ארכיון יומי: 31 בדצמבר 2015


קסידה על ר׳ דוד הלוי דראע-תרגום לעברית

קסידה זו הוקלטה בערבית מפי המחבר ר׳ דוד אוחיון, המכונה בן־זואה, ב־17.3.74. היא נכתבה לרגלדמויות יהודים ממרוקו בירושלים

הנס שקרה בהילולה של הקדוש בשעה שגג התמוטט ולא נפגעו האנשים הרבים שעמדו עליו. ראה

סיפורים מס׳ 3.132 ו־16.132.

תרגום:

בואו והאזינו למאורע זה שקרה לי

לי ולהמון

כאשר ספר תורה היה בידי

יום שני בערב

אז קרה מאורע זה

נפלתי אני והנגנים

 הציל אותנו ר׳ דוד הלוי מאור עיני

 יימחה זכר עמלק

שמעו אמרים אלה אמיתיים

 אף אחד לא יצא (נפגע)

 בזכות ר׳ דוד הלוי הצדיק

אלוהינו הציל אותנו

 העביר [הילולה] ללא סכנה

אם קץ ימינו טרם הגיע

נפל הגג והאנשים עמדו

בשעה זו הציל אותנו אלוהינו

 בשעת הסכנה

ה״אריה״ הציל אותנו

ושמו ר׳ דוד אדראע

 זאת סיפרתי בפי

 ולולא היה לי שם

 דמי לא היה מתקרר

מאה ראשי כבש

אני משבח ומזכיר

—) ונזכיר

ר׳ דוד הלוי יפה התואר

כאשר נפל הגג וניצלו חייהם

 ספר תורה הובילו עם פייטנים מרחוק

והשמחה היתה בלבבות

יום שני בשעת הערביים

כאשר נפלו העמודים

כמה אנשים נפלו

ואף אחד לא נפצע

שימו לב לדברים אלה

ובנם שעשה לנו החכם

 בזכותו העולם עומד

כל השנה באים אנשים לבקרו

 זכותו גדולה עד למאוד

ומי שיקרא לו מעולם לא יחשוש

 ומי שבא אליו לא שב ריקם

בניין בית־הכנסת עתה נאה

אין בו פגם

ומי שאחראי היה השמש דוד אוחיון וכן יצחק אלמליח

ה׳ יברך אותו בבריאות

כמה אנשים נפלו

 ואף אחד לא נפגע

נעשו לנו ניסים [גדולים]

כמה נפשות ניצלו

 הוא גומר כל דבר

הוציאו לכבודו חמישה שוורים

 ר׳ דוד הלוי השלים את הבקשה

כאשר באו דיינים מקזבלנקה

באו לשמוח ולערוך סעודה

לשמוח בבית־הכנסת החדש

והחכם הציל אותם מהגזרה הזו

החכם הראה לנו את זכותו

כדי שישראל יינצל

כל אחד דאג לאשתו

מה שהציל אותנו זה הקריאה אליו

 בזכות זה הנאה

באים אנשים מכל הערים

 גזירה זו היתה בר״ח חשוון

וגזירה זו התבטלה בר״ח חשוון

החכם הראה לנו את זכותו

כדי שישראל יינצל

כל אחד נפל בערמתו

ומה שהציל אותו זוהי הקריאה אליו

 בפתח הקומה הראשונה עמדו

התחילו לעשות זגארית ולמחוא כפיים

אנשים מול בית־הכנסת נאספו

 עד שנפלו מתוך החצר

והאנשים עוד סועדים

 מאה אנשים היו ואולי יותר

זה עם תוף ובן-זוואה עם מצילתיים

 נפלו בחדר והחיים נותרו

שימו לב

ר׳ דוד הלוי הקדים אותם

 ובאמצע הבית עמד עד שהצילם

 מן הגזירה שבאה אליהם

 אלוהים ישיב אתכם בתשובה

וכן לתורה

 ותבוא מיד הישועה

בזכות ר׳ דוד הלוי גדול הרופאים

כאשר האיש נפל

האשה כמעט יצאה מדעתה

כאשר ראתה בעלה תקוע

קסידה זו חוברה על ידי דוד

 אוחיון ומשה אברגל

 ה׳ יתן לכם אור בעיניים

 אף אחד מכם לא יהיה עצוב

 השמש הוא דוד אוחיון

קסידה זו מתוקה וטעימה

נכחו בה יהודי קזבלנקה

ומחירה [לירה] אחת

התורה אצלנו יקרה

חביבה ויקרה

 הקריא להם ר׳ עקיבא

 לתלמידים בישיבה

זכות הרב ר׳ עקיבא

 זכותו תעמוד לנו

לנו ולישראל אחינו

הודו לה׳ כי טוב

הלכה העייפות ואני בא עייף

החולה שב בריא

זאת ראינו במו עינינו

 זכות הרב חוני המעגל

 ורבי עמרם בן־דיוואן

יציל ישראל מאויבים.

 

 

Joseph Dadia A l'ombre du Bani L'ecole de l'Alliance a Akka

ALLIANCELa population juive, qui vieillit et qui s'use, place son espérance dans ses jeunes. J'ai entre les mains l'avenir et la relève de cette ancienne communauté, à laquelle j'accorde ma sollicitude et ma compréhension. Je me dois d'ajouter que les parents me facilitent la tâche. Ils recommandent aux enfants de bien se tenir en classe, d'être attentifs et d'apprendre les leçons. Les élèves sont assidus aux cours. Aucune fugue, aucune absence non justifiée. Tout au long de mon séjour à Akka, je n'ai eu à déplorer  aucun incident ni à l'intérieur de l'école ni à l'extérieur. Dans mes contacts avec tous, je me montre discret, ne me mêlant jamais de leurs affaires privées ou de la marche interne de la communauté. Tout le monde sait ce que je fais en classe. Chaque mois, les élèves font des progrès. Je n'ai pas eu le temps de remarquer que la matinée a passé rapidement, dans la bonne humeur et la décontraction. Les élèves ont repris confiance en eux, rassurés de voir que je tiens compte de leur personnalité, de leur mentalité et du contexte où ils vivent.

C'est l'heure du déjeuner. Au réfectoire tout est fin prêt pour accueillir les élèves autour d'un bon couscous préparé, pour cette heureuse reprise de l'école, d'après la recette du mâ'rouf, en signe de bon augure et de mazal tov. La bonne odeur du couscous se répand à la ronde. Un vieil homme, alléché par le fumet délicat de la cuisine, se présente à la porte de l'école. Il tient un mouchoir dans sa main. Je le remplis de viande et de semoule. Il me remercie et m'invite à venir voir son jardin et ses palmiers. C'est un voisin. C'est comme ça que j'ai fait la connaissance du tonitruant Mbark.

J'ai retrouvé mes élèves l'après-midi et j'ai examiné avec eux les livres et les cahiers, en remettant à chacun les fournitures scolaires dont il a besoin. J'ai esquissé le programme des prochaines semaines, y ajoutant un peu d'instruction civique, de gymnastique, de chant, de dessin et, chose importante et nouvelle pour eux, des sorties de découverte dans la nature. Il me restait à programmer les cours d'hébreu et à trouver un maître d'arabe classique, dont l'enseignement est obligatoire depuis l'Indépendance du Maroc.

Le vendredi après l'office, le cheikh Yitzhak m'entraîne chez lui pour le premier repas du shabbat. Nous pénétrons dans sa demeure par un corridor en chicane, qui aboutit à une grande cour entourée de nombreuses pièces. Une petite table basse est dressée sous la voûte céleste contre l'une des colonnes, qui soutiennent la galerie du premier étage. Nous sommes tous les deux à partager le repas. Le shabbat matin, la prière se déroula avec plus de solennité qu'à l'accoutumée, en présence d'une foule de fidèles venus faire ma connaissance. Rabbi Moshé dirigea l'office d'une voix douce et mélodieuse, en chantant des poèmes de circonstance. Après la lecture de la Tora, il prononça des paroles de bienvenue et de succès en mon honneur, le tout émaillé de citations bibliques et talmudiques.

Après la sieste, Raphaël m'accompagne chez son cousin Moshé. Il habite le village de Taourirt qui prolonge Tagadirt. Moshé habite avec sa femme et ses filles, les deux mignonnes nouvellement arrivées à l'école, dans une maison confortablement meublée. Moshé est grand de taille. Il porte l'habit européen, une montre à son bras et une grosse bague au doigt. Il travaille avec les neveux du cheikh Yitzhak, qui exploitent une carrière sur la route de Tindouf. Il passe la semaine à Goulimine et il revient chez lui pour shabbat. Nous nous installons sur le toit de la maison. Nous dégustons des fruits cueillis la veille dans son verger confié à un métayer, khamas. Du haut de ce toit, la vue sur l'oasis est grandiose. D'un côté, la chaîne du Bani frappe par la ligne continue de ses falaises de granit, s'étirant de Tiznit sur plusieurs centaines de kilomètres, avec la même composition et la même couleur, entrecoupées de gorges à Akka et à Tata. De l'autre côté, des milliers de palmiers à perte de vue jusqu'au lit de l'oued Dra. Au-delà de l'horizon, l'on peut deviner dans le lointain les hamadas du sud algérien et, avec un peu plus d'imagination, la dune des ergs.

Trois semaines après mon arrivée à Akka, la terre a tremblé à Agadir e lundi 29 février 1960 à 23 heures. J'apprendrai plus tard la disparition des membres de ma famille, à l'exception d'un seul rescapé.

Peu de temps après, la nature se pare de ses habits de printemps. Le rossignol chante et la tourterelle annonce l'arrivée de Pessah, tirant le mellah de son engourdissement hivernal. Les préparatifs commencent. Les femmes nettoient le four commun, préparent les fagots de bois et remplissent les jarres d'eau fraîche. Les hommes sortent les instruments nécessaires à la fabrication de la matsa

Monsieur Elias Harrus, Délégué-adjoint de l'Alliance et Inspecteur des écoles, est venu me voir à Akka. Il m'apprend comment répondre aux questionnaires administratifs, établir des devis et remplir des bons de commande. Je lui fais part d'un projet de réaménagement des locaux, afín de les rendre plus gais et aérés, en élargissant les fenêtres existantes et en ouvrant d'autres, de peindre les murs intérieurs et de créer un espace de verdure dans la cour. Il me donne son accord et il me dit qu'il est satisfait de ce que je fais pour les élèves et leurs parents. Pour la prochaine inspection il m'invite à le rencontrer à Tiznit, ayant une totale confiance en moi. Akka est un point reculé. Ses tournées dans le Sud marocain sont longues et fatigantes

La fin de l'année scolaire approche. Ahmed, maître d'arabe classique, m'offre des paniers et des présentoirs faits en feuilles de palmier, par sa mère et son épouse spécialement pour moi.

J'ai invité les grands élèves de l'école à venir me rejoindre à Mogador à la colonie de vacances de Marrakech pour un séjour gratuit de trois semaines, avec l'accord du directeur David Dayan, ami de longue date. Il vient de me confier le poste de surveillant général de la colonie. Ainsi, ils pourront rencontrer des enfants de leur âge et connaître les jeux et les joies de la plage. Un seul garçon de l'école se présenta à la colonie. Au bout de quinze jours, il a voulu retourner chez lui.

Recent Posts


הירשם לבלוג באמצעות המייל

הזן את כתובת המייל שלך כדי להירשם לאתר ולקבל הודעות על פוסטים חדשים במייל.

הצטרפו ל 219 מנויים נוספים
דצמבר 2015
א ב ג ד ה ו ש
 12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  

רשימת הנושאים באתר