ארכיון יומי: 21 ביוני 2021


Laredo Abraham-les noms des juifs du Maroc- Abikhzer- Abisror

אביכזר  Abekhzer

Abikhzer, Abeghser, Abejser, Abijser

Nom hebraique derive de כזר : «Pere de la violence))

Mosheh Abekhzer, Grand Rabbin de Beghris dans le Tafilalet,. XVIIIe-XIXe s. II possedait une riche bibliotheque. Plusieurs de ses decisions juridiques sont contenues dans le Shophriya di-Ya'aqob

Isaac Abekhzer, rabbin professeur a Tanger a la fin du XIXe et. au debut du XXe s

Abraham Abekhzer, fils de Mosheh, rabbin ne au Tafilalet en 1866. En 1871, il emigra avec sa famille a Jerusalem. Vers 1892, il s’etablit a Alexandrie ou il fut nomme secretaire-notaire de la Communaute. Il dirigea dans cette ville une ecole rabbinique et publia son manuel pour I’enseignement hebraique Ha-'lbri. Il s’occupa de l’organisation des; oeuvres de bienfaisance et a la mort de Eliahu Hazan, en 1908, il lui succeda au Grand Rabbinat d’Alexandrie. En 1929, il retourna a Jerusalem ou il fut nomme President de la Communaute Marocaine

Jacob Hay Abekhzer, rabbin ne a Safed en 1888, ou pendant sa jeunesse, il exerqa les fonctions de secretaire-huissier du Tribunal Rabbinique. En 1928, il fut envoye en mission par le Kolel de Safed, pour recueillir des fonds en Egypte, ensuite a Tunis en 1931

Ben Abekhzer

בן אביכזר

Meme nom que le precedent avec l'indice de filiation.

אביסדריס          Abisdris Abesdris

Nom probablement d'origine berbere dont le sens n'a pu etre retrouve

 

אביעזר  Abi'ezer Abiezer

Nom theophore biblique: «Mon pere est secours" ou «Pere du secours"

Binyamin Ben Yehoshaphat Ben Abiezer, Chef ou Prince des Juifs a Ludalib au VUIe s. combattit Idriss I dans ses guerres contre les Berberes et les Juifs du Maroc pour leur imposer l’lslam. JE XII, 272.

Jonathan Ben Abiezer, rabbin auteur a Rome en 1294

Judah Ben Isaac Abiezer de Tiktin, rabbin du XIXe s. a Jerusalem. Auteur de: Mishmeret ha-Berit «La garde du Pacte», defense du judaisme contre les irreligieux (Jerusalem, 1846); Sha'are Zedeq «.Les Portes de Justice)), sur les prerogatives de la Terre Sainte et sur les souffrances de Jerusalem et de Safed (Jerusalem, 1848); Meqor ha-Berakhah «La Source de la Benediction)), premiere partie d'un ouvrage en 3 vols. intitule Berakhah Meshulleshet «La Triple Benediction)), sur le traite du Talmud Berakhot (Lemberg, 1851)

 

אביצרור            Abizeror

Abiseror, Abisror, Bisror, Zeror

Nom biblique צרור Zeror "Faisceau», «Bouquet», «Fagot» precede de Abi «mon pere» ou «pere du»: «Mon pere est un Faisceau" ou «Le Pere du Faisceau"

Ce nom se retrouve dans les anciens documents espagnols sous les graphies de Abeceror, Abceror

Abeceror figure comme voisin d'une propriete vendue suivant acte passe a Tudela en 1190

Maria Abisror, fille d'Abraham Abisror, de Calahorra, est mentionnee dans un titre de vente d'une vigne dans cette derniere ville en 1259. Cantera, Documentos de comprciventci hebraicos de la Catedral de Calahorra, «Sefarad» (1946) 3761־.

Cag Abceror et Yusef Abseror figurent comme proprietaires ou occupants de certaines maisons dans le «Libro de Hacienda del Ca- vildo de Avila» dans l'annee 1303

Levi Abzeror, prend possession d'une maison a Avila suivant document passe dans cette ville en date du 30 Juillet 1389

Yuce Aceror, fils de Don Ximon, proprietaire a Avila en 1459

Sento Aceror, figure comme mandataire de sa bellemere Dona Clara, epouse de Simuel Gago, pour le transfert a Maestre Simuel, chirurgien, des maisons lui appartenant a Avila en 1464

Salomon Zeror, Grand Rabbin a Alger an XVIIe s

Rafael Yedidyah Shelomoh Ben Jeshu'a Zeror, petit-fils de Salomon (8), Grand Rabbin d'Alger, ne en 1681, mort en 1737. II etudia les sciences physiques, la logique, la geographie et la medecine qu'il pratiqua habilement tout en cultivant la poesie. En meme temps, il dirigea un commerce d'importation et d'exportation tres important. Auteur de Pene Zadiq, recueil de consultations juridiques et nouvelles recueillies par son eleve Judah Ayashi et publiees a Livourne en 1748

Jacob Abisror, rabbin au Maroc XVIIIe-XIXe s

Isaac Abisror, fils de Jacob (10), rabbin au Maroc XVIIIe- XIXe s

Mordekhay Abisror, rabbin explorateur de 'Akka dans le Sous. En 1857, il traversa le Sahara et se rendit a Tombouctou; le recit de son voyage fut publie dans le Bulletin de la Societe de Geographie (Dec. 1895; voir Bulletin de l'Alliance Israelite, II, 42, 1880; La Grande Encyclopedie, XIII, 254; Meakin, The Land of the Moors, p. 17). Abisror decouvrit l'existence des Daggatoun, tribu nomade d'origine juive vivant dans les environs de Timentit dans le Touat (Sahara Marocain). Compagnon de De Foucauld dans ses voyages et explorations an Maroc, grace a son habilete et son experience put passer partout deguise en juif et accomplir sa mission.

Shalom Abisror, fils de Nissim, rabbin marocain, auteur de Sepher Netibot Shalom, homelies sur le Pentateuque (Casablanca, 5708)..

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Culte des saints musulmans; dans l’Afrique du Nord et plus spécialement au .Maroc

Culte des saints musulmans  dans l’Afrique du Nord et plus spécialement au Maroc

Edouard Montet

Montet

Culte des saints musulmans  dans l’Afrique du Nord et plus spécialement au Maroc

EDOUARD MONTET

Professeur à la Faculté de Théologie.

1909

Deux faits caractérisent l’Islàm dans l’Afrique du Nord, malgré la diversite des régions, des races et des langues de cette partie du continent, où domine la religion de Mahomet : le culte des saints et les confréries religieuses.

Ces deux faits sont en étroite relation l’un avec l’autre, et bien qu’ils existent partout où l'lslâm est répandu, ils ne présentent nulle part, dans l’immense domaine islamique, l’intensité et la vie qu’ils offrent dans l’Afrique septentrionale.

Il est à remarquer d’ailleurs que, dans l’Afrique du Nord, le culte des saints et le nombre et l’influence des confréries vont en augmentant de l’est à l’ouest, en sorte que c’est au Maroc que nous trouvons le plus riche développement de l’un et l’autre de ces phénomènes religieux.

Il semble que plus l’on s’éloigne, dans la direction de l’ouest, de l’Arabie la patrie primitive du monothéisme arabe, où est né vers le milieu du XVIIh siècle le Wahhâbisme, ou monothéisme strict, groupe religieux absolument étranger au culte des saints, plus le mahométisme dégénère entre les mains des Berbères, qui forment la majorité de la population du Maghreb.

Dans le présent mémoire nous n’étudierons que le premier des faits que nous signalons; nous présenterons sur le culte des saints un certain nombre d’observations, puisées en majeure partie dans les ouvrages publiés sur ce sujet, en partie aussi dans l’expérience personnelle que nous avons de l’Islâm africain.

Quant au second, nous renvoyons le lecteur curieux de s’en instruire aux travaux spéciaux qui ont paru et aux études que nous avons nous-même composées sur les confréries

Observations sur le culte des saints.

Origines du culte des saints dans l’Afrique du Nord  causes générales

La principale de ces causes doit être recherchée dans la persistance des superstitions, héritage du paganism primitif des Berbères. A vrai dire, nous sommes mal renseignés

sur la religion des Berbères antérieurement au mahométisme. Mais, d’une part, les analogies que noוד relevons dans l’Islàm oriental, où certains saints musulmans

sont incontestablement les successeurs de divinités du paganisme gréco-romain, d’autre part, ce que plusieurs anciens auteurs, Procope en particulier, nous racontent

de l'anthropolâtrie des Berbères et de la profonde veneration qu’ils témoignaient à leurs sorciers et aux prophetesses qui leur dévoilaient l’avenir, nous inclinent à croire

que le culte des saints, au Maghreb, est essentiellement d’origine païenne.

 

La réaction religieuse, provoquée sur le sol africain, au XVI siècle, par les triomphes des peuples chrétiens en Espagne et dans l’Afrique du Nord, a contribué dans

une large mesure à l’accroissement du culte des saints. Il semble qu’aux conquêtes chrétiennes ait répondu, au sein de rislâm, une effervescence religieuse, qui se manifesta, en particulier, par un développement extraordinaire du culte des saints.

 

Le fanatisme religieux a été ainsi, historiquement parlant, et est encore l’un des facteurs essentiels de la vie maraboutique. Il est près d’être un saint, celui qui manifeste d’une façon violente ses convictions religieuses. La voie de la sainteté se confond souvent avec celle du fanatisme, surtout en face de l’ennemi chrétien. Les événements qui se sont passés au Maroc, dans le cours de l’année 1908, en donnent plus d’un exemple ; l’intervention des troupes françaises, dans l’Ouest Marocain et plus encore dans le Sud Marocain, a déterminé la vocation de plus d’un saint musulman.

 

L’ascétisme est encore une route qui conduit à la sainteté. Se retirer du monde, vivre dans l’austérité, au su et au vu de tout le monde, se livrer publiquement à des

pratiques ascétiques, ce sont là autant de titres à la dignité de marabout. Nombreux sont, en Afrique, les pieux musulmans qui sont parvenus, par cette voie, au rang de

saints et qui ont été l’objet, de leur vivant même, de l’adoration des fidèles.

 

La folie, considérée souvent dans l’Islâm comme un signe de la présence de la divinité dans l’homme, est, plus d’une fois, l'origine de la réputation de sainteté de

tel ou tel personnage. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce sujet dans ce mémoire.

 

La fondation d'un ordre religieux, d’une confrérie ou d’une zàouia', est, le plus souvent aussi, le chemin qui aboutit à la sainteté digne d'être l’objet d’un culte. Nous verrons plus d'un exemple de cette thèse dans le cours de cette étude.

 

Faut-il ranger parmi les causes générales du culte des saints la rigueur même du monothéisme islamique, comme quelques-uns l'ont pensé ? Ce dogme fait-il d'Allâh un Dieu si éloigné du fidèle, que cet éloignement nécessite d'une manière absolue l’intercession des saints? Nous ne le pensons pas.

 

L’un des traits les plus frappants de l’Islàm est, en effet, la persistance de son monothéisme fondamental au milieu des superstitions les plus grossières de ses adorateurs. Il faut avoir entendu, au Maroc en particulier, l'accent de sincérité avec lequel le musulman, qui se rend aux tombeaux des saints pour implorer leur intercession, pronounce le fameux «Il n'y a pas d’autre Dieu qu’Allàh», pour se convaincre que cette apparente anomalie, qui consiste à n’adorer qu'un seul Dieu, tout en rendant un culte assidu aux saints, n’existe que pour nous, mais qu’en elle-même elle ne constitue aucune contradiction dans l’esprit du fidèle.

 

Cela est si vrai, que le fondateur de l'ordre des Derqàoua, Sîdî l-'Arbî d-Derqâouî, dont le monothéisme était si absolu qu’il ordonnait aux adeptes de sa doctrine, lorsqu’ils répétaient la chehàda (Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allâh et Mahomet est l’apôtre d’Allâh), de ne reciter à haute voix que la première partie de la profession de

foi, en se contentant de mentionner mentalement la seconde, est devenu lui-même un saint et par suite l’objet d’un culte. Ses disciples sont demeurés de fidèles adorateurs

du Dieu unique, mais ils n’ont garde d’oublier de render au fondateur de leur confrérie le culte que tout bon musulman, au Maghreb, voue à la personne des saints.

 

Abou Abdallah Muhammad al 'Arabi ibn Muhammad ibn Hussaïn ibn Saïd ibn Ali Ad Darqawi, surnommé Moulay Larbi Derkaoui (1760 – 1823), est une personnalité religieuse musulmane Marocaine, savant dans les sciences religieuses islamiques et il un saint (Wali). Il est à l'origine de la tariqa (voie Soufie) Darqawouia, dont le rayonnement dépassa le Maroc.

 

Zàouia: Ce mot est par lui-même très vague. Il désigne d’une manière générale un logement de religieux; de là les noms de couvent ou de monastère, et même d'hospice, par lesquels on le traduit assez improprement. I.a zàouia peut être un ensemble, parfois très considérable, de constructions comprenant mosquée, école, habitations pour les étudiants, les pèlerins, s’il y a un tombeau de saint, les clients, les voyageurs, les pauvres, etc. Mais la zàouia peut être aussi un simple lieu de reunion et d’enseignement.

Culte des saints musulmans  dans l’Afrique du Nord et plus spécialement au Maroc

Edouard Montet

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