ארכיון יומי: 3 בנובמבר 2018


הספרייה הפרטית של אלי פילו-Le rocher d'origine Haim Shiran (Shkerane)&Fabienne Bergman

Le rocher d'origine

Haim Shiran (Shkerane)&Fabienne Bergman

La Companie Litteraire

2013

Le Rocher d’origine, c’est l’histoire, racontée à la première personne, d’un garçon pauvre issu de l’ancien mellah de Meknès.

« Ce sont les rêves qui m’ont porté, qui m’ont poussé, qui m’ont orienté. »

Par delà le récit de son enfance, c’est aussi Meknès avec ses deux mellahs et ses trois communautés – la juive, l’arabe et la française – qui nous est racontée avec une tendresse parfois mordante et non exempte d’amertume. Le héros y connaît la pauvreté, l’amitié, l’amour, mais aussi l’Autre, l’arabe, tant de choses qui marqueront sa vie, fertile en expériences. Toujours attaché à sa ville natale, il saura saisir les clins d’œil du destin et débarquera à Paris où son acharnement et ses dons pour le théâtre lui permettront d’entamer une carrière artistique qu’il développera avec succès en Israël.

« En face du vrai bonheur, les richesses valent l’ombre d’une fumée. » Sophocle, Antigone

Le Rocher d’origine est un chant de liberté envoûtant empreint d’une grande sagesse. C’est un parcours initiatique haut en couleur, une envolée dans le monde du théâtre et une incursion surprenante dans le coeur d’un homme : Haim Shiran.

J’ai commencé ce récit en parlant de la nécessité qui s’est imposée à moi de  porter sur mon passé un regard plus objectif, plus vrai et plus personnel que je ne  l’avais fait dans mes films. »

Haïm Shiran a dirigé le théâtre Inbal à Tel Aviv après avoir été metteur en scène pendant plus de 30 ans à la télévision éducative israélienne.

Ce livre est le fruit d’une collaboration entre Haïm Shiran, dont l’histoire est contée ici, et Fabienne Bergmann, traductrice, comédienne, historienne et écrivain.

Joseph Toledano-Epreuves et liberation

Réduits, malgré eux, au seul rôle de spectateurs du conflit qui n’allait pas tarder à éclater, les membres de l’élite occidentalisée, grands lecteurs de la presse en français, pouvaient au moins se dire, en guise de consolation, que le ministre de la guerre en Angleterre, Hore Bellicha, était des leurs,  "dialna", un Juif descendant d’une grande famille de Mogador, installée depuis la seconde moitié du XIXème siècle dans le Royaume Uni. L’Avenir illustré félicitait le " jeune ministre de la guerre qui est apparenté à notre sympathique ami de Casablanca, Jack Cansino ", alors que Paris Soir vantait les qualités physiques et sportives, l’humour et l’activité prodigieuse de celui en qui beaucoup voient un futur Disraéli, c’est-à-dire un très grand Premier Ministre. Hore Bellicha avait rétabli la conscription obligatoire et entamé la reconstruction d’une armée qui pratiquement n’existait plus.

Aussi sa démission, début janvier 1940, fut-elle une grande déception pour tous ceux qui avaient rejeté l’esprit de Munich et plus spécialement, pour les Juifs du Maroc, sentimentalement attachés à sa personne… Le journal L’Echo du Maroc lui consacrait son grand titre, le 6 janvier, et écrivait que « le départ du jeune ministre libéral a été attribué à l’hostilité de certains généraux et des classes conservatrices du pays, sur la pression du premier ministre, Neville Chamberlain ».

Au moment de cette fracassante démission, visant à protester contre le manque de fermeté du gouvernement Chamberlain face à l’Allemagne, le journal L’Advenir Illustré rappelait de nouveau, dans sa livraison du 15 janvier 1940, ses attaches marocaines :

« La démission de Hore Belisha du cabinet Chamberlain a été l’occasion pour la presse d’évoquer les origines marocaines du ministre sortant. Cette famille, comme d’autres de la communauté séfarade d’Angleterre — les Afriat, Yuli, Guédalia, Cansino, Sebbag, Corcos — est originaire du Maroc qui fut, pendant le XIXème siècle, un centre important d’influence britannique. Toutes ces familles ont conservé l’amour du Maroc où elles ont encore des racines profondes et des liens familiaux. Le grand-père de l’ex-ministre était né à Mogador et ses affaires le mirent en relations avec l’Angleterre et l’obligerent finalement à s’y installer… »

Bien qu’écartés de la participation directe à une guerre dont pouvait dépendre leur propre survie, les Juifs marocains ne se sentaient pas moins, comme nous l’avons vu, en communion avec le reste de la population, française et musulmane. Le sultan, en parfait accord avec le Résident, avait en effet engagé sans réserve le pays dans le camp de la liberté contre la barbarie.

Les chefs nationalistes de la zone française, restés en majorité sourds aux appels de la propagande allemande et italienne, s’alignèrent sur la position du sultan, malgré les très sévères mesures prises par le Résidence contre leur presse et leurs chefs en 1937. Avant même le déclenchement des hostilités, le 23 août, ils avaient fait parvenir au Résident un message l'assurant que non seulement ils ne feraient rien pour gêner l’effort de guerre de la France, mais qu’ils étaient, de plus, disposés à lui apporter leur soutien. Ainsi, la propagande allemande n’avait pas réussi à altérer l'image de l’invincibilité de la France, ni à mettre en question sa capacité à défendre tant son propre territoire que son Empire colonial. Le général Noguès pouvait assurer Paris, le 11 septembre 1939, que le moral de la population musulmane était excellent tout en signalant chez elle le réveil d’un antisémitisme rampant. Plusieurs milliers de tirailleurs marocains, mobilisés après la crise tchécoslovaque, commencèrent à être envoyés en France, au lendemain de la déclaration de guerre.

Un alignement qui n’allait pas de soi quand on connaît le succès de la propagande hitlérienne dans le reste du monde musulman. Et pour ne pas aller aussi loin, sa solide implantation dans la zone espagnole du Maroc, sous la double influence du franquisme et du Mufti de Jérusalem. Le plus influent des chefs nationalistes de Tétouan, Abbelhaq Torrès, n’envisageait- îl pas favorablement le remplacement de la France par l’Allemagne pour protéger et mener le Maroc vers l’indépendance ? Il écrivait dans son : journal El Hurria, daté du 1er août 1939 :

Dans le cas où le peuple marocain serait considéré, contre son gré, comme une quantité négligeable et non capable de se diriger, c’est à l’Allemagne, et à défaut, à l'Espagne, que serait confiée la mission de guider et d’aider le Maroc. Cette mission serait menée à bonne fin par 1’Allemagne et servirait nos desseins… »

Joseph Toledano-Epreuves et liberation-les juifs du Maroc pendant la seconde guerre modiale-page 69-71

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