ארכיון יומי: 29 באוגוסט 2015


Contes populaires-racontes par des Juifs du Maroc

C'est une erreur d'admettre que les contes populaires sont sur­tout destinés aux enfants. Dans le passé — et, dans une mesure non-négligeable, même de nos jours — ils constituaient la litté­rature d'adultes; et quoique la plupart des contes réunis dans ce volume puissent être classés dans la catégorie de la littérature pour enfants, ils sont, en fait, racontés à des adultes, par des adultes.

Si on avait enregistré ces histoires sur magnétophone, dans la langue du narrateur exactement comme elles sont racontées, on s'apercevrait qu'elles constituent une littérature populaire fort évoluée et qu'elles sont présentées sous une forme hautement sa­tisfaisante des points de vue style et langue. La langue du narra­teur est profondément influencée par la tradition, vieille de nom­breux siècles, de l'art de conter des histoires, qui aime employer des métaphores et des tournures de langue imagées. Le style qui lui est particulier, trahit une tradition fort évoluée qui n'a jamais été interrompue. Les rares enregistrements directs de contes ra­contés par des immigrants dans leur langue maternelle, trahis­sent l'originalité de cette littérature. Malheureusement, dans la plupart des cas, les hommes chargés d'enregistrer les textes, ne connaissaient pas la langue parlée par les narrateurs. Les narra­teurs ont essayé d'élargir leur public en s'exprimant en hébreu, mais dans cette langue, qu'ils ne connaissent qu'insuffisamment, leurs histoires perdent beaucoup de leur brillant et de leur beauté linguistique.

Nous nous sommes parfois permis de corriger la langue des textes enregistrés, mais ces corrections se réduisent au strict mi­nimum et nous n'avons touché aux textes que lorsque des consi­dérations de style nous y ont obligés. Nous nous sommes efforcés de maintenir, dans la traduction, l'esprit de l'original. Bien entendu, nous nous sommes abstenus "d’embellir" les contes et nous n'a­vons pas essayé d'enrichir la langue; par contre, nous avons donné la préférence aux contes racontés dans une langue claire et sou­ple malgré la pauvreté du vocabulaire. Nous espérons que si un jour, l'art de raconter des histoires s'implante en Israël, les narra­teurs hébreux développeront un style à eux, digne du conte popu­laire hébraïque.

En préparant ces contes pour leur publication et en les tradui­sant en français, nous ne leur avons fait subir aucun changement de leur contenu. Ils furent racontés en judéo-arabe et en judéo- espagnol, qui sont les langues maternelles des Juifs du Maroc. La version française permet donc aux lecteurs de se documenter à fond sur les sujets traités, malgré le fait que les contes aient perdu, dans la traduction, une partie de leur originalité et de leur fraîcheur. Le nombre relativement petit de contes réunis dans ce volume (les Archives Israéliennes du Conte Populaire ont re­cueilli 340 contes et légendes marocains destinés à une popu­lation juive de 350.000 âmes) ne nous autorise pas à porter un jugement définitif sur ces populations, mais nous avons la possi­bilité d'analyser ces textes et d'en tirer certaines conclusions.

Quels sujets les Juifs du Maroc aiment-ils traiter dans leur littérature folklorique? En lisant ces contes, nous constatons que les narrateurs tout comme leur public, avaient partiellement adopté le style de vie d'un autre peuple qui pratiquait aussi une religion différente. C'est pour cette raison que les relations avec le milieu non-juif occupent une large place dans cette littérature. Dans la plupart des cas, ces relations étaient tendues et marquées par des conflits; le tiers, environ, des histoires publiées dans ce livre reflè­tent cette situation. Comme dans le Livre d'Esther, nous retrou­vons le conflit entre deux courtisans — un Juif honnête et intègre, et un Musulman fourbe et pervers — au service d'un roi juste et généreux (Nos. 20, 46, 47, 49, 50, 57, 62, 68). Le Juif, qui oc­cupe une position élevée — il est ministre ou rabbin de la com­munauté — est souvent obligé, par son rival mal intentionné, de réaliser une tâche difficile, de résoudre un problème ou de payer une somme exorbitante sous forme de taxe. Dans la plupart des cas, le Juif est placé devant l'alternative de réaliser la tâche, de résoudre le problème, de payer la somme demandée, ou d'être exécuté, tout comme les membres de sa communauté. Parfois, la punition infligée consiste à expulser tous les Juifs. Mais le Juif réussit toujours à se tirer d'affaire et à éliminer la menace qui pesait sur la communauté. Les victoires remportées par les Juifs sont de natures différentes. Parfois elles sont dues à des formules magiques obtenues avec l'aide des sciences dont traite la Kabala Nos. 2, 40). Ceci explique la responsabilité qui pèse sur les rab­bins célèbres, censés être des maîtres des sciences occultes et jouir de la faveur du Tout-Puissant dans leurs efforts de protéger leur peuple et leurs frères No. 58).

Sur le plan individuel, cette tension intercommunale et inter­religieuse peut prendre la forme d'un conflit entre Juif et non- Juif. Si le premier est un sage et un érudit, la punition du non- Juif s'opérera par des voies miraculeuses (Nos. 4, 5, 6, 36, 37, 38, 59). Si le Juif, par contre, est un homme simple et le non-Juif, un homme puissant et prospère, nous assistons au triomphe de la justice: l'assassinat du Juif est découvert et l'assassin non-juif, est sévèrement puni (No. 21).

Un dénouement moins dramatique, qui n'entre pas dans les sphères surnaturelles et qui, parfois, s'approche de l'humour, est le triomphe du Juif intelligent sur son adversaire aux ressources intellectuelles limitées. Ces luttes où triomphe l'intelligence, peu­vent aussi opposer deux courtisans, l'un à l'autre (Nos. 23, 35, 64). Il convient de noter que dans ces histoires, l'intelligence du Juif se manifeste souvent par sa capacité de tromper l'adversaire et de hâter la perte de celui-ci par l’emploi de moyens pas tout à fait honnêtes, mais le public applaudit à ses prouesses puisqu'elles hâtent la perte d'un mauvais garnement (No. 11).

L'histoire du partage du monde entre Moïse et Mohammed nous présente un aspect tout à fait particulier de la tension inter­communale (No. 65). La base ethnologique de cette histoire est la question: pourquoi les adhérents de Mohammed sont-ils si nombreux, alors que ceux de Moïse ne constituent qu'une poi­gnée? Dans ce conte, la question de l'origine des lois concernant la Kachrouth (prescriptions alimentaires rituelles des Juifs) est également traitée. Il met en relief la perspicacité juive, qui trouve son expression dans les réponses du rabbin aux questions du re­présentant de l'Islam

Les éléments surnaturels ne dominent pas seulement dans les histoires traitant de la tension intercommunale. Nous les retrou­vons dans les contes qui mettent en relief la supériorité du saint et la sainteté de Dieu, ou nous font assister à la punition de ceux qui ne respectent pas la religion ou ceux qui la représentent, même si ces derniers ne sont pas juifs (Nos. 33, 41). Dans les histoires où interviennent les éléments surnaturels, et qui soulignent une particularité historique, (par l'intermédiaire des personnalités qui y jouent un rôle), ou géographique (en décrivant la scène où se déroule l'action), l'élément religieux prévaut. Elles servent à met­tre en évidence la réalité de la présence divine. Le mécréant est puni et l'homme juste qui marche dans les sentiers de l'Eternel est récompensé (Nos. 18, 42)

Dans les légendes dont les héros sont des sages locaux (Rabbi David Elbaz, No. 61; Rabbi Elicha Ben-Yaïch, No. 50; Rabbi Hayim Ben-Attar, Nos. 27-30, 32, 33; Rabbi Y. Ben-Attar, No. 41 ; Rabbi Eliezer Davila, No. 41 ; Rabbi Hanina Yaguel, No. 31 ; Rab­bi Hayim Pinto, Nos. 5, 37-39; Rabbi Salomon Tamsouth, No. 21), dans celles où il est question de héros nationaux (Moise, Nos. 49, 54, 65; le roi Salomon, Nos. 14, 44, 71; Elie, 34, 57) ou de sages Juifs du Moyen-Age (Maïmonide, Nos. 58, 68; Rabbi Abraham Ben-Ezra, No. 58), l'élément surnaturel est toujours présent et, dans la majorité des cas, même dominant. La plupart des rabbins font preuve de force de caractère et de fermeté dans leurs rela­tions à l'intérieur de leur communauté et avec les représentants du monde extérieur; ils possèdent aussi la capacité d'éliminer les dangers de toute nature qui menacent les membres de la commu- nauté (Nos. 5, 37, 38, 50) Cette capacité, ils la gardent même après leur mort (Nos. 4, 6) Ils ont également le pouvoir de punir les ennemis d'Israël (Nos. 16, 39)

L'élément surnaturel, qui caractérise les légendes des Juifs du Maroc, nous le retrouvons dans les histoires de toute cette région. Dans les histoires non-juives également, l'intrigue se situe au-delà du temps et de l'espace et le héros n'est pas toujours clairement défini. C'est un monde peuplé de créatures surnaturelles, esprits cl génies, qui régnent sur les éléments de la nature, influencent la vie des hommes (Nos. 1, 15, 17, 18, 25, 67)

אוצר הפתגמים של יהודי מרוקו – חנניה דהן

חנניה דהן

276 יתקאדא אל־מאל ול־בנין,

וויבקא סוואד א־סעד פ־סריר.

החן ייעלם, הכסף ייגמר,

והכיעור במיטה יישאר.

אל תקה אשה להון או ליופי, כי ילך ההון וישאר הדופי ( מספר השעשועים)

דמי ירושה ונדוניה אין להם קיום. (ישראל הורביץ)

נדוניה שמנה נגמרת, ואשה ״קליפה נשארת.(פתגמים ומכתמים ח.רייכמן)

אל תקה אשה לעושר וליופי, כי שניהם ילכו ויישאר הדופי.(משל הקדמוני ב׳ מטי)

נשים בעלות נדוניה מביאות אסון לבעליהן.(פלאטום)

ענני שמים ואיפור האשה אינם נשארים זמן רב.!.) (75

התענוג הוא כבור הדבש, הדבש ילך לו וישאר הבור(שירת ישראל, מ.אבן עזרא)

נדוניה – בור מלא שומן, השומן נוזל והולך, והבור נשאר (פתגם אידי)

 

277 פ־דלמא,כּל מרא-גמרא.

בחושן, כל אשה היא ירח.

בחושך, כל לילית היא כלילת יופי(יוחנן טברסקי)

 בלילה, כל החתולים אפורים,(זה לעומת זה ו 239)

בלילה אין מבחינים בין כלב לזאב. (שם)

בלילה גחלת יוקדת, ובבוקר אינה אלא תולעת. (פסקיקתא רבתי לגי)

 כל אשה יפה ומגרה, בשעה שמכבים את המנורה.(מיוחס).

 

278 אלי מא ז'א מעא אל־ערוסא,

מא יז׳י מן דאר בוהא.

מה שלא בא עם הכלה, לא יבוא מבית אביה.

מה שלא יבוא עם הכלה לא יבוא אחריה

 

279 אלי חב א־צדאק, חב א־לסאק.

הרוצה מוהר עבור בתו, רוצה תובע נגדו.

המגדיל לתבוע נדוניה, אין לבו לחתונה. (פניני ספרד

 

280 אלי עטא בנתר, יבתתהא.

 הנותן בתו, יבסס אותה.

יהא אדם מצוי ליתן לבתו בעין יפה. (ירושלמי, כתובות פד׳)

 

281 א־עטיני בנתךּ, ו־עטיני קימתהא קמח.

תן לי בתך, ותן משקלה, קמח.

הנותן פיות יתן גם פת. (יוחנן טברסקי)

 אם תשא אתי המשא, אשאנו, ואם לא -לא אשאנו.(בבא קמא צב')

דמי שכירות בזמנם אפילו בשבת-חנניה דהן

עין רואה

דמי שכירות בזמנם אפילו בשבת

רב העיר שלנו (סאלי) ושמו הרב אפרים חסן, היה גם בעל נכסים. מלבד מה שהיה לו ברובע היהודי, הוא גם בנה כמה חנויות להשכרה מחוץ לחומות ה״מללאח״. אחת מהן הושכרה ליהודי, שפתח בה מספרה, ושמו אליהו ועקנין. בכל חודש בעל המספרה שילם לרב את דמי שכירות החנות, באיחור של כמה ימים. הרב בא אליו ותבע ממנולשלם דמי השכירות בכל ראש חודש בדיוק ללא כל עיכוב. פעם חל ראש חודש

בשבת. בעל החנות הכין בכיסו דמי השכירות וחיכה לרב עד שיצא מבית הכנסת, בערב שבת. עקב באגודל, היהודי הלך בחשאי מאחורי הרב. בהיכנס הרב לביתו, התחיל בקבלת שבת ״שלום עליכם מלאכי השלום…. וכוי.

היהודי נכנם לביתו של הרב, בירך אותו בברכת ״שבת שלום״. הרב בהפתעה שואל אותו ״מה באת אלי באופן דחוף בליל שבת״. עונה לו: ״היום ראש חודש, ולפי בקשתך שלא לעכב אפילו ביום אחד את תשלום דמי השכירות של החנות, הנה הכסף״. הניח אותו על שולחן השבת של הרב ויצא. הרב נשאר במבוכה ולא ידע מה לעשות בכסף זה שהונח על שולחנו בליל שבת. לא היה עם מי לדבר, כי היהודי עזב כבר את ביתו של הרב. בלית ברירה, כדי לא לגעת בכסף, כיסה הרב את הכסף במפית שולחן, שם עליו צלחת עד למוצאי שבת.

ביום ראשון בא אליו הרב ואומר לו ״איזו עבירה חמורה גרמת לי בליל שבת״. ״עשיתי כבקשתך, כבוד הרב, ושילמתי לך את שכר החנות בזמנו, ולא אמרת לי איך לנהוג אם ראש חודש יחול בשבת או ביום חג״, הרב ענה לו: ״מותר לך מהיום והלאה לעכב התשלום לכמה ימים״.

היהודי ידע שאפילו סתם שומר מצוות לא יקבל כסף ביום שבת, אלא רצה ללמד לקח את הרב, שלא יהיה קפדן כל-כך לגבי תשלום דמי השכירות.

מות הכלב במקום תרומה לשד"ר מארץ ישראל

בעירנו סאלי היה רב וחסיד גדול, ושמו ר׳ רפאל ביבאס ממשפחת רבנים גדולה, הקבורה בחלקת מקום מיוחד בבית הקברות שלנו והנקראת ״ישיבת רבני ביבאס״. הרב הנ״ל עלה לא״י והשתקע בטבריה, שם הקים תלמוד תורה גדול, ששמו הלך לפניו בכמה ארצות. מדי פעם היה בא למרוקו ולארצות אחרות לאסוף תרומות ונדבות לתלמוד תורה שלו שבטבריה. בבואו לאסוף נדבות, היה מזמין אליו לשיחה איש איש, מדבר על לבו וקובע אתו סכום הנדבה אפילו בתשלומים. הוא הקים בעירנו קופה מיוחדת לתרומות אלה, שבראשה עמד אדם מכובד, בן אחותו, ושמו יוסף אבן צור. פעם אחת הזמין אליו אדם בעל אטליז (לא כשר) בשוק המרכזי של השוק האירופאי בעיר רבאט השכנה, והוא בן עירנו. דיבר איתו על התרומה ולא הגיעו להסכמה על הסכום שהרב דרש ממנו. תוך כדי הוויכוח ביניהם הרב אמר לו ״שמעתי שבין יתר הנכסים שלך, יש לך כלב גזעי ונדיר ששוויו עולה בהרבה על סכום התרומה שאתה מציע לי״. שניהם נפרדו מבלי שבעל האטליז יסכים לסכום התרומה שהרב קבע לו.

למחרת היום, באופן פתאומי, הכלב לקה במחלה מסויימת, התפגר ומת.

בעל הכלב האמין שיד הרב היתה בדבר, ומפחד אסון אחר שיכול לקרות לו, חזר לרב ונתן בידו את מלוא התרומה שהרב ביקש. הכלב מת והתרומה שולמה במלואה. בענין הרב הנ״ל אני חייב להביא כאן סיפור אישי הקשור אליו.

בהיותי עוד צעיר לימים, נהגתי לקרוא בל בוקר בפני קהל המתפללים. מראשית התפילה עד לעליית החזן לתפילת היוצר. קריאתי היתה ברורה ומסודרת מילה במילה. יום אחד הרב ביבאם בא להתפלל בבית הכנסת שלנו. בתום התפילה, שהיה מדקדק בה הרבה, ביקש להביא לפניו את אותו נער (אני) שסידר את התפילה. הופעתי בפניו, נשקתי את ידיו והוא אמר לי: ״בכל יום תשב על ידי, ותסדר התפילה כפי ששמעתי מפיך, וכל יום אשלם לך ריאל אחד״. מה ראה בי, אינני יודע. וכך בכל יום סידרתי התפילה בפניו מילה במילה. וגם הציע לי לא לבוא לבית הכנסת במכנסיים קצרים, ולא לגלות את בלורית שערי, אלא לכסות את כל הראש במגבעת שהייתי חובש.

באותה שנה היה יוסף אחי חתן מסיים ביום שמחת תורה. ערך סעודה גדולה, אליה הזמין גם את הרב ביבאס. דרכו של הרב היתה שלא לאכול שום דבר, מלבד ביצה אחת של תרנגולת שגדלה בבית אחותו. באותה סעודה ביקש ממני ללכת לאחותו, להביא לו את הביצה שהטילה התרנגולת, כשהיא שלוקה ומבושלת. הוא היה חסיד מופלג.

בהיות הרב בעירנו ניצל הזדמנות לקרוא ביום שבת אחר הצהריים אסיפת נשים. בהרצאתו בפניהן דיבר על שני נושאים: א. לאסור על כל הנשים ללבוש שמלה בשרוולים קצרים ומחשוף. ב. שמהיום והלאה לא ישתו תה עם נענע טרי, מחמת תולעים, אלא ישימו הנענע כמה ימים בשמש, עד שיתייבש וימותו התולעים. וכל מי שלא תשמע בקולו, תהיה מוחרמת ומנודה.

האמת היא, שעל אף אזהרתו של הרב רבים המשיכו להכין תה בנענע לא מיובש. ״דברי חכמים (לא תמיד) בנחת נשמעים״.

עליית צפרו – תרפ"א – 1921 – יעקב וימן ותהליך קליטתה בארץ ישראל

צפרו עלייה 1921

אם על פי המראה החיצוני הישוו בני עדות המזרח לערבים תושבי הארץ הרי שגם בתכונות אשר יוחסו להם לא נפקד מקומם של " תכונות מזרחיות " הדמיון המזרחי נתפש כתכונה חשובה, ושלילית, אשר משפיעה על קשר העולים עם סביבתה ועם המוסדות……

ידיעותיהם על המצב הנכון בארץ שטחיות הן ולעתים קרובות, הדמיון ממלא את מקום המציאות…נמסרו ידיעות מתובלות בפנטזיות….וגם…. האשכנזים מתייחסים להמון המזרחי שהדמיון שלו מפותח מאוד וגם גם בלעדי כך, והגוזמא מונחת בטבעאו….

יחסם של בני עדות המזרחי ל " כבוד " היה מנוגד לתורת החלוצית שהתשתה באותה עת . וירוס זה גם הוא פגע בתדמיתם של המזרחים, וכך כותב ד.קמחי בעקבות פרשה של כינוס אסיפת הנבחרים : " ספרדים הם נעלבים מכל ספק ספיקא של דיבור, הנפנה לדידם, הם נעלבים. מובן מאליו, שאין בזה כלל מן הסימן להכרת ערך עצמי, וכאן הצער הגדול ביותר: הם עומדים יותר מדי על המשמר של כבודם, ומעליבים משום כך רק את עצמם, חסרה הבגרות, הבגרות הציבורית, הם עדיין תינוקות לכל תנועה…

אולם אותו ד.קמחי  רואה במאמרו תכונה נוספת הנתפשץ דווקר באותה תקופה כתכונה חיובית, וזאת בניגוד לקופות מאוחרות יותר, תכונה זו היא תמימותם ויושרם של העולים, וכך ממשיך וכותב קמחי :

" הספרדים – אנחנו מכירים אתכם ואת ערככם ! מן התמימות שלכם שהיא אולי המומנט היותר בן ערך בשבילנו בכל ישותכם אפשר יהיה ליצור דבר מה בקרב הימים…..

תכונה אחת החוזרת ומודגשת במסמכים וכתבים רבים, היא פשטותם והסתפקותם במועט של העולים…אין דרישות גדולות, הסתפקות במועט…האלמנט הפשוט הזה בדרישותיו הקטנות ובהסתפקותו במועט…ובעתונים …מצא בו הרבה מן החיוב.. הסבלנות, ההסתפקות במועט, הרצון הכביר להשתקע בארץ ישראל וכו…..

וגם…שרב היום וקרח הלילה חדלו להטיל אימה על הפועל היהודי בן המזרח ועל פת לחם ונזיד עדשים הוא מוכן לעבוד מבוקר ועד ערב..והללו הרי אין להם אותן תביעות שיש להודי הפועל המערבי…..

למרות הסבלנו, הפשטות וההסתפקות במועט הרי שהמצב הקשה בתעסוקה ובדיור משפיע לרעה על התנהגותם ואופיים של העולים מארצות המזרח ותורם לדימוים השלילי בעיני היישוב האשכנזי, וכך כותב ליבוביץ….
" בימים כתיקונם היה מסדר בנקל ומסתגל במהרה גם להתנאים החדשים, אבל במצב שיננו נמצאים, בימי חוסר עבודה כששאלת הדירות מטרידה, נהיו לטרחנים….ועוד מספר ליבוביץ במסמך : " עוד חרותים בזכרוננו העבודה של ערב חד הפסח השתא והנה בין אלו הנפשות שקיבלו על ידינו מצות לחג היו כשבעים נפש אשכנזים (דגש במקור )והנותרים שייכים לעדות המזרחיות…ובשום אופן אין לומר שהעולים האשכנזים נמצאים במצב חומרי יותר טוב ואולי להיפך……

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