ארכיון יומי: 20 ביוני 2020


Elie Cohen—Hadria-Les Juifs francophones dans la vie intellectuelle et politique de la Tunisie entre les deux guerres

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Beaucoup d’entre eux s’engageront davantage. Il donneront des conférences eux-mêmes; ils écriront dans des journaux; ils publieront des livres; ils participeront à la vie politique et sociale. Dans le milieu juif d’abord sans doute, mais également en se mêlant directement à la vie de la cité, dans laquelle ils finiront par occuper une place considérable. Ce sont ces activités diverses qu’on se propose d’examiner maintenant.

Et d’abord celles qui restent rattachées aux divers aspects du judaïsme.

La création de la section de Tunisie de l’U.U.J. J. (Union Universelle de la Jeunesse Juive) sera un événement important. Ce sera pendant quelques années une association très vivante. Elle donnera de multiples conférences, dont je ne veux retenir ici que celles de son original président général Aimé Pallière sur le ‘sanctuaire inconnu’ et la série du Docteur Maurice Uzan, publiée ensuite dans un recueil sous le titre ‘Origines et tendances du judaïsme’. A l’actif également de l’U.U.J.J. une manifestation — oecuménique, dirons-nous aujourd’hui— où, en janvier 1927, des orateurs de diverses tendances politiques sont venus, dans un important meeting et devant un public considérable, apporter leur appui à une action menée contre le ‘numerus clausus’ dans les universités de Roumanie, de Hongrie et de Pologne.

D’autres groupements juifs ont cherché par des conférences, avec un succès relatif, à perpétuer le style des universités populaires du début du siècle. Citons pour mémoire—et pour ne pas être trop incomplets — l’Association des Anciens Elèves de l’Alliance, et un groupement sioniste, Yochebet Sion.

Un autre mode d’expression, volontiers choisi par les Juifs, sera la presse écrite, dont le foisonnement sera considérable. Nous ne retiendrons ici que les trois journaux les plus importants, représentatifs chacun d’une tendance de l’opinion juive.

La Justice, quoiqu’à vrai dire la parution de ce journal dans l’entre deux guerres ait été fort irrégulière. Une explication à ce phénomène de lent dépérissement: les ‘assimilationnistes’, comme on disait alors, préférèrent souvent écrire dans des journaux non exclusivement juifs, d’autant que, par le jeu de la loi de 1923, la plupart d’entre eux étaient devenus français.

L’Egalité, de Joseph Cohen-Ganouna, qui avait déjà commencé à paraître avant la guerre, était le porte parole des traditionnalistes et des conservateurs.

Quant aux sionistes, ils disposaient d’un excellent hebdomadaire, Le Réveil Juif, dont les tendances étaient proches du révisionnisme de Vladimir Jabotinski: Félix Allouche, Henry Maarek, Elie Louzoun, doivent être cités comme ses principaux animateurs.

Le journal est un moyen d’expression rapide, et sa vie est éphémère. Quelques juifs tentèrent de faire oeuvre plus durable et écrivirent des livres: romans ou nouvelles, directement inspirés du folklore ou de la vie quotidienne des juifs de Tunisie, qu’ils faisaient ainsi connaître en dehors du cercle étroit de la Communauté. Ce n’est pas un hasard si ces écrivains ont été dans leur majorité de purs produits de l’Alliance Israélite: J. Véhel, Ryvel, Vitalis Danon, les deux derniers y ayant même occupé d’importantes fonctions d’enseignement et de direction. Il était tout naturel en effet qu’ils essaient, dans des ouvrages de fiction, et souvent avec bonheur, de dépeindre les joies et les peines de la population qu’ils côtoyaient quotidiennement.

Là encore, on est entre juifs, même si on écrit aussi pour des non- juifs. Le fait nouveau, et éclatant, c’est l’entrée de nombreux juifs de Tunisie dans la vie publique, en dehors du monde strictement juif.

Mais quelle vie publique? La Tunisie est en effet un protectorat français, mais son gouvernement est tunisien. Des structures — qui sont au demeurant un trompe-l’oeil — maintiennent une certaine identité tunisienne. Il y a même une Assemblée représentative, le Grand Conseil, composée de deux sections: une française et l’autre tunisienne, et dans cette dernière, une place de droit est réservée à quelques représentants de la Communauté juive. De surcroît il existe, depuis 1919, un mouvement nationaliste tunisien, le Destour, qui se divisera en 1933 en deux branches par la sécession de ce qui devait communément être appelé le Néo-Destour. Enfin, malgré les nombreuses naturalisations françaises, les juifs restent dans leur majorité de nationalité tunisienne. Mais que va-t-il se passer en réalité?

Sans doute quelques notables juifs participeront, certains fort efficacement, aux délibérations de la section tunisienne du Grand Conseil. Ils s’y exprimeront d’ailleurs en français. Ils y défendront certes les intérêts de leur communauté, mais ils seront curieusement aussi, en vertu d’une loi non écrite mais constamment observée, les conciliateurs quasi naturels entre le gouvernement tunisien, c’est-à- dire l’autorité française — et les élus musulmans.

Quant aux Destours, dans l’entre deux guerres, ni l’un ni l’autre ne chercheront à attirer les juifs, et les juifs ne seront pas non plus attirés par eux; ils resteront des mouvements essentiellement musulmans. Une exception toutefois, mais de très courte durée, tout à fait au début. La première délégation destourienne à Paris, celle de 1919, comprendra un avocat juif bon arabisant, Elie Zérah, qui disparaîtra discrètement du mouvement au bout d’un temps fort bref.

Les Juifs, qu’ils soient tunisiens ou français, apprécieront donc le mouvement destourien de l’extérieur. Les uns lui seront hostiles, par méfiance surtout envers le fanatisme musulman. D’autres seront plus compréhensifs à l’égard de ses revendications de justice politique et sociale. Mais, encore une fois, ce sera du dehors, car, pour l’immense majorité des Juifs, le maintien de la France en Tunisie ne pose pas de problème. Il est assuré pour très longtemps, sinon pour toujours, et, de cette situation, tous s’accommoderont en fait, même ceux qui souhaitent une plus grande liberté pour les tunisiens musulmans ou juifs et qui combattent pour l’obtenir. C’est donc sur le plan français que devra être menée l’action politique, et c’est sur ce terrain que s’engageront nombre de naturalisés.

Et d’abord par le journalisme. Mais lequel?

Il y a dans les années 20 quatre quotidiens de langue française en Tunisie: deux du matin: la Dépêche Tunisienne et le Petit Matin; deux du soir, la Tunisie Française et Tunis Socialiste.

Les deux du matin se veulent d’information, et apolitiques. De la Dépêche Tunisienne, nous ne dirons rien. Quoique non hostile aux juifs, (sauf, nous le verrons, dans la courte période de 36 à 39), il n’y a jamais eu un seul juif dans sa rédaction, et ce n’est pas absolument le fait du hasard.

Elie Cohen—Hadria-Les Juifs francophones dans la vie intellectuelle et politique de la Tunisie entre les deux guerres page 57

ערך;אליחי כנפו-שאול טנג׳י, יקיר העיר אופקים, איש רב פעלים מחבר האנציקלופדיה על צדיקי מרוקו-ברית 36- חלק א'

ערך;אליחי כנפו

שאול טנג׳י, יקיר העיר אופקים, איש רב פעלים מחבר האנציקלופדיה על צדיקי מרוקו

חיבור האנציקלופדיה

שאול הדריך למעלה ממאה טיולים למרוקו. ככל שהדריך טיולים, הרגיש בחסרון חומר מקיף על מרוקו, על יהודיה, על צדיקיה המרובים. ספרו של יששכר בן עמי ״הערצת הקדושים במרוקו״ מונה כ-360 צדיקים, במחקר של שאול, הוא מציג שלושת אלפים (!) צדיקים שעל קיומם למד מראיונות עם אנשים מכל אזורי מרוקו, מביקורים בבתי העלמין ומחקירה מתמשכת. שאול רואה בחיבור האנציקלופדיה רבת ההיקף שלו מפעל חיים על כן פרש מפעילות ההדרכה במרוקו כדי לבלות ימים ולילות חודשים ושנים על מנת להעמיק ולהשלים את מפעל הענק הזה. לרוב, אנציקלופדיה המשתרעת על שבעה כרכים אלבומיים היא פרי עמלם של קבוצת חוקרים. האנציקלופדיה של שאול היא מעשה ידיו בלבד. יחד עם זה שאול אינו מחמיץ אף הזדמנות להודות למורו ורבו בהצהירו: ״אני מרגיש חובה לציין את הסיוע שקיבלתי לאורך כל הדרך ממורי ורבי הרב ד״ר מרדכי דאדון שליט״א״.

פרקים מעבודתו הציג בפני כבוד הרבנים: עובדיה יוסף זצ״ל, הרב מאיר לאו, הרב בקשי דורון, הרב יהושע ממאן זצ״ל, הרב אברהם חפוטא, הרב יחיאל אבוחצירא, הרב בנימין בצרי, וכולם נתנו הסכמות או שלחו אגרות ברכה על המפעל החשוב הזה.

הקדמה ומבוא של המחבר לאנציקלופדיה

בעולם היהודי השם ״מרוקו״ ־ הארץ הדשנה והרעננה, אינו מייצג רק גבעות חול אינסופיות, עצי-תמר לכל אורך האופק, והאקלים המדברי היבש.

במשך מאות שנים, הייתה מרוקו בראש ובראשונה המרכז היהודי הגדול והחשוב ביותר בצפון־ אפריקה.

בין גבעות המדבר פיכו בה בעוז, חיים יהודיים שורשיים, הספוגים בתורה ובמצוות, רבנים תלמודיים ופוסקי-הלכה נולדו, פעלו בה ויהיו לפרי ברכה.

הרבנים והחכמים, עשו חובתם בחריצות להגות בתורה יומם ולילה, חידשו חידושים למכביר, חיברו ספרים בכל אופני פרטי התורה, איש איש באשר קבלה בנשמתו ביום המעמד הנורא על הר סיני, האור הרוחני שהקרינו צדיקי וחכמי-מרוקו כל הדורות, נגה סביבותיו והאיר למרחקים. הניחו ברכה אחריהם, ברכת עולם לדור דור, ״כמוצא מים אשר לא יכזבו מימיו״ (ישעיהו פרק נ״ח פסוק י״א).

ישמחו אלי גיל בעת תתעדן נפש ההוגה בספריהם, ושפתותיהם יהיו דובבות בעולם האמת בישיבה עליונה, ותורתם תהיה כגשם לנו לרוות צימאונינו, ולהשיב נפש בחיי- העולם הזה ובעולם הבא.

היא תעמוד למו להנחות אותם בדרכי העולם הבא בשבילי עולם הנצח, להכתירם בכתר עטרה. זכרם הטוב לא יסוף מעדת ישורון כל הימים.

מרוקו הייתה, ונשארה, לדורות, סמל של נווה-מדבר רוחני וסמל של חיי-קדושה וטהרה ושל אמונת חכמים אמיתית.

מבוא

יהדות מרוקו לא תיעדה, כראוי, את קורותיה בכתב, ובוודאי לא את תולדות צדיקיה וחכמיה ומעשי נסיהם, בגלל דאגות הזמן שלעתים היו בגדר של ״סחי ומאוס תשימנו בקרב העמים״ (איכה ג׳ – מ״ה).

לא אחת שאלתי את עצמי: ״מדוע אין ספר או אנציקלופדיה זוטא שתרכז את מירב הפרטים אודות צדיקי וחכמי-מרוקו. הרי החוקרים והסופרים כתבו ספרות לא מבוטלת, אך הפרטים לא היו שלמים ולעתים אף שונים זה מזה, והרוצה לדעת פרטים רחבים יותר, יהיה עליו לעיין בספרים רבים, להשוות טקסטים כדי לאתר ולגבש את מכלול החומר לאחד כדי שיוכל לקבל פחות או יותר את ההיסטוריה של צדיקי מרוקו וחכמיה.

מבדיקה ראשונית שערכתי גיליתי, שבארץ יצאו לאור ספרים מהם ניתן, אמנם, ללמוד על צדיקי מרוקו וחכמיה לדורותיהם, אך היה מועט ומה שנכתב בספר זה שונה ממשנהו, ולמרות החומר שנכתב עדיין נותרו פרטים בלתי ידועים למחבר זה או אחר. על-כן ראיתי חובה לעצמי לנסות ולהשלים את החסר עד כמה שאפשר.

רבים הם החוקרים וכותבי הרשומות אשר התייחסו לנושאים שונים בתחומי העיון והפרשנות בהלכה, במדרש, בתחומי המקרא, במשנה, בתלמודים ועוד. ויש שהוסיפו הערות או הארות, או כאלה שכתבו על חייהם ועל דרך פעולתם של צדיקי מרוקו וחכמיה, והיו כאלה שהתייחסו במיוחד לז׳אנר ספרותי מסוים, כמו לפרשנות של הרבנים והמשוררים, והיו שכתבו באופן כללי בלבד. נמצא, שהחומר שנכתב על צדיקי מרוקו וחכמיה הוא מגוון למדי אך מפוזר בספרים שונים כדוגמת חלק מהספרים שלהלן:

א. ספרים שנכתבו רק צדיקים וחכמים כדוגמת ספרו של רבי יוסף בן־נאיים ״מלכי-רבנן ובו פרטים על הצדיק ולא תמיד בהרחבה. רבי יוסף בן־נאיים הביע, לפעמים, גם את עמדתו של הצדיק כלפי נושאים הלכתיים, כדוגמת הוויכוח שהיה בין היהודים המקומיים לבין יהודים גולי-ספרד אודות הסירכא‘[חיבור, הידבקות ובמיוחד פגם בריאה שאונותיה נמצאו דבוקות.] או פירוש לפסוק מסוים מפרשת השבוע. לנושאים אלה לא התייחסתי ולא מתוך זלזול חלילה. ראיתי לנכון להתמקד: במועד לידתו ופטירתו של הצדיק, דברים שנאמרו בשבחו, שמות הספרים שחיבר ונושאיהם, מעשי-הנסים שהיו בחייו ולאחר פטירתו, שירים, פיוטים, קינות ודרשות שחוברו לכבודו.

ב.ספרו של ד״ר יששכר בן־עמי ״צדיקי מרוקו ונפלאותיהם״ מבוסס ברובו על שיחות עם אינפורמנטים שהגיעו לארץ כעולים, בעיקר מכפרים שונים מהרי האטלס שבמרוקו וסיפרו על חוויותיהם אודות הצדיק ועל בתי-העלמין כפי שהם הכירו בתקופתם, ובשפת העברית הדלה שהייתה בפיהם, ולמראיין שהיה לרוב ישראלי הדברים לא תמיד היו מובנים.

ג.ספרים שנכתבו על תולדות יהודי-מרוקו כדוגמת הספר ״נר־המערב״ לרבי משה יעקב טולידנו התאריכים שם הם למניינם,2ובו הזכיר רבנים שחיו בתקופות אלה.

ד.משרד החינוך , ״מכון בן־צבי״, אוניברסיטאות: ״בן־גוריוך, ״בר-אילך, תל-אביב , מכונים פרטיים המוציאים לאור כתבים על צדיק זה או אחר, (ורק אחדים השתמרו אצל אחד מצאצאי הצדיק ועברו מדור לדור), פרוספקטים והזמנות שהוצאו להילולות לכבוד הצדיקים בארץ ובמרוקו. מקורות לא פחות חשובים, היו העלונים המופצים בבתי־הכנסת בשבתות, או פרסומים שונים שהופצו באירועים מיוחדים וכו'. למעשה כל עלון או אפילו פיסת ניר שהגיעה לידי והיה בה פרט כלשהו שיכול לסייע בעבודתי אספתי במשך שנים רבות. חומר זה היה לי לעזר רב בעבודתי.

ה.ספרים שנכתבו על קהילות יהודיות מערים שונות במרוקו כמו: פֶאס, סֶפרוּ, דֶבְּדוּ, מֶקְנֶס וכו' בספרים אלה המחברים הנציחו קורות קהילתם וגם פרטים אודות צדיקים שחיו, פעלו ונקברו באותם ישובים.

ו.ספרים שנכתבו על שושלות שונות כדוגמת: ״טוֹלֶידָנוֹ״, ״אבן-דָנָאן״ ועוד.

ז. אחרון חביב, מכון בני יששכר – הספריה הספרדית, שבראשו עומד הרב מאיר אביטבול שליט״א שהעמיד לרשותי עשרות ספרים שהיו לי לעזר רב.

המעיין בספרים אלה יוכל להתבשם מניחוחות העבר היהודי המפואר, ולהתפעל מעושר תוכנם הרוחני ויכולת כתיבתם של המחברים, כי ע״י ידיעת תולדות הצדיקים, נוכל לחקור גם את אורחות חייהם וללמוד מהם, נוכל לחפש את עקבותיהם ולמצוא ידיעות נרחבות עליהם ועל מפעלם.

מחברי הספרים הנזכרים עשו מלאכת קודש, אך נראה לי שהנכתב בספר האחד שונה בחלקו מהנכתב בזולתו, כל מחבר דן בפרטים השונים שנראו לו חשובים, והרוצה לדעת פרטים רחבים יותר על צדיק זה או אחר, יהיה עליו לכנס את המידע מהמקורות המפוזרים.

הספרים והמחקרים, העשירו ידיעותינו על אותם צדיקים וחכמים מופלאים מיהדות מרוקו, אשר היו לנו לעיניים, לאבוקה ולאבני־דרך ואשר לאורם הלכנו דורות רבים עד הגיענו לארץ אבותינו, ארץ־ישראל.

לא אוכל לומר, שעלה בידי לאסוף פרטים מלאים על כל אלפי הצדיקים המופיעים באנציקלופדיה זוטא. יש כאלה שיש עליהם כמות פרטים סבירה, כאלה שיש עליהם פרטים מועטים. ויש כאלה שמופיעים רק בשמם.

ערך;אליחי כנפו-שאול טנג׳י, יקיר העיר אופקים, איש רב פעלים מחבר האנציקלופדיה על צדיקי מרוקו-ברית 36- חלק א' עמ' 95

ערך;אליחי כנפו-שאול טנג׳י, יקיר העיר אופקים, איש רב פעלים מחבר האנציקלופדיה על צדיקי מרוקו-ברית 36- סיום המאמר

אלי פילו יקירי

הפתעתני כאשר אמרת לי שאתה מתכונן לפרסם את הכתבה שפורסמה אודותי ב"ברית מס 36– כתב העת הדו לשוני של יהודי מרוקו". מה שריגש אותי במיוחד וללא כל כוונה לא מצידך ולא מצדי, שדווקא הכתבה תפורסם במועד של האזכרה השנתית של בני איציק ז"ל – ט' בתמוז תשע"ו (2016). יהי זכרו ברוך

אנציקלופדיה זוטא מציגה את צדיקי וחכמי מרוקו. חשבתי שמן הראוי לכתוב בפתחה פרק על מרוקו הארץ בה נולדו, פעלו ונקברו, על הקהילה היהודית שממנה הם צמחו ועל הישוב בו נולדו.

יהדות מרוקו הצטיינה בכל התקופות: בחיי-תרבות עשירים, והעמידה מתוכה רבנים גדולים, גאוני-עולם: אנשי הרוח אדירי התורה והחוכמה ואבירי הרועים שעמדו בראשי קהילותיהם כרועים נאמנים ומנהיגים רוחניים, משוררים ואוהבי־ציון והאירו את העולם באור תורתם שהציץ וזרח לכל עבר בכל תפוצות ישראל . יהדות מרוקו התברכה בגדולי-רוח, אנשי־אשכולות, שכתבו חיבורים נשגבים והשאירו לנו אוצרות תרבות עשירים ומגוונים, מלאים מכל טוב, בכל מקצועות היהדות, הפרשנות, העיון והמחקר, בתורת הקבלה, חוכמת הצירוף והמספר, הדינים, המקרא והתלמוד, ההלכה, האגדה הקבלה, הדקדוק, השירה, הפילוסופיה ועוד.

היצירות נכתבו בידי המחברים שנולדו במרוקו או התחנכו בה, ולדעת מומחי המחקר האקדמי, היצירות הן מן החשובות שבפירושי הזוהר שראו אור. נזכיר אחדים מן המחברים: רבי אברהם אזולאי, אבי סבו של החיד״א שנולד בפאס ובתחילת המאה ה-17 ישב בחברון רבי שמעון לביא מחבר הפיוט ״בר-יוחאי״, רבי שלום בוזגלו מחבר הספר ״מקדש מלך״ ועוד.

לבד מהפצת התורה, הקדישו הרבנים מזמנם, לנהל עדתם ולחנכה במורשת אבותיהם.

כאמור ספרים רבים נכתבו בתחומים הנ״ל, אלה שזה היה ביכולתם, זכו להדפיס את ספריהם בעיקר בְּלִיוֹורְנוֹ‘, אָמְסְטֶרְדָם וְגֶ'רְבָּה, וכך תרמו תרומה עצומה לתרבות הכללית של עם־ישראל. חלק גדול של חיבוריהם לא זכו לדפוס אם מהעדר בתי-דפוס במרוקו, או מחוסר אמצעים של מחבריהם.

רובה של היצירה הרוחנית היהודית של מרוקו, עדיין בכתב-יד, חלקה ירד לטמיון בגלל פשעי- אנוש והעלאתם באש ע״י צוררי ישראל, או בגלל הלחות והטחב, התולעים, או עכברים שכרסמו אותם. כתבי רבי אברהם אזולאי ירדו למצולות כאשר נסע באוניה שטבעה עם יצירותיו. את זכר כתביו שאבדו בים הוא ביטא בחתימתו דמוית אוניה.

רבי יוסף בן-נאיים היה מאד חרד לכתביו, שמא יהיה גורל שחיברו הצדיקים האחרים. באחת ההקדמות לאחד מספריו הוא כותב: ״ותוחלתי לאל שיעזרני להוציא לאור כל ספרי, אשר בכתובים לאור בדפוס, ולא תהיה תורתי אשר עמלתי בה שנים רבות, שלל לשיני העכברים הרשעים, או לעש המחרים כל מחמד עיין…״. על ניסיון הצלת חלק מהכתבים היקרים שלו. כאן המקום להזכיר שעל פי הידוע בספרייתו של רבי יוסף בן־נאיים היו מעל 10.000 ספרים. היו אליו פניות ממוסדות אקדמאים בארץ ומעולם להעביר או למכור להם את הספרים ומעולם לא רצה להיפרד מהם ואמר ״ספרי הם בניי״. כשהלך לעולמו בניו מכרו את הספרים ליוניברסיטי קולג׳ בניו-יורק וכשהכניסו אותם לעישון פרצה במחסן שריפה ורובם נשרפו. (ש״ט).

כמה מילים על חיבוריהם של צדיקי וחכמי מרוקו:

קיימים אין ספור ספרי קודש וכתבים גנוזים של צדיקי מרוקו בגניזות הקודש ברחבי העולם עד היום גנוזים ברחבי העולם ספרי קודש יהודיים עתיקי יומין, יקרים ומתוקים מפז, אך ללא אפשרות להביא את מחבריהם להיות דובבים בקבריהם בכוח תורתם שיצאה לאור.

ישנה תופעה מעניינת בהיסטוריית הספרות היהודית, שבאם נבחן ונתבונן, נראה כי גדולי ישראל שבכל הדורות ובכל מקומות מושבותיהם, חיברו ספרי-קודש עמוקים ונפלאים בכל תחומי התורה – בנסתר ובנגלה ומה מפליא לראות, כי למרות זאת שלא זכו להכרה, אך כאשר מדברים על ספרו של רבי חיים בן עטר ״אור החיים״ הקדוש, אין לך בית מישראל בכל התפוצות שאין בו מחידושיו. בשונה מספרים רבים המעטרים ספריות רבות בעולם היהודי כולו, אך כל מהותם הוא ״עיטור הספרייה״ ורק פעמים בודדות בחיי אדם הם נפתחים למספר דקות, ספרי ״אור החיים״ הקדוש נלמדים ביחידים ובציבור, על ידי מגוון זרמי היהדות – עדות המזרח, יוצאי ליטא, ואנשי אירופה כולה.

התפתחות הקבלה בדרום מרוקו(אזור דְרֶע או דְרְעָא).

עוד בתקופת, הגאונים פרח בצפון־אפריקה מרכז רוחני גדול, שהדיו נשמעו למרחקים, וזכה להוקרתם של גאוני-בבל, וכאשר החלה להתדלדל סמכותו של המרכז-העולמי, הוא תפס את מקומו בכמה בחינות.

העיסוק בקבלה במרוקו הוא עתיק-יומין, והוא התברך ממסורות מקומיות, מקורות נוספים בתורת הקבלה שהגיעו למרוקו במאה ה- 14 עם המגורשים מספרד.

גם כאשר פשטה קבלת האר״י, מיד הגיעו הדיה למרוקו עוד באותו דור. עם גורי האר״י נימנו מספר חכמים מרוקנים, כגון רבי סולימאן אוחנה, רבי יוסף בן־טבול, רבי אברהם הלוי ברוכים, רבי מסעוד סגינהור ועוד.

ה״זוהר״ הועלה למדרגת ספר-קדוש, בדומה לתנ״ך ולתלמוד, והעיסוק בו היה נפוץ, וקביעות הלימוד היו שכיחים בכל ישוב של קהילות מרוקו. במיוחד השפיע על חיי- הרוח של היהודים בדרום הארץ: בהרי-האטלס, בחבל הסוס ועד לפאתי הסהרה.

ממחקרים שערכו מוסדות אקדמאיים בארץ, מצאו שבדרום מרוקו התפתחה הקבלה יותר מכל מקום אחר בעולם.

קבוצות הזוהר, נקראו ״חברת רשב״י״ (רבי שמעון בר-יוחאי). הקבוצות בדרך־כלל, התאספו אחרי תפילת-ערבית של מוצאי-שבת והבקי מבניהם, היה קורא ומסביר, והיתר האזינו בקשב רב, ושתו בצמא כל מילה שיצאה מפיו. (בעירי אופקים התפללתי במספר בתי-כנסת ובאחדים מהם נהוג עד היום קריאה בספר ״הזוהר הקדוש״)

במשך כל הדורות, שימשו צדיקי-מרוקו עמוד האש שהלך לפני המחנה – לאורם התחנכנו ומדרכיהם למדנו, והם היו אלה, שנתנו דוגמא ושימשו לנו מודל לחיקוי בכל הקשור לאורח-חיים יהודי של תורה,_עבודה וגמילות-חסדים

יצחק טנג׳י ז״ל על מפעל החיים של אבא שאול

מזה כעשר שנים שאבא היקר שלי, משקיע מזמנו וממרצו באיסוף חומר לכתיבת האנציקלופדיה על מרוקו, יהודיה, צדיקיה וחכמיה.

השנה הוא זכה לסיים את האנציקלופדיה המדהימה הזאת בת שבעה כרכים. זה היה מסע ארוך, מרתק, מייגע ולעתים אף מתיש .

מסע שנפרש, כאמור, לאורך כעשר שנים, שלש יבשות, נסיעות בארץ ובעולם, קריאה של עשרות ספרים, פגישות עם אנשים רבים,

אם בישובים בהם מתגוררים עולים מהרי-האטלס, הילולות מרכזיות והילולות המתקיימות בבתים פרטיים. משאבים לא קטנים, ובכלל כל דבר שאפשר להעלות על הדעת, על־מנת לאסוף כל בדל של מידע אפשרי.

האנציקלופדיה הזאת, היא גאוותנו ומפעל חייו של אבא שלי, שממשיך, אגב, לעדכן אותה בכל פרט חדש שהוא מוצא ומגלה. אני גאה באבא שלי, בעבודה המדהימה הזאת, ורואה בה דרך מופלאה לשמר מסורת ושורשים ולהנחילם לדור הבא…

הסכמות רבות נתנו לשאול טנג׳י על האנציקלופדיה שלו. נביא כאן שתיים, שתיהן של רבנים ראשיים לשעבר.

אבני דרך בחייו של שאול טנג'י

שאול נולד בקזבלנקה שבמרוקו אותה עזב כילד בשנת 1949 במסגרת עליית הנוער, מתוך הנחה שהוריו יצטרפו אליו אך בהיותו נער, לא היה מודע לסלקציה שמנעה עליה מאנשים מבוגרים, מוגבלים בגופם או חלשים מבחינה כלכלית. כאמור, בגלל הסלקציה לא התאפשרה עליית הוריו. שאול לא נח ולא שקט. הוא שלח עשרות מכתבים לסוכנות היהודית ולשווא. כעבור שנים הוא מצא את כל מכתביו שמורים בארכיב הציוני . כאשר נוכח לדעת שמכתביו לא נענים הוא נקט באקט קיצוני של שביתת רעב שבסופו של דבר הביאה לעלייתם ארצה בדצמבר 1955. הוריו שוכנו באופקים והוא החליט להצטרף אליהם. תנאי הקליטה היו קשים מאד. מים זורמים ושאול היה נאלץ להביא אותם בדליים מהמושבים הסמוכים.

בשנת 1960 התמנה כרכז קליטה ורכז תרבות במועצת הפועלים של אופקים. כמרכז תרבות, פעילותו הייתה כה עניפה שהיא עלתה על כלל הפעילות הארצית של מרכז תרבות. כל זה למרות שפעל ללא תקציב מוגדר ושאול הצליח להשיג תקציב לפעילות השוטפת ממקורות שונים – מחלקת החינוך, המחלקה להנחלת הלשון, משרד הקליטה, מדור השכונות בוועד הפועל של ההסתדרות וכמובן המרכז לתרבות של ההסתדרות הכללית.

קליטת העולים וחינוך מבוגרים.

מדי ערב המתין שאול עם צוותו להגעת העולם לאופקים. וכשאלה הגיעו התמסר כולו לקליטתם המהיר והיעילה. הוא וצוותו ליוו אותם לבתיהם, דאגו להם לכל הצרכים הראשונים ובעיקר שוחחו עמם, על העיר ועל התאקלמותם בה.

אחרי שהעולים שוכנו בבתיהם הוא ידע שהמכשול העיקרי בהתאקלמותם הוא מחסום השפה, על כן גייס מתנדבים מקיבוצי הסביבה ופיזר אותם בין בתי העולים החדשים כאשר התפקיד שלהם היה להנחיל לעולים את השפה העברית. בשלב מאוחר יותר גייס ממשרד החינוך 15 מורות חיילות. באמצעות מורות חיילות אלו שאול ארגן בית ספר עם כיתות עולים להנחלת הלשון. הוא גייס את מרכז ההסברה שהגיע בערבים עם מכשור להקרנת יומני חדשות על קירות הבלוקים. שאול תרגם לערבית ובעיקר לצרפתית את תוכן היומנים וכך קרב את העולים להוויה הישראלית.

לכלל האוכלוסיה גייס פעילות ענפה של הרצאות. המרצים היו מגיעים במוצאי שבת עם פנס קסם. שאול היה מורה לכל מרצה לאיזה בית כנסת ללכת כדי לתת את ההרצאה שלו. בכל ל״ג לעומר אירגן נסיעה לקבר רבי שמעון בר יוחאי במירון. הפעולה הזאת תפסה תאוצה והגיעה לכך שיצאו 15 אוטובוסים למירון.

באופקים היו מקורות תעסוקה רבים: בנין, חקלאות, יהלומים, טקסטיל, אריגה ועוד, לכל סקטור ארגן שאול אחת לשנה מסיבה לעובדים ולבני משפחותיהם עם תכנית אומנותית. באופקים לא היה תיאטרון. תיאטרונים לא באו לאופקים כי לא השתלם להם להגיע אליה. לשאול חרה מאוד הדבר והוא חשב בלבו שלא יתכן להשאיר את תושבי העיר ובעיקר את הנוער ללא החוויה האמנותי שבצפייה בתיאטרון. הוא נפגש עם מנהלי הבימה, הקאמרי והאוהל, דיבר ציונות אל לבם. התיאטרונים נענו לבקשתו ואחת לחודש הגיעה הצגת תיאטרון לאופקים. שאול נעזר שוב על ידי הקיבוצים השכנים נפגש עם מנהיגיהם וביקש מהם תרומת ספרים. והוא נענה ובגדול. עתה כמות הספרים שבספרייה העירונית הייתה כה גדולה שהוא נרשם לקורס מנהלי ספריות על מנת לנהל את הספרייה.

לבתי ספר היה מזמין אחת לחודש מומחה לסיפורי עם כדי להעשיר את התלמידים. לגני הילדים הזמין קבוע הקרנת סיפורי אגדות.

שאול אף ארגן טיולים להכרת הארץ. בעזרת הטיולים האלה הכירו תושבי אופקים את הארץ. הטיולים לא פסחו על בית-לחם, חברון, שכם והיישובים בשטחים המשוחררים. שירות בצה״ל

בשנת 1977 עזב את מועצת הפועלים והתגייס לצה״ל בו היה קצין קישור לחיילים ממושבי וקיבוצי הסביבה, עוזר קצין שלישות, קצין כה אדם של אוגדה סדירה, מפקד מרכז גיוס.

שירות בשרות בתי הסוהר

ב-1977 עזב את צה״ל והתגייס לשרות בתי הסוהר. שם מילא שני תפקידים לסירוגין: מפקד אגף, קצין סגל. משרות בתי הסוהר השתחרר בדרגת רב כלאי דרגה מקבילה לרב פקד. תמיד התגאה בכך שבביתו היו שלשה רבנים: הוא רב כלאי, בנו רב פקד ואשתו רב סרן. בית-ספר לתיירות

ב-1990 נרשם לבית ספר לתיירות ושם סיים קורס של מדריכי טיולים בחוץ לארץ, עם דגש על מרוקו. שם הדריך למעלה ממאה טיולים. הוא הדרך גם טיולים רבים בכמה מארצות אירופה.

ערך;אליחי כנפו-שאול טנג׳י, יקיר העיר אופקים, איש רב פעלים מחבר האנציקלופדיה על צדיקי מרוקו-ברית 36- סיום המאמר עמ' 100

Benwaich-Benwalid-Ben Yair-Benyamin-Benzachar

une-histoire-fe-familles

BENWAICH

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l'indice de filiation Ben et du prénom masculin Waïch ou Yai'ch, un des nombreux prénoms votifs souhaitant longe vie à son porteur, équivalent de l'hébreu Hayim et de l'espagnol Bibas. Le nom est attesté en Espagne, en Algérie et au Maroc dès le XVème siècle. En Algérie la famille Ben Ouaich fut parmi les cinq premières familles juives installées à Oran avec les Stora, Cansino, Marques (Messis?) et Sasportas. Autorisées à rester dans la ville après l'expulsion des Juifs par les Espagnols en 1509, elles jurèrent fidélité à l'Espagne et dirent préférer mourir plutôt que de tomber entre les mains des Musulmans qui s'attaquèrent souvent à la ville, en état de siège permanent. Mais cette fidélité ne devait pas leur épargner l'expulsion définitive en 1669, comme tous les autres habitants juifs du port alors sous domination espagnole. Autres orthograpahes: Ben Yaïch, Benouaïch, Benyaich, Ouaich, Vais. Au XXème siècle, nom moyennement répandu, porté au Maroc (Marrakech, Meknès, Casablanca, Rabat, Safi, Mogador); en Algérie (Oran, Tlemcen) et très peu en Tunisie où le patronyme proche Belaïche était plus répandu.

ABRAHAM: Naguid des Juifs de Marrakech et percepteur des impôts du sultan Saadien Moulay Zidan qui régna à Marrakech au XVIème siècle, alors que son frère régnait sur le nord du pays. 11 détenait du sultan le monopole de l'exportation du sucre aux Pays-Bas. A l'époque le Maroc était connu en Europe comme le pays de l'or – apporté d'Afrique Noire, et du sucre de canne – cultivé dans le Sous et dont les Juifs expulsés d'Espagne avaient contribué à améliorer la qualité par un meilleur raffinage. La rivalité entre les deux frères devait se terminer par la défaite de Moulay Zidan en 1612, à la suite de quoi la communauté de Marrakech fut soumise à de fortes amendes, comme punition du soutien que son chef Abraham avait apporté au souverain déchu. Son épouse fut enlevée, soumise à la torture et ne fut libérée que contre une très forte rançon.

ABRAHAM: Naguid des juifs de Meknès au début du XVIIème siècle. D'une grande intransigeance religieuse, il devait édicter en 1611, avec le soutien du pacha, la Takana interdisant à ses coreligionnaires d'imiter les coutumes chrétiennes de port de moustaches. Les réclacitrants furent condamnés à la prison et à la bastonnade, mais il faut croire que la mode fut difficile à déraciner puisqu'en 1640 le nouveau Naguid, Habib Tolédano, devait de nouveau demander, et obtenir l'aval des autorités à la même mesure et qu'en 1702 le nouveau Naguid, Itshak Benouaïch, reprit avec encore plus de vigueur cette interdiction de "faire comme les autres".

  1. SHEMOUEL (1738-1817): Rabbin, kabbaliste, astrologue mohel, grammairien et scribe, il fut l’illustration vivante du proverbe "mille métiers, mille misères". Pressé par les créanciers, il fut contraint de fuir sa ville natale de Meknès en 1805. 11 passa quatre années à errer dans l'est du Maroc et en Algérie: Tlemcen, Mascara et Blida. D'une grande curiosité intellectuelle, il devait profiter de son séjour forcé en Algérie pour recueillir les coutumes particulières de ses communautés juives et les consigner dans son carnet de voyage. Il revint à Meknes en 1809 et il y fut considéré comme un des grands érudits de sa génération. Son enterrement est resté dans toutes les mémoires en raison des pluies torrentielles qui interdirent toute oraison funèbre sur sa tombe.
  2. YEOSHOUA: Talmid Hakham né à Meknès en 1845. Refusant selon les recommandations du "Pirké Abot" de faire de la Torah une profession, il s'adonna au commerce. Vers 1870, il monta à Tibériade où il poursuivit ses activités commerciales. En 1903, il fut invité par la communauté de Safed à lui servir de guide spirituel.
  3. ITSHAK: Célèbre rabbin et poète à Mogador. Il fut le premier à éditer un recueil des Bakachot au Maroc, "Roni Vesimhi", paru en 1900 et qui devait servir de référence aux compilateurs du receuil classique "Shir Yédidout".

 

BENWALID

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l'indice de filiation Ben et de walid, le père, procréateur, porté déjà en Espagne au XIIIème siècle. Une branche de la famille est arrivée à Alger au cours de la première expulsion d'Espagne, en 1391 et faisait partie des cinq familles espagnoles les plus illustres de la ville avec les familles Barchechet et Duran. Benhaim et Ayache. Pour les distinguer, on disait de ces trois familles dernières familles qu'elles étaient " ma vie (Benhaim), mon fils (Benwalid), et ma nourriture, ce qui me fait vivre (Ayache). La famille Benwalid du Maroc est arrivée avec les expulsés de 1492 et s’est particulièrement illustrée à Tétouan. Autres orthographes: Ben Oualld et Oualid (que nous étudierons séparément), et sous la forme hispanisée: Bengualid. Au XXème siècle, nom peu répandu, porté au Maroc (Tétouan, Tanger, Larache, Casablanca, Rabat, Meknès) et en Algérie (Alger, Oran).

SHELOMO: Grand propriétaire terrien à Meknès, associé au conseiller du sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, le constructeur du port de Mogador, Samuel Sumbal, seconde moitié du XVIIIème siècle. Ses démêlés avec ses compatriotes sont évoqués dans le livre de rabbi Binyamin Elkrief, "Gvoul Binyamin".

  1. YAACOB: Rabbin dont le tombeau, ainsi que celui de son fils Moché, étaient un lieu de pèlerinage à Rabat.
  2. HAIM: Fils de rabbi Ménahem. Rabbin originaire de Rabat, il fit partie du grand groupe qui monta de la ville portuaire marocaine en 1854 sous la direction de rabbi David Bensim'on avec qui il était apparenté. Il fut un des premiers émissaires envoyés recueillir des fonds pour ses oeuvres au Maghreb par le Comité de la Communauté Maghrébine de Jérusalem, fondée vers 1860. 11 connut quelques difficultés en arrivant à Oran, le tout- puissant chef de la communauté, Simon Kanoui lui en interdisant l'entrée, refusant de reconnaître la scission de la communauté maghrébine de la communauté sépharade. Rabbi David Bensim'on demanda alors au parent de Simon Kanoui, le grand philanthrope Yomtob Abergel de Gibraltar d'intervenir, en soulignant que les originaires d'Algérie émargeaient comme les Marocains de la caisse du Vaad. 11 eut plus de succès à Tunis en y instituant en 1877 un fonds permanent pour le financement d’une Yéchiva sous sa direction à Jérusalem. La communauté de Tunis s'engagea à lui transférer chaque année le montant d'une taxe d'abattage spéciale de 15 francs par semaine, instituée à cet effet. Les transferts devaient effectivement s'opérer sans entraves pendant 22 ans, avant d’être interrompus par la réforme de la taxe d'abattage instituée par les nouvelles autorités du Protectorat fiançais. Après avoir en vain rappelé à ses devoirs la communauté, il se décida en 1907 à revenir lui-même à Tunis réclamer son dû et la communauté lui réserva bon accueil et le dédommagea partiellement. Entre­temps, il avait été envoyé en mission de quête, en 1893, au Portugal, au Brésil et au Maroc.
  3. ITSHAK (1777-1870): Fils de rabbi Shemtob. Son père mourut précocement alors qu'il était encore enfant, Un des plus illustres rabbins marocains du XIXème siècle, surnommé par ses contemporains "la lumière du Maghreb". Disciple du grand maître de Tétouan, rabbi Samuel Barchilon, il se distingua par son extrême piété, son intelligence et sa bonté qui lui valurent de son vivant l'admiration et la vénération de ses compatriotes, aussi bien juifs que musulmans. Le Pacha de Tétouan n'hésitait pas à le consulter et à lui soumettre les cas difficiles. De tout le Maroc, de Londres, de Lisbonne on s'adressait à lui pour les questions de Halakha. Excellant scribe, il écrivit de sa main le Sefer Torah de sa synagogue qui est restée intacte jusqu'à ces dernières années. Sa très riche bibliothèque a été transférée en 1978 à la Yéchiva qui porte son nom dans la vieille ville de Jérusalem, dirigée par l'ancien député de Shas, rabbi Shlomo Dayan, lui-même originaire de Tétouan. D'une humilité exemplaire, on aimait raconter comment il s'enfuit de Tétouan en 1830 pour Gibraltar quand il apprit qu'on voulait le nommer président du tribunal rabbinique. Il finit pourtant par accepter le poste à condition de ne pas juger seul et il forma un tribunal de trois juges. Il fut le guide incontesté et vénéré de sa communauté à la période cruciale de l'occupation de la ville par les Espagnols à la suite de la guerre hispano-marocaine de 1859-60. Ouvert au monde moderne, il favorisa l'ouverture en 1862 à Tétouan de la première école de l'Alliance Israélite Universelle. Pour donner l'exemple, il y inscrivit ses petits-enfants. Il décida de monter en Terre Sainte rejoindre le grand nombre de ses compatriotes installés à Haïfa, mais au bout de quelques mois de séjour, il revint pour une raison inconnue au Maroc, après un pèlerinage sur les tombeaux des saints – sans doute pour ne pas abandonner sa communauté qui avait encore tant besoin de lui. Poète, écrivain, son livre de commentaires sur le Shoulhan Aroukh, "Vayomer Itshak" (Livourne 1855-1876), en deux volumes, était connu de tous les rabbins marocains et sert aujourd'hui de référence aux historiens pour les détails qu'il contient sur son époque. 11 vient d'être réédité à Jérusalem par le rav Shélomo Dayan. Après sa mort, son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage connu fréquenté également par les Musulmans. Sa Hiloula est célébrée chaque année le 9 du mois de Adar. De nombreuses légendes se sont créées sur ses pouvoirs miraculeux. Sa canne est précieusement conservée comme une relique dans son ancienne chambre d'études, estudio. Deux de ses fils. Shemtob et Vidal, furent rabbins à Tétouan. Le troisième, Yossef, fut rabbin à Oran et auteur d'un livre de commentaires talmudiques "Sefer Shem Yossef’ (Jérusalem. 1907). 11 mourut en 1906 sans laisser de descendants.
  4. ITSHAK: Fils de rabbi Shemtob. Né à Tétouan, il fut appelé à servir de rabbin à Tanger où il mourut en 1914.

SHEMTOB: Fils de rabbi Itshak. Né à Tétouan, il s’installa à Tanger où il devint un des grands notables de la communauté. 11 fut élu à plusieurs reprises comme l'un des trois représentants de la communauté juive à l'Assemblée Legislative établie par le statut international de la ville.

LEON: Fils de rabbi Itshak. Un des grands notables de la communauté de Tanger, membre pendant plusieurs années de la Junta dont il fut vice-président, puis président dans les années soixante. 

BEN YAIR

Nom patronymique d’origine hébraïque, formé du prénom biblique Yaïr qui a pour sens qui brille, qui éclaire, précédé de l'indice de filiation: le fils de Yaïr. Dans le Deutéronome, il est conté que Yaïr, descendant de Manassé acheva la conquête du Galaad. en Galilée (Les Nombres, 32; 42). C'est un prénom qui était encore porté de nos jours, mais rarement et il n'est devenu nom patronymique qu'assez tardivement puisqu'il ne figure pas sur la liste Tolédano des patronymes usuels au XVlème siècle. Autres formes: Yaher, Yaïr, Benyaher. Au XXème siècle, nom très peu répandu porté au Maroc (Marrakech, Safi, Casablanca, Mekttès ) et en Algérie ( Oran, Mascara ).

MEIR: Educateur et administrateur né à Casablanca. 11 fut au milieu des années quarante un des animateurs du mouvement de jeunesse Charles Netter, puis un des chefs du mouvemnt des Eclaireurs Israélites de France. Son nom de totem: Ours tenace. Militant sioniste fervent, il monta en Israël au début des années cinquante. 11fut parmi les signataires en 1956 du mémorandum présenté par les anciens dirigeants du mouvement sioniste au Maroc, aux délégués 25ème Congrès Sioniste à Jérusalem, mettant en garde contre les difficultés d'intégration et les discriminations dont étaient victimes les originaires du Maroc en Israël. Emissaire du département de la Alya en Algérie en 1956-57. Membre du Comité Central du parti Mapaï, il fit partie en 1965 du tribunal chargé par le parti d'exclure David Ben Gourion en raison de ses attaques contre ses dirigeants sur fond de l'affaire Lavon. Il fut secrétaire du Conseil Ouvrier de Beer-Cheva, puis directeur régional la caisse d'assurance maladie de la Histadrout, la Koupat Holim dans le Neguev. Emporté par la maladie à la fleur de l'âge en 1975.

BENYAMIN

Nom patronymique d'origine hébraïque formé du prénom hébraïque devenu nom patrony­mique dans certaines communautés. C'est le prénom donné par le patriarche Jacob à son dernier fils, le second fils que lui donna son épouse préférée Rachel qui mourut en lui donnant naissance près de Bet Lehem. Avant sa mort elle l'avait appelé "Ben oni", c'est-à- dire le fils de ma peine, de ma douleur, mais le patriarche changea son nom en Benyamin, le fils de ma droite, pour montrer qu'il lui était cher comme sa main droite, ou selon une autre interprétation le fils de la chance. La tribu de Benyamin dont le territoire était proche de la tribu de Juda, avait fini par se fondre presque totalement avec elle après la scission entre le royaume d'Israël et le royaume de Judée. Toutefois elle avait conservé sa personnalité jusqu'à la destruction du Temple, les Juifs les plus anciennement installés au Maroc se disant en être en majorité descendants, alors que les premiers Juifs installés en Espagne se disaient les descendants de la tribu Juda. L'équivalent français de ce prénom est Benjamin, devenu, par allusion au récit biblique, synonyme de dernier enfant dans une famille. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l’époque. Au XXème siècle, nom très rare, porté en Algérie (Oran, Sidi Bel- Abès, Alger) et au Maroc.

PAUL: Fils de Henry Benyamin, adminis­trateur français né à Oran en 1933. Il commença sa carrière comme professeur d'anglais à Alger. Après son installation en France, il fut détaché au ministère des Rapatriés, au Service de l'Orientation professionelle. Inspecteur général de l'Industrie et du Commerce depuis 1984. Président directeur général de l'Institut de Chimie Appliquée depuis 1990.

BENYAKAR

Nom patronymique d’origine hébraïque, littéralement le fils chéri, à rapprocher du patronyme espagnol qui a le même sens Caro, et de l'arabe Aziz ou Boaziz. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc.

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