ארכיון יומי: 3 באוקטובר 2020


Bessis-Besnano-Betito

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BESSIS

Nom patronymique vraissemblablement d'origine hébraïque, dérivé de la racine bassissa, qui a pour sens écrasé, concassé. Ce fut le nom donné au repas solennel organisé à l'inauguration du Second Temple reconstruit par les exilés revenus de Babylonie au mois de Nissan, le mois prédestiné à la délivrance dans la tradition juive. Le nom de ce plat a persisté dans les communautés juives de Tunisie et de Lybie, accopampgant jusqu'à nos jours la célébration du premier jour du premier mois l'ancien calendrier hébarïque, le mois de Nissan, à base de céréales concassées, la Bsissa. Autre explication possible, altération de Bashish patronyme porté chez les Musulmans comme indicatif d'un trait de caractère: l’homme joyeux, gai. Le rabbin Eisenbeth y voit plus simplement une ethnique de lieu, une des bourgades portant ce nom du du Djebel Nefoussa en Tripolitiane qui avait abrité de prospères communautés juives jusqu'à la fin du XVème siècle. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté essentiellement en Tunisie (Tunis, Sousse, Sfax, Nabeul) mais également en Algérie (Constantinois, Algérois).

  1. YEHOSHOUA (1763-1858): Le plus célèbre des rabbins de Tunisie de deux derniers siècles, connu dans toute l'Afrique du Nord pour son érudition, sa piété et les miracles attachés à son nom. La tradition rapporte que dès sa naissance dans une famille très pauvre, le grand rabbin de Tunis, rabbi Messod Elfassy vint avertir ses parents qu'ils venaient de donner le jour à un prodige, une réincarnation de l'âme de rabbi Itshak Lourié, le Ari Hakadoch, le fondateur à Safed au XVIème siècle de la Kabbale pratique. Effectivement, l'enfant grandit dans l'étude et l'extrême piété et fut tout naturellement élu grand rabbin de Tunis et président du tribunal rabbinique. Il attacha un soin particulier à la propagation de l'étude de la Torah, n'hésitant pas à donner une partie de son propre salaire aux étudiants nécessiteux auquels il versait une pension hebdomadaire. Son amour pour la diffusion de l’étude était tel que la tradition rapporte qu'un jour un talrnid hakham jaloux vint dénoncer son compagnon, affirmant l'avoir vu gaspiller la pension hebdomadaire en friandises pour lui et sa famille. Rabbi Yéhoshoua ne réagit pas à cette dénonciation, mais la semaine suivante quand vint le tour de l'étudiant prodigue de toucher son argent de poche, il lui alloua une somme supérieure, expli­quant au dénonciateur interloqué qu'il était bien obligé d'augmenter sa pension au vu de ses besoins gourmands et ceux de sa famille ! Aux riches de la ville il demandait de prendre en charge l'entretien de ses étudiants pauvres, leur expliquant que de cette manière ils participaient eux- mêmes à la mitsva d'étude de la Torah. Unanimement loué par ses contemporains, sa réputation d'érudition dépassa la Tunisie s'étendant au-delà de l'Afrique du Nord, à l'Europe. Son grand ouvrage "Abné Tsedek", les pierres de la justice, parut en deux tomes à Tunis. Le premier, sur le "Yoré Déa" et le second conjointement avec le livre de rabbi Nathan Borgel "Méorot Nathan". Rabbi Yéshoua occupe une place spéciale dans la mémoire collective des Juifs tunisiens pour son extrême bonté, sa sagesse, son érudition, sa piété et son humilité. Après sa mort, sa tombe était devenu un lieu de pèlerinage et il est resté dans la mémoire collective comme un des saints les plus vénérés.
  2. YAACOB: Rabbin né à Tunis qui décida à la fin de sa vie de monter en Terre Sainte. Il s'installa à Tibériade où il mourut en 1910.

ALBERT (1885-1972): Le premier juif de Tunisie nommé ministre par la Tunisie indépendante. Nommé en octobre 1955 ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat par le premier ministre Tahar Ben Arnmar. Né à Tunis, il fit de brillantes études de Droit à Paris. De retour dans sa ville natale, il s'inscrivit au barreau dont il fut bâtonnier dans les années trente. Il fut élu en 1934 comme représentant de la communauté israélite au Grand Conseil de Tunisie. Reconduit à ce poste jusqu'à sa disparition en 1952, il y assuma les rôles de rapporteur général du budget et de président de la Commission Législative. Il fut ensuite appelé à siéger comme représentant de la population juive au Comité des 40 désigné par le Bey en 1952 pour délibérer de l'avenir des relations avec la France. Il participa comme expert à la délégation tunisienne qui négocia l'auto­nomie interne avec la France en 1955 en tant que ministre du premier gouvemment tunisien de l'indépendance. Il fit partie de l'Assemblée Nationale de 1955 à 1969, date à laquelle il renonça à briguer le renouvellement de son mandat en raison de son âge. Sur le plan communautaire, il oeuvra activement au sein de l’Alliance et de l'ORT-Tunisie dont il assuma la présidence en 1962. Il prit sa retraite en France et mourut à Paris en 1972. ALBERT: Un des dirigeants les plus marquants de la communauté juive d'Alger dans les années quarante.

MARCEL: Fils de Victor Bessis, viticul­teur. Médecin et universitaire français né à Tunis en 1917. Professeur agrégée de médecine de l'Uniyersité de Paris. Directeur des laboratoires de recherche du Centre National de Transfusion Sanguine. Directeur de 1966 à 1986 du Centre d’Etiologie cellulaire. De 1946 à 1980 il collabora et fut le rédacteur en chef de la "Nouvelle Revue d'Hématologie". Membre de l'Académie Française des Sciences.

Auteur de nombreux travaux sur le sang, la leucémie et la microscopie.

PIERRE SAMUEL: Fils de Joseph Bessis, directeur de sociétés. Adminis­trateur, né à Tunis en 1931, Après son agrégation de philosophie, il se tourna vers la formation et fut notamment responsable de la formation profesionnelle des cadres de l'E.D.F. et G.D.F. En 1966, il créa sa propre entreprise, l'Institut Pierre Bessis, consultant d'entreprises en marketing. Membre de l'Association pour le Dévelo- pement des techniques de marketing et de l'Furopean Society fpr Opinion and Marketing Research. Auteur de nombreuses études parues dans les revues spécialisées et d'un ouvrage intitulé, "Qu'est-ce que la créativité ?"

JULIETTE SAADA:  Historienne

française d'origine tunisienne. Auteur de plusieurs ouvrages sur la Tunisie, dont: "La Méditerrannée fasciste; l’Italie fasciste et la Tunisie (Paris, 1981); "Les fondateurs: index biographiques des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale, 1920- 1985 (Paris, 1985).

SOPHIE: Fille de Juliette, Journaliste, historiénne et économiste française origi­naire de Tunisie. Spécialiste des problèmes du Tiers-Monde, elle l’auteur de nombreux ouvrages, dont "L'arme alimentaire" (Paris, 1979); "La dernière fontière" (1983); "La fim dans le monde" (1991); en collabo­ration avec S. Belhacen une biographie du leader de la Tunisie moderne, Habib Bourguiba en deux tomes (1988); et "Femmes du Maghreb: l'enjeu".

BESNAINO

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l’indice de filiation abou et de "snaïno", ses dents, l'homme qui a toutes ses dents, sobriquet donné sans doute pour indiquer un trait de caractère: celui qui manage à belles dents, le glouton, ou pour désigner un homme qui a encore toutes ses forces. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté en Tunisie.

BETITO

Nom patronymique d'origine espagnole, sobriquet indicatif d'une particularité physique, le petit de taille, altération phonétique de petito, devenu nom patronymique dans plusieurs communautés sépharades du Maghreb et des Balkans, équivalent de l'espganol Chiquito et de l'arabe As-sghir. Nous avons connu personnellement à Meknès un garçon court de taille appartenant à une famille Cohen que personne ne connaissait autrement que sous ce sobriquet – jugé par elle injurieux, alors que dans le même quartier vivait une respectacle famille portant avec fierté depuis fort longtemps le même patronyme! Autres orthographes: Btito, Betit, Betita, Petite. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc (Marrakech, Meknès, Casablanca) et en Algérie (Oran, Constantine, Bône, Tébessa).

ITSHAK RAPHAËL: Notable de Marrakech installé à Jérusalem au milieu du siècle dernier. Il fit partie du premier comité de sept membres établi par rabbi David Bensim'on pour gérér la communauté maghrébine de Jérusalem qui venait d'acquérir son indépendance de la communauté sépaharade, en 1860.

  1. NAHMAN (1846-1915): à Marrakech en 1846, il monta encore enfant avec ses parents qui s'installèrent à Jérusalem. 11 soutint rabbi David Benshi- m'on dans sa lutte pour organiser la communauté maghrébine, qui de quelques dizaines était passée au milieu du siècle dernier à plusieurs centaines d’âmes et pour asseoir son indépendance de la communauté sépharade. En 1872, il se joignit à son tribunal. A la mort du fondateur du Comité de la Communauté Maghrébine, en 1880, rabbi Nahaman fut élu parmi ses sept dirigeants et en 1899 il fut porté la la tête de son tribunal. Connu pour son érudition, sa piété et sa douceur, il fut élu en 1909 grand rabbin sépharade de Jérusalem, Richon-Ie-Sion. De 1907 à 1912, il assura l'intérim du Hakham Bachi, le Grand Rabbin de Terre Sainte reconnu par les autorités ottomanes, avant la désignation du successeur officiel retardée par une grave controverse entre les candidats à ce poste. Sur le plan littéraire, il collabora avec rabbi Hizkiya Shabtaï à l'édition des commentaires du livre de l'Exode, dans le cadre des 24 volumes de commentaires traditionnels de la Bible en ladino "Méarn Lo'ez". Il publia également en 1910 un commentaire du livre de Ruth, "Din oumichpat". Sa fille, Miriam épousa le grand rabbin Nissim Ohana (voir Ohana).

HAY1M BENTOV: Professeur de Talmud à l'Université Bar-Ilan de Rarnat Gan. Né à Meknès, il étudia dans la yéchiva supérieure de Keter Torali dirigée par rabbi Itshak Sebbag. Auteur de nombreuses études sur sur le judaïsme marocain, notamment une histoire de la famille Ben Yuli, du conseiller du sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, Samuel Sumbal et de l'apport original dans le commentaire talmudique de rabbi Raphaël Berdugo. Il prépare avec son proche parent le professeur Henry Tolédano, l'édition des derniers écrits des rabbins de la famille Tolédano.

Bessis-Besnano-Betito

יהודי מרוקו בארץ ובעולם-רוברט אסרף-הגירה,תפוצה וזהות-2008- מן הטרגדיה של ״אגוז״ ועד לחידוש ההגירה

יהודי מרוקו בארץ ובעולם

מן הטרגדיה של ״אגוז״ ועד לחידוש ההגירה

התקופה האחרונה של מלכותו של מוחמר החמישי התאפיינה בעמימות רבה בפוליטיקה המרוקנית כלפי ההגירה של היהודים. המלך, שבאופן טבעי נטה לגישה מיטיבה בנוגע לעניין, הכפיל ושילש את מחוות הרצון הטוב ואת הפתיחות כלפי אנשי שיחו הרגילים. וכך, נציג ״הקונגרס היהודי״, איסטרמן הגיע למרוקו במרוצת קייץ 1960. בעת מיפגשים סודיים עם הנסיך מולאי חסן, לימים המלך חסן השני, קיבל הבטחות להגמשה לגבי הענקת דרכונים.

הרצון הזה לפיוס התגלם באופן סמלי בזוהר, שאפף את הבעת האיחולים המסורתית לקהילה, לקראת יום הכיפורים. היות שיורש העצר התעכב בישיבת המליאה של או״ם ולא יכול היה להגיע, מסר לקהילה את האיחולים הרשמיים בשם הממשלה, עבד חאלק טורס, ממלא מקום סגן ראש הממשלה, שאך זה חזר מכהונתו כשגריר מרוקו בקהיר. הוא נשא נאום קצר ובו שב והשתמש בנימת הדברים מן הימים היפים של העצמאות, דבר שבנסיבות של אותה תקופה היה פתטי למדי:

״אחיי היקרים, כולכם יודעים באיזו דאגה הוד מלכותו המלך נוהג בכם, ומכירים את העניין המיוחד שיש לו כלפיכם. היהודים מהווים חלק בלתי-נפרד מן האומה הזאת, ואיש אינו מתכוון לגזול מכם את זכויותיכם כאזרחים. באדמה הזאת קבורים הוריכם. על האדמה הזאת ייוולדו ילדיכם. לכם יש זכויות באותה מידה כמו לנו בארץ הזאת. ביום זה, שעבורכם הוא יום הסליחה והכפרה, אני מבקש לשוב ולהזכירכם, שמדיניותו של הוד מלכותו המלך בקשר לבעיותיכם עומדת בעינה: אתם נתינים במלוא מובן המילה. המשיכו לעמול לטובת האינטרסים של הארץ הזאת, שהיא מולדתכם היחידה. אל תחשבו על מולדת אחרת. זוהי ארצכם היחידה, וכל מחשבותיכם צריכות להיות מופנות אליה.״

ועד קהילת קזבלאנקה מצדו – בראשות נשיאו מאיר עובדיה, המקורב ל״איסתיקלאל״ – אשר אזר עוז עקב מחוות הרצון הטוב החדשות הללו, פרסם, לכבוד יום כיפור, קול-קורא בנימה שונה, שהעז לכנות את הדברים בשמם, בקשר לנושאים שבאופן רשמי היו בגדר טאבו עד אז:

״ברצוננו לעדכן אתכם קודם כל בהליכים שנקטה מועצת הקהילות אצל הממשלה, בעניין חופש התנועה, בעניין התכתבות עם בני משפחה השוכנים מחוקי למרוקו, ולגבי כל השאלות הנוגעות לנו. יזמנו בעצמנו אצל המושל שלנו הליכים חדשים הנוגעים בעיקר לעניין הענקת הדרכונים, לחירויות האישיות ולקשיים שמתעוררים בנושא זה.״

אווירת השלווה החדשה לא החזיקה מעמד, למרבה הצער, לנוכח הלהיטות של הדיפלומטיה המרוקנית אחר אקטיביזם אנטי-מערבי. דרך זו הגיעה לשיא עם הקמתה של קבוצת קזבלאנקה. ב־3 בינואר 1961, מוחמד החמישי פתח את המושב של הוועידה הראשונה בפיסגת המדינות האפריקניות הרדיקליות, שבה השתתפו ראשי המדינות של הרפובליקה הערבית המאוחדת (קע״מ), של לוב, של גאנה, של גיניאה, של מאלי, וכן הממשלה הזמנית של הרפובליקה האלג׳ירית.

על סדר היום של הוועידה נמנו קונגו, המאבק נגד החדירה הישראלית לאפריקה, והתמיכה בעם הפלסטיני. בכל הנקודות הללו, משתתפי הכנס אימצו החלטות אנטי-אימפריאליסטיות ללא סייג. משקיפים היו מתקשים לזהות, בנוסח הדיבור של מהפכן מיליטאנטי, את התבונה וההגות הרגילים האופייניים למוחמד החמישי. אולם הדבר פעל במשנה עוצמה לגבי האוכלוסייה היהודית, אשר הייתה שרויה בטראומה ממילא, עקב הכלים התנהגות שלוחת רסן שאפיינה את שהותו של גמאל עבדול נאצר בקזבלאנקה לכבוד הוועידה ההיסטורית.

ביקור הניצחון של ה״ראיס״ המצרי החל בכי-רע עבור הקהילה היהודית. התוצאה הראשונה שהייתה לאווירה הכללית האנטי-ישראלית החריפה, הייתה סטייה מדאיגה מכללי הטכס. בניגוד למסורת, הרב הראשי ונכבדים מן הקהילה היהודית של קזבלאנקה, לא הוזמנו לטקסים הרשמיים, שציינו את הגעתו של הראיס המצרי לשדה-התעופה של קזבלאנקה, ב־2 בינואר 1961. כעס על ההיעדרות הזאת, שהאחריות לה הייתה מוטלת על הרשויות בלבד, הופנה נגד הקהילה היהודית, אשר הואשמה על ידי העתונות של השמאל כמי שמחרימה את ביקורו של נושא דגל הערביזם. השקר היה כה גדול, עד ששלושה ימים אחר כך, העתונים שהפיצו גירסה זו, נאלצו לפרסם הכחשה רשמית מטעם הקהילה שנפגעה. אבל ברור מה ערכן של הכחשות, בייחוד כשהן באות מאוחר מדי.

ההפרה הראשונה הזו של כללי הטכס הוחמרה עוד יותר על ידי גישתם של האחראים מטעם שירותי הביטחון המצריים שבאו כחיל חלוץ למקום. הם נבהלו כשמצאו בקזבלאנקה אוכלוסייה יהודית רבה, גאה וחופשייה לחלוטין בתנועותיה. עקב התעמולה שלהם, היו רגילים לבלבל בין יהודים לישראלים, ולכן האחראים הללו פסקו, שבתנאים שכאלה אין ביכולתם לאבטח את ה״זאים״ במה שכינו ״עיר יהודית לכל דבר״.

גם אנשי שירות הביטחון המרוקני, המבוהלים לנוכח גודל המשימה העדינה שהופקדה בידיהם, הפגינו עצבנות קיצונית, וראו בכל יהודי ־ חשוד. נערכו עשרות מעצרי־מנע ולשם כך השתמשו בתירוצים דימיוניים. רב אחד בעל נתינות שווייצרית, שהלך בשלווה לישיבה שלו עם 25 תלמידיו הצעירים, נעצר יחד איתם באשמה של ״ארגון הפגנת איבה״.

הרב ואניקוף הושלך לכלא, עונה, זקנו גולח וחלק משיניו נעקרו, ואילו תלמידיו אף הם היו נתונים ליחס קשה, ואחדים אף אולצו לחלל את השבת בהדלקת אש על פי פקודה. כאשר יומיים אחר-כך המשטרה רצתה לשחרר את הרב, בעקבות התערבות נמרצת של הקונסוליה השווייצרית, סירב הלה לנטוש את תלמידיו, ונשאר איתם בכלא עד לשחרורם.

שוטרים היכו ילדים שחבשו כיפות בצבעי כחול ולבן, כצבעי דגל ישראל, או בצבע שחור (שפורש כסמל לאבל) או שלקחו אותם למעצר, וקראו לעברם: ״יהודים מלוכלכים! נעשה מכם סבון, חכו, חכו שנאצר ייסע!״

שמש, שקרא כהרגלו למאמינים לתפילה, הואשם שהשמיע סיסמאות הקוראות למות לנאצר . סערת הרוחות האנטי-יהודית כבשה את הרבדים העממיים. בבית-קולנוע בקזבלאנקה, סרט שעסק במעשי-הזוועה של הנאצים, התקבל במחיאות כפיים, ובהבעת צער קולנית על כך שהיטלר לא סיים את מלאכתו. בעת ועידת קזבלאנקה נערכו מדי פעם ביקורות – ללא דיסקרטיות מיוחדת – סביב בתי-הכנסת, כדי לוודא שהמתפללים אינם נושאים תפילות לשלום ציון.

בעתונות, התחרות האנטי-ציונית בין שמאל לימין, שזו הפעם היו מאוחדים בדעתם, גרמה לאוכלוסייה היהודית, שהתחפרה בביתה, לחשוש מפני התפרצויות ותקריות רחוב. הדבר לא אירע, למרבה השמחה, אף כי היו קרובים לכך מאוד. התקריות המצערות שהתרחשו בקזבלאנקה לא התפשטו לרחבי הארץ, מה שהוכיח את האופי שלהן כמעידה מקומית.

אם באותה עת התגובה למאורעות הייתה כה טראומטית, לא היה זה בגלל חומרתם האובייקטיבית – שהייתה בסך הכול מוגבלת בזמן ובמקום – אלא בגלל היותם בלתי רגילים, מנוגדים לרצון הטוב המסורתי של השלטונות. מאז העצמאות, היהודים לא חוו מאורע כה מעורר-דאגה. האם היה מדובר בתפנית, או במעידה חד-פעמית?

למרות שנשיא הקהילה של קזבלאנקה, מאיר עובדיה, לא הצליח להתקבל אצל מושל העיר, הרי שהדוקטור בן זקן, שהפעיל את מלוא יוקרתו בתור שר-לשעבר, הצליח להניע את יורש העצר וסגן־ראש הממשלה, יתן את הפקודות הנחוצות כדי להפסיק את ההטרדות וההשפלות. השקט הושב עד מהרה על כנו. שום דבר לא השתנה במדיניות הרצון הטוב של הכתר כלפי נתיניו היהודים. אפשר היה לחשוב שהשקט עתיד לחזור לתמיד, כאשר התרחשה הטרגדיה של ״פייסיס״.

במלחמה שמאחורי-הקלעים, אשר עימתה את מארגני ההגירה המחתרתית עם המשטרה ועם השירותים החשאים המרוקניים, מוצו כבר דרכי הבריחה הקלאסיות: הוצאת דרכונים מזוייפים ומעבר דרך השטחים בשלטון ספרד, סאוטה ומלילה, בעזרת מבריחים מקצועיים ובהסכמה מצד שלטונות מדריד מטעמים הומניטאריים.

יהודי מרוקו בארץ ובעולם-רוברט אסרף-הגירה,תפוצה וזהות-2008 מן הטרגדיה של ״אגוז״ ועד לחידוש ההגירה

עמוד 83

אלף ואחד פתגמים יהודיים ממרוקו-יששכר בן-עמי-מנוקד

יהדות-מרוקו-יששכר בן עמי

75-אַייִּמָא קּוּם תְרָאנִי וּכְּלָאם אֵנָאס עִייָּאנִי

אמא, קומי וראי, כי דברי אנשים עייפוני

נאמר על אדם חסר־מגן שכולם נגדו.

 

76-אִילָא תְפווּהֵת, נְחְסְבְלַק סְנָאנְק

אם תפהק, אספור את שיניד

אל תחשוף את עצמך. ראה: בן־שנב, מם׳ 1332.

 

77-אַלְהֵם מֵן סְדַר לְסְדַר, כָּא יִתְפָאזָא מוּלָּאהּ

הצער מאדם לאדם, אז יוקל לבעליו

 

78-אֵללָּאהּ יָארִיק, מוּל סְטָאר ווָאחֵד

אלוהים ישמרך מזה שיש לו שטר אחד

בעל שטר אחד אינו מרפה מן הנתבע.

 

79-אֵללָּאהּ יִחֵרְקְבּוּ כָּאסְ דְהֵב פָאס נְתְקּיִיָּא לְמְרָאר

אלוהים יקלל כוס הזהב, אשר בה אקיא מרה

לפי וסטרמארק (מם׳ 735) מתייחס הפתגם למישהו שעבד במקום־עבודד. טוב.

לאחר שבעל־הבית פיטר אותו וגילה שוב נכונות לקבלו בחזרה, מסרב העובד באמרו: ״אללאה…׳׳

היהודים משתמשים בפתגם בעניין הקשור בבגידה של בעל או אשה

 

וסטמארק מביא שני פתגמים מספר 735 ו-736 שפירושם זהה

الله ينعل الكاس دذهب دنشرب فيه المرورة

אֵללָּאהּ יֵנְעֵל אֵלְכָּאסְ דְדְהֵב דִנְשֵרְבּ פִיהּ אֵלְמְרוּרָאת

 

نعلة الله على كاس الذهب إذا كان فيه المرار

נֵעְלָאת אֵללָּאהּ עְלָא כָּאס אֵלְדְהַב אִידָא כָּאן פִיה אֵלְמְרוּר

 

אלף ואחד פתגמים יהודיים ממרוקו-יששכר בן-עמי-מנוקד

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