ארכיון יומי: 11 במאי 2017


Un siècle d'action au service des siens Emile Sebban

 

Samuel David LevyUn siècle d'action au service des siens

Emile Sebban

Évoquer la naissance de M. S. D. Lévy à Tétouan il y a 100 ans, alors que l'Alliance Israélite Universelle créée en 1860 venait de célébrer sa Bar Mitzva, rappeler son enfance dans les ruelles de la Judéria héritière du fier judaïsme espagnol, suivre l'adolescent à l'École Normale Orientale à Paris où il découvre le Nouveau-Monde européen, accompagner le jeune pédagogue et l'ardent missionnaire parmi ses frères déshérités en Tunisie, au Maroc, en Argentine, le retrouver installé à Casablanca en 1913 et se donnant dans la force de ses 40 ans à une action sociale considérable dont il devait être durant plus d'un demi-siècle un créateur, un animateur, un guide, c'est parcourir une carrière humaine exceptionnelle de longévité et de réalisation, et en même temps embrasser une vaste fresque du Judaïsme marocain, presque l'ensemble de son histoire contemporaine. Tant il est vrai que certains êtres touchés par un feu céleste, élus pour une mission, s'identifient à une communauté, à un pays, à une histoire. Chaque époque exige et sécrète ses pionniers et ses visionnaires. La poussée hors des ghettos à la fin du siècle dernier, l'après guerre de 1918 éprise de liberté égalitaire, celle de 1945 bouleversée par la tragédie hitlérienne et travaillée par les courants profonds des grandes mutations, ces charnières successives de la vie des peuples et des groupes humains ont trouvé en S. D. Lévy l'un de ces conducteurs capables d'accorder l'homme à l'événement et de poser les bases d'une action à long terme.

Quelle formidable transformation dans le pays, dans la société, dans les mentalités, depuis le temps de l'enfant Samuel Daniel Lévy environné de la misère des rues, des maladies endémiques, de la somnolence de Communautés oubliées jusqu'au début du XXe siècle dans un Maroc moyenâgeux. Quelle puissance dans le réveil des vieux Mellah assoupis jusque là, à demi asphyxiés et qui vont éclater en lançant aux quatre vents du monde des semences si longtemps délaissées et maintenant fécondes. L'école moderne sa cour et la cantine, le dispensaire son hygiène et ses soins, le centre d'apprentissage et son inidation, l'asile et l'hôpital, l'ouvroir et le home, le cercle et le foyer, la lutte contre l'ignorance, la conscience civique, la conquête de la dignité, les échanges nationaux et internationaux, l'affirmation de la personnalité, à toutes ces étapes d'une émancipation patiemment conquise, le pionnier S. D. Lévy était présent, animateur infatigable, ambassadeur d'une communauté grosse de son avenir et de son destin, apôtre d'un Judaïsme épris de fraternité et d'épanouissement universel. L'école d'abord, l'école toujours, plaide l'ancien instituteur qui voit dans les jeunes la moisson du futur; mais en même temps et sans cesse il faut étendre l'œuvre sociale qui soigne nourrit et habille les corps, car le pauvre écrasé de misère ne saurait exposer ni son cœur ni son âme.

Comment mesurer le capital d'énergie, de volonté, de persévérance d'abnégation investi dans ces réalisations innombrables qui vont couvrir le Maroc d'Est en Ouest, du Nord au Sud, les quartiers juifs des grandes villes, les rues des petites cités et les masures des bleds les plus reculés ! Comment rendre compte de cette lutte de tous les instants, à tous les niveaux pour dépasser les inerties, vaincre les incompréhensions, triompher des hostilités, des peines, des déceptions surmonter les difficultés financières, administratives, politiques, effacer les distances, les fatigues, les découragements, entretenir l'espoir. Il faut convoquer, réunir, se déplacer, frapper aux portes, convaincre, enthousiasmer et sans relâche recommencer, réinsuffler, réanimer la flamme de la solidarité. Si la création peut se faire dans l'exaltation de l'instant, l'œuvre, elle, doit être inscrite dans la durée, dans la continuité; il faut la maintenir et la développer en dépit des tracasseries, des résistances, des nuits sans sommeil, des échecs, des ingratitudes, de toutes les sirènes de l'abandon. Mais justement S. D. Lévy avait le secret de ne pas perdre de vue l'étoile lointaine et il savait dire le mot, la formule qui décident et déterminent, il avait le regard et le geste qui entraînent. Et le désert fleurissait, les apostolats naissaient et se multipliaient; les réseaux d'assistance se ramifiaient prenant en charge le nourrisson et le vieillard, l'écolier et l'artisan, la jeune fille et la veuve, l'infirme et l'orphelin. Bien sûr un homme à lui tout seul ne peut suffire et il faut aussi penser avec reconnaissance à la pléiade de dirigeants, d'assistants, d'animateurs, à l'armée de volontaires, grands et petits, hommes et femmes, qui ont contribué au sauvetage et à la régénération de dizaines et même de centaines de milliers d'enfants et d'adultes frappés par la misère physique et morale, marqués par la faim et la maladie. Aujourd'hui nous avons presque oublié ce que fut la condition dramatique des Mellahs, la saleté repoussante de certains quartiers, leur puanteur, l'entassement incroyable des habitats sinistres, les rues sans soleil, les enfants sans rire, les yeux sans éclat. Que de poussière déposée sur le miroir de la vie, que d'ombre accumulée sur le rêve messianique.

Parler de S. D. Lévy c'est nécessairement souligner l'élan du cœur d'un de ces personnages de légende auréolés de grandeur et de noblesse qui ont fait reculer les frontières de l'ombre par leur courage et leur rayonnement; comme ces lumières de Hanouca que nous allumerons ce soir, que nous allumerons de nouveau chaque année à venir, encore et toujours; même aux temps messianiques – disent nos Rabbins – parce-qu'au-delà de la guerre qui sera enfin bannie il restera la lutte de l'homme vers plus de liberté, de vérité et de vie.

Centenaire de la naissance de S. D. Lévy ! Quelle occasion propice à nous tous ici ses parents, ses amis, ses disciples, ses continuateurs, ses admirateurs de dire la dette de gratitude du Maroc et de ses juifs à l'un de ses fils bénis, à l'un de ses grands promoteurs. C'est pour moi le lieu d'exprimer l'hommage de mon respect et de mon affection pour l'homme que j'ai connu, le militant qui a marqué mes jeunes années, le beau vieillard que j'ai aimé.

Pour ma dernière visite chez lui, quelques semaines avant sa mort, il m'a accueilli comme à l'accoutumée dans le salon de sa maison de bois de la Rue Rouget de l'Isle, avec son sourire plein de bonhomie et sa main chaleureuse. Il avait 96 ans. L'âge qu'auraient eu les grands hommes de sa génération qui ont marqué le monde : Churchill, Albert Schweitzer, Haïm Weizmann. Quelle écoute attentive chez cet homme d'action, resté modeste au fond de sa retraite, discret et délicat, droit et appliqué comme le dessin de sa fine écriture. Quelle écoute attentive malgré sa surdité ! Les yeux restaient pétillants et curieux quand il se penchait vers vous la main et cornet sur son oreille. De quoi croyez-vous que m'a parlé cet homme presque centenaire qui avait été un pont entre deux siècles, un fil conducteur à travers les bouleversements sociaux et politiques. Pas un mot de lui, ni de sa santé, ni même des événements qui venaient comme mourir au pied de ce grand chêne. C'était tout de suite l'interrogation, l'avidité de savoir où en était l'École normale hébraïque cette pépinière qu'il avait plantée à Maghen David qu'il chérissait tout particulièrement comme son dernier enfant et qu'il suivait avec tellement de sollicitude depuis la vigoureuse greffe Braunschvig et Tajouri. Combien d'élèves, quels résultats, quelles perspectives, quels projets? Toujours la préoccupation du futur, de ce qu'il reste à faire. Et ce cercle de l'Alliance avait-il ajouté, qui me donne bien du souci qu'est-ce que le D. E. J. J. pourrait y faire pour un programme vraiment éducatif ? Et où est la question des bourses aux étudiants qui ont besoin de notre concours… C'était à la fois émouvant et fortifiant de contempler le rare spectacle d'un homme en accord profond avec la trajectoire entière de son existence. À cette heure du bilan où les hommes se retournent vers le passé, au moment où ce grand philanthrope pouvait se complaire dans la richesse unique d'une mission accomplie, il gardait les inquiétudes qui honorent les jeunes responsables. Et je voyais sur les murs de sa véranda les documents, les photos, les portraits, tous ces jalons d'un itinéraire bien rempli, toutes ces notes d'une magistrale symphonie. Et je revivais ma première rencontre 25 ans plus tôt avec le président S. D. Lévy dans son bureau de­là rue Coli d'où il réglait un peu ses propres affaires et beaucoup les affaires communautaires. Nous sortions de la guerre et entamions les dix années les plus fécondes de l'action éducative et sociale. Contact capital pour un jeune idéaliste qui avait vécu les angoisses des soirs de bataille, les affres de son peuple persécuté, et qui recherchait un champ d'action à la mesure de son rêve. Dès l'abord, j'avais trouvé auprès de mon grand aîné S. D. Lévy un exemple et une confirmation : l'exemple illustré d'une vie consacrée au service désintéressé du prochain, la confirmation authentique de la voie éducative suivant la tradition de nos Sages. Le tout dans la chaleur de l'accueil et de la relation humaine. C'était une chance que je mesure encore mieux aujourd'hui dans un monde qui craque, où la place de l'humain se réduit chaque jour. Pareille rencontre est un bonheur que je souhaite à tellement de jeunes désorientés qui recherchent un réconfort et des raisons d'espérer. Et nous tous en cette terre accueillante et ceux éloignés dans l'espace mais qui testent proche à nos cœurs vibrants en ce jour du Centenaire, ceux qui l'ont connu et ceux qui entendront parler de lui, nous pourrons toujours puiser un encouragement à vivre en retrouvant dans l'épopée du livre des hommes la belle page écrite par notre Maître S. D. Lévy.

Allocution prononcée par Monsieur ־Emile Sebban Directeur de l'Ecole Normale Hébraïque et président du D.E.J.J. Maroc à la célébration du Centenaire de la naissance de Monsieur S.D.Léiy Casablanca, le 15 Décembre 1974.

1er Tebeth 5735

Joseph Dadia L'Ecole de l'Alliance de Marrakech Historique

  1. M.Danon écrira plusieurs lettres au Comité central de l'A.I.U, où il décrit la misère dansALLIANCE toute son horreur de la majorité des juifs du mellah de Marrakech, loqueteux et sales. Il dénonce en même temps la ladrerie d'Y. Corcos à l'égard des établissements scolaires de l'Alliance qu'il tolère mais ne fera rien pour leur installation. « Des gens tels que Y. Corcos, écrit-il le 19 janvier 1911, millionnaire dit-on, président de la Communauté et pouvant payer au moins 20 francs pour son fils unique ne paye que la modique somme de 3 frs 60 ». Dans ce même message à l'A.I.U., Danon se lamente et vitupère contre l'autoritarisme intransigeant dans la conduite des affaires du mellah : « Ce qui est à déplorer dans notre ville, c'est la mauvaise organisation de la Communauté. Aucun contrôle n'intervient dans son administration et le maître qui est encore M. Josué Corcos fait ce que bon lui semble ».

Voici quelques détails de sa lettre : Les belles et grandes maisons du mellah, bien bâties, appartiennent à quelques notables. M. Corcos est propriétaire de toutes les maisons formant deux rues assez longues. Les autres juifs habitent dans une chambre louée de 2 à 3 frs par mois. Là s'entasse une famille le plus souvent nombreuse, avec des enfants en bas âge à peine couverts, croquant en pleurant un morceau de pain sec. Dans les rues à chaque pas, on rencontre des tas d'ordures d'où s'en dégagent des odeurs nauséabondes. Des mendiants juifs parcourent le mellah toute la journée. L'école est située dans la rue « des riches », le spectacle de cette misère est souvent offert au regard du directeur. Le vendredi, c'est une procession sans fin. Le samedi matin, des femmes en groupe de vingt à trente vont de maisons en maisons et avec des cris assourdissants réclament le « hobbs dé sebbss », le pain du samedi. La même misère règne à l'école. Par suite du retard mis à l'envoi des fonds pour l'habillement des enfants nécessiteux, il y a dans les petites classes des enfants à peine couverts d'une chemise. Ils sont autorisés à s'absenter un jour par semaine pour la faire laver parce que cette chemise est leur unique pièce d'habillement.

De nouveaux événements politiques vont troubler la marche de l'école et elle sera fermée encore une fois. Le fils du marabout Ma el-Aïnin, Ahmed el-Hiba, surnommé le sultan bleu, se fait reconnaître sultan à Tiznit. Il entre à Marrakech avec ses guerriers berbères le 18 août 1912 et s'y fait proclamer sultan. Les troupes d'el-Hiba sont dispersées par les soldats français, qui entrent à Marrakech le 7 septembre. Le colonel Mangin et sa colonne sont accueillis sur la place Djemaa el Fna par les élèves de l'école de l'Alliance qui chantent « La Marseillaise », malgré l'absence Directeur, réfugié à Tanger. En octobre 1912, le général Lyautey entre au mellah. L'école de l'Alliance est toujours fermée. Le président Corcos, accompagné des notables, ouvre l'école pour la circonstance et convoque les élèves. Le directeur n'est pas encore rentré. En son absence, c'est Mardochée Amzallag, le meilleur élève de l'école, qui reçoit les visiteurs et récite un compliment au général.

Remarque ; Louis Botte : Au cœur du Maroc, Hachette, 1913, p.199-200 : « Mais quand nous arrivons au mellah, c'est un tout autre spectacle. L'enthousiasme est délirant. Tous les juifs sont là… ils se poussent, se bousculent et s'écrasent contre les chevaux qui ruent. Les bravos crépitent. Du haut des terrasses, les femmes accrochées en grappes vivantes, et comme ivres, miaulent leurs you-you prolongés, assourdissants, énervants. Des centaines de mains s'agitent, claquent, ou font le salut militaire. Des apostrophes se croisent : « Content de te voir, monsieur ! – Monsieur, Vive la France, » Pendant tout le temps du défilé, ces juifs manifestent une joie indescriptible. Ils exagèrent. »

En 1912, un petit noyau des élèves de l'Alliance fournit un contingent de secrétaires, d’employés, de comptables et d'interprètes. Ils furent les aides précieux de la pénétration française au Maroc.

En 1913, il y avait 309 élèves à l'école, dont 100 payants.

 La guerre de 1914 éclate. En 1915, M. Danon est muté à Safi. Le nouveau Directeur de l'école est M. Isaac Soussana, originaire de Mogador. La Directrice est sa belle-sœur, Mme Wanda Soussana. En 1918, l'école ferme pour des raisons financières et les directeurs quittent Marrakech faute de maîtres suffisants. De plus, il est devenu très difficile de communiquer avec Paris en raison de la guerre.

הקבלה במרוקו-היכל הקודש-רבנו משה בר מימון אלבאז זצוק"ל

היכל בקודש

 

נראה שהמקובלים חשבו על אותה הבחנה, כשחלקו את עולם הספירות לעליונות (ג׳ ראשונות) ותחתונות (ז׳ שלאחריהן), אף על פי שהמבנה הפנימי של כל ספירה וספירה נראה ללא הבדל. העליונות נקראות ״אחת״ כי הן בייחוד שלם, והתחתונות, מספירת חסד עד ספירת מלכות, נקראות בניין ושורשן הוא בבינה שנקראת אם הבנים. אבל גם בבניין יש הבחנה נוספת בין תפארת למלכות, זאת אומרת בין שש הראשונות (מחסד עד יסוד) ובין האחרונה (מלכות), והקשר בין יסוד למלכות הוא כמו סינתזה של כל הקשרים, שיש בין ספירות הבניין ובמיוחד ההתערבות יסוד-מלכות שיש בכל ספירה. אולי, למטרה זו, הקשר הזה נקרא זיווג וכל הכוונות הן לאשר כל זיווגי המידות למען שיהיו ביחודא שלים ובשם כל ישראל. בדרך כלל הייחוד שיש בין הספירות ועולם הפירוד (מתחת למלכות), ובין הספירות עצמן שבתוך הבניין, וגם בין ספירות העליונות לספירות הבניין, הוא דבר אין-סופי. זה הסוד שנגלה לנו במילה ״אז״ (בגמטריא ח׳) שהוא סימן לעולם הבא וייחוד שלם בין ספירות עליונות (אחת) ובן ספירות הבניין שהן שבע.

חוץ מן ההגדרות האלה אנו צריכים לצייר את הבניין כמערכת אחידה; ברור שאי אפשר לתאר מערכת כלשהי ללא סיום שסוגר אותה. סגירה זו לא תיתכן על ידי אחד ממרכיבי המערכת עצמה. נוסף על כך, הסיום הזה דורש איזה שורש או אסמכתא חיצונית, אך ורק בתנאי שלא יהיה בקשר מסוים עם אחד ממרכיבי הבניין או להפך שלא יהיה בניגוד מוחלט עם אחד מהם. זאת אומרת שהבניין הוא בעצמו מערכת שאינה משתנה, סתומה אף על פי שאין לה סיום אורגני או טבעי. הבניין הוא סדר שאינו נתן להוכחה ובכל זאת אין להכחישו. כל הקשרים שיש בתוכו, או זיווגי מדות בלשון המקובלים, תפקידם הוא לקרב לאמת את כל מרכיבי הבניין, אף על פי שלא ניתן להשיג את האמת העליונה בעולם הזה. אמיתת המידות בעולם הזה היא רק שואפת כאסימפטוטה לאמת המוחלטת והמעולה הזו. בהתאם לכך חייבים אנחנו להסיק שהסיום שצריך למערכת הזאת (העולם הזה) הוא המושג של העולם הבא, אף על פי שאי אפשר לצייר אותו עם המושגים והגוונים היומיים של העולם הזה. העולם הבא הוא בעצמו כתמונה מדומה בנויה על ידי תלמידי חכמים עם מרכיבים נבואיים, שהועברו כבדרך השלכה לעולם הזה. לתפארת המליצה אפשר לומר שמבנה הבניין הוא כמו המספר האירציונלי ״פי״ (14,.3) שאינו ניתן לפענוח עד עכשיו, למרות מיליארדי העשרוניים שנגלו למתמטיקאים עד היום. אפשר גם להציע קשרים בין פי ובין שם שדי (גמ< 314) ככתוב בתלמוד, ״שדי, שאמר לעולמו די״ (חגיגה י״ב-א). השם שדי, באין-סופיות שלו, הוא הסמל של הייחוד בין זכר לנקבה והוא נרמז בכל יום כשנקשרות תפילה של יד ותפילה של ראש.

הקשרים שיש בתוך הבניין הם בלי סוף, כי הם מתפתחים בתור דינמיקה בנויה על שאלות ותשובות, פניות והמחשות, עד שהאמיתות של הבניין תהיה כאור עמום. אך הבניין הוא נראה כאדם הנושא חרות במעמקיו ולכן אינו צריך לבסס את זהותו בכל זמן. רק האמונה שזורמת בתוכו יכולה לגלות את הזהות שלו. לפילוסופים שטענו שחופשיות האדם היא בלא הוכחה התורה כבר ענתה ההיפך; היא אמרה ״וקראתם דרור״ ז״א צריך להקדים לדרור אבחנה מדויקת של העולם הממשי. ובתור זה כמה חכמים, ובתוכם המהר׳ל מפראג, טענו שחופש המצפון בכל אדם הוא היסוד העיקרי של הדבקות המוחלטת בין אדם למקום ב״ה. החופש הזה הוא גם האסמכתא היחידה לכל קשרי האדם בעולם (ראה ספר אורות של הראייה קוק זצ״ל). גם הרב משה אלבאז מציין שהחופש הזה הוא החץ הנכבד שמוליך את האדם עד העולם הבא ומגביה את השם עד אין סופיותו: הקב״ה וב״ש ״נתן בידו(של אדם) הבחירה, כי בזה יתעלה ויתגדל שמו יתברך בהיות האדם בחירי״ (דף יח). אכן יש כמה דרגות בדרור, מרמה התחתונה של התנועה ממקום למקום (המילה דרור היא באה לפי רש׳יי מן דוור כדוגמה של ניידות) עד הדרגה המעולה של השבת קודש שכניסתו אסורה לבני נח. הכניסה הזאת היא למקובלים כאפשרות להעלות את עצמנו ממלכות(ה׳ סופית של השם ית׳) עד בינה (ה׳ ראשונה) כי הספירה הזאת נקראת אם הבנים ובמובן המדויק של המילה היא המקור המעולה של כל הממשי. ההשגה הזאת של הבניין מלמדת אותנו שהאדם הוא בכל רגע כבורא בעולם, כי יש לו האפשרות הזאת להתחיל בכל רגע סדרה סיבתית חדשה ולחזור עליה כמה וכמה פעמים עד שישלימנה. זאת היא המשמעות הודאית של הביטוי ב״צלם אלוקים״, שרואה את האדם כשותף להקב״ה במעשה בראשית. הרב משה אלבאז מסביר שלבישת הטלית בכל יום היא כמו להושיב את האדם בין רגלי המרכבה והתקשרות התפילין בראש וביד היא כמו קבלה על עצמנו של האחריות היחידה של צלם אלוקים.

מכתב מרבי יצחק ב"ר מיכאל באדהב אל ס׳ מאיר ן׳ יעיש נרו׳ ?

מכתב מרבי יצחק ב"ר מיכאל באדהב אל ס׳ מאיר ן׳ יעיש נרו׳ ?הקהילה והשדרים

בלי תאריך.

רבי יצחק בעל המכתב נולד בירושלים ד׳ כסלו תר״כ מיון ועיקרו מעיר שראגושא אשר בספרד, וחנוכו מאביו לא התאפשר לו לרגלי מסעיו הדחופים, כי עזבהו בגיל הרך ואמו דאגה לו ואחרי מותה טפל בו קרובו הרה״ג יוסף רפאל עוזיאל. מורו הראשון ר׳ יוסף רחמים אופלטקה בן ר׳ יצחק מפראג מיסד ביה״ס ״דורש ציון״ לילדי הספרדים, וגם מפי ר׳ שלמה יוסף מחכמי שלוניקי ואח״כ השיאו דודו הנ״ל בת יהודה קואינקה. והקדיש עצמו לתורה ויצא בשליחות בית אל לטריפולי, כשנה ובחזרתו היה בין מיסדי חברת ״שומר מצוה״ ומלביש ערומים לעזרת היתומים וילדי העניים ההוגים בתורה, והיה טרור בחברה עד שנת תרנ״ג. ובהוסד הישיבה ״מנחם ציון״ נמנה בין עשרת הת״ח הלומדים בה ובזכרונותיו מספר על מה שחל בחייו יסוריו תלאותיו והרפתקאותיו. באייר תרס״א בחזרתו ממצרים שישב בה כשלשה חדשים נסע לחברון כמורה בישבתו של הרה״ג חיים חזקיהו מדיני ז״ל, בתוך ספריתו היו המון חיבורים וכתבי יד יקרי ערך, והוא עצמו היה סופרמהירוידעלספרלהעירולוחותדעה.ספריי מדרשים שו״ת,ספרי מחקר׳,יחסיהרבנים בא״י בינם לבין עצמם, הכל היה מקופל בזכרונו בסדר מופתי ובהצטרך סופר או חוקר לדעת איזה פרט היה זוכר את הרב באדהב ובא אליו ושאב ממנו חומר, בצלילות הדעת למרות חולשתו הגופנית, היה בודד כנזיר יושב ומוקף ערמות ספרים וצרורות חבילות מכ״י הגנוזות בקופסאות פח הוא חבר והוציא לאור ג׳ ספרים, יום פטירתו לא ידוע כי ספרי המקורות שבידי לא כתבו עליו רק מ. ד. גאון בספרו יהב״י כרך ב׳ עט. 128 שמקצת ממנו כתבתי למעלה, וגם ממכתבו הנ״ל מתבאר מצבו המר והיגון שהיה לו על שנבצר ממנו להו״ל ספרי זקנו הראשון לציון מהר״י קובר זצ״ל.

עיקו"ת ירושלם ת״ו בעה״ו

ממקור השפע והברכה, ישפות ה׳ שלום ורב ברכה וגדולה. ויקר ותהלה, לראש החוץ זר"ק נדיב לב אוהב התורה ולומדיה כמוה״ר סי׳ מאיר ן׳ יעיש יצ״ו נר״ו יאיר לעד כיר״א

אדון נכבד בשפתי תחנה הנני מחלה פני״ך, כי ישא אזן לשועתי. שמעני אדוני וישמע ה׳ אליו. הן יודעים כל באי שער עיקו"ת שנפשי חשקה בתורה. ומקיים את התורה מעוני כי אין לי במה להתפרנס אפילו בלחם צר ומצבי רע מאד. ועול החובות אשר השתרגו עלו על צוארי הכשילו כחי. ונוסף על יגוני כי יש תח״י חמדה גנוזה כתבי הקדש ממרן זקני הרב הגאון המפורסם ראשון לציון מורינו הרב כמוהר״ר יצחק קובו זיע״א. והנם כמוסים אתי מבלי יכולת להדפיסם, ותלאותי הקיפוני ומרת חיי.

ובכן בבושת פנים הנני מגיש לפניו מנחתי הקטנה מנחת עני ס׳ קטן מכורך ומוזהב ס׳ אדרא רבה אשר הדפסתי פעה״ק. וחסיה נפשי כי תערב לכבודו מנחתי הקטנה לפקדני בפרי צדקתו כמתנת ידו הנדיבה להיות לי לישועה. ולתמכני להוציא לאור ספרי דבי רב מרן זקני זי״ע. ויכולה מצוה זו שתגן אלף המגן. ואני תפלה לפני כתל המערבי שלא זזה ממנו שכינה. למען חייהו. אורך ימים ישבעיהו. במרומי ההצלחות. ושובע שמחות. ויזכה ללמוד בו הוא וזרעו וזר"ז כנה״ר וכנא״ה הדושו״ט מקירות לב המצפה תשובתו הרמתה מהרה תצמח החותם בלב נדכה וחצרותיו נכאב. הצעיר

יצחק ב׳ מיכאל באדהב ס״ט

(מקום החותם)

אוצר הפתגמים של יהודי מרוקו- חנניה דהן

 פתגמים

  • 388-אג׳ורא פל־חיט, ולא יאקותא פל־כ׳יט.
  • לבנה בקיר, ולא פנינה במחרוזת.
  • 389-טובא דל־חג׳ר, ולא יאקותא פל־מג׳ד.

גוש (בלוק) אבנים, ולא פנינה במגירה.

 

כספים אין להם שמירה אלא בקרקע.(פסחים לאי)

 

390 לקמא דל־כ׳בז פל־הנא,

ולא כ׳רוף מעלוף בל־גבינא.

פת לחם בשלווה, ולא גדי מפוטם, ביגון.

 

בשלום בית, מספיק כזית.(פתגם אידי)

טוב פת יבשה בשלווה, מבית מלא מריבות.

טוב פת חרבה ושלוה בה, מבית מלא זבחי ריב.(משלייז׳ ו)

 

391 מן זוג׳ כא יהרב בנאדם מן דארו:

מן אל־עאפיא, ומן מרא קביחא.

משנים בורח אדם מביתו: מאש, ומאשה רעה.

 

שלושה דברים מגרשים האדם מביתו: העשן, בית מגולה , ואשה רעה(י.א. ממודינא, צמח צדיק עמי 24)

 

392 אש תעבי אל־מות מן דאר אל־כ׳אוייא.

מא יקח המות מבית ריק.

 

מלאך המוות עובר ליד בית שומם ואינו נכנס אליו. (פתגם ערבי)

אוהל רש, גם גנב לא יבקר. (פתגמים של חכמים)

יתאספו אלף שודדים ושודד, מערום לא יפשטו בגד. (זה לעומת זה)

 אין תולשים שערות מראש קרח. (שם)

עני ואביון, מי גוזלו?(דבור שגור על פי ״עני ואביון מגוזלו״(תהילים לה׳)

ארבעים איש מלובשים יפה, לא יפשיטו אחד ערום. (פתגם צרפתי)

 

393 המּ והמּ׳ פ־דאר בוי ולא.

צרה וצרה, מוטב בבית אבי.

 

394/1 חבּא פל־בית, ולא עשרא פ־טלליס.

גרגיר(חיטה) אחד בבית, ולא עשר בשק.

394/2 פ׳דאדי יאכלו טעאמי, ופ־סוק יהרקו דמי.

בביתי אוכלים לחמי, וברחוב שופכים את דמי.

 

אוכלי לחמי לועגי לשון, כמה וכמה ילעגו לי.(ספר בן סירא השלם)

 

  • 395 דוז עלא קברו, ולא תדוז עלא דארו.

עבור על קברו, ואל תעבור על ביתו.

  • 396 אלי מא ענדו כ׳יר פ־מכּאנו, יעמלו עלא לסאנו.

למי שאין הטוב בביתו, ישים אותו על לשונו.

 

אם אין לך בסף בכיסך, יהיה לן דבש בפין. (ספר המידות)

אשרי אין לו רכוש, וחלק אמריו, כי לשון רכה – נדיבות(בן משלימה׳)

מי שאין לו כסף בכיסו, צריך שיהיה לו כסף על לשונו. (דברים בשם אומרם)

חיך ערב ירבה אוהב, ושפתי חן שואלי שלום. (ספר בין סירא השם עמי לחי)

 

397 א־עטיני ביתי, ונורי־לךּ נייתי.

תן לי ביתי, ואראה לן מה כוונתי.

 

הבית הוא כלא לבחורה, ובית מלאכה לאשה. (ברנארד שאו)

 

קרובים ובני משפחה

  • 398 נקטא מן דמּךּ, כ׳יר מן מיאת צאחב.

טיפה אחת מדמך, טובה ממאה חברים.

  • 399 כ׳וך-כ׳וך-מא יגרךּ צאחבך.

האח הוא תמיד אח, ובחבר אל תבטח.

 

טובה סיפת דם מאלף רעים. (משלי ערב)

 האחים הנאמנים מבחר כל הקנינים, כי הם עדי בעת רווחה, ומגן בעת אנחה(בן המלך הנזיר)

 אח, הוא חבר שניתן מידי הטבע.

אב ואם דורשים כבוד, אח דורש אהבה. (ט.קמפיון)

 

400/1 אחנא ב׳וואן, ול׳ננלום רדונא עדיאן.

אנחנו אחים, והכסף עשה אותנו לשונאים.

 400/2 חנא חבאב, ול־פלוס עאדאוונא.

אנחנו ידידים, והכסף הישנא אותנו.

 

בין כלבים, אחווה תופר בעד עצם. (אוצר הלשון העברי)

נכנס הכסף, פוסקת הידידות(ספר פתגמים מקבילים עמי 69)

רוב הכעס והקטטה באים מחמת חמדת ממון. (מרפא לעצם נח')

מסחר ינכר ידידותמה לעומת זהעמ׳33)

אחר שגדלה אהבת המעות, נתמעט חיבור הבריות. (צמח צדיק ו 5)

 החשבונות הטובים עושים ידידים טובים. (פתגם צרפתי)

 

401 פאיין נתום יא ב׳וואני?

אייכם אחי?        

את אחי אנוכי מבקש. (בראשית ל״ז ט״ז)

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