ארכיון יומי: 22 באוקטובר 2020


. UN REGNE DE TERREUR-1/3 ־ MOULAY YAZID

meknes

. UN REGNE DE TERREUR ־ MOULAY YAZID

Tragique mais heureusement bref interlude, qui en moins de deux ans faillit remettre en question la poursuite de la présence juive au Maroc et devait lais­ser l'ensemble du judaïsme marocain, et encore plus la communauté de son ancienne capitale, exsangue.

De mère d'origine anglaise, ce prince avait été très longtemps le préféré de son vieux père qui l'avait désigné comme son héritier. Trop impatient de régner, il avait suscité à plusieurs reprises des rébellions, mais après chaque échec, il avait réussi à obtenir le pardon de son père qui lui témoignait une coupable faiblesse. Excellent cavalier, tireur d'élite, il s'était attiré une grande popula­rité par son fanatisme religieux, manifestant une haine farouche contre tous les infidèles et plus particulièrement contre les Espagnols et les Juifs. Pour l'éloigner des intrigues et essayer de le corriger, son père l'avait envoyé en pèlerinage à la Mecque, mais il était revenu début 1790 par voie de terrestre à travers l'Algérie, plus décidé que jamais à détrôner son bienfaiteur, en mobi­lisant des partisans dans les tribus du Rif où il se trouvait quand fut annoncée la mort du sultan.

" A la fin du mois de Nissan (avril) parvint de Rabat la mauvaise nouvelle de la mort du sultan Sidi Mohammed, que Dieu l'ait dans sa miséricorde. Toute la ville fut en émoi et un trouble profond saisit les Juifs et les Gentils. Nous étions absolument terrifiés, car disions -nous les tribus ne manqueraient pas d'envahir la ville, pillant tout et violant les femmes. Tout le monde se sauva et enfouit son argent…Le lendemain, tous les Gentils se réunirent et procla­mèrent souverain l'un des fils du sultan défunt, Moulay Yazid…Nous pen­sâmes retrouver le calme car on annonçait que la paix s'était faite dans tout le pays…"

Mais ce n'était qu'une amère illusion. Car aussitôt arrivé à Tétouan, il avait annoncé son programme : conformément à l'accord passé avec ses parti­sans berbères de la tribu des Amhaous, à savoir exterminer tous les Juifs du royaume. Pour réveiller les ardeurs de ses partisans; il avait promis une ré­compense de dix meqtal à qui lui apporterait la tête d'un Juif. L'édit était telle­ment sans précédent, qu'un des cadis lui fit remarquer qu'il était contraire au commandement du Prophète, interdisant de porter atteinte à ceux qui paient l'impôt de soumission. Comme alternative, il lui fit une proposition aussi ef­ficace et moins sanglante : dépouiller les Juifs de tous leurs biens, " car il est bien connu qu'un homme pauvre vaut moins qu'un mort." Se rangeant à cet avis astucieux, le nouveau souverain ordonna de commencer par la communauté de Tétouan.

Sans se douter de ce qui les attendait, ses dirigeants étaient venus avec les présents de rigueur accueillir le nouveau sultan à l'entrée de la ville. Se fon­dant sur ses bonnes intentions de paix publiquement proclamées, nul n'avait pensé à cacher ou à dissimuler ses biens. Le pillage un jour de shabbat fut intégral. Tout objet de quelque valeur fut emporté des maisons particulières aussi bien que des synagogues. Les anciens sahab sultan, les anciens conseil­lers de son père, ainsi que le consul juif d'Espagne, furent exécutés sans autre forme de procès.

Quelques jours plus tard, la même consigne de pillage fut envoyée dans les autres villes. Les membres de la tribu guerrière des Oudaya demeurant à Meknès furent conviés à piller la communauté comme le rapporte rabbi Ha­bib Tolédano :

" Quelle funeste journée dépassant en horreur tout ce que nos ancêtres ont connu; que ce 3 du mois de Nissan quand nous est parvenue la nouvelle de la mort de Sidi Mohammed Ben Abdallah. A cette annonce, notre âme s'est en­volée et dans notre frayeur nous avons trouvé des refuges dans la médina des Gentils. Nous y sommes restés cachés deux semaines jusqu'au second jour de Pessah quand est parvenu l'édit du sultan aux Oudaya d'envahir et de piller le mellah. Ils ont emporté tous nos biens, nous ont ôté nos habits, nous laissant nus, hommes femmes et enfants. De là nombre d'entre eux nous se sont éparpillés dans la campagne, livrés au froid et à la faim. Nous y sommes restés errants jusqu'à la veille de Shabouot quand nous avons été autorisés à revenir au mellah. Nous l'avons trouvé totalement désert, car ils avaient tout détruit et découvert nos cachettes guidés par des dénonciateurs de notre peuple qui leur indiquaient où nous avions enterré nos biens les plus précieux …"

Autre témoignage, celui de rabbi Eliezer Bahloul :

" Et ici à Meknès, à l'aube du 14 Iyar les pillards ont volé, pillé; incendié, violé et torturé les femmes, les vierges et les garçons dans les rues de la ville et as­sassiné. Ils ont creusé les cours des maisons, fracassé les murs et les plafonds (dans la recherche de trésors cachés), n'épargnant ni les synagogues, ni même les tombes du cimetière. Ils ont brûlé plusieurs Rouleaux de la Loi. Ils ont dé­vêtu et laissé nues comme au jour de leur naissance nombre de femmes qui se sont recouvertes des lambeaux des Rouleaux de la Loi sauvés des flammes. Il est impossible de raconter tout ce qu'ont vu nos yeux et de rapporter ce que nos oreilles ont entendu et cela s'est poursuivi 21 jours jusqu'à la veille de la fête de Shabouot quand le tyran a ordonné de surseoir aux exactions..

Le tyran entreprit ensuite un macabre "tour du Maroc" pour veiller person­nellement à l'application des mesures contre la population juive, réservant à chaque communauté un traitement d'un sadisme particulier.

A Fès, première démonstration de "mansuétude", il plaça la communauté de­vant un choix d'une subtile cruauté : entre le versement d'une amende exor­bitante de cent qentar d'argent et l'abandon pur et simple de leur quartier. Les Juifs optèrent naturellement pour la première option, mais ne parvinrent pas même au prix des plus grands sacrifices, à mobiliser plus de 20% de la rançon exigée. Qu'à cela ne tienne, il s’empressa d’empocher ce qui avait été collecté, puis faisant semblant de comprendre la difficulté de mobiliser rapi­dement une somme aussi faramineuse, il accepta de transiger en exigeant un "petit" supplément, après quoi ils seraient quittes. Mais une fois ce supplé­ment perçu, il leur fit savoir que " son pardon ne concernait que leurs biens et leurs personnes, qui seront épargnés ", mais pas l'obligation d'évacuation immédiate du mellah. Aussitôt le transfert vers les tentes et les cabanes en pleine campagne terminé manu militari – l'ordre était de tuer tout Juif qui resterait au mellah après le soir – le quartier fut offert aux trois mille soldats du contingent des Oudaya appelés de Meknès pour s'y installent à demeure. Et pour bien marquer leur emprise, ils s’empressèrent de lui donner un nou­veau nom El kabir, et d'édifier en son centre une grande mosquée à la place des synagogues détruites.

A Tanger, il fit arrêter les deux frères tunisiens Attal, tuant l'aîné de ses propres mains et laissant la vie sauve au second qui s'était converti à l'islam. A Larache, il fit arrêter un autre des compagnons de son père, le grand négo­ciant Eliahou Lévy Ben Yuly descendant de la famille de Meknès à la réputa­tion douteuse au sein de la communauté. Pour sauver sa vie, il accepta de se convertir mais réussit, en y perdant presque toute sa fortune, à soudoyer ses gardiens et à trouver refuge à Gibraltar où il mourut en 1800.

A Oujda, il s'étonna que la communauté juive n'ait pas envoyé de représen­tants pour l'accueillir. Mais ils sont là lui dirent ses serviteurs. Furieux que rien dans leur habillement ne les distingue des musulmans, il ordonna de leur couper une oreille comme signe distinctif.

. UN REGNE DE TERREUR-1/3 ־ MOULAY YAZID

מנהג שירת הבקשות אצל יהודי מרוקו-דוד אוחיון-הוצ' אוצרות המגרב-תשנ"ט

חג השבועות

חג השבועות לעם ישראל הוא חג שאין כדוגמתו אצל שאר האומות. חג קבלת התורה משמים הוא חזות הכל בעיני העם. בחג זה רואה עם ישראל את קביעת אופיה וצורתה, את סוד נצחיותה ואת קיומה של האומה כולה. בפרשת ״יתרו״ קיימים מספר פיוטים, שנושאם הוא מתן תורה. הבולט והמוכר ביניהם הוא, כמובן, הפיוט ״נרדי נתן ריחו״ המושר בחג השבועות בבתי־הכנסת:

נרדי נתן ריחו / ר' אברהם אבן מוסה

נִרְדִּי נָתַן רֵיחוֹ מֶלֶךְ בִּמְסִבּוֹ
יוֹם עָשָׂה ה' נָגִיל נִשְׂמַח בּוֹ

אֵל נָתַן לְעַמּוֹ תּוֹרָה תְמִימָה
יָפָה כַלְּבָנָה בָּרָה כַּחַמָּה

עד שהמלך, הקדוש־ברוך־הוא, ב״מסיבו״ ־ ברקיע, עם ישראל עומד בתחתית הר סיני מבושם בריח טוב וקורא לפני המלך ״כל אשר דבר ה׳ נעשה ונשמע״.

יום הופעתו של עם ישראל בתחתית הר סיני מתואר ע״י המשוררים כיום גדול. ביום זה הועדף עם ישראל משאר הגויים: [פיוט מס׳ 430 בא״ש, נכתב ע״י המשורר יוסף ומופיע בפרשת ״יתרו״.]

ה' זורחת / לשעיר בחכמה

מפארן הופעת / לדחות בן האמה

בסיני נגלית / לבן הגבירה

לקח טוב נתתה / לאומה טהורה

 

המשורר עושה שימוש במדרשהידוע על ה׳ שבא לאומות העולם ורצה לתת להם את התורה. כל אומה שאלה ״מה כתוב בה?״ וכל אומה קיבלה תשובה המנוגדת לאופיה, מה שהביא את האומות להסתייג מהתורה. כאן המשורר מציין את הדחיה של ״בן האמה״ ־ בן הגר שפחת שרה מלקבל את התורה, כך שעם ישראל הוא שיקבלה. בפיוט זה סוקר המשורר את עשרת הדברות שהם חלק מהתורה. תורה זו כפולה היא ־ תורה שבכתב ותורה שבע״פ:

חכמי וזקני / הגו בשתי תורות

אמרות ה' / אמרות טהורות

המשורר מסתמך על המדרש של הפסוק ״אלה החוקים והמשפטים והתורות אשר נתן ה׳ בינו ולבין בני ישראל בהר סיני״: אחת בכתב ואחת בע״פ. מכאן שניתנה תורה שבע״פ למשה על כל דקדוקיה. דברי התורה ״יקרו מפנינים… כריח שושנים… מצוף דבש מתקו״.

חג שמחת תורה

מקור השמחה בחג זה הוא סיום קריאת התורה באותו היום. לפי המנהג תחילת הקריאה בתורה בפרשת ״בראשית״ חלה ביום שמחת תורה, הוא יום שמיני עצרת. ביום זה אף מסיימים את הקריאה בתורה בפרשת ״וזאת הברכה״.

יום ״שמחת תורה״ הפך במרוצת השנים לחג עממי המקיף את כל חלקי העם מנער ועד זקן. ההקפות נערכות בליווי שירה וריקודים עם ספרי התורה, וגם הילדים נעשים שותפים לשמחת מצוה זו. אחד הפיוטים הידועים, ואולי המוכר ביותר בהקפות עם ספרי התורה, הוא הפיוט הידוע ״מפי אל״. בפיוט שישה בתים בני ארבע צלעות כל אחת ופזמון חוזר:

מִפִּי אֵל מִפִּי אֵל. יִתְבָּרַךְ יִשְׂרָאֵל:

אֵין אַדִּיר כַּיָי. וְאֵין בָּרוּךְ כְּבֶן עַמְרָם. אֵין גְּדוֹלָה כַּתּוֹרָה. וְאֵין דּוֹרְשָׁהּ כְּיִשְׂרָאֵל:

אֵין הָדוּר כַּיָי. וְאֵין וָתִיק כְּבֶן עַמְרָם. אֵין זַכָּאָה כַּתּוֹרָה. וְאֵין חוֹמְדָה כְּיִשְׂרָאֵל:

אֵין טָהוֹר כַּיָי. וְאֵין יָשָׁר כְּבֶן עַמְרָם. אֵין כְּבוּדָה כַּתּוֹרָה. וְאֵין לוֹמְדָהּ כְּיִשְׂרָאֵל:

אֵין מֶלֶךְ כַּיָי. וְאֵין נָבִיא כְּבֶן עַמְרָם. אֵין סְמוּכָה כַּתּוֹרָה. וְאֵין עוֹזְרָהּ כְּיִשְׂרָאֵל:

אֵין פּוֹדֶה כַּיָי. וְאֵין צַדִּיק כְּבֶן עַמְרָם. אֵין קְדוֹשָׁה כַּתוֹרָה. וְאֵין רוֹחֲשָׁה כְּיִשְׂרָאֵל:

אֵין שׁוֹמֵר כַּיָי. וְאֵין שָׁלֵם כְּבֶן עַמְרָם. אֵין תְּמִימָה כַּתּוֹרָה. וְאֵין תּוֹמְכָהּ כְּיִשְׂרָאֵל:

בפיוט מילות תואר המציינות את מעלותיהם של ה׳ ושל משה ואת מעלותיה של התורה ה׳ מצויין כ״אדיר״, ״הדור״, טהור״, ״מלך״, ״פודה״, ו״מציל״. משה מתואר כ״ישר״ ״צדיק״ ו״נאמן״. התורה מקבלת תכונות כמו ״זכה״, ״קדושה״ ו״תמימה״.

פיוטים בנושאים שרבים

במכלול של 559 פיוטים וקצידות המופיעים ב״שיר ידידות״, שיבצו העורכים לתוך הקובץ גם 84 פיוטים וקצידות העוסקים בנושאים שונים, שאין להם נגיעה ישירה לנושאים. כמו גלות וגאולה, כיסופים לארץ־ישראל, שבתות ומועדים.

על מה כתבו המשוררים? מהם הנושאים האחרים שעניינו אותם? עיון בפיוטים של ״שירת הבקשות״ המופיעים בקובץ ״שיר ידידות״ מגלה כי המשוררים כתבו על נושאים שונים.

  1. 1. כבר בפרשה הראשונה ״בראשית״ מוצאים פיוט, ובו דברי הודאה על גשמים שירדו:

הן אלקים טוב אחיה / ואשוחח פלאיו

כי בששון הוא מרוה / פי ידידיו עם קרואיו

טוב אלוקים וחסדו מרוים את האדמה ואת האדם באשר הם.

  1. בפרשת ״בראשית״ משובצת הקצידה הידועה ״צמאה נפשי לאל תמים דעים״27/ זוהי קצידה חנוכית שהמסר העיקרי בה הוא שאל לו לאדם להתגאות ולבטוח בעשרו. הקצידה מסתימת במה שהאדם מחוייב לעשות:

יבחר בתורת האל תמימה / ובלומדיה תגדל אהבתו

חילו ואונו להבל דמה / ישכיל ויבין לאחריתו

  1. בפיוט שבח והודאה לרגל החלמה כותב המשורר על הייסורים שבאו עליו:

מעגלי צדק תנחני

אהבתי תורתך

פדה שלום את נפשי / וכלכל את שיבתי

כל עוד רוחי בי ונפשי / הוא מחסי ומצודתי

הייסורים נתקבלו באהבה ע״י המשורר בדומה למכות שמכה האב את בנו, כדי להוכיחו ולהחזירו לדרך הישר. האל המכה הוא גם זה המספק לאדם את צרכיו ומכלכלו גם בזקנתו וככלות כוחו.

כך אפשר לציין פיוטים נוספים המתייחסים לנושאים רבים ומגוונים, כמו בצורת שחלפה, י״ג עיקרי האמונה, חופה ועוד. גם פיוטים אלה, כמו רבים אחרים, מסתיימים באזכור הגאולה ובתקוה של המשוררים השונים לקץ ייסורי הגלות. נושא זה היה כאש בוערת בעצמותיהם וביטא את אשר חשו בחייהם היומיומיים.

סיכום: שירת הפרט ושירת הכלל חד הם

ככל שרבו הייסורים, בשנים אלה או אחרות, ישבו המשוררים השונים והביעו את רחשי ליבם בתיאור חייהם הקשים ואת התלאות העוברות ביחסיהם עם הערבים שכניהם. שירה פרטית זו הביעה אמנם את כאבו האישי, את מצוקותיו ואת ציפיותיו המשיחיות כולל געגועיו וכיסופיו של המשורר לארץ־ישראל, אך יחד עם זאת כוחה של השירה הפרטית היה בכך שהפכה לשירת הכלל.

באופן מתמיד כתבו ושרו יהודי מרוקו על אותם נושאים ־ אהבה לה׳, ייסורי הגלות. הציפיות המשיחיות והגאולה הקרובה, שבהם תיאור ציון וירושלים כארץ היסוד וההבטחה עניין זה חיזק את הקהילות היהודיות במרוקו: בידל אותם מהחברה הערבית הסובבת, עיצב את זהותם כיהודים, שמר על ייחודם ותרם לאחדותם כאחד.

הפיוטים שנכתבו, ושחלקם הפכו ל״נכסי צאן ברזל״ בטקסים ובתפילות בקהילות היהודים במרוקו ובישראל, מבטאים את דעת בני הקהילה ביחס לחיי היומיום שלהם ולמסגרת הקיום שלהם.

מנהג שירת הבקשות אצל יהודי מרוקו-דוד אוחיון-הוצ' אוצרות המגרב-תשנ"ט

עמוד 78

אעירה שחר כרך א'-הרב חיים רפאל שושנה זצוק"ל- אֶפְצְחָה רִנָּה וְתוֹדָה / אֶצְהֲלָה בְּגָאוֹן יְיָ

אעירה שחר חלק א

פיוט — סי׳ אברהם, ע״מ ת׳ יב״ת י״ת

פיוט הודיה לבורא עולם, על הורדת גשמים

המשורר ידוע רק בשמו הפרי "אברהם"

 

אֶפְצְחָה רִנָּה וְתוֹדָה / אֶצְהֲלָה בְּגָאוֹן יְיָ

וּבְתוֹךְ קָהָל וְעֵדָה / אֶזְכְּרָה חַסְדֵי יְיָ

 

בּוֹ לְבַד אֶבְטַח בְּעוֹדִי / כִּי מְנָתִי הוּא וְחֶבְלִי

וּשְׁמוֹ מִשְׁעָן בְּיָדִי / וּדְבָרָיו נֵר לְרַגְּלִי

עֵת אֲשַׁוֵּהוּ לְנֶגְדִּי/ אֶשְׁכְּחָה רֵישִׁי וּמְחַלִי

 

כֹּל־יְמוֹתַי אֶעֱבוֹדָה / יוֹצְרִי הָאֵ-ל יְיָ

וּבְתוֹךְ עַם אֶעֱמוֹדָה / וַאֲבָרֵךְ שֵׁם יְיָ

 

רַחֲמָיו נֶגְדִּי נְתָנָם / אֵ-ל, וְעָבַר עַל עֲלוּמַי

צוֹרְרַי תַּמּוּ וְאֵינָם / אָבְדוּ מוֹנַי וְקָמַי

וּמְשַׂנְּאַי וַהֲמוֹנָם / נָפְלוּ תַּחַת פְּעָמַי

 

לָבְשׁוּ הַכֹּל חֲרָדָה / דָּלְלוּ עוֹזְבֵי יְיָ

אָחֲזָה אוֹתָם רָעֲדָה / מִפְּנֵי פַּחַד יְיָ

 

הֵן א-לֵיהִים־טוּב אֲחַוֶּה / וַיֲשׂוֹחֵחַ פְּלָאָיו

כִּי בְּשָׂשׂוֹן הוּא מְרַוֶּה / פִּי יְדִידָיו עַם קְרוּאָיו

יוֹם וָלַיְלָה עוֹד אֲקַוֶּה / לַאֲשֶׁר מַעְלָה נְשִׂיאָיו

 

זַמָּרֵי לָאַ-ל, יְחִידָה, / נָא וָכֹל־יִרְאֵי יְיָ

שׁוֹרְרוּ שִׁירָה חֲמוּדָה / נָא וּבָרְכוּ אֶת יְיָ

 

מָה אֲדַבֵּר וַחֲסָדָיו / גָּבְרוּ מֵעַל שְׁחָקָיו

לוּ יְחִילוּן כֹּל־עֲבָדָיו / גַּם גְּבָאָיו וַאֲפִיקָיו

נָעֲלָה עַל כֹּל־גְּדוּדָיו / צוּר מְשַׁלֵּחַ בְּרָקָיו

 

נִצְבָּה נַפְשִׁי וְעָמְדָה / חִישׁ לְהוֹדוֹת שֵׁם יְיָ

כִּי מֵאֹד חָשְׁקָה וְחָמְדָה / לַחֲזוֹת נֹעַם יְיָ.

 

כנפי שחר

אפצחה — אפתחה. אצהלה — יזהירו פני משמחה. בגאון ה׳ — בעוזו וגבורתו. מנתי הוא וחבלי — חלקי ונחלתי. עת אשוהו — אשיתהו. רישי ומהלי — עוניי ומחלתי. ועבר על עלומי — מחל חטאות נעורי. דללו — התמעטו והושפלו. א-להים־ טוב — טוב־א-להים וחסדו. אחוה ואשוחח — אספר. קרואיו — מכובדיו. נשיאיו — עביו. יחידה — כנסת ישראל. יחילון — יקוו, לי יחיל ודומם (איכה ג, כו). גבאיו ואפיקיו — בורות ומוצאי מים. גדודיו — צבאיו. גצבה נפשי… — המשורר עמד נצב לראות נועם הי בהורידו את הגשמים.

 

אעירה שחר כרך א'-הרב חיים רפאל שושנה זצוק"לאֶפְצְחָה רִנָּה וְתוֹדָה / אֶצְהֲלָה בְּגָאוֹן יְיָ

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