Ben Ezra-Bengadalo-Bengalil-Benghiat-Bengio-Benguira

BEN EZRA

Nom patronymique d'origine hébraïque, un des nombreux patronymes formés par l'adjonction de l'indice de filiation à un prénom d'homme hébraïque. Le prénom Ezra qui a pour sens "aide de Dieu" fut porté déjà en Babylonie comme il est conté dans le Livre des Chroniques, par le grand dirigeant qui contribua à ramener le peuple au respect des commandemants divins sous le second Temple. En Espagne, le nom fut illustré par l'un des plus grands poètes de l'Age d'Or, rabbi Abraham Iben Ezra. Autre forme: Benasra. Au XXème siècle nom peu répandu porté au Maroc (Meknès, Fès, Casablanca) et en Algérie (Oran, Mascara).

  1. ITSHAK: Rabbin connu à Meknès, première moitié du XIXème siècle. RAHAMIM: Commerçant et notable de la communauté de Meknès, longtemps membre puis président du Comité de la Communauté. Il fut candidat à la circonscription du Nouveau Mellah aux premières élections municipales de 1960, élections mouvementées qu'il emporta de haute lutte contre Jacques Ohana. Très pieux, il participa bénévolement à l'adminsitiation de la Yéchiva supérieure fondée à Meknès en 1947, Keter Torah.
  2. DAVID: Fils de Rahamim. Professeur de physique et rabbin bénévole de la colonie francophone de Jérusalem.

BENGADALO

Nom patronymique d'origine hébraïque, porté comme surnom par une famille Lévy, le fils du grand, de sa grandeur. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels dans le pays à cette époque. Au XXème siècle nom très peu répandu, porté au Maroc.

BENGALIL

Nom patronymique d'origine hébraïque, ethnique de la Galilée, la région montagneuse au nord d'Eretz Israël qui s'étend de la vallée de Zezreel au sud à la frontière libanaise au nord, et de la Méditerranée à l'Ouest à la vallée du Jourdain à l'Est. Après le partage de la Terre Promise, ce furent les tribus de Naftali, Asher Zéboulon et Issakhar qui s'v installèrenet au milieu de nombreux peuples païens. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté semble-t-il uniquement au Maroc.

BENGHIAT

Nom patronymique d'origine arabe, porté aussi bien par les juifs que par les musulmans, formé de l’indice de filiation Ben, et du substantif ghiyath, indicatif d'un trait de caractère: l'homme secourable, qui répond à l'appel, à qui on peut faire appel. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté semble-t-il uniquement au Maroc.

BENGIO

Nom patronymique espagnol, ethnique de la ville de Jau, dans la province de Grenade, le fils de Jau, l'originaire de Jau. Abraham Larédo en donne une autre interprétation: nom d'origine arabe dont le sens est fils du ciel, porté par une famille venue très probablement d'Arabie où il existait une tribu juive du nom de Bani Jau. Ce qui est certain, c'est l'origine espagnole de la famille, le nom étant attesté en Espagne dès le Xlème siècle. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Autre orthographe: Bendjo. Au XXème, siècle nom peu répandu, porté dans l'ancienne zone espagnole du Maroc (Tanger, Tétouan, El Ksar, Larache, Arzila e: Casablanca) et par émigration à Gibraltar, et en Algérie, dans l'Oranais.

YAACO BEN JAU: Premier Naguid ayant autorité à la fois sur les commu­nautés juives d'Espagne et d'Afrique du Nord, de Cordoue en Andalousie à Sijilmassa, dans le Tafilalet, dans les sud du Maroc, habilité à nommer les juges et à lever les impôts au nom des autorités. Il fut non élu, mais nommé par le Calife Omeyade, El-Hakem, et les représentants des communautés réunies à Cordoue s'engagèrent à accpeter sans réserves son magistère et celui de ses fils après lui Fabricant de soieres prospère, il bénéficia de la protection des souverains qui mirent à sa disposition une garde d'honneur de 18 pages revêtus de brocat et d'or et un carosse. Tombé en disgrâce parce qu'il n'arrivait pas à faire rentier suffisamment d'impôts, il fut jeté un an en prison avant d'être grâcié par le Calife et remis dans ses fonctions jusquà sa mort vers l'an 1000.

ABRAHAM et YOSSEF: Figurent parmi les notables signataires de la Haskama de 1795 par laquelle la communauté de Tanger – formée en grande majorité d'originaires de Tétouan – se détacha de la juridiction du tribunal rabbinique de Tétouan.

  1. MORDEKHAY: Le Premier, rabbin à Tétouan au XVIIIème siècle. Jaloux du respect des prescriptions religieuses par tous les membres de la communauté, il avait interdit, sous peine d’excommu­nication, à ses compatriotes de quitter, comme ils le faisaient, le périmètre de la ville le jour du shabbat.

SAMUEL: Commerçant né à Tanger en 1760, il fut le premier membre de la famille à s'installer à Gibraltar en 1790.

  1. ABRAHAM: Rabbin célèbre à Tanger, mort en 1887.
  2. MOCHE: Rabbin, kabbaliste à Tanger, disciple de rabbi Abraham Tolédano qui lui donna sa fille en mariage et auquel il succéda à sa mort en 1833. Il mourut emporté par le choléra la même année que son fils Joseph, en 1855. Cette double disparition posa un très difficile problème de succession, la communauté se divisant en quatre camps soutenant respectivement rabbi Reuben Bengio, autre fils de rabbi Moché, Rabbi Moche Marraché, Rabbi Moché Pimienta et rabbi Mordekhay, le petit-fils de rabbi Moché qui devait l’emporter finalement malgé son jeune âge.
  3. MORDEKHAY: (1835-1917) Le Second. Fils de Joseph. Le plus illustre rabbin de la famille, il fut une des figures dominantes de la communauté de Tanger au XIXème siècle, qui sous sa direction ferme et clairvoyante devint la commu­nauté-modèle, la plus moderne et la plus émancipée, servant d’exemple et d'inspiratrice aux autres communautés du Maroc. Intronisé grand rabbin à l'âge de 20 ans, après la mort de son grand-père rabbi Moché en 1855, il assuma ces fonctions pendant 62 ans jusqu'à sa mort en 1917. Il fonda la synagogue "Etz Hayim". Bien que très attaché à la plus stricte orthodoxie, il favorisa l'ouverture d'une école de l'Alliance Israélite Universelle en 1863, un an après la fondation de la première école au Maroc, à Tétouan en 1862. Jaloux de son autorité traditionnelle, il s'opposa d’abord aux projets de réforme et de modernisation des institutions de la communauté défendus par les Jeunes Turcs dirigés par Haïm Benchimol (voir Benchimol), et à l'élection de la Junta au suffrage universel, mais finit par s'y adapter, conservant l’estime de tous ses compatriotes sur lesquels il exerçait un ascendant exceptionnel. Il jouissait égale­ment d'une grande estime de la part des autorités. En 1906, au moment de la Conférence d'Algésiras, il essaya de convaincre le délégué américain de ne pas soulever la question des mauvais traitements dont souffriraient les sujets juifs – comme cela avait été fait à la Conférence de Madrid en 1880, écrivant notamment "que depuis le début du règne de feu Moulay Hassan, ces derniers n'avaient absolument aucune raison de se plaindre." Sa réputation dépassait de loin les limites de sa communauté, et il était reconnu comme la grande autorité en matière de Halakha vers laquelle on se tournait de tout le Maroc et de l'étranger. A sa mort la ville devait lui organiser des obsèques grandioses suivies par les représentants des autorités marocaines et les délégués des toutes les nations représentées à Tanger. Son fils, Yaacob, fut rabbin-notaire à Tanger et fondateur de la synagogue "Bet El".

ABRAHAM: Riche négociant à Tanger, protégé français en tant que censal de la maison de commerce Brunswig. Après la signature du traité de Fès instituant le protectorat, le 30 mars 1912, il apporta avec d'autres coreligionnaires, à la demande du consul de France à Fès, Gaillard, un appui financier au sultan Moulay Hafid assiégé dans sa capitale par les guerriers des tribus berbères opposées à la main-mise de la France. Il fut tué le 17 avril 1912, le premier des 3 jours du grand soulèvement de Fès, le sinistre Tritel par les soldats de l'armée marocaine en révolte contre leurs instructeurs français.

MURDOCH: Fils de Joseph Haïm. Grand négociant né à Tanger et installé à Casa­blanca. Disparu tragiquement en 1939 dans un accident de voiture. Sa veuve fonda un orphelinat à son nom, l'orphelinat Bengio.

CELIA: née Lévy, épouse de Murdoch Bengio, elle fonda en sa mémoire le Home pour enfants Murdoch Bengio, un orphelinat modèle pour lequel elle se dévoua totalement tout le reste de sa vie, accueillant et éduquant comme une mère des centaines d'orphelins de la grande métropole. Morte centenaire en Israël en 1996. Le grand Home Bengio est actuellement en réfection pour abriter dans   l'avenir la Fondation du Judaïsme marocain avec un musée et bibliothèque. MOSES: Militant communautaire né à Tanger, installé à Madrid après l'indépendance du Maroc, il fut hazan et parnas de la synagogue et chef de la compagnie du Dernier Devoir, la Hébra Kadicha.

ABRAHAM: Fils de Moses, commerçant. Administrateur et universitaire français, né à Tanger en 1949. Agrégé de Lettres classiques. Directeur régional des Affaires Culturelles de la région Rhônes-Alpes. Ancien directeur de l'Institut français de Madrid, puis directeur des affaires cultu­relles de Champagne-Ardenne, Franche Comté et Midi Pyrénées. Auteur de nombreux articles sur la littérature juive d'expression française.

JOSEPH: Educateur et universiatire israélien, né à Tanger, responsable du centre communuataire de Sdérot après avoir dirigé le Projet du Renouveau à Nétivot. Un des fondateurs de l'Asso­ciation Mondiale des originaires de l'ancienne zone espagnole du Maroc et de Gibraltar, Mabat-Israel, auteur de nombreuses études sur les Juifs de la zone espagnole du Maroc installés en Espagne et en Amérique Latine.

 BENGUIRA

Nom patronymique d'origine arabo-berbère, ethnique de la bourgade de Guira, dans la région de Souk el Arba, dans le sud de la Tunisie. A rapprocher de l'autre patronyme Guera.Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie.

RAPHAËL: Emissaire du Département de la Alya de l'Agence Juive, né en Tunisie envoyé en mission en Algérie, il fut capturé en 1962 par avec un autre chaliah, Hassan, par un commando du FLN alors qu'ils se rendaient dans un village isolé pour y organiser le départ de ses habitants vers Israël. Malgré les négociations qui s'engagèrent avec le Congrès Juif Mondial, et les promesses formelles des nationalistes algériens, les deux émissaires israéliens furent tués dans des circonstances qui n'on! jamais été totalement éclaircies. Il semble qu'accrochés par une patrouille française alors qu'ils s'apprêtaient à ganger la frontière marocaine, les ravisseurs les aient abattus.

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