ארכיון חודשי: יוני 2017


רבני הדור הראשון אחרי בוא המגורשים

הרב יעקב משה טולידאנו

הרב יעקב משה טולידאנו

גם חיבר ביאור מלות זרות שבספר הזהר, שמהם נראה כי היה רבי שמעון בקי בשתי הלשונות ערבית וספרדית. בספרו " כתם פז " נמצאהו כבר פלוגתא של בן דורו רבי יוסף חייט ומדבר אתו קשות.

רבי אברהם בן זמרא, מגולי ספרד, הוא הלך ראשונה לאלג'יריין ויתמהמה שם זמן מה, ואחרי כן נתיישב בעיר אספי במרוקו. עוד בהיותו בספרד התרועע עם אנשי שם ויהי לו יד ושם בין שרי המדינה, וכן גם אחר כך בעיר אספי ששם נמנה לרב העדה, התודע אל נכבדי העיר בכלל ויהי לו השפעה ויכות פעולה.

כי היה חכם גדול ומשורר ומליץ נפלא נוסף על יחוסו ומשפחתו הנכבדה.

במעט השירים שנדפסו ממנו על ידי רבי אברהם גאבישון בן דורו אפשר להכיר מיד כי הגדיל רבי אברהם בן זמרא לעשות בידיעות השיר,  על שיריו שפוך חן ויופי מיוחד, אף מובעים הם בניבים ובמלים מצלצלים עם רעיונות נעלים. הוא ידע את שתי השפות העברית והערבית על בורין וישר בהם, גם התאונן על בני דורו הערירים מן החכמה הזאת ואינם שמים לב לה, רבי אברהם גאבישון יספר עוד אודותיו ויאמר.

" כי חכמי דורו היו קוראים לו לרבע אברהם בן זמרא  " גורן נכון " ….שהיה " מורה נבוכים " שגור על פיו ובמפרשיו, וכל ארבעה ועשרים ופירושי רוב הפוסקים ובשתופי כל מלה שאפשר שתתשתתף בהם אותה מלה, ויעשה בשיתופי אותה המלה בתים מחולפים כאלו הוא…."

וכן.

היה לו לשון לימודים צח ומצוחצח עד שהעידו עליו שיום אחר בא מוכר חצר וקונה לפני הסופר והשופט לכתוב להם שטר המכר, והיה שם עומד לשורר להם בעוד הם עומדים השטר קול בשיר הערבי ונושא בו כל מיני חזוקים…

בשיר וביתד ובתנועה בסימניו ומיצריו וגם שמות העדים שיעידו בוש קולים שמותם וכו….גם העידו עליו שמלך עירו השיא את בתו ואחרי שכתבו הכתובה במעמד כל גדולי העיר בכל יופו והדר על פי הסופרים..לא מצאו בה מום רק בזה שמבין השורות היה ריוח גדול, אל לא יכלו לקרועה כי אינו סמן טוב להם לחתן ולכלה.

ויקראו להרב ז"ל לדעת מה לעשות ובהביטו בה קרא לסופר שכתב ויחדש אז שורות חדשות אשר יכונו להיות מבין להשורות הכתובות מכבר מבלי שהורגש איזה שינוי לא לבלשון ולא בכתב וכאשר התפלאו מאד כל העומדים שם אז אמר להם המלך, מה תתפלאו כבר העיד יוצרם עליהם עם חכם ונבון…

העובדות הללו יראו לנו כמה היה רבי אברהם בן זמרא כחו גדול בידיעת השלשון וההשמשות בו לכל נטיותיו בערבית ובעברית, וגם נוכחנו לדעת כי ידיעתו זו עזרה לו הרבה להתהדר בעיני המלך ושרים ולהמצא בחברתם. ניכר הדבר שחיבר רבי אברהם בן זמרא זולת שירים גם באורים במקרא שבלי ספק היה להם ערך חשוב.

רבי חיים ביבאס בהיותו נער בא עם מגורשי ספרד לפאס  ( אולי בנו של רבי אברהם ביבאס. המלמד שנזכר בעץ החיים לרבי חיים גאגין ) ובשנת ר"ץ נקרא מאת קהלת ישראל בעיר תיטואן, ויהי שם לרב ולמרביץ תורה, גם נתנה לו בעיר ההיא חזקת " השחיטה " לו ולזרעו אחריו.

שם בתיטואן נשאר הרב הזה מכהן פאר ויעזור הרבה הוא וצאצאיו אחריו כמה דורות להתפתחות התורה בקרב יהודי העיר ההיא, עד כי בזמן מה אחרי כן נעשתה קן לרבנים גדולים ובעלי תורה.

רבי יוסף בן רבי אברהם גיקטילא, הרב הזה ששמו נודע כבר בספרות ישראל עח ידי ספריו, " שערי אורה ", " גנת אגוז ", ועוד…היה לדעת אחדים, ממגורשי ספרד ועל פי דעה זו הצגנוהו בדור הזה לאחד מרבני המערב.

הוא חי בעיר סאלי ושם חיבר את ספרו " גנת אגוז " בהיותו בן כ"ו שנים, אמנם דעה אחרת יש כי רבי יוסף גיקטילא זה חי מכבר עוד בהמאה השנית וגם היה תלמידו של רבי אברהם אבולעפיה בספרד ובכל אופן אם חי במאה השנית או בהשלישית יחשב כמובן לבן המערב, בן העיר סאלי.

Le château de Cambous-Le départ pour Israël

Histoire contemporaine du chateau de Cambous

(Viols-en-Laval, Herault)

De l'Aliyah des jeunes a nos jours

1950-2010

EXTRAITS SANS ILLUSTRATION

transmis a M. Yigal Bin-Nun

periode 1950-1972

Christian PIOCH

Le départ pour IsraëlLe Chateau de Cambous

En 1956, quelques mois avant mon départ pour Israël, il y eut des émeutes

 contre les Français au cours desquelles les Arabes ont incendié et pillé les magasins des juifs. Tous les magasins autour de celui de mon père ont été brûlés et pillés. Le seul qui resta sauf était celui de mon père. On ne sait pas si la raison fut qu'il avait de bonnes relations avecles Arabes, qui l'appelaient familièrement Tanzaoui (originaire de Tanger), ou bien si cela était la main de Dieu

Comme suite à l'éducation religieuse que j'ai reçue au Talmud Torah (les classes religieuses en hébreu, avec étude de la Bible), dans les années préscolaires, jusqu'à l'âgede six ans, âge d'entrée à l'école française, les visites à la synagogue et l'ambiance  des fêtes à la maison, je demandais souvent à mon père : Quand est-ce qu'on monte faire l'allyah, le départ pour Israël ? Il me répondait souvent, en semi-ricanant :

 Quand le Messie viendra…

Par la suite, j'ai saisi que cela était l'attitude de la majorité des juifs des grandes villes,  surtout ceux qui avaient à perdre de ce départ et ceux aussi qui avaient la possibilité d'émigrer en France ou en Amérique du Nord. Par contre, les juifs montagnards et ceux des régions rurales, qui étaient plus conservateurs, plus croyants et plus naïfs, constituaient une proie plus facile pour le départ en Israël. C'est ainsi que l'impression dominante transmise de ces premiers départs, était celle de cette population provinciale et traditionnelle, contrairement à celle même d'Ouezzane, qui n'est pas une grande ville et où la majorité de la population, surtout les jeunes et les hommes, s'habillait en style européen, avec chapeau et cravate, et parlait au moins une langue européenne, français ou espagnol.

Je me souviens que le jour commémorant l'indépendance d'Israël, je hissais le drapeau israélien dans la synagogue comme plusieurs autres enfants. Par contre, je ne me rappelle pas les détails de la séquence des événements qui m'ont conduit à convaincre mon père de m'inscrire pour le départ en Israël.

Mon frère aîné, Coti-Yecutiel, m'a dit que comme enfant, j'étais très têtu. J'avais entendu dire que des filles et des garçons de mon âge s'inscrivaient chez des gens qui travaillaient  pour le compte de la Sochnout, l’Agence juive. Pour faire leur allyah, le départ pour  Israël, dans le cadre de l’Allyat Hanoar, l’allyah des jeunes, les garçons et les filles, devaient s'inscrire le plus tôt possible, car il n'y avait qu'un seul départ d'Ouezzane vers Casablanca pour effectuer ensuite le départ en Israël. C'est pour ça, que j'ai fait des  pieds et des mains pour faire mon allyah. Pour l'inscription, je pleurais ainsi nuits et  jours pour qu'on m'inscrive. A la fin de mon cinéma, c'est mon père qui m'inscrivit chez les gens de la Sochnout. Je me souviens que, juste avant le départ pour la France, car nous devions transiter par elle, mon père et mon frère aîné, Coti, ont essayé en vain de me convaincre de quitter le camp à Casablanca et de retourner chez nous à Ouezzane.

Après l'arrivée à Marseille, nous avons été emmenés dans un camp de transit, à Cambous, à Viols-en-Laval, près de Viols-le-Fort, au nord de Montpellier.Cambous était un ancien camp militaire utilisé par les Français et qui plus tard fut acheté par l'Agence juive. Le château était le centre du camp et était utilisé par la direction et les services centraux, avec cuisine, salle à manger, bibliothèque et  synagogue. Des baraques étaient dispersées autour du château et abritaient les enfants. Les enfants étaient divisés en groupes en fonction de leur âge et de leur appartenance, religieuse ou laïque. Les groupes étaient dénommés d'après des villes et des régions d'Israël : Jérusalem, Galil, Yavné. Je me souviens que j'étais le plus jeune du groupe.

C'est ainsi que les plus grands élèves m'avaient pris sous leurs ailes. Le peu de choses dont je me souviens au sujet de ce séjour à Cambous, par rapport aux périodes antérieures au Maroc et bien sûr plus tard en Israël, est principalement dû à la très courte période que j'ai passé à Cambous. Cela est dû aussi au fait que j'étais  probablement choqué par le soudain passage à l'étranger et l'altération de la capacité d'enregistrement des mémoires, sauf les plus intenses et traumatisantes comme la  Havdalah (différenciation). Cette cérémonie religieuse avec prière, a lieu chaque samedi  soir pour marquer la fin du saint samedi dans lequel tout travail est interdit, y compris l'action de déclencher l'interrupteur de l'éclairage de la synagogue, et le début des jours de la semaine ou tout travail est par contre permis. Il s’ensuivait des moments très  sombres, des moments qui me rappelaient une image semblable à la maison de mes  parents. Ces moments continuèrent jusqu’à l’allumage de la lumière après la prière d’Havdalah, des moments durant lesquels je sentais un grand chagrin, peut-être le plus intense de ma vie, jusqu’à ce jour, pour avoir quitté la maison de mes parents. Je me suis donc promis que, lorsque je rencontrerai mes parents à nouveau, je ne les quitterai plus  jamais. Serment qui au cours des années et des événements se révéla cependant comme étant un faux serment.Un des amis de cette époque dont je me souviens, est Shlomo Gabay, de Casablanca. Je me souviens qu’il était très intelligent, avec un sens de l’humour très développé. Il avait  pour habitude d’imiter Charlie Chaplin. Nous dormions dans des lits l’un à côté de l’autre et je me souviens que nous étions tous deux très religieux, ayant notamment l’habitude de réciter la prière du Chemah dans notre lit avant de dormir, quand les autres élèves, moins religieux, se moquaient de nous et nous harcelaient. Je me souviens aussi d’Évelyne, ma monitrice de l’époque. Je me souviens ainsi qu’elle versait de l’eau chaude sur nous pour que nous puissions nous laver car l’eau des robinets était gelée par le froid de l’hiver. Ensuite, nous avons pris le bateau nommé Arza (ce mot signifiant : vers le pays), de  Marseille à destination d'Haïfa en Israël. Je me rappelle avoir été choqué de voir des marins israéliens fumer le jour du Chabbat. Durant mon enfance au Maroc, je croyais naïvement en effet que tous les juifs du monde, et plus particulièrement en Israël, étaient religieux pratiquants et ne fumaient pas ainsi le samedi.

אב־הטיפום של הד'ימי בתודעה הערבית-הפלשתינאית

אב־הטיפום של הד'ימי בתודעה הערבית-הפלשתינאיתהדימים

הרבה והרבה ספרים שעניינם בגזענות אנטי-יהודית, אנטי-כושית ואנטי-ערבית בחברות מערביות חושפים את רישומיהם הנפסדים של אבות-טיפוסים קאריקאטוראליים בתודעה הקיבוצית. הוכח שתיקונם של היחסים בין מדכאים למדוכאים — על דרך האמאנציפאציה, התבוללות או אף השיחרור הלאומי, כמו אצל הערבים שחיו במשטר קולוניאלי — אין בו בהכרח כדי לטשטש את הדימוי הדימונולוגי הדבק בקבוצות המקופחות. נהפוך הוא: האמאנציפאציה של קיבוצים שהופקעו מאנושיותם מעלה צורות חדשות של פסיכוזות קיבוציות חולניות. אכן, ככל שהמציאות מורחקת מן הדימוי המסורתי, כך יובלט אב־הטיפוס ביתר הדגשה כדי לגשר על הפער המכאיב בין הזיה למציאות. הנה כך, ככל שהישראלים מתרחקים מדימוי הד׳ימי היהודי, כך הקאריקטורה שלהם מזוועת יותר ויותר. כך מדכאיהם מתאמצים להתאים את המציאות להזיה.

בידוע שלעתים קרובות מרידתו המוצלחת של הנכבש מותירה צלקות בנפשו של הכובש. שאיפת־נקם, שנאה, תשוקת־השמדה — ״רצח־ממלכה״ כשהדברים אמורים במדינה — אלו מבטאות את מבוכתו ואזלת־ידו של המדכא נוכח התמרדות קרבנו. שוויון זכויות לצד שהופקע מאנושיותו משפיל את הקיבוץ השליט, שהואיל ונגזלה ממנו עליונותו הוא מבקש למצוא פורקן לרצוךהשליטה שלו בהזיות־דמים. רפלקסים אלה נותחו בהרחבה בספרים שעניינם בתופעת הגזענות. העקרונות הכלליים האלה מופיעים בשני מישורים במאבק הישראלי־הערבי. מצד אחד, הם משפיעים על עמדותיהם הקיבוציות של הערבים כלפי הציונות וכלפי שרידי היהודים בעולם הערבי; מצד שני, ובמישור כאוב הרבה יותר, יש בהם כדי לתרץ את יחסם של הערבים הפלשתינאים לציונות. בו־בזמן שבפזורה היהודים עומדים עמידת מיעוט דתי כלפי הסביבה הרי בארץ־ישראל עמידתם, שעוצבה על־ידי 4,000 שנות היסטוריה, עודנה — ולעולם תהיה — עמידתו של עם שנגזלה ממנו הטריטוריה הלאומית שלו, וזאת בלי הבדל מה הפער הדמוגרפי שנוצר כתוצאה מן הדיכוי. בארץ־ישראל היתה אפוא ההפלייה גדולה יותר בשל הממד המדיני: הנישול הטריטוריאלי. ספק אם היתה עוד אומה שבאורח שיטתי כל־כך הושפלה ונעשקה מביטויה הלאומי(דמוגרפיה, היסטוריה, לשון ותרבות) כשארית היהודים במולדתם. הפיכתה של ארץ־ישראל לארץ ״נקיה מיהודים״ שיקפה את כוונתו המדינית של הכובש להתבסס במקום לצמיתות ולאכוף את ערכיו לעולם־ועד. הסיבה למדיניות מעין זו היא שלערבים לא היה כל ספק ביחס לייעוד ההתפשטות שלהם, שעליו היתה תהילתם. היטב הם יודעים שגם ארץ־ישראל וגם עם־ישראל מוזכרים לעתים קרובות בקוראן, ומתוך ספרי־הקורות המוסלמים ושאר מקורות הריהם מעורים בתולדות הכיבוש ומהלכו. יודעים הם גם כי העיר היחידה שהקימו בארץ־ישראל היתה רמלה, וכי הערים, האדמות והמטעים שעליהם השתלטו היו שייכים לאחרים. מן הקוראן, החדית׳ והאגדות הערביות (ומחזונו של ההיסטוריון אבן־ח׳לדון, בן המאה הי״ד) גם ברי להם כי באחד הימים עתידים היהודים לשוב למולדתם.

הרדיפות על התושבים ילידי ארץ־ישראל סייעו לביסוס חדירתם של הזרים ואילצו את עם־ישראל ללכת בגולה. אולם בעת החדשה חל שינוי קיצוני במצב, שבעבר יפה היה לכובש. חולשת השלטון המרכזי העות׳מאני איפשרה לממשלות אירופה לפרוש חסותן על הלא־מוסלמים. הודות להתפתחות העתונות וכלי התקשורת והתובלה החדישים התארגנה הציונות כתנועה מגובשת וכלל־עולמית לשיחרור לאומי. הטכנולוגיה המודרנית היתה משקל־שכנגד לפחיתות המספרית. השתנו הזמנים: הנדידות האזוריות הקטנות של יהודים שבי־ציון — שעד אז נוטרלו על־ידי רדיפות, גירושים ושחיטות שהיו לפעמים מנת־גורלם של ניצולים הבאים בשעריה של ארץ־ישראל — לבשו צורה של תנועת־הגירה גדלת־ממדים, שסופה שאכן הביאה לכינונה של מדינה יהודית עצמאית.

הקשר היסטורי זה יש בו כדי להסביר את ההשפעה הטראומאטית שהשפיעה התקדמותה של הציונות על תודעת הערבים בארץ־ישראל. במישור הדימוי הקיבוצי אין התנהגותם של יהודי אירופה הולמת את אב־הטיפוס של הד׳ימי, שמחיקת צלמו האנושי אוששה והצדיקה את הרגשת העליונות והשררה של האומה. עלייתו של הד׳ימי לדרגה של שוויון עם מדכאו היתה בעיניו של הלז ביזוי משפיל, לפי שבכך ירד לדרגת קרבנו־לשעבר, אשר בו ראה מאז ומתמיד את פסולת־החברה, אדם הראוי רק להיסבל. מבחינה מדינית זיעזעה מרידת הד׳ימים את התודעה המדינית הערבית, לפי שחזרה והעמידה בסימן־שאלה את הלגיטימיות של הריבונות הערבית על השטחים שנכבשו בג׳האד וחישבה לערער את יסודות הלאומנות הערבית. אין אפוא כמעט תמיהה בדבר שהצדדים השונים האלה מחריפים בתודעתם של הערבים־הפלשתינאים, המעורבים במישרים בבחינתו הטריטוריאלית של המאבק. כאשר עם ד׳ימי, שזכה ליהנות מן הד׳ימה, משיב לו שטח שנעשה ערבי מכוח הג׳האד, נראה הדבר כמין שואה בממדים קוסמיים. הספרות האנטי־ציונית של הערבים־הפלשתינאים משקפת לפרטי־פרטים את התפיסה הערבית של הד׳ימי ושל גורלו. יש ויש מקום לשאול אם מחמת הטיכסוּס הפוליטי אין גם לבנון מדינה ד׳ימית.

סובלנות או דיכוי ? 

משטר הד׳ימה כלום סובלני היה או מדכא? הבל יהיה זה להשיב על כך על דרך המופשט, שכן כגילוי של ציביליזציה יחידה-במינה יש להעמידו בהֶקשר ההיסטורי שלו, לרבות צירופי-המסיבות הכלכליים והמדיניים. את צדדיו החיוביים והשליליים, את השינויים שחלו בפירושיו ובמימושו במקומות ובזמנים שונים, יש להעריך מתוך השוואה לשאר משטרים של התפשטות ושליטה בתקופתו-הוא. לא זו תכליתו של חיבור זה, שלא בא אלא לבדוק את המשטר הזה ולעיין בו מנקודת-המבט של קרבנותיו. אין ספק שפירוש ההיסטוריה מזווית-הראייה של הקיבוץ השליט יעלה תמונה אחרת לגמרי. הנה כי כן, היו שטענו כי השלטון הערבי־המוסלמי הבטיח הגנה לבני-חסותו, ועל כך אפשר להשיג ולומר כי מעיקרה התבטאה הגנה זו בשליטתו של צבא-כיבוש על אוכלוסיה שפורקה מנשקה. אמת, בכך נמנע גישומו של איוּם, אבל איום זה בא, אחרי הכל, מן הקיבוץ השליט בעצמו, שהרי נבע מזכויות שנטל לעצמו על-פי חוקי המלחמה והנצחון שלו.

טיבה דו־המשמעי של סובלנות זו כרוך בסיבוכים שבזיקתה למשטר יחיד־ במינו של מלחמת־תמיד, שנצטיירה כמערכת־יחסים יחידה שבגדר האפשר בין עמים — מערכת־יחסים המוגדרת רק על־פי קווים דתיים. במערכות תיאולוגיות הנטולות תפיסה מעין זו היה העימות בין עמים או מדינות עקוב־דמים לא פחות ומלוהט קנאות דתית לא פחות, אך מאחר שהמלחמה לא נחשבה בהן חובה דתית — חלק בלתי־נפרד מן היחסים בין הבריות — יכלו מערכות אלו גם להסתגל לקיום־צוות פלוראליסטי ולפתחו, במסגרת של שוויון והשלמה הדדית עם זכויות הזולת, ולא לפתח דווקה קיום־צוות של שליטה וסובלנות. מסגרת זו של מלחמת־דת תמידית ואוניברסאלית היא המשווהלסובלנות המוסלמית את אפייה המיוחד.

אכן, ההגנה שהעניק הנביא ל״עמי־הספר״, האיסור שהטיל על כפייה בענייני האמונה הדתית, עודדו בכל הדורות זרם של סובלנות דתית, ששימש בלם חשוב לקנאות בימי אופל ומשפטים־קדומים. די לנו שנזכיר כאן את הצד הזה החיובי והתמידי במעמדו של הד׳ימי, צד המציג אותו באור בהיר יותר.

לא מעטים הם הטוענים כי הד׳ימה נשארה בבחינת מצע מופשט ורק לעתים רחוקות הוגשמה הלכה־למעשה. מתוך בדיקתם והשוואתם של מסמכים רבים ממקורות שונים נגיע בהכרח למסקנה שדעה אוטופית זו שואבת השראתה מן האפולוגטיקה, ואין לה ולמציאות ההיסטורית ולא־כלום כמעט. באחרונה יש אף הגורסים שהד׳ימים לא סבלו הרבה משפל־מעמדם. זהו טיעון סובייקטיבי וגזעני דומה לזה הבא ללמד זכות על העבדות בטענה שעבדים סובלים פחות מבני־חורין מחוסר חירות וכבוד־עצמי.

כנגד זה, אין להכחיש שהכיבוש הערבי־המוסלמי היה בו, בעיקר בראשיתו, משום שיפור ניכר לעומת השלטון התיאוקרטי הביזנטי. אכן, התקופה שקדמה לכיבוש הערבי עמדה בסימן ההכשר החוקי והרשמי שנתנה הכנסיה היוונית־האורתודוקסית לרדיפות הדתיות. השלטון המוסלמי, שבא לאחר שלטון־העריצות הביזנטי הקנאי, ואשר ייחד מקום, ולו אך נחות, ל״דתות־ההתגלות״, היה אפוא בגדר התקדמות ניכרת לגבי אותה תקופה. עצם הרעיון של עמים שונים הדרים בכפיפה אחת(ולו גם במצב של אי־שוויון), כמו גם מתן מימשל־עצמי, משקפים סובלנות שנעדרה מן התיאוקרטיה היוונית־האורתודוקסית. לכן אפשר לומר שבראשיתה, בטרם תסתאב בהדרגה על־ידי אימוץ מנהגיה ודיניה של ביזנץ, יכלה הד׳ימה להשתבח במעלות הרבה. לפי חדית׳ אחד אמר הנביא: ״כל שיהרוג בן־חסות לא יריח ריחו של גן־עזץ״, ואילו עומר בן אל ח׳טאב אף הוא אמר על ערש־מותו:

ממליץ אני לפניכם על העמים שאמנת אללה מגינה עליהם, כי ברית נביאכם פרושה עליהם; והם יכלכלו את משפחותיכם.

משטר זה, שהוא מדכא ואבהני בעת־ובעונה־אחת, שתוך כדי שימורם (או איבונם) של עמי הד׳ימהאף עשה בהם שמות, כיום, מכּוח מבנהו הדתי, הוא מצטייר כמכשול העיקרי לכינונם של יחסי שוויון בין הקיבוצים או הלאומים של בני הד׳ימה ובין הסביבה המוסלמית. אותו גורם דתי עצמו, שבזכות התייחסותו לרצון האל היה בעבר מחסה ומגן, נעשה כיום אבן־נגף, שהרי על־פי הפירוש הדתי מעמדו של הד׳ימי חייב להתקיים עד סוף כל הדורות. אין לנו אלא לקוות שהוגי־דעות מוסלמים ימציאו פירוש חדש לכתובי המסורת ויצליחו לבטל או לתקן את מושגי הג׳האד והד׳ימד.

הערת המחבר : בזמנים שונים ובמקומות שונים קמו באסלאם הוגי־דעות אשר נתנו פרשנות בעלת אופי מוסרי למושג הג׳האד. כך מסבירה תנועת האחמדיה שהג׳האד עניינו מאבקו של האדם נגד היצר הרע.

שבח חיים – מכלוף מזל תרים

שבח חיים-ספר

אני באתי להודיע לכבודכם, שכמה חיבורים נאים שכתב הרב הגדול מעוז ומגדול כמוהר"ר חיים פינטו זלה"ה, ומרוב גלותינו בעוה"ר נאבדו במלחמת ספרד שהיתה פה בעיר אצווירא".
"ולזה כתבתי קצת מהמעשים שאירעו בימי הצדיק ע"ה, והייתי חייב לכתוב אותם בערבית, כדי שיהיה קל על כל הקהל הקדוש ליהנות מהספר, וגם לזכות כל מי שחפץ לראות ניסים ונפלאות שנעשו לאבותינו בימי הצדיק, כי זה יעזור לאדם לחזור בתשובה שלימה. וה' יחזירנו בתשובה שלימה לפניו יתברך, אכי"ר

סיפור מספר 3

מעשה פייאם אדוננו הרב ר' חיים פינטו ז"ל וכאן ע"ה יקרה פתורה כל הלילה , נס ליל טלעלו ואחד שד מלביר קאללו קאלךּ באבה תקרה מעייאה דרש דתפלין, קאללו סיר חתא לגדדא ואזי ללאנדרה פליל. זאה לחכם קרא מעאה דרש דתפלין, באס ביד לחכם וכללאלו פידו חבבא כבירא, קאללו אלחכם זו תורה וזו שכרה, קאללו יא סידי חנא מאש קאללו רשע בן מי אתה, קאללו בן ר' אברהם זראדי, קאללו מא תזיב דוא יא רשע דאבה נעמלך כחרש הנשבר , קאללו יא סידי נמסי ענד באבה ונזיבלךּ דוא. נזל שד לענד בוה ועאוודלו כלסי, קאללו קול לחכם מה יכון ענדו באס לוקת לי יהרנט לחמור פנץ ליל, ידק עלה לחבבא ותמסילו. האגדאך כאן יעמל לחכם חתה ברא לאיין קאללו חז"ל פזוהאר הקדוש סוד גדול על נאקת החמור. תעללמנה מן האד ספור קדדאס נהווא לכוח דלחכם ז"ל, די מה בזעס מן שד וג'לב עליה חתא זאבלו דוא ביהא לאזם עלה כל בר ישראל באס יקרה תורה יומם ולילה לאיין הייא  תסממאת עץ חיים :

דרכי ההצלה מחבלי־יום הדין- פרקים בתולדות הערבים והאסלאם

דרכי ההצלה מחבלי־יום הדין פרקים בתולדות האסלאםפרקים בתולדות הערבים והאסלאם

יש בפי מוחמד בפרק זמן זה רק תביעה אחת: להאמין ולפחד. העיקר הוא לדעת שהחשבון יבוא, כל השאר הוא רק -דבר צדדי. על כן, בין דרכי הישועה, בין המצוות שקיומן מזכה את האדם, עומדת במקום הראשון — האמונה, הפחד מפני יום הדין. ובראש כל החטאים — להיות מן המכחישים את האמת הזאת. מעשים מועטים נזכרים כחובה על האדם: תפילה עם טהרת הגוף וצדקה. התפילה מלווה בהשתחוויות (ראה למשל בסוף סודה 96). יש גם תפילה הנערכת בלילה ונמשכת חצי לילה.

אם תפילה מביעה את שיעבודו של האדם לבורא וקבלת דינו, באה הצדקה להראות שהאדם מבזה את קנייני העולם הזה ובוחר בעולם הבא. הצדקה היא מצווה שניתנה לאדם כדי להזדהות, כדי להיטהר ולזכות בדין. המלה היא מלה יהודית במובן הכפול הזה. צדקה היא מתן כסף לעניים, האכלת רעבים, רחמנות על יתומים וקריאת דרור לעבדים.

מדובר גם על מצוות מוסריות, כגון שאדם עומד בדיבורו ואינו מרמה ואינו משקר. אך דברים אלה כמעט טובעים בתוך החומר האחר. בסוף התקופה הזאת נמצא בסורה 70, 22 ואילך, שמוחמד מונה את התכונות של המאמינים: הם מאריכים בתפילה, נותנים מכספם לשואל, צנועים, כלומר — אין פוגעים באשה, מאמינים ביום הדין וחרדים לקראתו.

המאמינים הראשונים

שאלה נכבדה היא זו: מי היו המאמינים הראשונים בנביא מוחמד, שהרי טיבם של המאמינים הראשונים מעיד על הבשורה. בשאלה זו התווכחו הרבה כבר בראשית האסלאם. וטבעי הוא, שכן להיות ראשון זו בכלל מידה של הצטיינות, ולא כל שכן כשהיה בדבר זה גם משום דררא דממונא, או לפחות כבוד.

דבר שיש בו דררא דממונא הוא דבר, שפסיקה לגביו שלא כדין עלולה לגרום הפסד ממון למישהו.
דבר שאין בו דררא דממונא הוא למשל ספק לגבי מציאה, כגון שניים  אוחזים בטלית, וכל אחד טוען שהוא מצא אותה, ולכן כולה שלו, שגם אם יפסקו שלא כדין, לא ייגרם חסרון והפסד ממון לאיש, משום שהמציאה באה לידיו חינם. הסבר זה הוא לדעת רש"י. התוספות (שם, ד"ה היכא) מפרשים באופן אחר.

ובריב המפלגות היה זה גם נשק: מי משלנו, ממשפחתנו, היה ראשון שהאמין בנביא. גם המחקר המודרני חלוק מאוד בשאלה זו. אך לי נראה, שמימצא המקורות מרשה לנו להגיע לכלל מסקנות ברורות ובדוקות בעיקרי הדברים החשובים לנו מבחינה דתית.

כבר הזכרנו את ח׳דיג׳ה, אשתו של מוחמד, את זיד — בנו המאומץ של מוחמד, ואת עלי — בן דודו שהיה גר בביתו, שהיו המאמינים הראשונים. וכך אומר תיאופנס, ההיסטוריון הביזנטי הנוצרי בן המאה התשיעית: אשת מוחמד האמינה בו והיא בישרה לנשים אחרות של שבטו, וכך באה השמועה מן הנשים אל האנשים ובראשונה אל אבּו בכּר, שמוחמד השאירו כממלא מקומו. ההיסטוריון הביזנטי אינו אלא הד של מה שהיה ידוע בין הנוצרים של סוריה, כלומר: מה ששמעו שם מן המוסלמים.

אין חילוקי דעות על כך, שאחרי בני המשפחה היה אַבּוּ בַּכֵּר מראשוני המאמינים. הוא היה סוחר עשיר, אדם נוח ומקובל על הבריות. לפי דברי מוחמד, הוא היה היחיד שקיבל את האסלאם בלי פקפוק ובלי הרהורים, ובמשך כל חייו הראה אמונה ללא הרהורים. על כן הוא נקרא ״אלצדיק״. מלה זו צריכה פירוש.

בקוראן נקרא יוסף ״צדיק״. (אין זה אלא כינוי מקובל של יוסף במדרש — יוסף הצדיק). בערבית יש למלה ״צדיק״ משמעות אחרת מאשר בעברית. היא נגזרת מן השורש ״ צ ד ק ״ — דיבר אמת, או מן הפועל ״צדק״ — האמין. ״אלצדיק״ בערבית פירושו איש דובר אמת. על כן נקרא אברהם בקוראן (סורה 19, 41) ״צדיק נביא״ — הנביא הצדיק, נביא האמת, הנביא הדובר אמת. אולם בכינויו של אבּו בכּר המשמעות היא — המאמין.״ כידוע, נשא מוחמד את בתו של אבו בּכּר עאישה לאשה, אף שהיא היתה ילדה קטנה והוא היה אז כבן חמישים. דבר זה מצביע על ידידות קרובה בינו ובין אבו בכּר. והוא, אבו בכּר, רכש לו למוחמד את עת׳מאן ואחרים שהצטיינו מאוחר יותר באסלאם, כגון סעד בן אַבִּי וַקַאץ.

היו שפקפקו אם אנשים בעלי עמדה חשובה באסלאם, כגון אבו בכּר ועת׳מאן, שהיו חליפים, היו מהמאמינים הראשונים. אך כאשר אנו רואים את הרשימה של ראשוני המאמינים, אנו צריכים גם לתת את דעתנו על מה שחסר באותה רשימה. והנה אנו רואים, שגדולי האסלאם ואבות המשפחות המהוללות ביותר באסלאם חסרים כאן. חסר כאן, למשל, עֻמַר, החליף השני, שהוא מייסדה הממשי של ממלכת האסלאם. חסר כאן עַבַּאס, דודו של מוחמד, שהיה אבי השושלת של החליפים העבאסים. חסר כאן אבו טאלב, שהיה אביהם של כל השושלות מבית עלי ופאטמה; חסר חַמזַה — דוד אחר של מוחמד שמת מות־קדושים על האסלאם במלחמה. מכאן אנו למדים, שרשימה זו אינה יכולה להיות בדויה, אלא שהיא מבוססת על מסורת אמיתית. ההיסטוריון המוסלמי אבן השאם,״ לאחר שהוא מונה את האנשים האלה, מונה עוד ארבעים וחמישה אנשים ונשים שהתאסלמו בראשית האסלאם. והנה גם אותם האנשים, כמו אלה שהזכרתי קודם, הם ממשפחות שונות: יש עבדים ששוחררו, ויש בני־ברית, היינו אנשים שאינם מן המשפחות של מכה אלא רק ממשפחות הקשורות בהן.

המסקנה שאנו יכולים להסיק מן העובדות הללו היא חשובה מאוד להבנת הסוציולוגיה של האסלאם בראשיתו: אין ספק שמרבית המאמינים הראשונים של מוחמד היו מאותו מעמד, מאותה שכבה חברתית כמוהו. אדרבא, אנו רואים בסורה 80, שמוחמד מגנה את עצמו על שלא דיבר עם אדם עני ועוור שבא אליו, אלא דיבר עם איש עשיר אשר ביקש לשכנעו לקבל את האסלאם. כל זה מלמד אותנו, שהדברים אשר נגעו אל לבו של מוחמד — הם הם שהיו קרובים גם אל לבם של רבים מבני מעמדו. הורגש צורך בדת מונותאיסטית מקומית, בדת בעלת גוון ערבי. והשכבה החברתית שהיתה המקבלת והמפיצה של אותה דת היתה אותה שכבה של הסוחרים בני המקום, שאליה השתייך גם מוחמד עצמו.

Maroc : Les 7 et 8 juin 1948, Jerada et à Oujda ont connu le massacre de 42 juifs

https://www.yabiladi.com/articles/details/54414/maroc-juin-1948-jerada-oujda.html

Maroc : Les 7 et 8 juin 1948, Jerada et à Oujda ont connu le massacre de 42 juifs

 
Au lendemain de la proclamation de l'Etat d'Israël en Palestine occupée, quelques semaines ont suffi pour saper la coexistence pacifique et la paix qui régnaient entre musulmans et juifs dans l'est du Maroc. Le 7 juin 1948, des Marocains de confession juive font l’objet d’une attaque. Le bilan est lourd avec 42 décès et une vingtaine de blessés……Détails……

 
La proclamation, le 14 mai 1948, de la naissance de l'État d'Israël n’avait pas seulement choqué et déçu l’opinion publique arabe et internationale, elle avait surtout perturbé le calme et la paix qui existaient depuis de très longues années au sein de la société marocaine.
Les 7 et 8 juin, Oujda, la capitale de l’Oriental et la ville de Jerada connaîtront des événements sanglants qui marqueront à jamais leurs histoires. Un massacre avait visé plusieurs Marocains de confession juive. A Oujda, cinq personnes sont tuées et 15 autres blessées alors qu’à Jerada, 37 juifs ont été assassinés et 29 blessés.
Ce génocide coïncidait avec une vague de protestations dans divers pays arabes au lendemain de la reconnaissance, par les Nations unies, d'Israël en tant qu’Etat sur des terres palestiniennes, rapporte le magazine Zamane.
Cette coïncidence a poussé certains chercheurs à associer le drame aux évolutions de la situation en Palestine tandis que d'autres affirment l’inexistence de relations entre les deux faits historiques.
Pour ces derniers, le massacre est imputé aux particularités du contexte politique et économique ayant imposé des changements sur la vie des Marocains, musulmans et juifs, en particulier dans la ville de Jerada.

Un discours du sultan à l'origine du massacre ?

Le Maroc étant alors sous Protectorat, les fonctionnaires français estiment, de leur côté, que ces événements ont pris un «caractère local» et qu'ils sont parvenus à cause de l'émigration juive en Israël, qui irrite les Marocains musulmans.
Le 8 juin 2014, le journal israélien Haaretz avait publié un article sur le drame, affirmant que ce massacre avait même accéléré l'émigration des juifs marocains vers l’Etat hébreu. Haaretz rapporte aussi que, quelques jours après la proclamation de l’Etat d’Israël, le sultan chérifien Mohammed Ben Youssef, le futur roi Mohammed V, avait prononcé un discours mettant en garde contre toute forme de solidarité avec l’ennemi sioniste.
«Même s’il avait insisté sur le fait que les juifs étaient des citoyens marocains protégés, son discours incitait implicitement contre les juifs et avait un impact sur les sentiments des Marocains chez qui, la haine envers les juifs n’a fait qu’augmenter», écrit le journal.
Dans la matinée du 7 juin, des manifestations à Oujda se rendent dans le Mellah où ils tuent cinq juifs avant d'en blesser d’autres, poursuit la même source. La vague de haine se déferlera aussi à Jerada, au sud de la capitale de l’Oriental, où des manifestants se sont attaqués aux juifs de la ville, tuant 37 personnes dont le rabbin de la ville Moshe Cohen et quatre membres de sa famille. D’autres personnes parmi les 120 juifs de cette petite ville ont été blessées.
«Les dommages causés aux biens ont également été importants dans les deux villes. Comme la police n'est arrivée que quelques heures après le début de la violence, elle ne pouvait qu'évaluer les pertes», rapporte le média israélien selon qui «lorsque le pacha de Oujda, Mohammed Hajoui a condamné la violence et a même visité les maisons de toutes les victimes, il a été attaqué le 11 juin dans une mosquée de la ville».

Des incidents qui ont accéléré l'émigration des juifs ver Israël

S’exprimant au lendemain de ces tristes événements, le commissaire français René Brunel à Oujda avait affirmé que les juifs étaient responsables de deux massacres, en raison de leur passage à travers la ville d'Oujda sur leur chemin vers Israël.
Il évoquait aussi le fait que les Marocains de confession juive ont publiquement montré leur sympathie avec le mouvement sioniste. Un rapport du ministère français des Affaires étrangères, cité par Haaretz, indiquait que «les habitants de cette région proche de la frontière algérienne considéraient tous les juifs au départ vers Israël comme des combattants du côté de l'entité sioniste».
Mais alors que la France se lavait les mains de toute responsabilité dans ces drames, la Ligue française des droits de l’homme et de la citoyenneté avait accusé les autorités coloniales, qui contrôlaient la province tout comme d’autres régions du Maroc.
En marge des massacres, des travailleurs et des responsables avaient été poursuivis en justice pour incitation à des violences ayant entraîné la mort. Ils avaient ensuite été condamnés à la prison à perpétuité avec des travaux forcés.
Au lendemain des drames, l'émigration des juifs vers Israël s’est multipliée. En 1949, soit un an après le drame, environ 18 000 Marocains de confession juive avaient quitté le Maroc vers Israël.
Pendant la période entre 1956 et 1958, le nombre de juifs ayant quitté le royaume dépassait 100 000 personnes.
Après l’indépendance, feu Mohammed V avait interdit l’émigration des juifs, leur octroyant des droits et en affirmant qu’ils jouissent pleinement de leur citoyenneté marocaine.
Des positions également exprimées lors de ses premiers discours et avec aussi la nomination du Marocain Léon Ben Zaken, de confession juive, pour le poste de ministre dans le premier et le deuxième gouvernement du Maroc.
Toutefois, après sa mort, l’émigration des juifs avait repris et les frontières étaient à nouveau ouvertes.

Par Yassine Benargane et Youssef Dahmani
Source Yabiladi

גבי סבג והנגב-ברית יוצאי מרוקו

גבי סבג והנגבדימונה

גבי סבג נחשב כאחר האנשים היותר מזוהים עם הנגב. האיש לו מלאו 70 שנים, פרש אומנם מהחיים הציבורים, אבל הוא עדיין לא מוותר על תרומה לקהילה. בימים אלה הוא מגבש תוכנית למלחמה באבטלה

האיש שמלאו לו 70 שנה עד 120, נראה במיטבו, נעים סבר, חם ונוח לשיחה. יליד מקנס שבמרוקו נצר למשפחת רבנים גאונים. ב-1952 עלה ארצה במסגרת ההכשרה החלוצית הראשונה יחד עם 220 צעירים וצעירות ועל סיפון האוניה הוא פוגש לראשונה את רה״מ דוד בן גוריון. תחת הלם המפגש ההיסטורי מגיע סבג לקיבוץ עין-גב, משם לנח״ל ובתום השירות הצבאי נוחת בקיבוץ גנוסר שם הוא מתאקלם, בונה לו את הקן המשפחתי עם שמחה רעייתו, ומגיע עד לתפקיד סדרן העבודה של הקיבוץ. ב-1957 נענה גבי סבג לאתגר של בניית יישובי הנגב ויורד דרומה לדימונה שם הוא נחשב כאחד מייסדיה ובוניה. בשנת 1965 נבחר גבי סבג לראשות המועצה המקומית, ובשנת 1967 הוא הפך לראש העיר המכהן הראשון בנגב. במשך כל שנות כהונתו כראש עיר הקפיד סבג לקלוט עליה ובעצם הפך את דימונה לאחת הערים קולטות העלייה החשובות בישראל. בשנות ה-70 שימש סבג כמנהל משאבי אנוש במפעל ״כור" ושם יישם את תפיסת עולמו לגבי מוסד הקביעות ו׳׳החוזים האישיים״ שעדיין לא היו מוכרים. בשנת 1980 פרש סבג לטובת עסקים פרטיים והקים את חברת כח האדם O.R.S לה יש 27 סניפים ברחבי הארץ.

 

התחלת בעובד פשוט, טיפסת לתפקידים ציבוריים גכירים ביותר, הקמת וניהלת את חב׳ S.R.O עד שהעברת את שרביט הניהול לבנך דורון, מה הלאה?

״נכון שעברתי בימיי לא מעט חבלי קליטה, פעילות ציבורית ענפה למען הציבור, בניתי עיר, פעלתי למען קליטת העולים ולא רק ממרוקו אלא גם מרומניה ומאתיופיה. בשנות ה- 70 יצאתי בשליחות סודית של המוסד ופרצתי את מחסום עליית יהודי הפלשמורה שאפשרו את מבצעי העלייה האדירים ״משה ושלמה״ כעבור שנים אחדות. אם כן בימיי עשיתי גם למען ביתי ובעיקר למען הציבור, אך לא די בכך. הייתי רוצה לראות באחדות שבטי ישראל אם זה במורשת ותרבות, אם זה במסורות ומנהגים כך שיביא לידי ביטוי את היופי של כל עדה ועדה, לא ע״י החלטה מגבוה, או בהטמעות, אלא בהדגשת הייחוד של כל שבט ושבט ולא בדרך של תפיסת עולמו של מורי ורבי דוד בן גוריון שדיבר על כור ההיתוך. כך גם לגבי סמלים וגיבורים כמו שהגיבור שלנו נתן אלבז הקריב את עצמו כשנשכב על רימון חי ובכך הציל את חבריו החיילים, כך גם לא צריך לראות בשונה את הגיבור האחר. ליוני נתניהו ולכל גיבור יש לתת את הפרספקטיבה המתאימה״.

 וכיצד לדעתך עושים זאת?

״הנני מעיד כאן ואומר כי לאחר שעשיתי לביתי אני מחזיר לבני דימונה מהקרן שהקמתי ע״ש גבריאל ושמחה סבג מזה 5 שנים אני מחלק מלגות לסטודנטים ודוקטורנטים באמצעות אוניברסיטת הנגב אונ' ע״ש בן גוריון. המלגות מחולקות כל שנה למשך כל שנות הלימוד באוניברסיטה, והזוכים למלגות מתחייבים ללמד 10 שעות לימוד לתלמידים לקראת הבגרויות. המפעל הזה כבר מניב פרות ותוצאות הבגרויות בדימונה הן מן הגבוהות בארץ. זאת ועוד- המשבר הכלכלי מאוד מאד מטריד אותי כי לדעתי הוא עלול לרסק את החברה שבינינו במשך יובל שנים ולכן בימים אלה אנו בחב׳ R.S.O שוקדים על תוכנית כלכלית שתובא לשר האוצר. מטרת התוכנית היא להציע דרך להחזיר את המובטלים לשוק העבודה ע״י מתן תמריצים מיוחדים בנוסף להשתכרותם ובתנאי שיועסקו בכל עבודה באשר היא שתוצע להם ע״י שרות התעסוקה. התכנית נקראת VISCONSIN ומטרתה להכשיר דורשים עבודה למעגל היצירתיות והוצאתם מעולם הסעד והייאוש״.

בימים אלה אנו עדים למאבקן של אמהות חד הוריות בעיקר מן הנגב ומעירך דימונה?

״באמת לבי לבי עם האמהות החד הוריות. אני תולה את קולר האשמה על הממשלה שמתעלמת מצבור רחב של אמהות חד הוריות ומטילה עליהן גזרות בלתי מוסריות ובלתי סבירות לחלוטין. צריך להבין שכאשר הממשלה מונעת במדיניותה הקלוקלת מהאם חד הורית לצאת לשוק העבודה ולקבל את המענק כחוק וכדין, היא בעצם חורצת את דינה הכלכלי של המשפחה החד הורית. אני בעד לפטור את המגזר הזה ממיסים בעד הכנסתן ובנוסף לאפשר להן השלמת הכנסה ולעודדן לצאת לעבודה. אני מזדהה עם האמהות שסל מזונן לא מאפשר להן להתקיים בכבוד ונאלצות לפלוש לרשות הרבים והפרט כדי לקחת מצרכי מזון למחייתן. מבחינתן זהו צעד נואש של לחיות או לחדול. אני קורא לממשלה להתעשת ולרסן את מדיניותה הכלכלית ולגלות רגישות ורחמים למגזרים רחבים בחברה הישראלית. אומנם אני מזוהה כאיש מפא״י לשעבר, אך אין להסיק מדבריי שאני תוקף את הממשלה בשל היותה ימינית. יש בלבי הרבה על התנהלותם של חברי במפלגת העבודה שאינם מובילים את המאבק החברתי-שוויוני בחברה הישראלית כדגל חברתי ולצערי גם מנהיגי הליכוד שכחו את צבור בוחריהם קשיי היום״.

לאחרונה איבדת חבר יקר שהלך אתך לאורך כל הדרך

״אכן אבדה גדולה. ברשותך אני מבקש לייחד מלים ספורות לחברי ויקירי יצחק פרץ ז״ל שהסתלק לעולמו. יצחק ידידי הלך אתי דרך ארוכה וגם הוא מבוניה של העיר דימונה. יצחק הגיע לדימונה יחד עם רעייתו כזוג מורים שהלכו אחרי הקריאה של הזקן דוד בן גוריון לבוא ולהתיישב בדימונה. עם השנים נבחר לראשות העיר דימונה מטעם סיעת רפ״י, כיהן כח״כ, סגן יו״ר הכנסת, סגן שר לענייני עיירות הפתוח, יו״ר הועד הפועל הציוני וכן פעל רבות בהסתדרות הציונית העולמית למען קליטת היהודים מכל התפוצות. יהי זכרו ברוך! לסיום אני מבקש לחזק את ידיכם בהנהלת ברית יוצאי מרוקו ושמח על הפניה אלי אעשה כמיטב יכולתי לסייע לכם, בהזדמנות זאת אני מאחל לך ולכל חברי הברית ובית ישראל שנה טובה ומבורכת.

La persecution antijuive au Maroc sous le regime de Vichy-1940-1943

La persecution anti-juive

 Pour tenir compte de cette réserve, le dahir adoptait une double définition du juif, une pour les autochtones et une autre pour les étrangers

Article I— sera considéré comme juif conformément à ce dahir:

Tout juif natif du Maroc .

Toute personne non native du Maroc descendant de trois grands-parents juifs ou de deux grands-parents de la même race si son conjoint est lui-même juif

Plus significatives et plus lourdes de conséquences, deux mesures essentielles:

־ Le maintien en place des institutions religieuses juives – tribunaux, talmud torah et yéchivot – et de l'organisation communautaire – les Comités des Communautés.

– La préservation du vaste réseau scolaire des écoles primaires de l'Alliance Israélite Universelle, accueillant presque exclusivement les élèves juifs, subventionné à 80% de son budget par le Service de l'Instruction Publique de la Résidence, autorisé le cas échéant à recruter les instituteurs et professeurs exclus du service public de l'enseignement. L'énorme majorité des élèves juifs étant scolarisés dans ce cadre, cela signifiait dans la pratique le maintien du statu quo sans presque aucun changement dans le domaine de l'éducation. Il fut loin d'en être de même dans les domaines politique et économique. Le dahir, reprenant presque à la lettre les dispositions draconiennes de la loi française, adaptées au contexte local, introduisit un certain nombre d'interdictions et d'incapacités de droit privé et public visant à exclure pratiquement les juifs de toute participation à la vie publique.

I 'article 3 stipulait.

  1. 'accès aux fonctions publiques et mandats énumérés ci dessus est interdit aux juifs:
  2. a) Membres de toute juridiction d'ordre professionnel et de toutes les assemblées représentatives issues de l'élection.
  3. b) Directeurs, directeurs-adjoints, sous-directeurs et chefs de services municipaux et adjoints. Agents de tout grade dépendant de la Direction Générale des affaires Politiques, agents de tout grade attachés aux secrétariats de greffe et secrétariats de parquets et interprètes de la justice française, agents du notariat français; commissaires du gouvernement et agents de tout grade de la juridiction chérifienne, à l'exception des juridictions rabbiniques; agents de tout grade attachés à tous les services de police,
  4. c) Membres du corps enseignant, à l'exception de ceux qui professent dans les établissements exclusivement réservés aux juifs.
  5. d) Administrateurs, directeurs, secrétaires généraux dans les entreprises bénéficiant de concessions ou d'une subvention accordée par une collectivité publique; postes à la nomination du gouvernement pour les entreprises d'intérêt général,
  6. e) Les juifs ne peuvent exercer soit la profession de défenseurs agréés près des juridictions du Makhzen, soit être inscrits sur les tableaux d'experts judiciaires ou d'interprètes judiciaires assermentés, à l'exception de ceux chargés de la traduction en langue hébraïque.

Les rares dispenses accordées en France à titre militaire, anciens combattants, titulaires de la Croix de Guerre ou du Mérite militaire Chérifien, n'avaient au Maroc aucune portée pratique, les juifs n'ayant jamais été autorisés et encore moins invités à servir dans l'armée pour s'y illustrer.

Pour les interdictions de droit privé, l'article 5 stipulait une clause qui n'eut pas immédiatement de suites:

L'accès et l'exercice des professions libérales et des professions libres sont permis aux juifs, à moins que des arrêtés viziriels aient fixé pour eux une proportion déterminée. Dans ce cas, les dits arrêtés détermineront les conditions dans aurait lieu l'élimination des juifs en surnombre.

L'article 6 enfin, calquant mécaniquement sur la France par excès de précaution, sans tenir compte du contexte local, énumère toute la série de professions destinée à éloigner les juifs marocains de tous les moyens de communication susceptibles, à un quelconque degré d'avoir une influence sur l'opinion publique – où ils étaient en fait peu représentés:

Les juifs ne peuvent, sans conditions ni réserves, exercer l'une quelconque des professions suivantes: directeurs, gérants, rédacteurs de journaux, revues, agences, périodiques à l'exception des publications de caractère strictement scientifique; directeurs, administrateurs, gérants d'entreprise ayant pour objet la fabrication, l'impression, la distribution, la présentations de films cinématographiques; metteurs en scène, directeurs de prises de vue, compositeurs de scénarios, directeurs, administrateurs, gérants de salles de théâtre ou de cinématographie, entrepreneurs de spectacles, directeurs, administrateurs, gérants de toute entreprise se rapportant à la radiodiffusion.

Des arrêtés viziriels fixeront pour chaque catégorie les conditions dans lesquelles les autorités publiques pourront s'assurer du respect par les intéressés des interdictions énumérées au présent article.

La réaction juive fut, après l'incrédulité et le sentiment de trahison de la part du pays des Droits de l'Homme, la panique puis la résignation dans l'espoir que ce n'était qu'une épreuve passagère. Le bulletin des Renseignements Généraux de la Résidence en rendait compte ainsi le 15 novembre 1940:

Le dahir du 31 octobre 1940 codifiant le Statut des Juifs au Maroc, est dès sa parution immédiatement connu et commenté dans les mellahs. L'interdiction de remplir certains emplois et de tenir certaines places est péniblement ressentie. Elle apporte une nouvelle désillusion aux israélites qui espéraient qu'au Maroc aucune différence ne serait faite entre musulmans et juifs autochtones. Elle ajoute encore au découragement et à l'impression d'isolement ressentie par la masse.

En contre partie les musulmans et beaucoup de Français y voient la possibilité de trouver des emplois et manifestent ouvertement leur satisfaction de cette législation. La réaction juive s'exprime sur le mode mineur. A peu près partout les israélites reprennent l'attitude effacée et modeste qu'ils avaient autrefois. En toutes circonstances il faut constater leur résignation.

Un peu partout les commerçants et les fonctionnaires importants cherchent des refuges. Les uns tenteraient d'acheter des propriétés rurales, mais ils craignent l'hostilité du fellah musulman. D'autres pensent à l'émigration, en Argentine en particulier, mais le manque de moyens de communication ne simplifie pas les choses.

The jewsof Morocco under the marinides -David Corcos

david-corcosTHE JEWS OF MOROCCO UNDER THE MARIN IDES

By David Corcos, Jerusalem (continued from JQR, LIV [1964] 271-287)

The reign of Abu-Yussef Yakub

The Emir Abu-Iyhya died in 1258. The Marinide 'Shiukh' named his brother Abu-Yussef, who was governor of Taza and of the fortresses of the Muluya, to take his place. All of Marocco, with the exception of Marrakesh and the region around it, recognised the authority of the new Emir. The last Almohad surrendered in 1269 and his capital, Marrakesh lost. The political union of Morocco was thus restored.

In order to make the activities against the Almohads ap­pear legitimate, the Marinides had asked that prayers be said in the name of the Hafgide Sultans of Tunis. But once Marrakesh was in his hands, Abu-Yussef maintained only superficial relations with the Hafcide court and styled himself 'Amir al-Muslimim' (Emir of the Moslems). He even granted asylum to a certain Al-Miliani, a dangerous enemy of the Hafgide Al-Mostancir, and gave him the town of Aghmat in fief.

After the death of Al-Mostancir, Abu-Yussef became the most powerful ruler in the Moslem West. His numerous military interventions in Spain made him feared and res­pected. The twenty-eight years of his reign represent a period of calm and prosperity for Morocco.

In the very first years of Abu-Yussef's rise to power, the

 Jews again figure in the accounts of the Arab chronicles, wherein they had not been mentioned for nearly a century. They appeared in the urban centres of Morocco and, as in the distant past when Idris II had made Fez his capital,they once more were attracted to this city. They appeared also in Marrakesh where Rabbi Yehuda Djian was the leader of the community. Although it is not possible to as- certain their number, they clearly belonged to three distinct groups

former Zenata nomads who were clients of the Marinides; foreigners, Spanish and oriental; and, finally, autochthonous groups converted to Islam under the Almohads and now returned to Judaism, encouraged by the new spirit of tolerance of their present masters. No specific documents exist confirming this return to Judaism. But this has long been accepted as a fact and is corroborated by events of a religious, social, political and economic nature which took place immediately after the Almohad era.

All indications lead us to suppose that the Marinides to some extent ignored the state of affairs which constituted a most serious crime according to malekite and sunnite law. Yet the Marinides championed this law, partly as a reaction against the rationalist ideas of the Almohads, partly because Malekite Islam, at one time imposed by the Almorávides, had indeed taken fertile roots in Morocco.

  • Fez was founded by Idris I before 790 . His son Idris II established his capital there and attracted al large number of Jews to the town, both autochthonous and Oriental. It is accepted that many of these Jews were Jerawa-Zenata, driven from Ores by the Arab armies. In any case there were no Spanish Jews in Fez, as has been suf- gested because they were expected to figure among the insurgents at Cordova who were driven from Spain in the year 198 of the Hegira (814) The majority of them in fact settled in Idris' capital. According to Qirtas, Beaumier, p. 55, this ruler allowed the Jews to settle in Fez on condition of an annual tribute (jezia) of 30,000 dinars. As the dinar was worth nine golden francs, the new community had to pay the equivalent of 279.000 golden francs per year, which gives an indication of its importance. Under Marinide rule, at various times, the Jewish community was comparable to what it had formerly been both in size and quality.
  • The Djian family still exists in Morocco and Algeria. Rabbi Yhouda (ben) Djian, as his name shows, was Spanish. Djian is the Arabic name of the town of Jaen in Spain. He is believed to have died in Marrakesh around 1310 He was chief Rabbi of that town, which proves that the community of Marrakesh was able to reorganize itself as soon as Abu-Yussef captured the town. Rabbi Yhouda Djian is quoted by Rav Hida (Azulai) שם הגדולים I, p. 45, also Toledano, op. cit. o. 41 and Youssef Benaim מלכי רבנן Jerusalem, 5690, p. 100.

These recently sedentary Jews suffered the same tribulations as the Marinides as we have stated (see p. II 2) They settled with them in Morocco. Another Zenata tribe, non-Marinide was not har- assed when the Jews were driven away by the persecutions of the Toowat Oasis see p. I, 2 n. II). The 'Kunta', a Moslem Zenata tribe, was to follow them on the Moroccan border of the Western Sahara (cf. F. de la Chapelle, Histoire du Sahara Occidental, Hesperis, .

Suab di bla flous — ktterfeh Politesse qui ne coûte-n'en sois pas avare

  • טולידאנו

    Suab di bla flous — ktterfeh   Politesse qui ne coûte-n'en sois pas avare

La politesse coûte, elle est contrainte, effort, renoncement et c'est ce qui en fait au total la valeur. Mais parfois elle ne coûte rien, elle ne demande rien, alors vraiment il faudra être bête pour en être parcimonieux. Un exemple?

  • Di a'tak fmou — e'teh oudnek Qui te donne sa bouche — donne-lui ton oreille…….

Bel exemple de politesse qui ne coûte rien: si quelqu'un veut se confier à vous, vous raconter sa vie et ses malheurs, tendez-lui l'oreille, ce n'est pas un si grand effort. A vous cela ne coûte rien et au conteur quel soulagement! Ce qu'on veut c'est uniquement votre oreille sans exiger une participation active.

MICHEL (BEN) SIMON

Dans un de ses meilleurs films sur un asile d'anciens acteurs, Michel Simon jouait le rôle d'un grand cabotin qui prétendait avoir eu une brillante carrière, alors qu'il n'était jamais monté sur les planches et que tout le monde le savait. Un jour quelqu'un lui fit remarquer qu'il devrait s'arrêter parce que vraiment personne ne croyait à ses histoires et il eut cette réponse que l'on pourrait croire tirée de ce proverbe: "Je ne vous demande de me croire, je vous demande de m'écouter!, donnez-moi seulement votre oreille!"

 El kebrir ma fina —                  Le plus respectable d'entre nous ………

Nsthouh                                      il ne nous reste qu'à le faire danser!

Ce proverbe au Mellah était censé symboliser le comble du ridicule. Pour le comprendre il faut connaître la honte et le dédain dans lequel était tenu le corps humain dans cette société juive. L'âme est l'essentiel et le corps n'est qu'une charge dont à la rigueur on aurait pu se passer. La danse par exemple, autrefois partie de la liturgie au temps du Temple, était devenue totalement prohibée dans les Mellahs des cités traditionnelles ("notons que dans les villages de l'Atlas, sous l'influence berbère, danse était restée à l'honneur parmi les Juifs).

Autrefois la danseuse était assimilée à la prostituée et jamais une femme honnête n'aurait accepte de danser en public. Ce n'est qu'avec la modernisation et la libéralisation des moeurs que la danse du ventre a fait, son apparition dans les Mellahs et est devenue partie intégrante du folklore des réjouissances. Mais même après cette libéralisation il était parfaitement impensable qu'on puisse voir un respectable rabbin se couvrir de ridicule et danser en public. Le propre du rabbin, du notable est la dignite, la retenue, ce qui est permis au commun n'est pas permis " au plus respectable d'entre nous " 

LE RIRE DES MATHEUX

Les gens instruits doivent donner l'exemple de la politesse, de la retenue, du savoir vivre: c'est l'évidence même. D'eux on attend de ne pas se joindre aux plaisanteries du bas peuple. La médisance était au Mellah sport national surtout chez les jeunes, par manque de distractions. Un jour que nous étions comme à l'accoutumée, à monter des blagues à un camarade particulièrement naif mais pas niais — il se vexa d'une plaisanterie particulièrement lourde, mais pas trop, sachant d'où cela venait. Mais ce qui le surprit et le heurta au plus haut point c'est de voir se joindre au cercle des railleurs un brillant camarade qui passait son bac en mathématiques élémentaires, réputée la classe des génies. Et avec un étonnement mêlé de mépris , il se tourna vers lui et lui dit:

— Asnou hada, hta matelem ka ithak!!?     Comment même un math élém rigole de ca?

Loqfa kter ml-glsa                        Debout plus longtemps qu'assis…………

La politesse exige après une réception, après un thé (assis naturellement), de ne pas partir précipitamment comme si on était pressé, mais d'ajouter quelques mots de separation, debout, près de la porte. Mais il ne faut pas que le temps passé se séparer soit long que le temps rete assis. Le  proverbe montre qu'il connaît bien son public: les Juifs aiment beaucoup parler, de telles exceptions n'étaient pas dans la pratique aussi exceptionnelles et fallait a chaque reception prévoir un fameux supplément pour les compliments "à la debout".

PARTIR A L'ISRAELIENNE

L'unite du peuple juif quel que soit le pays de Diaspora, se reconnaît aux petits détails, cette habitude des parlottes debout a donné en Israël une succulente définition. Savez-vous quelle est la différence entre filer à l'anglaise et filer à l'israélienne? Filer à l'anglaise c'est partir sans dire au revoir, et filer à la juive? c'est dire au revoir sans partir!

Hta hzak                                                          Ce n'est qu'après avoir pété

A 'd smmt qu 'ao                                              qu'il a serré les fesses.

Il faut faire attention avant et non après si on veut éviter les catastrophes ou les impairs. La ré­flexion doit précéder l'action — comme recommande le dicton hébraïque: sof massé bémahehava téhila; "la fin d'un acte dans la manière dans laquelle il a été pensé". Ce proverbe définissait donc aussi bien le manquement aux règles de la convenance qu'à celles de la logique.

La politesse comme la pornographie, est une question de topographie. Au Mellah roter était le comble de l'inconvenance alors qu'en Médina c'était le comble du raffinement, après un bon repas. Par contre le pet en horreur en Médina bénéficiait d'une plus grande tolérance au Mellah surtout chez les enfants. La scatalogie on le sait est le plus gros fournisseur de blagues et le pet était toujours le bienvenu quand il s'agissait de faire rire, soit en en parlant ou encore mieux en le faisant entendre. Les enfants avaient même composé un poème en son honneur, bien dans l'esprit des Lumières: " Le pet est un gaz mystérieux qui sort d'une caverne et qui annonce avec fracas l'arrivée du Maréchal caca."

PAS LA PEINE DE POUSSER

Un jour une mouche particulièrement affamée et entreprenante se posa sur le derrière d'un âne et par l'odeur attirée voulut même s'aventurer plus loin lorsqu'un pet retentissant la projeta dehors avec fracas. Alors elle dit:

  • Dites qu'il n'y a pas de travail mais ce n'est pas la peine de pousser! Depuis c'était devenu une expression consacrée avec le sens: "dites le fermement mais poliment!"

DEPUIS LE PREMIER

L'envie le prit soudain de se dégager et ayant scruté l'horizon et n'ayant vu aucun visage connu donna libre cours à son échappement. Léger et court vêtu il allait à grands pas . Un moment en se retournant il vit un coréligionnaire derrière lui. Inquiet il lui demanda:

  • Depuis quand me suivez-vous?
  • Depuis le premier pet, Monsieur!

תורת אמך" מנהגים לימי הצומות והתעניות בין המצרים, ט' באב, אבלות.

הקדמה ישתבח המפואר ויתרומם הנישא, אשר בחר בנו מכל אומה, ונתן לנו תורה תמימה, שלמה עמוקה וחתומה, ארוכה מארץ מידה ורחבה מיני ימה, שבעים פנים לתורה עץ חיים למחזיקים בה, מאירת עיניים ברה כחמה, תוציא לאור כל תעלומה. דיברות פיו הנחילנו, בהגלותו בסיני עלינו, ירדה תורה לעינינו, בזכות אבותינו הנחילנו, אשר בדרכם צועדים אנו, לא סרנו ולא זענו בדרכינו, מתורת אימותינו, זכותם תהיה מגן וצינה לנו ולבנינו, אכי"ר.

איתא במדרש שחמה ולבנה נבראו שווים ונתמעטה הלבנה על שקטרגה שאי אפשר לשני מלכים בכתר אחד ופרש רש"י )בראשית א, טז(, ואע"פ שהייתה לה נפילה תורת אמך צומות ותעניותגדולה בימי העולם שאורה היה כה רב ממש כאור החמה ועתה היא קטנה וזעירה, בכל זאת ממשיכה היא להאיר מידי חודש בחודשו ולמלוך בממשלת הלילה.

מהיכן שואבת הלבנה עוצמה זו להתחיל כל חודש מחדש?? אלא הסוד הוא שלעולם לא ראתה חמה פגימתה של לבנה. והנלמד הוא כדברי דוד המלך ע"ה שאמר בתהלים "ועוד מעט ואין רשע והסתכלת על ממקומו ואיננו" )לז', י'(. להסתכל תמיד בטוב על כל אחד, ובכלל הברכה יקח אדם גם את עצמו לכף זכות.

בשבח והודאה לחי עולמים יתעלה שמו לעד, שזיכנו ברחמיו הרבים, להוציא את גיליונות "תורת אמך" על המועדים ופעמים רבות נאלצנו לקצר או להשמיט הלכה ומנהג מחוסר מקום ועתה בס"ד זוכים להוציא קונטרס "תורת אמך השלם" לימי התעניות, בין המצרים, תשעה באב, וצרפתי הלכות ומנהגי אבלות.

ואע"פ ששמעתי מבעלי דמיון שאין להתעסק בהלכות אלו, אך מאחר שראו ענינו פעמים רבות בבית האבלים שנוהגים הפך הלכה והמנהג, והיו פעמים שנשאלתי בעניינים אלו ולא ידעתי או שלא נמצא בספרי המנהגים ולכן העלתי הדברים על הכתב, למען תהיה משנה סדורה לנצרכים אחר אריכות ימים לכל עם ישראל. שהרי סוף האדם למיתה. וכתב בספר חסידים )סימן רס"א(, אהוב לך את המצווה הדומה למת מצוה, שאין לה עוסקים, כגון שתראה מצוה בזויה, או תורה שאין עוסקין בה… ואם תראה שחוששים ללמוד גמרא מסכת מועד ופרק מי שמתו, אתה תלמדם ותקבל שכר גדול כנגד כולם, כי הם דוגמת מת מצוה, שאין לה קוברים. ואהוב אותן מסכתות ואותן הלכות שבני אדם אין רגילים בהם וכו' אלא כן יעשה הרוצה ללמוד אותה, יתפלל להקב"ה שלא יארע דבר רע עכ"ל הטהור. לכן אין לי ספק שאין בית מדרש ללא חידוש. ואע"ג דמנהגים אלו רבים הם, השתדלנו להביא זעיר פה זעיר שם ממה ששמענו מרבותינו שליט"א.

וזאת למודעי שלא באנו ח"ו לחלוק על שום פוסק או ת"ח, אלא ציווי שמירת המנהגים גרידא מונח לפנינו, כמצות הכתוב הוא, שמע בני מוסר אביך ואל תיטוש תורת אימך, דהנה יש המערערים על מנהגינו ומבטלים אותם במחי יד, ללא שום חקירה או דרישה בנושא וכתבו הרבה מחכמי ישראל על נושא זה, כמובא בהקדמה לספר מגן אבות )בפתח דבר עמ' ט"ז( בשם הגר"ח קנייבסקי שליט"א שכתב )בספר שרשי מנהגי אשכנז ח"א דף 81 )וז"ל זו היא מכה המהלכת בימינו, שאנשים עוזבים את מנהגי אבותיהם, זו היא עוולה גדולה. עיי"ש באורך. וכן שמעתי בשם הגרי"ש אלישיב זצ"ל אודות מנהגי המערביים בארץ ישראל, דכל מנהג שנמצא קהילה של מנין אנשים יוצאי המערב הפנימי, עליהם לחזק ולקיים כל פרטי התפילה ומנהגיה כפי שעשו אבותיהם בלא שינוי כלל. וכן שמעתי מהגר"מ אליהו זצ"ל שציבור יוצאי מרוקו עליהם לברך על ההלל בר"ח אע"פ שמנהג א"י אינו כן. ולך נא ראה בספר חסידים )סי' קי"ד( שכתב וז"ל: המשנה מנהג ראשונים כגון פיוטים וכו' עובר משום אל תסיג גבול עולם אשר עשו אבותיך. לא תסיג גבול רעך אשר גבלו ראשונים, עכ"ל. וכתב עוד מרן הרב שמש ומגן )ח"ב ריש סי' ל"ד( ואני בבואי לארץ ישראל לא שיניתי אפילו כל דהוא מהמנהגים שנהגתי במרוקו. ועוד כתב שם )ח"ג סי' פ'( בשאלה שבא חכם ורצה לשנות מנהג מרוקו שלא יאמרו במה מדליקין לפני לכה דודי אלא אחרי, והשיבם הרב דאין לשנות המנהג ואין ראוי לזלזל במנהגי ישראל,ובפרט כיון שגם בבואם לא"י המשיכו במנהגם הקדמון, דודאי אין שום אחד רשאי לשנות מנהגם ואפילו יהיה נגד הקבלה, ע"כ.

ועוד ידוע חשיבות שמירת מסורת מנהגי אבותינו שהמה כמלאכים נידמו, כמובא בסידור "קינות אבותינו" לר' מאיר אלעזר עטיה הי"ו )עמוד 02 אם למסורת הערה 4 )בשם רבינו הגדול כמוהר"ר ר' אליעזר די אבילה זצוק"ל בשו"ת באר מים חיים (דף ע"ט סוף עמודה ד'): והרבה מאלו המנהגים שיש להם על מה שיסמוכו, אע"ג דלית הלכתא הכי, ומכל שכן בדבר שלא נקבע להלכה בו, שיש לנו לילך אחר המנהג וכו', דדוקא מנהג שיש לו על מה לסמוך הוא דאזלינן בתריה "ובתלת זמנין נקבעיה הלכה על פי המעשה" וכו' עיי"ש.

ובצאתי מן הקודש, אצרף ברכתי לחבריי וידידיי העוזרים והמסייעים עימי, בכללם יתברכו כל המאירים והמעירים על הנכתב ועל כולם לומדי כולל ערב לבעלי בתים "תפארת מיכאל אלעד" וכן השעורים שאנו מוסרים בס"ד במספר בתי כניסות בעיר אלעד ת"ו, שעל ידם זכינו לברר שמעתתא אליבא דהלכתא. ופעמים רבות פנינו לתלמידי חכמים להכרעת הסוגיא.

וכאן המקום להודות לגאון עוזינו ותפארתינו מורינו ורבינו משיירי כנסת הגדולה הרה"ג ר' יהושע מאמאן שליט"א בעל העמק יהושע ז"ח, זקן רבני מרוקו ומלפנים רב וראב"ד במרוקו, ה' יאריך ימיו בטוב ושנותיו בנעימים, אורך ימים ושנות חיים ושלום יוסיפו לך אכי"ר,

לבנו הרה"ג ר' רפאל עמרם מאמאן שליט"א.

להרה"ג ר' משה אוחנונא שליט"א (אב"ד פ"ת), הרה"ג הרב ציון באורון שליט"א (חבר ב"ד הגבוה לערעורים). וידידי הרה"ג רבי מאיר אסולין שליט"א רב ק"ק תפלה לעני קרית גת.

הרה"ג ר' יחיאל בוחבוט שליט"א מלפנים רב ק"ק חסד לאברהם קזבלנקה ובארץ רב העיר קרית שמונה, וכן רבי שלמה פחימה שליט"א תלמיד הסבא רבה הרה"צ רבי כליפה אלמליח זצ"ל רב ק"ק אולדמנצור.

ואחרון החביב לידידי רבי ברוך סבאג הי"ו שעבר על כל הקונטרס וסילק כל מכשול והעיר את עיניי במספר סוגיות חשובות, ואף ערך את כל הקונטרס. ישלם ה' שכרו ויתברכו כל ב"ב.

וכאן המקום לברך להצלחת ידידי, רבי דוד אלמליח שליט"א וב"ב – מפריז, רפאל לוגסי וחביב כלפון הי"ו וב"ב מהרה יזכו לזקש"ק, אביעד בן שלוש הי"ו וב"ב מלוס אנג'לס, שאול סופר הי"ו וב"ב – מפריז, ומפיצי השיעורים די בכל אתר ואתר, אשר פרץ הי"ו עורך ומפיק השיעורים וב"ב, מנהל אתר דרכי אבותינו מן המערב.

נפתלי אזולאי וב"ב, מנהל אתר "מורשת מרוקו". אליהו (אלי)פילו הי"ו וב"ב מנהל האתר "מורשת יהדות מרוקו" וידידי אברהם מקייס הי"ו וב"ב, מנהל אתרנו "אור חדש".

המצפה לביאת משיחנו שיחוננו, ובבואו תחזינה ענינו

הצב"י אברהם אסולין ס"ט

אלעד יע"א. תמוז תשע"ג

 

סקירה על הספר " שבח חיים " ביהודית מוגרבית – יששכר בן עמי

ה. מציאות היסטורית וגיאוגרפיתיהדות מרוקו - פרקים בחקר תרבותם

מהי המציאות ההיסטורית והגיאוגרפית העולה מהסיפורים שבקובץ ? מחציתם של הסיפורים מתרחשים רק על אדמת מרוקו. תשעה סיפורים מתרחשים באותו זמן במרוקו וכן בא״י. שבעה סיפורים קשורים רק לירושלים, חמישה לא״י בלבד ועוד חמישה לארצות אחרות, כגון ספרד, איטליה, אנגליה, הודו.

מן הראוי לציין שגם כשמדובר בארצות אלו שמחוץ למרוקו, אין שום איפיון ספיציפי לאותה ארץ. מלך איטליה או ספרד חושב ומדבר באותו סגנון כמו היהודי ממרוקו. עולם הערכים שלו דומה לזה של היהודי. הגוי מרחם על ילד נעזב אם כי ברקע קיימת ידיעה שהוא גירש את ההורים, אבל ידיעה אחרונה זו מוצנעת, כי היא מפריעה להתפתחות העלילה. בא״י מתואר כפר שהוא הכפר האופייני במרוקו ובנוי בדיוק באותה מתכונות. הגוי אוכל רק כשר (סיפור מס׳ 22). בסיפור על משפט שלמה (מס׳ 32) האנשים יושבים ושותים תה כמו שמקובל במרוקו.

החיים המשותפים בין היהודים והמוסלמים באותה סביבה, גרמו בודאי לפעמים לבעיות לא קטנות. הסיפור הבא שכדוגמתו אנו מוצאים בספרות העממית, מספר על ר׳ יהושע פינטו שהולך בלילה להתפלל ובטעות במקום לדפוק בדלת חברו, דופק בדלתה של מוסלמית. האחרונה המוקסמת מיופיו רוצה להכניסו בכוח אליה והוא מסרב. אז היא מעלילה עליו שרצה להתנפל עליה ומיד מוסלמים אחרים מוכנים להעיד שהדבר נכון. במקרה נכח המלך (מחופש כמו הרון אל־רשיד בזמנו) וראה את כל המחזה ולמחרת מוכיח אותה על השקר ומעניש את כולם (סיפור מס׳ 95 וכן סיפור מס׳ 4). תפילות היהודים בלילה כנראה הפריעו למוסלמים. בסיפור מס׳ 64 מכריז הויזיר שאסור ליהודים ללמוד תורה בלילה מפני שהחכם מפריע לו לישון. החכם הופך אותו לחמור ורק לאחר התערבות המלך מחזיר לו את דמותו. לא מעט עלילות שוא נרקמו נגד היהודים וכל פעם חכם אחד נרתם להצלת היהודים (סיפורים 15, 77, 80). הדבר מסתכם גם בהסתה גלויה נגד היהודים וכן בהטלת מבחנים או ויכוחים. מובילים את השולטן בלילה והוא שומע איך היהודים קוראים פסוק מהתורה ״איכה ירדוף אחד אלף ושנים יניסו רבבה״. ואז השולטן מגיש אולטימטום ליהודים: יביאו אדם שיבצע זאת הלכה למעשה או שישמיד אותם. ורק הודות לעזרתה של ילדה מ״בני משה״, היהודים ניצלו(סיפור מס׳ 99).

יחד עם זאת גם המלך וגם מוסלמים אחרים מזדקקים לעזרת החכם. הם פונים אליו והם תמיד נענים (סיפור 83 ועוד). הם עושים זאת מפני שהם משוכנעים לגמרי שתמיד החכם יוציא משפט צדק גם כשמדובר במקרה שהיהודי הוא המרמה את הגוי, ואכן בסיפור מס׳ 47 יש לנו מקרה כזה שיהודי מקבל כסף מגוי שבטח בו והוא מתנכר לו. אף אחד, לא המלך ולא השופטים המוסלמים, אינם מצליחים לפתור לו את הבעיה עד שהוא פונה לרב היהודי המגלה ברוב חכמתו את התרמית של היהודי (ראה סיפור דומה ב־48). תחרות זו בין היהודים והמוסלמים קיימת כמובן גם בתחום המקצועי. הצורף המוסלמי לועג לצורף היהודי שאין לו במה לחוג את חג הפסח (כנראה שלא היתד. עבודה ליהודי בו בזמן שהמוסלמי עבד). תוך כדי עבודתו עפה חתיכת זהב מהמוסלמי ונופלת באופן פלאי אצל היהודי שמודה לה׳ על העזרה לחג(סיפור מס׳ 71).

סיפורים רבים מאוד מספרים על פגיעות גופניות ואחרות, העלבות אישיות וכוי. בת המלך יורקת על החכם ואז צומחות לה קרנים (סיפור 54). מוסלמי הממונה על השוק אוסר על יהודי ללכת עם מכנסים כמו שיש לו וגם הוא בא על עונשו(סיפור מס׳ 7).

ויכוחי דת רבים נסמכים על דברים עקרוניים בתחום הפילוסופיה. המלך מתנגד לפסוק מהתורה ״כרחם אב על בנים״ וטוען שדוקא האם היא המרחמת. החכם לוקח אותו לאשר. עניה שמסכימה למכור את חלקה בבת תמורה כסף והאב מסרב (סיפור מס׳ 85). פעם אחרת מתנהל ויכוח בין שניהם: האם ההרגל, הטבע, יכול להשתנות? כהוכחה לתיזה שלו שהטבע משתנה מציג השולטן בהתפעלות לאורחו חתול מאולף שמכין ומגיש תה. אבל ברגע שהחכם משחרר כמה עכברים, מיד קופץ החתול ושובר את הכלים הנאים לאכזבתו הרבה של המלך (סיפור מס׳ 28).

Le mariage traditionnel chez les juifs marocains – Issachar Ben-Ami

juives berberes 3A Sidi Rehal, la mère de la mariée, quand elle n'est pas inquiète au sujet de sa fille, dort chez elle. Jeudi, très tôt le matin, elle va offrir aux mariés un litre de lait, des qràselLe singulier est qersûla. C'est un petit gâteau en forme de couronne, croustillant, fait ici avec de la semoule et enduit d'oeuf.– et un bouquet de menthe. Elle lave le visage de la mariée, qui ne peut quitter son lit. La famille du jeune homme, de son côté, présente un plateau contenant une théière, des gâteaux, des oeufs durs et des fruits secs. Les jeunes gens et les islan viennent prier avec le marié et on leur sert un petit déjeuner. Durant toute la journée, selon l'expression locale consacrée, "le thé travaille". En effet, tous les visiteurs sont tenus

de boire un verre de thé. Vers dix heures, les jeunes amies de la mariée lui apportent leurs cadeaux. En partant, elles reçoivent un sachet avec des bonbons, des noix et des gâteaux. Les islan offrent aussi de l'argent au marié. Vers cinq heures de l'après-midi arrive le "dhol asbâh", se composant de vingt à vingt-cinq plateaux portés par les tamzwarât, et contenant des habits, des bijoux, des ustensiles de ménage, des gâteaux, de la mahia, etc. Ce sont les cadeaux des parents de la mariée. La mère soulève sa fille du lit et la dépose sur la table dans la chambre voisine. Après le transport, elle lui offre un petit bijou en or. A ce moment, le marié s'approche et baise respectueusement la tête de sa belle-mère, geste qui est imité par sa femme. Dans la matinée, le rabbin, accompagné de deux témoins, vient examiner le linge tâché. – Cest une visite que la famille du marié impose au rabbin, qui examine si le sang est celui de la jeune fille ou celui d'une bête égorgée. –  Quand l'examen est positif, il dit: "Bonne augure, nous n'avons rien à dire". C'est alors que la mère de la mariée montre le drap à toute la famille et le garde.

Vendredi, on permet à la mariée de quitter son lit et de faire une entrée à la cuisine. Elle peut, si elle veut, aider aux travaux. L'après-midi, une tamzwarâ lavera la jeune épouse et lui mettra du hârqôs. La mariée se couvre le visage. On élève aussi une balançoire dans la cour, pour la cére­monie du lendemain.

Samedi matin, pendant que les hommes sont à la synagogue, toutes les femmes de la famille viennent chez la mère de la mariée et chantent autour d'un plateau, où est déposé le linge maculé. La mère charge le plateau sur sa tête, et, accompagnée des femmes, rend visite aux voisines et amies, occasion qui donne lieu à une distribution de mahia, de dattes et de bonbons. Chaque femme essaye d'attirer chez elle le groupe, car c'est un honneur pour elle de l'acueillir. Seules les jeunes filles s'enduisent leur yeux de ce sang.

Cette action, selon la croyance locale, accélérera leur mariage. Si la mariée ne jouit pas d'un bon renom, les jeunes filles s'abstiennent de le faire.

Les femmes chantent, dansent et poussent des zgarit. Après cette tournée, elles se retrouvent chez la mariée. On apporte une shina préparée spécialement pour le jeune couple; la mariée la découvre, goûte et dit: "malha, malha!". Elle en offre à ses amies et à toutes les assistantes.

De la synagogue, le marié, accompagné des islan et de nombreux invités qui chantent en son honneur, se présente chez ses beaux-parents, afin de les inviter au déjeuner. Sa belle-mère lui remet un louis d'or et deux pains de sucre. Tous les participants au déjeuner apportent leur shina. L'après-midi, pendant que la mariée se réjouit à la balançoire et qu'une vieille femme lui chante, ses amies collent au front de la chanteuse des pièces de monnaie.

Coutume identique chez les Berbères tunisiens. Voir H. de Montetv, op. cit., p. 63.

Mercredi matin, le marié va au marchéet, au retour, offre à sa femme un drap avec sept noeuds qui contiennent du henné, des dattes, des noix, du savon, des beignets, 'kdr et du khôl. Les islan viennent ouvrir les azdllumin de la mariée et lui remettent de l'argent. On emmène ensuite les mariés au ruisseau. Là, les parents servent du couscous et des oeufs aux invités. Les mariés répandent leur part sur la surface de l'eau. Les islan pèchent cinq petits poissons que la mariée doit avaler. Au retour, les femmes appliquent, en chantant, du henné sur la tête de la jeune épouse. Le soir, en présence du rabbin et de plusieurs invités, on célèbre de nouveau les "sept bénédictions". La mariée est maintenant libre de sortir, mais elle ne quittera pas encore la maison. C'est seulement à l'occasion d'une fête, comme Pessah ou Sukot, que ses parents l'invitent. Elle séjourne alors quelques jours chez eux. A son départ, ils lui offrent un mouton, qu'on couvre d'un foulard, et de la mahia. Les tamzwarât l'accompagnent, tout en chantant. En route, on offre aux passants de la mahia.

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