Contes populaires racontes par les Juifs du Maroc-Dr Dov Noy-Jerusalem 1965

 

 

contes populaires

L’ARBRE TEMOIN

A l’époque où le Rabbin Hayim Ben-Attar, auteur de “La Lu­mière de la Vie”, exerçait les fonctions de rabbin dans la ville de Salé, près de Rabbat, il arriva qu’un habitant de l’endroit perdit toute sa fortune. L’homme quitta sa ville et, voyageant dans tout le pays, il travailla dur jusqu’à ce qu’il eût réuni une somme importante. Il décida alors de rentrer dans sa ville natale pour y faire l’acquisition d’un terrain.

Sur le chemin du retour, il passa par la ville de Salé où il avait un bon ami et, comme il y arriva la veille du Sabbat, son ami l’invita à rester chez lui jusqu’au début de la nouvelle semaine. L’homme accepta l’invitation et remit même à son ami tout son argent pour qu’il le garde jusqu’à la fin du Sabbat.

A la fin du Sabbat, l’homme demanda à son ami de lui rendre l’argent qu’il lui avait confié, mais celui-ci s’indigna: “Je n’ai rien reçu de toi! Comment oses-tu me demander de l’argent!” L’homme demanda que l’affaire soit jugée par le Rabbin Hayim Ben-Attar. Lorsque les deux parties apparurent devant le rabbin, celui-ci dit à l’homme qui avait abusé de la confiance de son ami: “L’homme que tu as accueilli dans ta maison demande l’argent qu’il t’a remis la veille du Sabbat.”

Mais l’autre continue à nier: “Il ne m’a jamais rien remis et sa plainte n’est pas fondée.”

Le Rabbin Hayim dit alors au plaignant: “Peux-tu procurer un témoin pour soutenir ta cause?”

L’homme répondit: “Il n’y a pas de témoin. Je lui ai remis l’argent devant un arbre.”

“Mais c’est magnifique, s’écria l’auteur de ‘La Lumière de la Vie’. Va chez l’arbre et invite-le à témoigner ici.”

L’homme savait que le Rabbin Hayim savait faire des miracles et il se mit en route sans hésiter et le coeur rempli de joie. Au bout de quelques minutes, le rabbin dit à mi-voix: “Sans doute, le plaignant est déjà arrivé près de l’arbre.”

“C’est impossible qu’il y soit déjà,” réagit l’homme qui avait accueilli le voyageur.

“A toi de rendre immédiatement l’argent!”, ordonna le Rabbin Hayim Ben-Attar, car si tu n’avais jamais reçu l’argent comme tu le prétends, tu ne connaîtrais pas l’endroit où se trouve l’arbre.”

L’homme s’exécuta et rendit tout l’argent qu’il avait reçu.

 

L’ATMOSPHERE DE JERUSALEM

Le Rabbin Hanina Yaguel qui vivait au Maroc, savait faire des miracles. Il aimait beaucoup la ville sainte de Jérusalem et en avait la nostalgie. Mais comme il ne pouvait pas lui-même s’y rendre, il économisa, douze mois durant, de l’argent et le remit à son père pour qu’il fasse le voyage en Terre Sainte.

Le père du Rabbin arriva à Jérusalem et y resta un certain temps, mais il ne pouvait pas s’adapter à la vie de la ville et à son climat et décida de rentrer au Maroc.

De retour chez lui, il expliqua à son fils pourquoi il avait quitté la ville sainte. Le Rabbin Hanina regretta que son père n’ait voulu rester à Jérusalem et dit: “C’est vraiment regrettable, mon père. Ce n’est pas le climat qui t’a incommodé, mais tu n’as pas su apprécier l’atmosphère de Jérusalem, car Jérusalem exige le coeur de l’homme. Si ton esprit s’était accordé avec l’atmosphère de Jérusalem, tous les parfums de la ville seraient parvenus jusqu a toi.

Les paroles de Rabbin Hanina s’imprégnèrent dans le coeur du père et, la même année, il retourna à Jérusalem et y resta jusqu’à la fin de sa vie.

Contes populaires racontes par les Juifs du Maroc-Dr Dov Noy-Jerusalem 1965-page 95

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