Il etait une fois le Maroc Temoignage du passe judeo-marocain david bensoussanDavid Bensoussan

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Temoignage du passe judeo-marocain

David Bensoussan

Un adage bien connu veut que l'histoire soit de la polémique, mais que l'inverse ne soit pas fondé. Cela s'applique tout particulièrement à l'historiographie marocaine qui est, le plus clair du temps, teintée d'idéologie : une pléthore d'essais datant de l'ère coloniale, essais dans lesquels, le plus souvent, les simplifications, les réductions des données en matièred'information et le ton condescendant ne font que corroborer les préjugés.

En se convertissant a l'islam, un captif ameliorait sa condition

Oui, sinon qu'en principe, il est impossible de se defaire de sa condition de musulman selon la juridiction musulmane en cours. Un musulman qui abjure est passible de mort. Lorsque le prince Mohamed Ben Abdallah (futur Mohamed III) rentra dans la ville de Sale en 1755 , il fit mettre aux fers des citadins importants qui avaient incite la ropulation a ne pas lui obeir tant que le souverain Moulay Abdallah etait encore en vie. Les chretiens de la ville furent emprisonnes pour avoir verse les frais de douane aux habitants rebelles de Sale. Realisant ces sevices, le vice-consul anglais prit peur et se fit musulman. Mohamed III offrit a l'Anglais de se recuser car il ne voulait pas d'une conversion imposee. L'Anglais ne se dedit pas, mais rentra chez lui et se pendit a une fenetre.

Mais les renegats faisaient partie du contingent militaire marocain

Cela est exact. La plupart des renegats qui servirent le sultan lui offrirent une contribution militaire de prime importance et leur courage au combat fut souligne par de nombreux narrateurs. A titre d'exemple, le chirurgien anglais Lempriere rapporta a la fin du XVIIIe siecle : « Les renegats que l'on voit au Maroc sont presque tous des Espagnols qui se sont enfuis de Ceuta afin de se soustraire aux chatiments qu'ils ont nerites.» Le Frangais M. du Saulty, officier d'artillerie a Alger en 1840 s'enfuit avec la femme de son capitaine a Tunis puis se refugia a Tanger. I se mit au service du sultan Abderrahmane, se convertit et dirigea l'artillerie cherifienne.

L'ARMEE DE METIER AU MAROC

Comment etait articulee la levee de l'armee au Maroc?

 II faudrait bien comprendre la revolution qui se tint sous le regne de Moulay Ismail ( 1672 – 1727 )

 Ce fut une ere parmi les plus stables au Maroc et la puissance militaire du sultan joua un role determinant a cet egard. Traditionnellement, le contingent alaouite etait compose de .soldats issus de la region du Tafilalet d'ou naquit la dynastie. Rappelons qu'au XIe siecle, le Calife fatimide du Caire ne pouvant faire regner l'ordre au Maghreb, se defit de tribus arabes cantonnees en Haute Egypte, les Hillal, les Solem puis les Maqil. A ces derniers vinrent s'ajouter par la suite d'autres groupements affilies a la dynastie alaouite. Originaire de Yanbu en Arabie, le clan des Alaouites vint s'etablir au Maroc au XIIIe siecle. Ce clan beneficiait d'une aura mystique car sa genealogie remonterait au Prophete.

Pour revenir a la question posee, lors d'une expedition punitive, le sultan pouvait ordonner la levee d'une armee ou Harqa. Les tribus devaient lui fournir des combattants et assumer l'intendance. Les raids militaires assuraient des gains materiels, le butin, ou meme l'obtention de lots de terrain. Cependant, il n'y avait pas d'armee professionnelle. Les dynasties precedentes eurent recours aux services de renegats mercenaires, ou meme du jaish, c'est-a-dire un service militaire de membres d'une tribu qui recevaient en contrepartie des terres et des esclaves.

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