ארכיון יומי: 14 בספטמבר 2019


Benhabib-Ben haco-Benhaim-Benhaj-Benhalal-Benhamron-Benhermon-Benicha

BENHABIB

Nom patronymique d'origine hébraïco-arabe, le fils du chéri, équvalent de l'hébreu Habib et de l'espagnol Caro. A rapprocher de Hababou. Après l'expulsion d'Espagne et du Portugal, le nom s'est particulièrement illustré à Salonique. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l’époque dan pays. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté semble-t-il uniquement au Maroc.

  1. HAYIM – Fils de rabbi Moché. Un des plus illustres rabbins du Portugal réfugié à Fès après l'expulsion de de 1497. Il y rédigea en 1505 un ouvrage de Responsa conteant plus de 3000 réponses à des questions de Halakha qui est resté manuscrit à Fès pendant des siècles dans la bibliothèque de la famille Abensour qui le vendit à un rabbin de passage, Eliezer Achkénazi en 1841.

BEN HACO

Nom patronymique d'origine arabe, textuellement le fils du droit, au figuré l'homme aimant l’équité et la vérité, le juste. Le nom est attesté au Maroc au XVIême siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels dans le pays à l'époque. Autres formes, sans l'indice de filiation: Haco, ou avec l'augmentatif: Benhacon. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Boujade, Meknès, Demnate, Oujda,et enTunisie (Tunis).

  1. ABRAHAM: Fils de rabbi Saadia, rabbin célèbre à Agadir, petit village près de Tlemcen à la fin du XIVème siècle au moment de l'arrivée des expulsés d'Espagne en 1391. Il accueillit rabbi Ephraim Encaoua qui devait pour la première fois obtenir des autorités musulmanes le droit pour les les Juifs de s'établir à Tlemcen même, alors que jusque là ils étaient consignés dans ce village.
  2. ELIAHOU: Rabbin à Demnate, au sud de Marrakech, au XVIIIème siècle, auteur d'un commentaire du Talmud et de Maimonide, resté manuscrit: "Kiriat Eliahou".

AHARON: Fils de Abraham, notable de la communauté de Demnate, seconde moitié du XIXème siècle. Les exactions du caïd de la bourgade qui abritait une communauté juive relativement importante – près du tiers de la population globale dans les années 1880-90 sont restées célèbres en raison de l'écho que leur donnèrent les consuls européens à Tanger qui s'étaient emparés du problème juif pour faire avancer les intérêts de leurs pays, relayés par la presse locale et interna­tionale. Finalement en 1892 le bon sultan Moulay Hassan décida pour mettre fin aux conflits de faire construire un nouveau mellah pour les Juifs et de les séparer ainsi des Musulmans. Après bien des discussions sur l’emplacement du nouveau quarier, les notables juifs donnèrent leur accord au projet royal et Aharon Haco furent parmi les signataires de l'acte d'achat du terrain sur lequel fut édifié ce mellah – le dernier de l'histoire du Maroc.

FRADJI HACOUN – Notaire au tribunal rabbinique de Tunis dans les années cinquante.

BENHAIM

Nom patronymique votif d'origine hébraïque, formé de l'indice de filiation Ben et du substantif Haïm, qui est aussi un prénom très répandu et qui signifie la vie, à rapprocher des patronymes ayant la même signification en arabe: Benwaïch, Belaïche, Ayache; du latin Vital; du français Vidal et du berbère Yadir. Le thème de la vie a donné naissance à des dizaines de noms et prénoms. Ce patronyme se retrouve dans toutes les communautés juives aussi bien achkénazes que sépahardes. Ce nom était porté avec Benwalid et Ayache, par une des trois grandes familles espagnoles établies à Alger en 1391 (ce qui avait donné naissance à une célèbre formule: Mon fils (Benwalid) est ma vie ( Benhaim) et mon soutien (Ayache, celui qui me fera vivre ). Jusqu'à une époque récente la tradition s'était maintenue pour les jeunes mariés de la famille de se parer en se rendant à la synagogue de la coiffe portée par les réfugiés d'Espagne, qui les différenciait des autochtones porteurs de turbans. Autre orthographe: Benaïm. Au XXème siècle, nom moyennment répandu, porté au Maroc (Meknès, Casablanca, Marrakech, Tanger, Fes, Seffou, Marrakech, Mogador); en Algérie (Alger, Relizane, Nemours, Oran, Mostaganem, Constantine, Guelma, Souk- Akhras) et en Tunisie (Tunis).

  1. AHARON: Fils de rabbi Abraham. Disciple de rabbi Yossef Elmoznino, il fut parmi les signataires des Takanot de Fès, réglant la vie de la communauté et siégea au tribunal rabbinique. Il quitta sa ville natale en 1608 pour la Terre Sainte. En route, il fît imprimer à Venise ses trois ouvrages: "Midot Aharon", "Lev Aharon" et "Korban Aharon" qui eurent un grand retentissement. Après l'Italie, il se rendit en Egypte où il fut reçu avec de grands honneurs avant de monter à Jérusalem où il mourut.
  2. AHARON: Petit-fils de rabbi Aharon de Fès, célèbre rabbin à Hébron. Il fut sollicité pour servir de guide spirituel à la communauaté de Smyrne en Turquie. Il y trouva la mort au cours du tremblement de terre de 1688.
  3. ITSHAK: Rabbin-juge à Marrakech au XVIIIème siècle, auteur de deux ouvrages de commentaires bibliques: "Etz Haim", l'arbre de vie et "Etz Hadaat", l'arbre de la sagesse.

HANANIA: Notable de la communauté de Mogador, vice-président de l'association de bienfaisance "Agoudat Ahim", "L'association des frères", fondée en 1890 par l'aristocratie de la Kasbah sur le modèle de l'association-mère anglaise qui apporta une aide considérable à la population indigente du mellah.

  1. YOSSEF (1839-1927): Rabbin juge à Relizane en Algérie dans les années dix et vingt.

MARYLISE: Enseignante et joumlaiste, une des rares Juives d'Algérie à avoir opté pour la lutte nationale des Algériens. Née à Alger en 1928, elle adhéra dès 1950 au mouvement de jeunesse nationaliste légal, l'Union de la Jeunesse Démocratique et collabora au quotidien libéral "Alger Républicain". Condamnée en 1958 par un tribunal français à vingt ans de réclusion. Après l'indépendance de l'Algérie, elle a publié sous le pseudonyme de Ben, plu­sieurs ouvrages, dont un recueil de nou­velles "Ainsi naquit un homme" (Alger, 1982); un recueil de poèmes "Sur le chemin de nos pas" (Alger, 1984); un roman "Sabrina, ils font volé ta vie" (Paris, 1986) et un livre de souvenirs "Au carrefour des sacrifices" (Paris, 1992). YOSSEF: Notable de la communauté de Tanger, membre du Comité de la Communauté dans les années 1950.

MAXIME: Peintre et graphiste canadien, originaire de Meknès, directeur d'une agence de publicité à Montréal. Collabo­rateur du journal de la communauté sépharade du Canada "La Voix Sépharade". Maurice Arama, autre peintre d'origine marocaine, consacra dans "L'Information Juive" une critique élogieuse à son exposition organisée à Paris en 1993 : "L'exposition organisée par la galerie Stavit des oeuvres récentes de Maxime Ben Haïm conforte la réalité d'une école juive marocaine de peinture… Tous gardent une certaine verve, une fluidité de palette et un caractère commun, des intonations où afleurent les racines originelles. Une sensibilité exacerbée aussi qui transparaît dans leur traduction des pages de l'histoire juive comme dans l'évocation de leur marocanité".

ESTHER BENHAIM-OUAKNEVE: Universiatire née à Casablanca, professeur d'études juives à l'Université de Montréal. Auteur de nombreuses études sur l’intégration des Juifs originaires du Maroc au Canada. Elle a consacré sa thèse de doctorat à une monographie de la communauté juive marocaine à Montréal (Paris, 1974). Au colloque d'Idendité et Dialogue à Paris en 1978, elle a fait une communication sur le sujet: "Judaïcité québécoise: une intégration réussie ou une communauté désintégrée"

BENHAJ

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l'indice de filiation Ben et du substabtif Haj, le voyageur, sans la connotation islamique de celui qui a fait le pèlerinage à la Mecque. A rapprocher de Hadjaj, Hagege. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des noms usuels à l'époque sous la forme proche de Ben Elhaj. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté semble-t-il sous cette forme, uniquement au Maroc.

BENHALAL

Nom patronymique d'origine hébraïque, textuellement le fils du dépouillé, de la victime, traditionnellement donné à un Cohen ayant, pour avoir fauté, perdu les privilèges de la prêtrise hérités du Grand Prêtre Aharon Hacohen. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc.

BENHAMRON

Nom patronymique d'origine arabe, augmentatif de Hmr, rouge, textuellement le fils du très rouge, sans doute indicatif d'une particularité physique, l'homme au teint très rouge. Au XXème siècle nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc, à Fès.

BENHERMON

Nom patronymique d'origine hébraïque, ethnique du Mont Hermon le plus haut sommet du plateau du Golan. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc.

BENICHA

Nom patronymique d'origine hébraïque, diminutif francisé de Ben Yéshayahou, prénom biblique votif qui a pour sens que Dieu le sauve, le préserve, porté par le plus grand des prophètes, Isaïe. Tout en devenant nom patronymique par l'adjonction de l'indice de filiation, ce prénom est resté toujours populaire dans les communautés du Maghreb. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement sous cette forme en Algérie, dans l'Algérois.

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תולדות שירה ופיוט בספרד- א.מ.הברמן

ר׳ יעקב בן אלעזר (טולידו המאה ה12-ה13) כתב בהקדמתו ל״ספר המשלים״ שלו (רק חלקים ממנו נדפסו על ידי ח. שירמן ב״ידיעות המכון לחקר השירה העברית״ ה׳ 266-209):

תְּלִיצוּן לִי וְתֹאמְרוּ לִי: / לְשׁוֹן קֹדֶשׁ הַלֹּא נֶחְשָׁל!
וְהִיא תַּרְנִין לְשׁוֹן אִלֵּם / וּבָהּ יָרוּץ וְלֹא יִכְשָׁל,
לְהַלֵּל אוֹ לְגַדֵּף בָּהּ / וְחוּד חִידָה מְשֹׁל מָשָׁל.

ודברים דומים השמעו גם בתקופה מאוחרת יותר מפי המשורר טַדְרוס בן יהודה אבועאלפיה (ספרד המאה ה13-ה14) בהקדמתו לספרו ״גן המשלים והחידות״ מהדורת דוד ילין(ירושלים תרצ״ב-תרצ״ז):הַעִידוֹתִי בִּי אֶת הַשָּׁמַיִם וְאֶת הָאָרֶץ בַּעֲבוּר תִּהְיֶינָה לִי לְעֵדוּת

כִּי לֹא לִדְבַר פֶּשַׁע / וְחָלִילָה לִי מֵרֶשַׁע / וְלֹא לַחְטֹא וְהִתְכַּבְּדוּת / 

כִּי אִם לְגַלּוֹת בְּדַרְכִּי הַשִּׁיר סוֹדוֹת/וּלְהַרְאוֹת כִּי לְשׁוֹן הַקֹּדֶשׁ יֶעֱרָב/בַּשִׁיר כִּלְשׁוֹן עֲרָב

וּמְדֻבָּר בּוֹ נִכְבָּדוֹת / מִנְהַג חֶבֶל נְבִיאִים וּמִצְוֹת אֲנָשִׁים מְלֻמָּדוֹת…. (א' 2).

ח. שירמן חילק את השירה העברית בספרד, וזו של פרובאנס הכפופה לה ביותר, לארבע תקופות:

א-תקופת בראשית, מאמצע המאה העשירית עד שנת 1020 בערך. לתקופה זו, שבה נתחדש המשקל, שייכים מְנַחֵם וְדוּנָש, מדחי היסוד בהיכל השירה הספרדית.

ב-התקופה הקלאסית, משנת 1020 עד שנת 1150 בערך, ולה שייכים גדולי המשוררים העברים שמואל הנגיד, (קורדובה 993-גראנאדה 1056), שלמה אבן גבירול(מאלאגה 1021-וָאלֶנְסִיָה 1058), יצחק אבן גַּיַּאת(לוּסֵינָה 1038 – קורדובה 1089), משה אבן עזרא (גראנאדה 1055 – ספרד הנוצרית לפני שנת 1140) ויהודה הלוי (טוּדֵילָה 1075 – מצרים 1141).

ג-תקופת ההמשך, משנת 1150 עד שנת 1300 בערך, וראשי דובריה היו יהודה אלחריזי(ספרד המאה ה־12; מת לפני שנת 1235), יעקב בן אלעזר (טולידו המאה ה־12 – ה־13), אברהם אבן חַסְדַּאי, (בארצלונה המאה ה־13), יצחק אבן סַהוּלָה (ספרד המאה ה־13), וְטַדְרוֹס אַבּוּעַאלַפִיָּה (טולידו 1247 – ראשית המאה ה־14).

תקופת הירידה, משנת 1300 עד 1492, שנת גרוש היהודים מספרד. לה שייכים יוסף אבן סוֹלִי(טולידו המאה ה־14, קלונימוס בר קלונימוס (איש פרוֹבָאנס, אַרְל 1286 – אמצע המאה ה־14), יצחק פּוֹלִיקָאר (קאסטיליה המאה ה־14), שלמה דֵיפִיאֶרָה(קאטאלוניה 1340 – אחרי שנת 1417) ושלמה בוֹנְפִיד (קאטאלוניה המאה ה־14 – ה־15); אמנם גם בתקופה זו נצנצו לפרקים כשרונות הראויים לשמם.

עיקר החידוש בשירה הספרדית היה בשירי החול שבה, אבל גם בשירי הקודש נשמע טון חדש. המשוררים החלו להשתמש גם בהם בְּמִשְׁקָל ובצורות שאולות משירת החול.

הרי דוגמה משירי הקודש של רשב״ג:        

שְׁזוּפָה נְזוּפָה / בְּשִׁבֹּלֶת שְׁטוּפָה
מָהלָךְ כְּפוּפָה / בְּלִי קוֹמָה זְקוּפָה
תֵּשְׁבִי עֲטוּפָה /כְּשׁוֹשַׁנָּה קְטוּפָה?…

(שירי רשב״ג ב' 13).

ורבי יהודה הלוי שר:

יוֹנָה נְשָׂאתָהּ / עַל כַּנְפֵי נְשָׁרִים
וּקְנֶנָּה בְּחֵיקֵךְ / בְּחַדְרֵי חֲדָרִים
לָמָּה נְטַשְׁתָּהּ / נוֹדְדָהּ בַּיְּעָרִים
וּמִכָּל עֲבָרִים / פֹרְשֵׁי מַכְמֹרִים
וִיסִיתוּהָ זָרִים / בֵּאלֹהִים אֲחֵרִים
וְהִיא בְּמִסְתָּרִים / תִּבְכֶּה לְבַעַל נְעוּרִים (דיואן רי״ה ד׳ 67).

בדומה לערבים היו גם לעשירים העברים משוררי החצר, ששרו להם שירי הלל ושבח כשתמכו בהם ביד רחבה (בלשונם כש״ידיו יזלו גשם נדבות׳/ לשון הראב״ע), ושירי בוז ולעג כשקפצו את ידם, כשהעבים מנעו את גשמם.

רבי משה אבן עזרא משבח את הרופא אבו עמר [יוסף1 בן קמניאל בשירו ״אולי בקרבת אהבים״ ואומר:

הַמּוֹשְׁלִים יָדָיו לְעָבִים – סִלְּפוּ / צֶדֶק וְקִשְׁרֵי הִפְלִילָה פָּקוֹ.
עָבִים בְּהַגְשִׁימָם פְּנֵיהֶם רָעֲמוּ, / פָּנָיו בְּהַשְׁאֵל שׁוֹאֲלָיו – צָחֲקוּ

(דיואן סי׳ קצט, ע«׳ ר).

והעניין קרוב לשירו של משורר ערבי:

אִם כָּתַב יָדֵךְ דּוֹמֶה לִפְנִינִים
אֵין בְּכָךְ שׁוּם תֵּמַהּ:
הֵן יָדֶיךָ הוּא יָם(הַנְּדִיבוּת)
וְהַיָּם מוֹצִיא פְּנִינִים

(מהרן, די ריטיריק דר אראנר, עט' 99).

שירה ופיוט בספרד- א.מ.הברמן עמוד 143

פרק ארבעה עשר-יחסים עם הגויים-קהלת צפרו כרך ג'-רבי דוד עובדיה

פרק ארבעה עשר-יחסים עם הגויים

יחסים עם הגויים

ברקע יחסים אלו, מונח העיקרון לפיו היהודים— אהל־לכיתאב— הם ״דמי״, שאין להם זכות קיום אלא כ״בני חסות״ בלבד ולא כעצמאיים בעלי זכויות. מותר אפוא לרדפם ואף מצוה לשימם ללעג. ואכן רבים הם החוקים והנוהגים שהיו בארצות האיסלאם, שמגמתם לדכא ולהשפיל את היהודים.

יהודי בעימותו עם גוי, ידו תמיד על התחתונה. אם לא שמרצה הוא את השליט בשלמונים. המקורות מלאים ספורים מהסוג הזה. יהודי שניסה להציל נערה יהודיה מידי גוי שביקש לאנסה, העליל עליו האנס שקלל את מוחמד, והוצא להורג על פיו של הגוי בלבד.

אחד שהעז לחשוד בגוי שגנב ממנו הושם בבית הסוהר וחוייב לשלם קנס לשר. ״מעשים בכל יום שהגוי מעליל על ישראל בשקר גמור וכשישראל משיב לגוי להד״מ, הגוים מתקנאים ואומרים איך אתה מכחיש לגוי… ואף כשידוע להם שהגוי דובר שקרים הם מקפידים למה יעיז ישראל בפני הגוי ויכחישהו״ 3

 שנים ממנהיגי הקהל הורשעו במכירת יין לגוי על פי דברי הגוי השיכור בלבד

יהודי שהיכה את הגוי או קיללו בפני שנים, יש סכנת מות לו ולבני משפחתו הדברים אמורים בימים כתיקונם. כשהמלך שולט, ומלך במשפט יעמיד ארץ, בימים שבין ״מלכא למלכא״

בימי אנרכיה חיי היהודים היו אז תלויים מנגד ודמם נחשב הפקר. מרובים הם הפוגרומים וההתנפלויות על שכונת היהודים ואפילו אחר בוא הצרפתים. כל סכסוך שהיה לברברים עם המלך מצא לו ביטוי בהתנפלות על שכונת היהודים. בנסיבות אלה היהודים היו מתגוננים על נפשם בשתי דרכים. א) על ידי סגירת שערי־ השכונה והעמדת שומרים ולוחמים על החומה6. ב) צום ותפלה ותחנונים בבתי הכנסת. וכל זה לא עזר תמיד להרתיע את המון המתנפלים שפרצו למללאח, שדדו רצחו ואנסו נשים ובתולות. אך ליהודים לא היתה ברירה ומיד לאחר הפוגרום חזרו אט אט היחסים למסלולם הרגיל, ומחדש טופחו יחסים של שיתוף פעולה וחיים בצוותא. בימים כתיקונם הגויים נכנסים ויוצאים במללאח. יש שנתנו עיניהם באשה, נכנסו לביתה ואנסוה. במיוחד פקידי המלך שאין מי שיאמר להם מה תפעלו. נמצאו אף נשים יהודיות שסייעו בידיהם ושימשו כסרסור לדבר עבירה. ואף שהגויים גם כן הקפידו באיסור הזנות ואשה שנתפסה בזנות היא ומשפחתה היו בסכנת מות, בכל זאת לא תמיד רצו היהודים להתלונן בפני המושל על גוי זה או אחר מחשש עלילת קללת הדת וכיוצא, והעדיפו לשתוק. נמצאו משפחות שהעדיפו לעקור מהעיר במקרה של הטפלות של גוי אליהן.

שוד ורצח יהודים שיצאו לרכול בכפרים לפרנסתם הוא מהדברים השכיחים.( ביניהם היה דוד יוסף פילו, אחי אבי מהעיר אנטיפה פ.א) על מנת לגזול את כספו הדל של הרוכל לא היססו הגויים מלרצחו. ופעמים רבות נתאכזבו כשלא מצאו אצלו כלום לאחר שהרגוהו.

היו גם הטיפות יהודים, נערים ונערות שהחזיקום אצלם כדי לקבל כופר פדיונם. ילדה נשבית בידי גוי בעד חוב שאחיה היה חייב לו. לשותפיהם היהודים, רימו ואכלו את כספם במרמה. פגיעות לא חמורות ביהודים הם מעשים של יום יום.

גויים מהכפר הבאים ליום השוק, הכניסו בהמותיהם לחצרות היהודים, ללא כל צורך בבקשת רשותם. נזק שנגרם בחצרות בעקבות כך, לא עלה על דעתם כלל לשלם. ולפיכך אם נמצא החמור מת בבוקר, חוייב היהודי בעל החצר בדמיו. גנבים גויים פרצו בלילות לבתי יהודים, מחשש זה היו משכיבים את הסולמות בלילות על האדמה. גויים נכנסו לבתי כנסת במללאח לקחו נרות שעוה מתוך הפנסים לעיני המתפללים. ואי אפשר היה למונעם ממעשיהם  

כשמזכירים בשטרות הנעשים בערכאותיהם את שם היהודים מוסיפים לידו את הקללה ״נעלת אללאה עלייה״ [=קללת אלקים עליו»] לשטרות שנעשו בידי סופרים יהודים לא היה כל תוקף בערכאותיהם.

בשנת תקכ״ו אסר שר העיר את חכמי העיר על כי הרימו היהודים קולם בתפלתם. כשהתערב הנגיד מרדכי אלבאז להצילם, העלילו עליו שקילל את דתם, והוצרך להוציא הוצאות מרובות להציל נפשו.

בפטירת החכם ר׳ יש״י עולייל, בשנת ת״ר (1840) תקעו היהודים בשופרות כמנהגם בשעת ההלווייה. הקאדי האשימם והטיל קנס על הקהל». כדי לרפאת מחלה שפרצה בצאן היו צריכים להשתמש בעצמות מתים. והוציאו מתי ישראל מקברותיהם כדי לעשן בעצמותם. עצמותיו של שד״ר בשם ר׳ נתן יפה שנפטר בצפרו הוצאו לשם כך.

בשנת תרנ״ז, בימי מולאי עראפא שהיה משנה למלך מולאי עזיז, נהרגו בעי״ת תאזא כמה יהודים ועונו כמה נשים על תקיעה בשופר. והמשטמה בין יהודים ומוסלמים שנמשכה מזה, ארכה כששה חדשים. האיסור על היהודי לרכב על סוס או פרד זולתי על חמור הוא מהמפורסמות.

פרק ארבעה עשר-יחסים עם הגויים*קהלת צפרו כרך ג'-רבי דוד עובדיה-עמוד 144

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