui frapperont le peuple juif s'il s'ecarte des commandements divins: 

Toutes ces maledictions se realiseront contre toi et seront ton partage: tu seras maudit dans la ville et maudit dans les champs. 

Maudits seront les fruits de tes entrailles et le fruit de ton sol. L'Eternel attachera a tes flancs la peste jusqu'a ce qu'elle t'ait consume. L'Eternel te frappera de consomption, de fievre chaude, d'inflammations de toute nature, de marasme et de jaunisse. Tu diras chaque matin: fut-ce encore hier soir et chaque soir tu diras: fut-ce encore ce matin si horribles seront les transes de ton coeur et le spectacle qui frappera tes yeux. Brrr.

il y a de quoi frisonner et encore plus avec cette seconde personne du singulier comme si toutes ces maledictions etaient personnellement destinees a celui dont c'est le tour de monter a la Tora! 

Arrive a ce passage donc l'officiant recite "et maintenant va monter a la Tora l'honorable, le respectable, mais il n'arrivait pas a ajouter un nom. Du fond de la synagogue survint soudain un pauvre here et se dirigea vers la Teba sous le regard apitoye de l'assistance. Et pendant que l'officiant deversait sur lui cette pluie de maledictions plus terribles les unes que les autres, il pensait aux sous qui demain pleuvraient dans sa poche, Car sur la promesse d'un honnete don, il s'etait leve disant a son compagnon "Advienne que pourra!" 

Elhem houzni a 'lik ya Messouda

Hta nqoleq Lall 

Mes soucis m'ont contraint que dame

A te donner Messouda, le titre de Madame     

C'est la version juive du proverbe de la Medina qui dit la meme choses en d'autres termes: "la necessite m'a contraint a appeler mon esclave Lalla". Lalla est un titre de noblesse, theoriquement reserve aux descendantes de la famille du Prophete et par extension aux dames de bonnes families. Necessite fait loi et dans le besoin il faut etre pret a deroger de son rang. Le Talmud n'est pas moins opportuniste qui recommande: "Tant que tu as besoin du chien, embrasse-le sur la bouche". Le choix dans la version juive du prenom Messouda est arbitraire, uniquement pour les besoins de la rime, aucune conotation negative ne s'attache a ce prenom qui signifie "Fortunee". Apres cette lecon de cynicisme, une lecon de solidarite.

Es-sultan betaz-ouka ythtaz

Le Sultan meme avec sa couronne a besoin de autres

On a toujours besoin d'un plus petit que soi. Le Roi David disait de meme: "de tous mes maitres j'ai appris" et portait le meme respect a ceux qui lui ont enseigne ne serait-ce qu'une phrase. II ne faut mepriser ou sous-estimer personne. D'ailleurs dans les periodes de crise ce sont souvent "les fous du village" qui viennent au secours de la communaute. Le folklore des Juifs du Maroc est plein de ces contes merveilleux ou le salut est venu de la simplicite, douce revanche du commun peuple des rabbins et des riches . ..

Le mariage trad. chez les juifs marocains

 

LE MARIAGE TRADITIONNEL CHEZ LES JUIFS MAROCAINS – ISSACHAR BEN-AMI

לעילוי הנשמות הטהורות אסתר וגלאוסיה וייזר ז״ל

A Imintanout, les islan vont le dimanche ramasser ou acheter du bois,qu'ils donnent a la mere de la fiancee. Le soir, a la ceremonie de Yazmomeg, on met du henne sur les cheveux de la mariee, et on lui couvre la tete d'un tissu, .qu'elle gardera jusqu'au mardi soir. Lundi est le "nhar elsa del zara ou "le jour du repas des jeunes gens". Le matin on precede a l'abattage rituel et une partie de la viande de l'animal est consommee par les islan, qui sont les seuls a jouir de ce privilege. Mardi soir, au cours de la berza, qui dure toute la nuit, une vieille femme remet aux maries une srira avec du henne et du sel, afin "qu'ils n'aient pas peur d'eux"

A Ait-Hkim, on sert le dimanche matin aux islan et aux jeunes filles du berkuks. Lundi matin, on couvre le boeuf d'un drap blanc et d'un foulard et on lui met du khol autour des yeux. Un groupe d'hommes et de femmes s'adonne aux danses, pendant que les jeunes gens tirent des coups de fusil. La mere de la marine prend les tripes de la bete, qu'elle prepare et donne aux fiances pour qu'ils aient des enfants. Le soir, un repas reunit les deux familles et des invites.

Dans 1'Anti-Atlas. A Ait-Baha, lundi, les islan remettent a la fiancee un tbeq contenant du bhor, du savon et du henne, pour la ceremonie de Yazmomeg, qui aura lieu le soir. Le lendemain, pour l'abattage, la tete de l'animal est couverte d'un rwaq. ( paravent, voile ) Le soir, se deroule la ceremonie du henne avec I'ab jusqu'au lendemain.

A Tamezera, lundi est le "nhar alkebs ". – Le jour du mouton, du belier – On entoure le corps du mouton d'un hzam et on lui met du khol aux yeux. On considere que c'est une obli- gation religieuse d'assister a cette ceremonie. Le l'ab bat son plein. Lesfemmes, a l'aide de grabel battent la mesure. Une tamzwara recueille le sang jailli  de la bete egorgee et en enduit les joues de la mariee, mesure destinee a l'immuniser contre le shur ou magie. Dans la journee, cinq tamz warat preparent, en chantant, cinq cuvettes de henne, pour la ceremonie du lendemain. Mardi soir est "lil abraz". Tout le mellah est invite a la fete, il est interdit ce soir־la de dormir.Cette intrediction de dormir provient problablement de la croyance que ce soir esr particulierement dangereux pour les maries –

 On installe les maries sur une table. La fiancee est completement recouverte et porte des nbail – Le singulier est " nbala :' qui veut dire bracelet – aux bras et un sac avec du hermel, du sah – Armoise –

Armoise

Le genre Artemisia (les armoises) regroupe des herbacées, des arbrisseaux et des arbustes, généralement aromatiques, densément tomenteux, pubescents ou glabres, de la famille des Astéracées. Leur feuilles sont pennées (rarement palmées), et du sel autour du genou. Au cours de la nuit, les islan soulevent le marie et le font danser. On prepare aux enfants presents des gateaux secs appeles ngulat. Les chants et danses durent toute la nuit. Au matin, les mezwarin ou islan s'enfuient avec le marie, qu'ils cachent en dehors de la ville. Ce n'est qu'avec des bijoux et de 1'argent que ses parents peuvent le racheter.

אמא שלי הי"ו

אמא שלי הי"ו

5     Vallee du Dades. A Skoura, l'abattage a lieu lundi, et la berza avec la ceremonie du henne, le mardi. Les maries, couverts d'un drap, sont assis l'un a cote de l'autre. Le lendemain, les islan decouvrent leurs mains, en y deposant des pieces d'argent. 

A Imili, dimanche, les families et des invites dejeunent ensemble. Lundi, le fiance offre aux islan et a d'autres jeunes gens un repas special. Le lendemain, c'est la fiancee qui invite les islan et ses amies a dejeuner. Le soir, on applique le henne aux fiances. L'abattage a lieu mercredi, jour de la benediction nuptiale. On couvre la bete d'un drap blanc, qui doit etre neuf, on lui met du khol aux yeux, du swaq aux levres et du henne sur la tete. 

6      Vallee du Draa. A Mhamid, dimanche, une mssata ou coiffeuse vient peigner la fiancee et lui enduit le corps de tisumas.- C'est une pate preparee avec la poudre obtenue d'un melange de feves, condiments et ocre, le tout seche et moulu. 

7       On offre du couscous a tous "les serviteurs de Dieu" et c'est pourquoi la journee est intitulee "nhar ssksu del tisumas". Les femmes lancent des zgarit et chantent. Lundi soir a lieu une ceremonie de henne, repetee mardi, qui durera toute la nuit. Les tamzwarat habillent la fiancee d'un drap et la deposent sur une table basse couverte d'un hannbel. La masata met du henne a la jeune fille et a ses amies. Chaque femme peut mettre du henne a la fiancee, si elle la tbiyyed – textuellement : si elle blanchit la jeune fille.en lui offrant une somme d'argent et en lui disant: "mbark mas'ud". Les hommes chantent et les femmes chantent et dansent. Ce soir־la  ou la veille, se deroule une ceremonie de henne speciale pour le marie: dans la journee. les islan le portent et l’emmenent a un champ que traverse un ruisseau. Apres s'etre rassasies, les jeunes gens cueillent de la verdure et la placent aux coins de la maison du fiance. Ensuite, deux amis le soulevent, en le soutenant chacun par le pied, et le font ainsi danser. lis le font monter sur le toit de la maison, et la, une masata ou une tamzwara lui appliquera du henne. Le marie et ses amis festoient toute la nuit.    

Vallee du Todra. Dimanche ou lundi, chaque famille procede a l'abattage d'une vache ceinte d'un hzam. On tire des coups de fusil. Le l'ab dure plusieurs heures et on sert aux assistants de la mahia, des fruits sees, des oeufs durs et des beignets. Lundi matin, la mere du fiance, accompagnee de cinq tamzwarat, se rend chez la fiancee et offre du henne a sa famille. Le jeune homme donne un repas a ses amis et aux deux families, auquelles se joignent plusieurs invites. Les femmes chantent et dansent. L'apres-midi, les islan chargent les fiances sur leurs epaules et les emmenent pres du ruisseau, ou les mains et les pieds de la jeune fille sont peints de henne par sa belle-mere et cinq tamzwarat. Sa mere ne peut assister a cette ceremonie. Une tamzwara applique du henne au fiance et lui remet une kummiya ou poignard. Le fer est bon pour trois choses, m'assure l'informateur: pour le malade' la bete et le marie. Il a le pouvoir de faire fuir les demons. Il cite, comme une autre raison que le " hdid " – fer en arabe – a une valeur numerique de vingt six correspondant a celle de Jahve.

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