ארכיון יומי: 26 ביולי 2019


Juifs du Maroc a travers le monde –Robert Assaraf

La question des passeports et de l’émigration juive fut, en effet, un des moyens utilisés par l’opposition de gauche dirigée par Mehdi ben Barka pour critiquer le gouvernement marocain.

Pour frapper les esprits et décourager les vocations sionistes, un grand procès fut orga­nisé à l’automne, à Tanger, contre un groupe de malheureux immigrants clandestins, arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à franchir la frontière près de Ceuta. Le verdict fut, au bout du compte, relativement clément, mais les dommages psychologiques causés par ce procès furent énormes.

La Voix des communauté ayant disparu, ce fut l’Information juive d’Alger qui s’occupa avec le plus d’intensité des problèmes des Juifs du Maroc. Dans son numéro de novembre 1958, le journal mit en garde contre « la psychose de peur, sans doute irraisonnée, à coup sûr exagérée, qui règne actuellement dans les milieux juifs marocains », en ouvrant ses colonnes à Carlos de Nesry.

Dans un très long article consacré à ce procès, après s’être demandé « s’il ne s’était pas trompé en conseillant à ses frères de parier sur le Maroc », Carlos de Nesry concluait sur une note malgré tout optimiste, en faisant l’éloge du défenseur des accusés :

En Me Benjeloun parlent à la fois l’avocat et le leader démocrate. Il plaide parallèlement la cause des Juifs emprisonnés et la cause de la liberté… Le débat s’élève. Le vrai problème est posé dans toute sa netteté, sans ambiguïté et sans artifice de style : la liberté de circulation des Juifs marocaim. Il démontre qu 'aucune loi n ’interdit aux Juifs de quitter le pays, et partant tout ce qu 'il y avait d’arbitraire dans les pratiques administratives qui multiplient les entraves aux départs et, surtout, tout ce qu’il y a de profondément injuste à arrêter les partants et à vouloir les condamner en vertu de textes qui n 'existent pas. Il rappelle la politique libérale suivie devant ce problème par le premier gouvernement marocain – dont il était membre au titre de ministre des Finances -, politique mise en application lorsqu’on laissa partir tous les occupants du camp d'Azemmour, et reproche aux gouvernements ultérieurs de ne pas avoir persévéré dans une aussi belle voie. Il invoque les déclarations égalitaires du souverain… Tout, donc, n ’est pas perdu pour nous, pour tous. Et dans la salle en tension où se pressent les familles, les amis, les observateurs, où les derniers fidèles de ta justice sont venus savoir ce qu ’il en est de la justice marocaine, passe alors comme un souffle d’espoir.

Cet espoir ne se matérialisa pas. Le gouvernement Balafredj démissionna le 25 novembre 1958 et, le 24 décembre 1958, Mohammed V chargea le leader syndicaliste Abdallah Ibrahim, appartenant à l’aile gauche de l’Istiqlal, de former le quatrième gouvernement de l’indépendance en deux ans.

Chef de file des syndicalistes qui avaient mené la vue si dure à leur compagnon de parti Ahmed Balafrej, le nouveau président du Conseil Abdallah Ibrahim était tout désigné pour assurer l’alternance. Sur presque tous les plans, il prit le contre-pied de son prédécesseur conservateur, cherchant à engager le Maroc, aussi bien sur le plan économique et social

que sur celui de la diplomatie, dans l’orbite arabe, tiers-mondiste, neutraliste et non-alignée. Interventionniste volontariste, plus attiré par les exemples chinois et yougoslave que par le modèle occidental, il tenta de se libérer de la dépendance trop exclusive de la France, d’accélérer la récupération des terres de colonisation, de promouvoir la réforme agraire, les nationalisations des secteurs clés et de sortir du modèle du sous-développement en mettant au point un ambitieux plan quinquennal visant à modifier structurellement le modèle de développement hérité du Protectorat.

Suivant sa pente naturelle, l’anti-impérialisme d’Abdallah Ibrahim glissa vers une franche xénophobie. La haine de l’étranger, de 1’« Occidental » n’avait pas peur du ridicule. C’est ainsi, par exemple, qu’il interdit sur le territoire marocain deux organisa­tions charitables françaises qui n’avaient rien de bien redoutable, l’Association des veuves de guerre et l’Association des aveugles, uniquement parce qu’elles étaient françaises !

Sur le plan arabe, le gouvernement Abdallah Ibrahim établit des relations privilégiées avec l’Égypte, et demanda enfin son adhésion officielle à la Ligue arabe, qui fut entérinée à l’unanimité le 1er octobre 1958. Corollaire immédiat de cette décision, le Maroc adhéra aux organisations qui dépendaient de la Ligue arabe et, en premier lieu, à l’Union postale arabe et au Bureau du boycott arabe contre Israël, dont le siège était basé à Damas.

Pour donner plus de poids à la nouvelle orientation, Mohamed V effectua une très longue visite d’un mois, en janvier et février 1959, au Moyen-Orient. Sa première visite fut naturellement pour F Égypte, où il participa aux côtés de son président du Conseil, Abdallah Ibrahim, à la cérémonie d’inauguration du barrage d’Assouan, l’œuvre pharaonique de Nasser. Il se rendit ensuite dans l’autre province de la République arabe unie, la Syrie, puis en Jordanie et en Arabie Saoudite, au Liban, au Koweït et en Irak. Au cours de sa visite en Jordanie se plaça un épisode qui relève plus de la légende que de la vérité historique, mais qui révèle que, même après avoir quitté le Maroc, les Juifs originaires de ce pays conser­vaient la même ferveur pour le souverain, malgré les aléas de la politique du moment. Un mur séparait alors les deux parties de Jérusalem, la partie Est, annexée par la Jordanie, et la partie Ouest, capitale de l’État d’Israël. La tension était forte, et les incidents le long de la ligne de démarcation coupant en deux les rues et même parfois des maisons, presque quotidiens. Pour contempler la Vieille Ville et tenter d’apercevoir ne serait-ce que l’ombre du Mur occidental, leur lieu le plus saint dont, malgré les conventions d’armistice, l’accès leur était interdit, les Israéliens – et les juifs – ne disposaient que d’un observatoire exposé aux tirs des Légionnaires sur le mont Sion.

Les originaires du Maroc, qui avaient reporté sur la tombe du Roi David au mont Sion leur ferveur légendaire pour le pèlerinage des Tombeaux des saints, étaient, comme à l’accoutumée, particulièrement nombreux ce jour-là sur l’observatoire. Soudain, un pèlerin se mit à hurler en pointant le doigt sur la muraille de la Vieille Ville : « Je l’ai vu, c'est bien lui, c’est Sidna, le sultan du Maroc ! »

Aussitôt, tous ses compagnons grimpèrent au haut de l’observatoire, sans craindre les balles, d’habitude si redoutées, des soldats de la Légion arabe, et se mirent à saluer joyeu­sement Mohamed V, qui, de l’autre côté de la frontière, les avaient reconnus à leur ferveur et leur rendait leurs saluts en les bénissant comme ses propres enfants. Dans le labyrinthe des barbelés qui divisait alors la Ville sainte, une telle scène était topographiquement

impossible, mais les légendes se moquent des faits, et ce pieux récit, garanti authentique, ne tarda pas à faire rapidement le tour des agglomérations des originaires du Maroc en Israël et réapparaître mystérieusement, malgré la coupure des relations postales, dans les mellahs marocains !

Légende d’autant plus incroyable qu’elle coïncidait avec la contagion de l’opinion marocaine par la propagande anti-israélienne la plus virulente, à la suite du rapprochement avec Le Caire, et avec l’écoute assidue par les masses de « La voix des Arabes ».

Juifs du Maroc a travers le monde –Robert Assaraf – page 66

Bendelush-Bendidi-Bendodo-Bendicho-Bendiwan

BENDELUSH

Nom patronymique d'origine arabo-berbère, dimintif arabo-berbère de "delou", le baquet servant à remonter l'eau du puits. Faute d'eau courante dans l'ancien temps, chaque maison avait son puits au centre de la cour. C'est donc indicatif d'un métier: le puisatier, "zbad dlou", dont le rôle consistait à remonter les objets tombés par inadvertance dans le puits, et en premier lieu le baquet lui-même. Dans les périodes de troubles quand le quartier juif était attaqué pour être pillé, il arrivait souvent que pour soustraire à la convoitise des pillards les bijoux et autres objets précieux, on les jetait au puits dans l'espoir de les récupérer l'orage passé. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc.

BENDIDI

Nom patronymique d'origine arabe au sens difficile à cerner, probablement altération phonétique de ben dédo, indicatif d'un trait de caractère, celui qui s'acharne qui tient tête, qui refuse de reconnaître son tort. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté uniquement au Maroc.

BENDODO

Nom patronymique d'origine hébraïque, textuellement le fils de son oncle. Dodo était également dans le passé un diminutif berbère du prénom hébraïque David. Le nom est attesté au Maroc au XVIème siècle, figurant sur la liste Tolédano des patronymes usuels à l'époque. Au XXème siècle, nom très rare, sinon disparu.

BENDICHO

Nom patronymique d'origine arabao-espagnole, formé de l'indice de filaition Ben et du substantif espagnol dicho, textuellement dicton, sentence, sans doute au sens figuré celui qui parle par dictons, par phrases toutes faites. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté au Maroc.

BENDIWAN

Nom patronymique d'origine arabe, le fils du compositeur de musique, ou du poète, porté dans les communautés orientales. Au XXème siècle, nom très peu répandu, sinon disparu au Maghreb.

les Musulmans, abritant de grandes confréries très populaires, alors encore interdite au juifs et fut enterré à Asjen, un petit village proche. Sa tombe près de laquelle pousse un olivier centenaire est devenue le lieu de pèlerinage par excellence pour les Juifs du Maroc et est également vénérée par les Musulmans Dans le passé on organisait la Hiloula du saint trois fois l’an, à Lag Baomer, le 15 Ab, jour et le premier jour du mois de Ellul, Roch Hodech Ellul. C'est pour participer au pèlerinage sur son tombeau que les Israéliens d'origine marocaine furent officiellement autorisés à partir de 1984 à se rendre au Maroc.

  1. HAIM: Fils de rabbi Amram, il accompagna son père au cours de sa seconde mission au Maghreb. Sa tombe a Anraz, dans l'Atlas, au sud de Marrakech était un centre de pèlerinage régional.
  2. AMRAM: Le plus vénéré des saints au Maroc, son tombeau à Asjen, près de Ouezane est jusqu'à nos jours le lieu de pèlerinage le plus populaire dans tout le pays connu pour son extrême vénération des saints. Né à Hébron, cet éminent rabbin avait été envoyé en émissaire de la ville sainte au Maroc une première fois vers 1760 et une seconde fois en 1773. Selon la tradition, il avait dû fuir sa ville natale pour avoir osé pénétrer dans le caveau des Patriarches, interdit aux Juifs autorisés à monter uniquement jusqu'à à septième marche. Il avait bravé cette interdiction par amour pour son fils Haim, aveugle, pour prier les patriarches de le guérir. Il resta bloqué à Meknès plus de sept ans en raison des luttes dynastiques. Quand en 1781 les chemins furent de nouveau praticables, il reprit le chemin du retour avec son fils rabbi Hayim. Il mourut en route près de Ouezane, ville sainte pour les Musulmans, abritant de grandes confréries très populaires, alors encore interdite au juifs et fut enterré à Asjen, un petit village proche. Sa tombe près de laquelle pousse un olivier centenaire est devenue le lieu de pèlerinage par excellence pour les Juifs du Maroc et est également vénérée par les Musulmans Dans le passé on organisait la Hiloula du saint trois fois l’an, à Lag Baomer, le 15 Ab, jour et le premier jour du mois de Ellul, Roch Hodech Ellul. C'est pour participer au pèlerinage sur son tombeau que les Israéliens d'origine marocaine furent officiellement autorisés à partir de 1984 à se rendre au Maroc.
  3. HAIM: Fils de rabbi Amram, il accompagna son père au cours de sa seconde mission au Maghreb. Sa tombe a Anraz, dans l'Atlas, au sud de Marrakecr était un centre de pèlerinage régional.

BENDRAO

Nom patronymique d'origine arabe, formé de l’indice de filiation, Ben et de drao, textuellement qui a un bras, et par extension, celui qui a le bras long. Une illustration parfaite de l'évolution des noms et de la manière dont ils continuent à se former même dans la période moderne. Effectivement c'est pour rendre hommage à la puissance et aux pouvoirs du fondateur de cette illustre famille anciennement Bengio de Tanger, que ce surnom lui avait été accolé et qu'il devenu le nom patronymique pour ses successeurs, sous lequel ils étaient connus à Tanger même si le changement de nom n'a pas été sanctifié par son introduction dans les kétoubot, les contrats de mariage des membres de cette famille. A preuve que les noms sont vivants, naissent, se transforment et meurent .. Au XXème siècle, nom très peu répandu, porté par une seule famille à Tanger et par émigration à Casablanca.

REOUBEN BENGIO: Grand négociant et propriéatire terrien à Tanger au milieu du XIXème siècle. Sa fortune et son influence lui valurent le surnom de Bendrao aussi bien au sein de la commu­nauté juive que parmi les Musulmans.

ABRAHAM: Fils de Réouben, il succéda à son père dans les affaires, y ajoutant vers 1880 le commerce international.

MESSOD: Fils d'Abraham. Il hérita et accrut encore plus la fortune familiale.

Armateur, industriel, brasseur d'affaires très connu à Tanger. Grand philanthrope, il présidait l'oeuvre de bienfaisance "Flakhnassat Orhim", pour l'accueil des indigents de passage dans la ville.

Naturalisé espagnol, il fut membre de la Chambre de Commerce Espagnole de Tanger. Ses liens avec le général Franco à l'époque où il était gouverneur du Maroc espagnol, étaient connus et il lui apporta une aide efficace quand il entreprit de prendre le pouvoir à Madrid. 11 fut un des rares notables juifs à apporter un soutien financier au général Franco lorsqu'il déclencha sa révolte contre la République en 1936 à partir du Maroc espagnol et à mener une grande campagne de propagande en sa faveur, s'attirant les critiques des milieux de gauche au Maroc et en Europe. Membre actif de la communauté, il oeuvra grandement pour ses oeuvres de bienfaisance et fut notamment en 1924 parmi les fondateurs du Séminaire Rabbinique de Tanger, destiné à encourager la jeunesse juive locale, "s'orientant exclusivement presque vers les carrières commerciales, également aux études sacrées", première tentative dans tout le Maroc de création d'un enseignement religieux supérieur pour la formation de rabbins et d'officiers du culte. Mort à Tanger en 1943.

Bendelush-Bendidi-Bendodo-Bendicho-Bendiwan-page 181

מחקרי מערב ומזרח-אסופת מחקרים מוגשת לפרופ' הרב משה עמאר-השתמדותו של יצחק אלחרר במוגאדור ב-1932יוסף שטרית

הפולמוס העיתונאי סביב הפרשה

שני המסמכים הבאים פורסמו בעיתון הציוני L’Avenir Illustré באותו גיליון של העיתון, אולם המסמך הראשון(מסמך ח) הוא רק מובאה שהעיתון הביא אותה במלואה מן המקור העיתונאי הפריזאי שבו התפרסמה בראשונה, כדי לאפשר לקוראי הכתבה השנייה (מסמך ט) להבין טוב יותר במה המדובר ולהבין גם את פשר הנימה הפולמוסית החריפה שנקט יעקב אוחיון ברשימתו. שני המסמכים מצטיינים בנימה פולמוסית ברורה. הראשון, שנכתב בידי עיתונאי ידוע, כביכול מפיו של הנתבע־הקורבן, מתפלמס עם מדיניות השלטון הצרפתי מתוך גינוי הפגיעה בחופש הדת והמצפון ועם הקהילה היהודית במוגאדור על שהיא רודפת את יצחק אלחראר על לא עוול בכפו. בגיליון העיתון הובא מסמך ח ראשון כרשימה חדשה והמסמך השני הובא אחריו, אך כאן הפכנו את הסדר כדי להתאימו לסדר הכרונולוגי שבו הופיעו הכתבות.

ה. מסמר ח – הכתבה המגמתית בעיתון הפריזאי Le Populaire מאמר זה התפרסם ב־1 בפברואר 1933 בעיתון הצרפתי,Le Populaire ששימש מאז 1916 ועד לסגירתו הסופית ב־1970 ביטאונה של המפלגה הסוציאליסטית הצרפתית. מחברו, החותם בראשי התיבות R.J.L, הוא כאמור עורך הדין רוברט ז׳אן לונגה, נכדו, נינו או בן נינו של קארל מרקס, בעל דעות שמאלניות תקיפות, שהיה עורכו הפוליטי הראשון של העיתון בעת ייסודו. בתחילת שנות השלושים הוא שהה במרוקו כעורך דין ופעל פעילות נמרצת נגד המדיניות הקולוניאליסטית של צרפת ונגד מדיניות הפרוטקטורט. הוא התחבר לחוגים לאומניים מרוקאיים שהתחילו להתארגן באותו הזמן. ב־1933 ייסד עם חברים לדעה ירחון לענייני חברה וכלכלה ושמו ׳מע׳רב׳ ( (Maghreb כדי לתת ביטוי לדעותיו הפוליטיות הבלתי שגרתיות, שהיו אז נחלתו של מיעוט קטן בלבד במרוקו. ב־1933 גם התקבל כנראה כחבר בלשכת הבונים החופשיים של קזבלנקה.

מחבר המאמר לא היה אפוא סתם עיתונאי, אלא עורך דין ופעיל שמאל ידוע שפרקליטו של יצחק אלחראר גייס את עזרתו ואת המוניטין שלו כדי לאלץ את ממשל הפרוטקטורט לקבל את עמדת לקוחו ולפטור אותו מן החובה לציית לפסיקת בית הדין הרבני. בכתבה זו המחבר מציג את פרשת אלחראר כמקרה מובהק של הפרת הזכות לחופש המצפון ולחירות האמונה, המוקנית לכל אדם, ומתעלם לחלוטין מן ההיבטים המשפחתיים של הפרשה, כאילו אלחראר לא היה כלל בעל משפחה לפני שהמיר את דתו; לדעתו הכוחות האפלים של הקהילה היהודית וכוח הדיכוי של הפרוטקטורט הם שמפרים את זכותו הטבעית לחופש מצפון. זאת ועוד, פרשת אלחראר היתה למעשה בעבורו הזדמנות נוספת לניגוח שלטונות הפרוטקטורט, שהיו שנואי נפשו. האם היה יצחק אלחראר מודע לכל המאבק הפוליטי שכיוון אליו עורך הדין שהוא שכר להגנתו? סביר להניח שלא. הוא פנה כנראה אל עורך דינו על פי עצת מכובדים מוסלמים שאתם נפגש ברבאט וקיבל מהם עידוד. בסופו של דבר לא יכלו אלה לעזור לבן חסותם אף שלא הסכימו עם הטיפול של השלטונות הצרפתיים בפרשה, מפני שלאנשי הממשל הצרפתי ברבאט היתה עוצמה פוליטית שדיכאה אותם. פקידים בכירים אלה בממשל המח׳זן מוזכרים בשמותיהם ובתפקידיהם בכתבה.

לבד מן הפתיחה ומן הסיכום של הכתבה הכותב מביא ברשימתו את הצהרתו של קורבן הרדיפות הדתיות, כפי שהוא רשם אותה כביכול מפיו, ויש לפקפק בכך. למעשה הוא שם את הטקסט הפולמוסי שלו נגד הפרוטקטורט בפיו של אלחראר כדי לתת אמינות יתר לסיפור, שאמור לזעזע את אנשי הקדמה בצרפת. רצף האירועים המתואר בהצהרת הנתבע־הקורבן אינו תואם את זה שביתר המסמכים הקשורים לפרשה. הוא גם מציג את הקהילה היהודית, את בית הדין הרבני במוגאדור ואת בית הרבני הגבוה ברבאט כחותמות גומי של השלטון הצרפתי, שמקבלים ממנו פקודות גם בעניינים משפטיים שבתחום סמכותם. ואולם אין הוא מנסה להסביר מדוע ממשל הפרוטקטורט והקהילה היהודית עשו יד אחת נגד יצחק אלחראר, לבד אולי משרירות הלב שביסוד השיטה הפוליטית הנוהגת במרוקו למגינת לבו.

מחקרי מערב ומזרח-אסופת מחקרים מוגשת לפרופ' הרב משה עמאר-השתמדותו של יצחק אלחרר במוגאדור ב-1932יוסף שטרית-431

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