ארכיון יומי: 21 בדצמבר 2012


La Colombe de la Paix – David Elmoznino

La    Colombe  de  la  Paix

David Elmoznino

   Par beau temps, à vol d'oiseau, d'un seul et même point de vue, un vaste panorama englobant quatre pays s'offre devant les yeux : là devant soi, c'est Israël ; sur la gauche, au-delà des eaux du golfe se profile Aqaba en Jordanie ; les monts éloignés sur la droite, c'est le Sinaï et à l'horizon oriental, en regardant attentivement, il est possible de distinguer l'Arabie Saoudite.

   Eilat a la particularité de chevaucher ces quatre points géographiques. Dans le golf Aqaba-Eilat, deux localités qui, vues du ciel, paraissent se fondre en une seule et même grande agglomération, on observe depuis de nombreuses années l'apparition d'un fait insolite. Une sorte de phénomène naturel unique en son genre. De massives migrations d'oiseaux en quête de nourriture, faisant un va et vient constant et spectaculaire entre les deux localités.

   Un couple de pigeons avait pris ses quartiers sur le rebord d'une fenêtre au cinquième étage d'un immeuble locatif à Eilat, virevoltant, souillant et roucoulant  jour et nuit. Ce fut d'abord un pigeon mâle qui atterrit sur le rebord de la fenêtre, le col brillant, éclatant, affichant une gorge puissante au-dessus d'un abdomen impressionnant. Sa compagne atterrit derrière lui, petite et gracieuse, le plumage blanc comme neige. Le mâle se cambre en arrière, s'étire, redresse le corps et bombe le torse, le regard flou, les yeux dans le vague. Elle s'approche de lui. Il se rengorge et s'envole, paradeur, dans un déploiement d'ailes, fier de sa beauté et de ses atouts. Il fait le tour du bâtiment et revient.

   Elle se tient sur l'extrémité de son perchoir et lance de petits regards saccadés alentour. Il la fixe un instant, elle lui rend un regard intimidé. Il s'approche d'elle, enfouit le bec dans sa tête et dans son ventre, puis leurs becs se soudent, ils "s’embrassent". Il se sépare d'elle et entame une ronde, une parade de séduction riche d'effleurements et de frottements. De sa tête, elle le caresse. Il exhibe une gorge éclatante et brillante, déploie les ailes et, d'un bond, atterrit sur son dos, la couvre et se soude un instant à la femelle consentante.

   Et ainsi de suite, de jour comme de nuit, un spectacle ininterrompu, agrémenté de sons de cour et de bruissements d'ailes.

   La colombe eilatienne appartient à une espèce très particulière unique en son genre. C'est le produit de la colombe commune en Israël, la colombe des rochers – Columba rupestris – et la colombe domestique. Sa couleur varie entre le blanc, le gris et le gris clair. Deux bandes noires recouvrent ses ailes. Sa tête brille d'un éclair métallisé, vert ou violet pourpré. La colombe, communautaire, nidifie en bandes organisées indistinctement dans des bâtiments abandonnés ou habités. A Eilat, les colombes font preuve d'une grande faculté d'adaptions, se fondent dans tout milieu et composent avec toute situation. Tous les efforts déployés par les eilatiens pour s'en débarrasser sont à ce jour restés vains et semblent plutôt renforcer leur pouvoir de résistance.

   Le propriétaire de la maison était résolu à s'en débarrasser par tous les moyens. Il eut recours aux stratagèmes les plus récents et s'essaya à toutes les idées modernes existantes censées les chasser du rebord de sa fenêtre. Mais rien n'y fit. A bout de ressources, il se résigna à boucher l'ouverture, à murer la fenêtre de l'intérieur et pris le parti de les oublier et de les ignorer. Il s'en va, il se retire, il renonce.

   Entre temps, les volatiles à l'abri de toute intrusion, s'occupent d'assurer la relève et de produire en toute tranquillité la génération de continuité. La femelle pond deux œufs blancs plusieurs fois par année qu'elle couve en toute quiétude, cependant que le propriétaire se tient coi, le regard fixe. Observateur passif aux yeux écarquillés, bouillant intérieurement et gardant le silence. Il n'a que quelques heures de répit par jour, des moments de grâce durement gagnés – une belle accalmie lorsque les pigeons s'envolent vers la ville d'Aqaba.

   Jour après jour, aux petites heures du matin, avec le lever du soleil, tandis que l'air est encore pur, vif et transparent et qu'un jour nouveau s'annonce, les oiseaux s'élancent vers le ciel, comme mystérieusement mus par un ordre venu d'en haut.

   Des dizaines de formations de pigeons se constituent à Eilat, prennent leur envol en direction de Aqaba et s'abattent sur le port de mer qui la borde. A Eilat, ne restent que les malades, les blessés, les oisillons tendres et fragiles perchés sur les toits et les rebords de fenêtres. Du haut de leur vol, les colombes distinguent les quatre pays et jouissent du paysage époustouflant du golf d'Aqaba.

   Aujourd'hui encore, nul n'est en mesure d'expliquer le mystère entourant aptitude et faculté à identifier leur lieu de destination. Comment, au grand jamais, dans leur périple entre Eilat et Aqaba, en empruntant la route claire séparant les deux cités, ils ne se sont perdus en chemin.

   A Aqaba, cette multitude de pigeons en quête de nourriture, s'abat sur le port de mer regorgeant de graines et de semences. De gigantesques entrepôts débordant de céréales se dressent dans le port voisin, abritant les précieuses denrées déversées par un grand nombre de navires marchands convoyant leur marchandise vers la Jordanie, l'Irak, les Etats-Unis et autres pays.

   Les pigeons y passent une grande partie de la journée avant de reprendre le chemin du retour, de revenir vers nous à la tombée de la nuit, rassasiés et repus, virevoltant joyeusement en direction de Eilat et survolant un golf éblouissant, éclairé de milles lumières multicolores. Et sans doute, afin d'alléger leur vol de retour au bercail, ils ne manquent pas de lâcher quelques reliquats résiduels issus de leur digestion quotidienne.

  Au cœur du Golf, en pleine mer, passe la frontière virtuelle entre Israël et la Jordanie. Il y a peu d'années, alors qu'aucun traité de paix n'entre les deux pays n'existait encore, le propriétaire se contentait d'admirer le paysage à travers sa fenêtre et rêvait du jour où il pourra contempler Aqaba sans devoir recourir à une longue vue ou à une paire de jumelles.

   Les pigeons n'en avaient cure et traversaient allègrement la frontière en toute impunité. Tel un augure, un présage de la paix à venir entre Israël et la Jordanie. Tout un symbole.

Traduction  de langue hébraïque: Jacob-Rony Ruimy.                 

Il etait une fois le Maroc Temoignage du passe judeo-marocain David Bensoussan

il-etait-une-foisIl etait une fois le Maroc

Temoignage du passe judeo-marocain

David Bensoussan

Qu'en était-il des allégeances tribales? De la dimension berbère?

Plusieurs autres classifications peuvent être faites : il y a des nomades et des sédentaires, des Berbères et des Arabes, des Musulmans et des Juifs. Par ailleurs, il existe des divisions administratives du Makhzen qui ; appuient sur des provinces historiques: le Rif, le Gharb, le Sous, le Tafilalet, le Draa. Abordons la dimension berbère :

Il est remarquable de noter que, tout comme d'autres minorités ont su préserver leur identité suite à la conquête arabe en se repliant sur les hauteurs, l'Aurès, la Kabylie, le Rif et l'Atlas marocain ont conservé leur langue et leurs coutumes berbères. De la même façon, les Maronites au Liban, les Druzes du Moyen-Orient et les Zaydites du Yémen ont préféré installer_ leurs villages sur des hauteurs en en faisant des montagnes- -refuges. Pour revenir à la spécificité berbère, mentionnons la Jahiliya qui est  l'ancien code juridique qui existait avant la pénétration de l'islam et qui a continué de prévaloir. Cette coutume avait parfois force de loi, ce qui horripilait les tenants de l'orthodoxie islamique.

De façon générale, on établit la différence entre trois regroupements linguistiques : celui du Rif (tarifit) dans le Nord, celui du Haut et Moyen Atlas ou tamazigh (tamazight) ainsi que celui de l'Anti-Atlas et du Sous, le chleuh (tachelhit).

Trouver une description de la société berbère qui soit uniforme constituerait une tâche fort ardue car les groupements et regroupements des clans se son faits selon une dynamique qui a varié selon les circonstances. Les chercheurs ne sont pas arrivés à s'entendre sur une codification uniforme. À la base de la société berbère, il y avait la famille ou Ikh. Venaient ensuite le clan (Farqa, Jama'a ou Douar), la faction puis la tribu.

Le canton ou Toqbilt était un regroupement avec une vie communautaire, une mosquée et un magasin-grenier. Une tribu était formée par un regroupement de 3 à 12 Toqbilt. Les factions et les tribus pouvaient être ralliées dans un Leff. La chefferie était morcelée : le Muqaddam était bien présent dans la vie communautaire, YAmghar était line autorité locale impliquée dans les alliances intertribales du Leff, mais le caïd représentait le Makhzen. Il arriva que YAmghar et le caïd prirent tous deux des cadis qui furent leurs adjoints, ce qui sous-tend selon toute probabilité une tension latente entre ces autorités.

יחס דבדו -אליהו רפאל מרציאנו

משפחת בן משיש

משפחה עתיקה ומיוחסת מוזכרת אצל חוקר קדמוניות קהילת דברו, נחום סלושץ בקונטרס הנקרא  ״יהודי דברו״. משפחת אולאר רוגם, משפחה רמה מסונפת למשפחת משיש וגם היא מוזכרת בקונטרס הנ״ל, ומצוטטת ע״י הגאון הרב יוסף אלמאליח בספרו שו״ת תקפו של יוסף, ח״א, סי׳ קל״ג. משפחת בן נפאח מתייחסת למשפחת משיש.

איש מגזע אהרן, החכם הותיק, ישר ועניו, מאושר בכל עניניו, גזע ישישים ותרשישים, אילן ששרשיו מרובים, הצדיק ר׳ אהרן הכהן בן משיש הניח ברכה: אברהם.

הזקן והחסיד, ענותן כהלל, טוב בעיני אלהים ואדם, הצדיק ר׳ אברהם הכהן בן משיש הנד הוליד: משה, אהרן, זהירא, סעידא, עווישא, מרימא, פריחא.

אין פרטים אודות בניו של ר׳ משה הכהן בן משיש הנד.

הנכבד, נהנה מיגיע כפיו, רודף צדקה וחסד, משכים ומעריב הצדיק ר׳ אהרן הכהן בן משיש הנד הוליד: יצחק, רחמים, אליהו הי״ד ודם זרעיותיו, יוסף הי״ד, משה, מזל-טוב, סתירא, סעידא.

הזקן הכשר, עטרת תפארת שיבה, תם וישר, גומל חסדים, ר׳ יצחק הכהן בן משיש הנד (הנק׳ יצחק די הארון די בראהים) הוליד: אליהו, משה, קמירא, מרימא, נונא, שושנה.

הצדיק, תם וישר, עושה צדקות, ירא אלהים וסר מרע, ר׳ רחמים הכהן בן משיש הנד הוליד: שמעון, מאיר, שלום, אליהו, דוד, יוסף.

המנוח אליהו הנד ה׳ ינקום דמו ודם זרעיותיו לא הניח זרע ב״מ.

הנכבד, נהנה מיגיע כפיו, נודב נדבות, משכים ומעריב לבית הכנסת, ר׳ יוסף הכהן בן משיש הנד הוליד: יעקב, אהרן, משה, סאעודא, סתירא.

המנוח משה הנד (בן ר׳ אהרן הנד) נפטר בלי להניח זרע ב"מ

משפחת בן נפאח

משפחה נכבדה ועתיקה מוזכרת באגרת יחס פאס (פאס וחכמיה, ח״א, עמי 157), ובשטר משנת תרל״ז.

הזקן הכשר, פרי צדיק עושה חיים, אבי התעודה והוא בן איש חיל, הצדיק ר׳ אברהם הכהן בן נפאח הניח ברכה: דוד.

הנכבד, גומל חסדים טובים, ביתו פתוח לרווחה ולצדקה, יראת ה׳ וגדולה במקום אחד, הצדיק ר׳ דוד הכהן הנד הוליד: שלמה, אברהם, אהרן, יהודה, רחמים, מאחא, ג׳והרא.

החכם השלם, בר אבהן ובר אוריין, זובח זבח שלמים, חריפא סכיניה, ומחדדן שמעתיה, זוכה ומזכה לומד ומלמד, הצדיק הרב שלמה הכהן הנד הוליד: יצחק, דוד, אברהם, סעדיה, שמעון, אליהו, שמואל, מאיר, עישא, סלטאנא, סאעודא, סתירא, מרימא, רחל.

החכם השלם בעל מדות טובות והנהגות ישרות, פיו מפיק מרגליות, שייף עייל שייף נפיק, הצדיק הרב אברהם הכהן הוליד: יעקב, יצחק, יוסף, ג׳והר, סאעודא.

הנכבד היקר, תם וישר, ירא אלהים וסר מרע ר׳ אהרן הכהן הוליד: משה, שלמה, עווישא, סאעודא.

הנכבד, עניו ושפל ברך, גומל חסדים, ר׳ משה הכהן בן ר׳ אהרן הגז׳ הוליד: דוד, אהרן, סאעודא, סלטאנא, סתירא, ליזא, מאחא.

הזקן הכשר, מוקיר רבנן, ביתו פתוח לרווחה, עושה צדקות, הצדיק ר׳ יהודה הכהן הוליד: דוד, משה, אברהם, מאיר, אליהו, נונא, סתירא, מרימא, רהיט, סאעודא.

גברא רבא ויקירא, נהנה מיגיע כפיו, טוב לשמים ולבריות, גומל חסדים טובים, דחיל חטאין, הצדיק ר׳ רחמים הכהן הנז׳ הוליד: ר׳ יוסף, דוד, סאעודא, סלטאנא.

משכיחה ארשידי

משפחה רמה מוזכרת באגרת יחס פאס והיתה משפחה מרובת אוכלוסין.

הנכבד, יקר רוח איש תבונה, אוהב שלום ורודף שלום, גומל חסרים טובים, הצדיק ר׳ אברהם הכהן הנד הניח: יוסף.

גברא רבא, צניע ומעלי, ביתו פתוח לרווחה, הצדיק ר׳ יוסף הכהן הנד הוליד: סתירא.

המנוח, בעל מדות טובות, עניו ושפל ברך, גומל חסדים טובים, הצדיק רבי אברהם הכהן הוליד: יעקב, מרדכי, מרים

ממזרח וממערב-כרך ג'-מאמרים שונים-קווים לדמותו של רבי יעקב אבן צור – משה עמאר

ממזרח וממערב

קווים לדמותו של רבי יעקב אבן צור – משה עמאר

עלינו להוסיף לכל האמור גם את פגעי הטבע הרבים שפקדו את האזור בתקופה זו, ובמיוחד שנותל בצורת ורעב התפ"א – התפ"ד 1721 – 1724, והתצ"ז – התצ"ח, 1737 – 1738. חורבן נשקף לקהילה היהודית בפאס בגלל הרעב.

במוצב"י יש הדים רבים לעוצמת הרעב של שנת בתצ"ח. הרבה מתו ברעב, היו מקרים שבהם " הבעל ראה שכל בני משפחתו מתו בדבר וברעב ". בין טענות אחד המתדיינים ( בן למעמד הבינוני ויותר מבחינה כלכלית ) לפני היעב"ץ עולה התיאור הבא :

" וכאשר באו ימי הרעב הגדול שהיה בשנים הללו וגדל הכאב…ולא אשיג אפילו לפת שעורים חרבה, ברגל שרשי עשבי השדה הנקרא איירנא ". אחרים נאלצו לנדוד ממקום למקום לחפש אוכל להשיב את נפשם, בעוזבם בעיר את ביתם ורכושם.

רבים מהנדודים עזבו למדינות אחרות, דבר פשוט הוא שאין אדם צריך לשאול על כל אותם שיצאו מערי המערב, מרוקו, בשנות הרעב לא תקום פעמים צרה, דבורחים מפני סכנת נפשות מקרו דהא אין לך סכנת נפשות גדולה הימנה.

הרכוש שנשאר בעיר ללא בעלים, נפל כשלל קל לפני בוזזים מבני ברית ושאינם בני ברית, אשר לקחו מכל הבא ליד מטלטלים, שטרות, ופרקו קורות ודלתות מבניינים. ביזה זו רק הגבירה את תחושת חוסר האונים שליוותה את הרעב וההגירה, כדברי היעב"ץ :

" אבל אם היה מכת מדינה, כמו שאירע בשנים הללו, שני בצורת ורעבון, אשר אם שאו ערים מאין אדם ובתים מאין יושב, ומכל עבר באו שודדים ומקעקעים כל הבירה לגזול מריש קורה, ונשסו הבתים מאין יושב ואין אומר השב " 

דבדו עיר הכהנים-א. מרציאנו

א)        קהילת מליליה (מרוקו הספרדית)

שם המקום מלפנים היה ראס אדיר. מאז ימי הבינים שימש המקום מאחז צבאי לספרד. מחנה צבאי זה ששמו נהפך למליליה שימש מקום מעצר והגליה לאסירי עולם. לפני תר"ן אין ידיעות על קהילה יהודית מאורגנת במליליה. אך באיגרת שליחות שד״ר של רבי ציון אלקלעי מטבריה נזכרה הקהילה, באמצע שנות המאה הי״ט. יהודי מליליה התחלקו לשתי קבוצות דוברי ספרדית ודוברי ערבית:

 דוברי ערבית באו מאוג׳דה, פאם, תאזא ובעיקר מדבדו. דוברי הספרדית באו מתיטוואן או מלאראש. לכל קבוצה היו בתי כנסת משלה. בתר״ע היו שם קרוב לששת אלפים יהודים, אך בעקבות מהומות במליליה ובאיזור הרי״ף נטשו משפחות רבות את מליליה והתיישבו באלגייריה. בשנת תרצ״ו נרצחו כמה יהודים במליליה: בעקבות מלחמת פרנקו פרצו מהומות בעיר. בשנות תש׳׳י — תש״ל היו כאלף ומאתים יהודים במליליה.

רבני הקהילה היו: הדיין רבי אברהם הכהן מדברו; בנו רבי דוד שלמה הכהן, רבי חיים ביטון, רבי שמואל בן גיגי. רבי אברהם כהן, יש הסכמה לרבי יוסף בן וואליד, נדפסה בספרו ״שמו יוסף״. ירושלים תרס״ז.

מרבי דוד שלמה כהן בנו, יש מהרב מליצה שירה, בהקדמה לשו״ת קרית חנה דוד, א׳, ירושלים תרצ׳׳ה. רבי חיים ביטון השאיר כ״י ״לב חיים״, פירוש על ״בית שמואל״ ו״חלקת מחוקק״, וכן חידושים על מסכתות הש״ס.

רבי שמעון ביטון בנו כתב ספר ״שלמי שמעון״ חידושים על הש״ס ( בני ברק תשמ״ו ). וכן חידושים. בכ״י. בתי כנסת במליליה: ע״ש רבי אברהם כהן, בית כנסת יצחק בן הרוש, בית כנסת רבי שם־טוב. ועוד חברת עוזר דלים התקיימה בקהילה והיא טיפלה בנזקקים, בחולים, או באירגון ההילולא לרבי סעדיה אדאתי זיע״א.

קבר הצדיק רבי סעדיה אדאתי: הצדיק ביקר באיזור מליליה בקרבת העיירה נאדור. האגדה מספרת שהצדיק שלח ליהודי המקום להכין לו הדרוש לקבורתו כי קרובה שעתו להיפטר מן העולם. היהודים לא נענו לבקשת הרב והצדיק פנה למוסלמי וביקש עזרתו. הוא הודיע לו שאחרי פטירתו עומדת להתחולל סערה, וסלע יכסה את קברו וכך היה. יהודים רבים ממרוקו ומאלג'יריה באו להשתטח על קבר הצדיק.

 קהילת מידלית

יהודים ישבו במידלת מאות שנים, ובבית העלמין של הקהילה הייתה מצבה וזמנה משנות ת׳. מוצא רובם מתאפילאלית, פאס, דבדו ועוד. מספר היהודים גדל מאז שמרוקו הייתה לארץ חסות של צרפת. בתרפ״ח נפתח בית ספר במידלת מטעם חברת כי׳׳ח.

 בשנות הארבעים נפתח תלמוד תורה של חב״ד ולמדו בו קרוב למאתים תלמידים. בראשית שנות החמישים רוב היהודים עזבו את השכונה הוותיקה לשכונה חדשה במרכז העיר. המלאח היה בשכונת עותמן מוסא.

בימי מלחמת עולם השנייה מחנה עבודה ומעצר ליהודים ולפליטים נפתח בסביבת מידלת. רבני מידלת: רבי יצחק אדרעי רבי מכלוף שרביט, רבי סלימאן חמו ( חיברו שירים, עדיין בכ״י ). רבי מאיר אביחצירה ז״ל שימש דיין בקהילה, וכן רבי חיים אלפרסי, וכן רבי משה עטיה מחבר שו״ת מעט מים. רבי שלמה אמסלם מחבר ספר בני שלמה.

בתי כנסת: לפילאליין ( יוצאי תאפילאלית ), יוצאי דבדו, מכלוף פינטו, מסעוד חמו, ע״ש ה״צ משה מכלוף, רבי משה אמסלם, רבי משה עטיה, ע״ש רשב״י.

רבי יצחק אבולעפיה קדוש העיר ״ מול לבלאד די מידלת ״. יש עוד קברי צדיקים: רבי יצחק בן חמו, רבי  שלמה אמסלם. ב־1947 מנתה קהילת מידלת 1700 נפש.

קהילת אוטאט

קהילה באוטאט הופיעה ברשימת הרב יעב׳׳ץ מהמאה השבע־ עשרה. בתקצ״ב נזכרה הקהילה באיגרת השד״ר רבי חיים אשכנזי. אך בתק׳׳ע—תק״ץ קובע הרב פתחיה מרדכי ברדוגו שאין בכפר אוטאט אפילו אחד המומחה בהלכות עדות.

 בימי היעב״ץ היה נגיד אוטאט ר׳ יעקב בן חמו. בתרמ״ד היו באוטאט שלושים משפחות יהודיות. בת״ש — תש״י היו שם חמש מאות וששים יהודים. יהודי אוטאט היו בריאים בגופם וגאים ביהודתם, הם עסקו במסחר ובחקלאות ולא מעט מקצועות אחרים היו בידם: סנדלרים, בנאים וחייטים. במלחמת העולם השניה מצבם השתנה לרעה והצרפתים הסיתו בהם ערבים. יהודים מאוטאט נרשמו בחברת פועלי ציון להתיישבות בא״י.

הר׳ זנו שירת בה כרב מקומי ובן שירת שם ר׳ שמואל מרציאנו לחימר. בשנת ת״ש נגיד הקהילה הוא רפאל מרציאנו, ונגיד חברה קדישא הוא משה מרעלי דזמאמא. קברי הצדיקים ר׳ אברהם עבו בן יחייא, סידי עבוד.

קהילת תאורירת

שם המקום מלפנים זא על שם הנחל ז׳א. מצאנו קהילה בכפר זא. משנות ת״ק היה ישוב יהודי מאורגן בזא היא תאורירת של ימינו. הר׳ מכלוף הרום ובנו ר׳ שלמה מו״ץ בכפר זא. שירת שם ר׳ חיים חמו בתק״ן. בתרע׳׳ז נשיא הקהילה היה מר זמור. רבני הקהילה היו ר׳ שלמה כהן זאגורי, ר׳ מרדכי הלוי. בראשית המאה ה־20 מספר היהודים היה קרוב לחמש מאות, בת׳׳ש מספר היהודים היה קרוב לאלף. בית ספר של כי״ח נפתח בתר״ץ. וכן מרכז ללימוד השפה העברית נפתח בה בתש״ז בהשתדלות מר אשר חסין. נגיד הקהילה בשנת ת״ש הוא שמואל כהן ונשיא הקהילה היה אהרן בן שושן. עבור קהילת תאורירת נדפס פיוט לכבוד רשב״י. איסור ממשלתי לגביית מס על שחיטת בהמות, אפיית מצות, ויצור יין בשר. בתי כנסת: בן שושן, כהנים, מרציאנו. חתן התנ״ך העולמי לשנת תשמ״א, ר׳ אהרן בן שושן מתאורירת. מנהג תאורירת: האם מותר לשחוט מיושב או צריך לשחוט בעמידה ?

וזאת להודיע היה שד״ר מטבריה תובב״א, בכפר תאורירת הקרוב לאוג׳דה, זה שמו כמוהר״ר רפאל מזרחי וראה שם שוחט אחד והוא שוחט מיושב. ונתן עליו בקולו קולו עוז, וכמעט שרצה להעבירו, וכשמעי את הדבר נתתי לב למצוא איזה סמן נכון למנהג לשחוט מיושב. ובבא השד״ר הנזכר פה ונתראיתי עמו פנים בפנים, והיה משתעי האי עובדא דעביד בעיר תאורירת, ויהי ככלותו לדבר, הראיתי לו הסמן הגדול שהבאתי לזה והוא במסכת שבת דף קנ״ח.״ ובמרן יו״ד סי׳ כ״ד סעי׳ כ׳… וכראות הרב השד״ר הנזכר את זה, הודה על האמת ואמר ישר כחך, כתב אלה הדברים ולקחם בידו.

קבר בנת אל כמוס יהודיה כשרה שמתה על קידוש ה׳.

7) קהילת לעיון

מבצר לעיון נבנה על ידי המלך איסמאעיל בסוף המאה השבע עשרה, בימי מרד בוחמארה נהרגו יהודים במהומות בין חסידי המורד ומתנגדיו, בין הנהרגים ר׳ משה כהן. ב־1920 היו 253 יהודים בלעיון. ובשנות הארבעים היו שם קרוב ל־550 יהודים. הג׳וינט סייע לתלמוד תורה בקהילה. והקהילה תרמה רבות לקרן קיימת לישראל.

בתי כנסת של: הכהנים, ושל בן גיגי. רב הקהילה היה ר׳ משה בן גיגי הידוע כחסיד גדול. מליצת שיר ושבחה מהרב משה ז״ל לכבוד מורו ורבו ר׳ דוד כהן די רחל ראב״ד ווהראן, נדפסה במבוא לספר קרן לדוד (מקנם).

Articles divers-net

Reportage

דמנאתDemnate, oubliée de l’Atlas, mémoire du judaïsme marocain 

Dans les années quarante du siècle dernier, sur 3 000 habitants de la ville le tiers était juif. Le mellah, les deux saints, Rabi David Draa et Sidi Mhasser, le cimetière hébraïque… la ville a été marquée par la culture juive. 

Tapie au pied de l’Atlas, à une centaine de kilomètres de Beni-Mellal, elle peut sembler, au visiteur de passage, dépourvue d’intérêt, ennuyeuse, retranchée du temps et de la civilisation. Impression trompeuse : Demnate, terres fertiles en amazigh, peuplée actuellement de 25 000 âmes, est riche en histoire, regorge de sites naturels qui n’ont rien à envier à sa voisine Azilal et ses chutes d’Ouzoud. Riche en terres agricoles aussi : oliviers, amandiers, caroubiers s’étendent sur des milliers d’hectares et font la réputation de la région. Riche, enfin, de ses femmes et ses hommes, toujours fiers, qui ont bravé les aléas d’un climat et d’une nature pas toujours cléments, pour améliorer leur quotidien et sortir leur cité de l’oubli. Certains parmi ses habitants sont devenus célèbres. Le réalisateur et scénariste Ahmed Bouanani, décédé en février dernier, justement à Aït Oumghar, un douar palpitant de vie dans les environs de Demnate en fait partie. Il a passé sa jeunesse entre aït Oumghar et Rabat avant de la quitter pour s’envoler vers Paris, en vue de faire des études à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). L’air de la montagne et la simplicité de ses habitants l’ont fait revenir au bercail, pour rendre son dernier souffle loin des tracas de la ville. 

Sur les 3 000 juifs d’antan on n’en compte plus qu’une personne, qui travaille à la bachaouiya

Impossible d’évoquer Demnate aussi sans se rappeler du «Fquih», le célèbre Mohamed Basri, figure de proue de la Résistancecontre le régime du Protectorat, condamné à mort plusieurs fois après l’indépendance, tout comme il serait incongru de se rendre à Demnate sans visiter le mellah, quartier des juifs qui ont habité cette ville depuis des temps immémoriaux, avant d’être poussés malgré eux vers l’exil aux quatre coins du monde. Brahim Taggount, professeur de maths et secrétaire général de l’Association Aït Oumghar pour la culture, le développement et l’environnement, qui nous reçoit chaleureusement ce matin pluvieux du 23 avril, a tenu à nous accompagner pour une visite à travers les ruelles de ce fameux mellah. Le quartier juif garde toujours le même nom, ses maisons et ses échoppes n’ont pas changé, Seuls ses habitants ont changé. Il n’y a plus de juifs, uniquement des musulmans de la ville qui l’habitent désormais ou qui y travaillent comme couturiers, tailleurs ou commerçants. «Sur les 3 000 habitants de Demnate dans les années quarante du siècle dernier, un tiers était constitué de juifs. Il n’en reste plus qu’un seul, une sexagénaire, qui travaille à la bachaouiya de la ville», nous informe Brahim sur un ton de désolation. 
Une bâtisse surplombe la porte d’entrée du mellah : la synagogue Ben Hakkou. Elle est toujours à sa place et n’a subi la moindre retouche. Avant leur départ, les juifs l’ont vendue à un musulman qui l’a transformée en mosquée. La tolérance, raconte-on encore parmi la population de Demnate actuelle, était de mise entre les deux communautés. «On respectait tant les lieux de culte que les dignitaires religieux. Musulmans et juifs se souhaitaient la bonne fête. Le musulman n’avait aucune raison de mettre en doute la religion de Moïse. D’ailleurs, quand il entendait prononcer les noms de Moïse ou de Jésus, il disait aussitôt : “Que la paix soit sur lui”», écrit H’mida Baddag, auteur d’un livre intitulé Demnate ou la mémoire ressuscitée (édition Dar Attawhidi, 2008). La tolérance et le respect mutuel entre les deux communautés étaient-ils vraiment le trait marquant de cette relation ? Rien n’est moins sûr. La construction du mellah au XIXe siècle avait pour objectif, comme c’est le cas d’autres villes du Maroc, de séparer juifs et musulmans qui se livraient des batailles rangées pour une raison ou une autre. (Les historiens parlent même d’une tuerie anti-juive en 1854). 
Et l’eau, entre autres, était l’une des raisons de ces disputes. Les musulmans accusaient les juifs de jeter leurs déchets dans une saguia  utilisée par les deux communautés, et qui souillaient ainsi l’eau qu’ils utilisaient pour leur ablution. 
Il n’empêche, le mellah constitue en ce XXIe siècle une partie de la mémoire de la ville et l’une des destinations prisées des touristes. De même pour les marabouts juifs, à l’instar du saint Rabbi David Draa qui continue d’attirer des pèlerin juifs qui viennent implorer sa bénédiction. On peut encore citer le cimetière hébraïque, à Tighermine, à proximité de Demnate, dont les sépultures n’ont subi aucune détérioration, encore moins une profanation. Et l’on se rappelle encore jusqu’à nos jours du sanctuaire judéo-musulman, le saint Sidi Mhasser (qui donna son nom au fleuve), vers lequel les femmes stériles, musulmanes et juives, se tournaient pour implorer la baraka. La femme juive s’y rendait le samedi, la musulmane le vendredi. Elles s’y déshabillaient en toute quiétude, et chacune avant de partir faisait des offrandes, grains de blé ou de maïs, tout en implorant la bénédiction du saint.
Le Dr H’mida Baddag est lui-même originaire du douar Aït Oumghar (enfants du cheikh en amazigh) et a pu faire de brillantes études de médecine, d’abord à Rabat, ensuite à Toulouse pour se spécialiser en chirurgie. Il est maintenant retraité, et bien que résidant à Rabat, il est souvent à Demnate pour ses activités associatives, au sein notamment de l’association éponyme. Ce jour du 23 avril, il s’y trouve justement pour assister à une réunion de cette dernière avec deux membres d’Humaniteem, une ONG humanitaire française qui assiste et subventionne nombre de projets montés par des ONG en Afrique. Celui sur lequel travaillent les deux ONG actuellement concerne le forage d’un puits et la canalisation de l’eau jusqu’aux chaumières du douar Aït Oumghar. Le projet est ficelé, les travaux de forage sont terminés, mais reste encore l’essentiel : acheminer l’eau jusqu’aux chaumières des usagers du douar, quelque 500 âmes, habitant 150 foyers. La réunion eut lieu, après la visite du mellah, autour d’un succulent couscous dans la maison de Brahim. Il faut dire que l’eau constitue un sérieux problème pour les douars disséminés dans les alentours de Demnate, non pas qu’elle est rare, puisque les sources jaillissant des montagnes se comptent par centaines dans la région, mais parce qu’elle est polluée. Les analyses nécessaires sont faites et il n’y a plus le moindre doute pour les membres de l’ONG marocaine : l’eau de la fontaine du douar est infecte et donc imbuvable. L’origine de cette pollution ? La construction d’un hôtel dans les environs du douar. «La fosse septique que le propriétaire a creusée ne répond pas aux normes, et elle a contaminé la nappe phréatique», accuse Abdelmalek Khay, le président de l’association, lui aussi professeur de maths dans un collège à Demnate. Donc, le seul moyen pour boire une eau saine est de creuser un puits, loin de l’hôtel. Il a fallu creuser 103 mètres pour avoir une eau pure et abondante. Seulement, met en garde M. Khay, l’eau du puits ne devrait servir qu’à la consommation. Pour toute autre utilisation, «il faut sensibiliser la population pour n’utiliser que l’eau de la fontaine». Un gros travail reste donc à faire. Et un autre gros problème à résoudre : quel moyen utiliser, le moins cher et le plus efficace, pour alimenter la pompe d’eau ? Le gasoil, l’énergie solaire ou l’électricité ? La question est débattue par les membres des deux ONG sous tous ses angles, sans pouvoir aboutir à une solution. 

Des douars encore sans eau courante et des ONG françaises à la rescousse

Le meilleur serait, propose le Dr Baddag, lors de la réunion tenue dans un luxueux hôtel perché sur la montagne, de «se brancher au réseau électrique pour alimenter la pompe et la rendre opérationnelle 24h/24». Le prix du branchement, selon les estimations de l’association, est de quelque 50 000 DH, c’est cher, mais c’est la seule façon d’épargner à la population des coupures d’eau. Le panneau solaire est certes écologique, poursuit le Dr Baddag, «mais une fois que le soleil n’est pas au rendez-vous, la population serait privée d’eau». Cette solution semble rallier plusieurs avis, mais le problème du financement reste entier. Mathieu Fouger, le président de l’ONG française impliquée dans ce projet, ne promet pas monts et merveilles. «Tout dépend, dit-il, des bailleurs de fonds, et donc de la solidité du projet à présenter pour avoir les subventions». M. Fougère, le jeune étudiant de l’école centrale de Lille, reste toutefois optimiste. Les quelques projets de développement agricole menés au Burkina Faso par son association ont obtenu les subventions nécessaires et ont rencontré un franc succès, pourquoi pas celui des Aït Oumghar ? 
Une fois la réunion terminée, on se dirige vers l’autre site emblématique de Demnate, situé à seulement deux kilomètres de l’hôtel : le pont naturel «Imin‘ifri», (l’entrée de la grotte), creusé depuis des millénaires par la force de l’eau de l’oued Lamhasser. 
Un détour pour découvrir et apprécier ce site touristique en valait la chandelle. Cette fois-ci, c’est le Dr Baddag lui-même qui sert de guide. Il connaît la région comme sa poche, non seulement parce qu’il y est né et y a fait ses premières randonnées encore enfant, mais parce qu’il a travaillé sur la préservation de ce site dans le cadre d’une autre association dont il est membre : l’Association de protection du patrimoine géologique du Maroc  (APPGM). La première et plus grande réalisation qu’a faite cette association est la préparation du plus grand géo-parc d’Afrique, le Géo-parc du M’goun (du nom de la 2e plus haute montagne du Maroc, située dans la région Tadla-Azilal, qui culmine à 4 068 mètres). Deux sites sont au programme de la protection de la nature de cette association : les chutes d’Ouzoud, et justement le pont naturel Imin’Ifri. Une fois, sur le pont, en se penchant pour voir en-dessous nous découvrons une merveille de la nature : une arche reliant les deux berges de l’oued, et, de l’entrée de la grotte, ruisselle de l’eau en abondance par plusieurs endroits, formant quelques mètres plus loin, une cascade naturelle. Le temps était pluvieux et l’eau boueuse, «mais par un temps ensoleillé l’eau est d’ordinaire limpide comme du cristal, et les estivants viennent s’y baigner», commente le Dr Baddag (voir encadré). A quelques encablures du pont,  un autre site, préhistorique celui-là, témoin dans la région d’une époque révolue : le site d’Iroutane présentant les empreintes de dinosaures fossilisés. Des pas de dinosaures sauropodes (ayant vécu sur terre il y a 200 millions d’années) et de dinosaures théropodes (l’espèce carnivore la plus répandue il y a 185 millions d’années, estiment les géologues) sont visibles. Une richesse naturelle inestimable dont Demnate pourrait tirer un grand profit.

Paysage : Imin’Ifri, impressionnant site touristique

Imin’Ifri, c’est le pont naturel. D’après les géologues, ce pont est la résultante du dépôt de calcaire engendré par le déversement de l’eau des deux versants en face de l’oued, et ce, sur plusieurs millions d’années. Ces dépôts ont d’abord tapissé les rebords des deux versants, créant ainsi deux socles solides ou piliers sur lesquels des néoformations calcaires se sont déposées, pour réaliser en fin de compte une lame de continuité, ou arche. 
Imin’Ifri est surtout le lieu de résurgence des sources étalées çà et là sur une trentaine de mètres, dans le lit de l’oued que jonchent une multitude de monolithes, lesquels délimitent, par endroits, des nappes d’eau légèrement profondes et limpides : lieu de prédilection pour les baignades. 
Les baigneurs, après quelques instants passés dans l’eau fraiche, s’exposent au soleil sur les pierres lisses. Ce sont les crues de l’oued qui façonnent ces flaques en guise de piscine de fortune. L’une des flaques est délimitée à dessein par de grosses pierres attenantes les unes aux autres, destinées à recevoir une clientèle particulière. Il s’agit du sanctuaire du Saint Sidi Mhasser. Ce saint a donné son nom à l’oued. 
Imin’Ifri est donc le seul centre estival de la région. Les gens s’y rendent, quand la canicule sévit dans la ville et les villages avoisinants, pour se rafraîchir dans les flaques d’eau de l’oued, lesquelles ont été approfondies par les crues antérieures. L’eau est tellement fraîche que le baigneur ne s’y trempe que quelques minutes pour aller s’étaler sur les monolithes avoisinants implantés dans le lit de l’oued. Certains, plus organisés, se rendent dans ce site en famille, dressent une tente de fortune, où on passe du bon temps pendant que la marmite fume sur son feu de bois.
Source : «Demnate ou la mémoire ressuscitée»     (Editions Dar Attawhidi, 2008)

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