ארכיון יומי: 9 בדצמבר 2016


Presence juive au Tafilalet

%d7%91%d7%a8%d7%99%d7%aa-%d7%9e%d7%a1%d7%a4%d7%a8-31Ses fils

Rabenou Yaacov a eu quatre fils tous férus en Thora et pieux. Rabbi Massoud, Rabbi Aharon, Rabbi Avraham et Rabbi Ytshak. Le grand Rabbin Massoud a remplacé son père au Rabbinat au Tafilalet. Il a composé des poèmes qui furent imprimés dans le livre Yaguel Yaacov. Il était en correspondance intellectuelle avec Rabbin Chlomo Even Danan. Rabbin Massoud est décédé le 12 du mois de Iyar en 5668 (1908) et a été enterré dans sa ville Rissani. Il a laissé trois fils :

Rabbi David, hassid et kabbaliste. Il a écrit des livres sur la morale selon la Kabala. Sa méthode se basait sur le Remez et le Pchat. Il dirigeait la Yechiva à Rissani et a été assassiné en 5680 (1920) pour la sanctification de D.

Rabbi Israël, dénommé Baba Salé, était un juste, pieux et faiseur de miracles. Il a exercé les fonctions de rabbin à Erfoud et ses environs. Il a fondé des cercles d'études de Thora et vers la fin de sa vie s'est installé à Netivot. Il était célèbre pour ses grandes connaissances en Thora et pour sa piété extraordinaire. Des personnes de toutes origines et de tous genres venaient le voir tous les jours. Il y avait parmi eux des rabbins, des étudiants et des chefs de Yechiva qui voulaient avoir le privilège d'entendre des enseignements de sa bouche, recevoir une bénédiction et demander conseil, d'être à ses côtés et d'observer ses manières saintes. Il est décédé 3 Chevat 5743. Sa tombe, à Netivot, est devenue un lieu important où tous adressent leurs prières et leurs suppliques dans les temps de joie et d'angoisse. Et le jour de sa mort est devenu un jour de Hilloula pour tout le peuple d'Israël.

Rabbi Ytshak Abehssera était directeur de Yechiva et le bras droit de Baba Salé au Maroc. Peu de temps après l'avènement de l'Etat d'Israël, il a fait son Alya et a été élu Rabbin des villes Ramlé-Lod et le chef des Juifs d'Afrique du Nord en Israël. Il est décédé dans un accident le 25 Adar 5730 (1970).

Le grand Rabbin Aharon était le deuxième fils de Rabbi Yaacov. Dès 5645 (1887), il est arrivé en Israël pour faire imprimer les livres de son père. Il a reçu pour cela des recommandations des rabbins d'Israël. Il déploya beaucoup d'efforts auprès des donateurs afin d'obtenir des fonds pour l'impression des livres. Il réussit à faire imprimer une partie des livres. Il retourna au Maroc où il mourut jeune en 5661 (1901) lors d'un de ses voyages au village Talouat. Le lieu de sa sépulture sert de lieu de pèlerinage.

Son petit-fils est le grand Rabbin Makhlouf Abehssera qui était grand Rabbin et juge à Marrakech. Vers la fin de sa vie il est monté en Israël. Son fils Rabbi Yossef était juge dans la ville de Fès. Arrivé en Israël, il a été nommé Rabbin de Yavné. À sa mort, il a été remplacé par son fils Rabbi David.

Le grand Rabbin Rabbi Avraham est arrivé en Israël en 1873 et s'est établi à Tibériade. Sa tombe dans le cimetière de Tibériade a été réparée dernièrement.

Le grand Rabbin Rabbi Ytshak était le Benjamin du Rabbin Abir Yaacov. Il a été nommé chef de Yechiva. Du temps de son père, il a été envoyé par celui-ci afin d'organiser des collectes pour la Yechiva. Il a continué cette mission après la mort de son père. Pendant un de ses voyages dans la ville de Toulal il a été assassiné. C'était en 1912. C'est à Toulal qu'il est enterré. C'était un poète très sensible et il a laissé des poèmes et des compositions de son cru. Chaque année est organisée une Hilloula près de sa tombe. Les fils de Rabbi Yaacov honoraient et respectaient beaucoup leur père, et ils ont composé beaucoup de poèmes en son honneur. Chez les Juifs du Maroc, Rabbi Yaacov occupe une place si prépondérante que son nom et sa Hilloula paraissent aussi importants que la Hilloula de Rabbi Chimon Bar-Yohaï et de Rabbi Méir Baal Hanés. Dans un des poèmes connus qu'a composé son fils Rabbi Massoud, cette popularité arrive à son apogée. Ces poèmes sont connus et chantés dans beaucoup de communautés au Maroc pendant chaque fête et chaque événement. Les petits-fils de Rabbi Yaacov aussi sont célèbres pour leur piété et ont rempli des sacerdoces au Rabbinat et ont eu le rôle de chefs de communautés dans différentes villes du Tafilalet. Quelques- uns de ses fils et petits-fils ont vu leur souvenir honoré par une Hilloula, par certaines familles, à la suite d'un miracle qui leur est advenu grâce à l'invocation de Rabbi Yaacov et ses descendants.

Mon trajet de Casablanca à Montréal en passant par Paris – Jacob GARZON

%d7%91%d7%a8%d7%99%d7%aa-%d7%9e%d7%a1%d7%a4%d7%a8-32Témoignage

 Jacob GARZON

Mon trajet de Casablanca à Montréal en passant par Paris

Ma jeunesse d'abord, au Maroc, fut magnifique. Des parents extraordinaires, sept frères et deux sœurs absolument super… Même si comme aîné, je devais m'occuper des plus jeunes.

Avec ma mère c'était l'enseignement à outrance… Le style marche ou crève comme dans la légion étrangère…Donc c'est l'université, et moi son aîné, my son the doctor…why does it sound so jewish.

Avec mon père c'est le sport : marche, natation. Et puis ensuite le rugby avec Félix et Haim, mes frères. Ce fut aussi l'époque du scoutisme, bylou, éclaireur Israélite de France.

En 1955, c'est la séparation, je pars à Paris faire médecine…Je rentre dans l'équipe de rugby de la fac de médecine de Paris et j'ai failli accepter de jouer professionnel. Cette utopie n'a duré que quelque instant car ma vie aurait été de très courte durée.. .ma mère… D. ait son âme.

En 1959, j'ai épousé Ruby, et de retour à Paris elle s'est embarquée à l'école Polytechnique Féminine.

Eric naissait en 1960.

En 1961, nous sommes de retour au Maroc, bien décidés à y rester.

Ce fut une époque héroïque à Casablanca.

Ma première expérience chirurgicale fut déplorable étant arrivé en retard en salle d'opération, péché capital. Le docteur Comte m'envoya promener quand je dis que je n'avais aucune expérience chirurgicale.

Et je me retrouve au laboratoire d'anatomie pathologique où j'apprends à disséquer, à suturer, seul.

Ma première expérience antisémite fut de me retrouver exilé à la léproserie de Casablanca. Mon premier contact fut cette jolie fille qui me sauta au cou pour me remercier de venir les aider. Je n'avais pas reconnu qu'elle était lépreuse et quand je l'ai su, j'ai paniqué. J'étais prêt à me jeter dans le premier stérilisateur venu. Mais j'ai vite appris que c'étaient des êtres humains, qui avaient besoin d'aide, ce fut trois mois d'apprentissage magnifique.

En 1962, Laurent naissait.

Après Casablanca, je fus exilé à Kenitra :

JAMAIS AUCUN EXIL N'A ÉTÉ AUSSI BÉNÉFIQUE.

Les hôpitaux du Maroc à cette époque fonctionnaient un peu comme médecins sans frontières. En tant que juif, j'ai été toléré, sans plus. Mais j'ai appris à me battre… Après tout je faisais partie de l'équipe nationale et internationale de rugby du Maroc.

Comme résident, il fallait faire tout soi-même : l'anesthésie, la chirurgie… L'affaire était que if you did not do it, nobody will do it. La chirurgie avec ou sans aide…et surtout sans expérience mais heureusement que les bouquins étaient là, un peu comme un GPS aujourd'hui. L'apprentissage était du style: you see one, you do one, you teach one. Incroyable mais vrai, surtout que je n'avais pas tellement de casse.

Une anecdote mémorable, en deuxième année de résidence à Kenitra, une nuit de Ramadan, s'amène à dos de mulet une jeune femme enceinte à terme avec une rupture utérine. Un bébé mort, une femme exsangue et je n'avais aucune expérience devant une telle situation. Mes patrons musulmans refusent de venir… Je l'endors, je l'ouvre, je sors le fœtus mort, j'enlève l'utérus déchiqueté, contrôle l'hémorragie, et pendant tout ce temps là pas de sang disponible de la banque… Le Ramadan… Ni une ni deux, je m'allonge sur une civière à ses côtes et je demande à l'infirmière de me brancher pour une transfusion directe… Avec une telle vigueur, cette transfusion, que je perdais conscience, mais la patiente a survécu. Le résultat de ce petit fait :

Beaucoup de sang recueilli, une protection instantanée pour ma petite famille, et pour la population musulmane de Kenitra, j'étais devenu le bon D.

Un an après, il était clair qu'il fallait quitter le Maroc, où j'ai tant appris, pratiquement tout seul, où j'ai travaillé comme un forcené, nuit et jour, sauf quand il y avait un match de rugby.

J'avais calculé le nombre de cas majeurs que je faisais seul à Kénitra : 235 cas par mois, ce qui fait une moyenne de 8 à 9 opérations par jour ou nuit, unheard off, quand on pense qu'un chirurgien très occupé à Montréal, va faire un maximum de 40 cas majeurs par mois.

Suite……..

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