Juifs au Maroc et leurs Mellahs-David Corcos

 

Les juifs au Maroc et leurs Mellahs – David Corcos 

Les quartiers speciaux ou etaient relegues les juifs n'ont d'abord existe qu'en Europe. Leur etablissem

ent fut sanctionne par une loi canonique du Troisieme concile de Latran en 1179. 

En 1766  un an avant que la ville ne soit completement construite le sultan "avait fait appel, pour la peupler, aux Juifs preleves parmi les Elements les plus dynamiques des principaux mellahs (sic!)". A cette phrase ecrite par le professeur Miege, font suite quelques explications tirees de deux documents rediges pendant ces dernieres decades "". Quelques indications sur ce peuplement sont egalement exposees dans un ouvrage publie il y a une dizaine d'anndes. Nous avons, quant a nous, l'avantage de posseder un manuscrit judeo-arabe qui nous fournit des precisions sur cette question.

Note de l'auteur

J.-L. Midge. Le Maroc et I'Europe. (1830-1894), 4 volumes parus, II (Paris 1966) pp. 143-144. Le travail monumental du professeur Miege ne leve pas seulement le voile sur trois quarts de siecle d'histoire marocaine, mais cncore, pour la premiere fois, un savant authentique accorde aux Juifs du pays la place qui leur revient dans cette histoire. Certaines confusions dans la composition des families comme les Corcos, le peu d,importance donnee it d'autres au profit de personnes, souvent employes juifs des consulats dont les noms revienncnt frequemment et naturellement dans les rapports des consuls, tout ccla est bicn excusable dans un travail aussi vaste ou la masse des documents ct l'etendue des sources consultees sont forcemcnt d'inegale valeur, Bien plus grave est l'idee de base du professeur Miege pour qui les juifs maroccains  commencent une ascension et rentrent dans une promotion sociale avec l'avenement de Moulay Abderrahman ben Hicham (1822-1859)  Cette theorie ne tient aucun compte de la realite, fait peu cas des textes et des documents innombrables qui existent et veut ignorer la verite sur les periodes anterieures a celles etudiees par le professeur Miege.

Note de l'auteur

Pierre Flamand, Diaspora en Terre d'Islam, Les Communautes Israelites du Sud marocain, Essai de description et d'analyse sur la vie juive en milieu berbere, Casablanca s.d., pp.122-124 . Il nous faut dire que cet ouvrage presente le grave inconvenient d'etre l'oeuvre d'un homme qui a choisi un sujet qui le depassait visiblement. Ne connaissant le pays que depuis tres peu de temps, n'ayant que quelques notions sur son passe, il ignorait egalement la langue de ses habitants; et en ce qui concerne le Judaisme comme l'lslam, les connaissances de M. Flamand sont tres limitees. Les renseignements utiles qu'on peut trouver dans son ouvrage se rapportent aux annees 1950  et on les doit a ses enqueteurs, les instituteurs des ecoles de 1'Alliance Israelite Universelle qui ont fait ce travail a la demande de M. Flamand, alors inspecteur de l'enseignement francais (ecoles primaires) au Maroc. Leurs enquetes ont ete rassemblees et presentees avec ordre. Malgre les lacuncs, les erreurs nombreuses, les incomprehensions et tout ce qui peut etre desesperement superficiel et superflu dans l'ensemble du travail de M. Flamand, son ouvrage constitue un "document". II a ete ecrit a un moment crucial, decisif de la vie juive au Maroc et decrit cette vie dans des regions ou les Juifs etaient implantes depuis de tres nombreux siecles et ou ils n'existent plus. L'auteur d'un tel travail aura toujours le merite a y avoir pense et de l'avoir realise. 

Tout d'abord, il n'avait pas ete question pour Sidi Mohammed ben Abdallah "d'etablir" des negotiants juifs a Mogador pour peupler la ville. Cependant, quelques riches sujets du sultan, Maures et Juifs, s’empresserent d'y construire des maisons sans s'y transporter immediatement. Par contre, les consuls et les negotiants Chretiens d'Agadir, Safi et Sale recurent I'ordre d'avoir a y tranferer leur residence et a y constuire leur nouvelle maison. Le sultan leur fit esperer une reduction sur les droits de douanes. Plusieurs consuls, dont Chenier et le consul des Pays-Bas refuserent finalement de changer de residence et peu de negotiants Chretiens obeirent. Les gens d'Agadir ne vinrent pas non plus a Mogador. C'est alors que l'interprete et le favori du sultan conseilla de faire appel a quelques families juives appartenant aux plus riches comunautes. Elles devaient envoyer chacune un parent pour les representer a Mogador. C'est Samuel Sunbel, celui־la meme qui avait donne ce conseil a Sidi Mohammed ben Abdallah, qui presida au choix de ces families. Ces "nominations" dont le nombre se limita a dix, comportaient des privileges exceptionnels tant au

point de vue politique que commercial: avance de capitaux, gestion de certains fonds du Tresor, obtention dc concessions et de monopoles sur !'exportation de la cire, du tabac, des plumes d'autruche, des amandes, des parts importantes dans l,exportation des cuirs et peaux, des laines, des mules pour les Etats-Unis, des huiles, des gommes et meme, occasionnellement, des boeufs et des cereales.

la precieusee liste de notre manuscrit nous fournit les noms suivants:

         Abraham ben Joseph Sumbal "el-Mesfioui" (=de Safi)

          Maimon ben Isaac Corcos "el-Marrakchi" (=de Marrakech)

          Salem Delmar (Lebhar) "el-Marrakchi"

           Aaron ben Moses Aflalo "al-Gadiri" (=d'Agadir)

         Judah ben Samuel Levy-Yuly (Halevi aben Yuly) "ar-Rbati" (=de Rabat)

          Moses Abudarham "al-Tetouani" (=de Tetuan)

           David ben Moses Pena (Pennia ou Penha) "al-Gadiri"

        Abraham ben Josua Levy-Bensussan "ar-Rbati"

           Moses ben Judah Anahory "ar-Rbati"

Joseph ben Abdi Delvante (Chriqui) "al-Mesfioui".

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